Aujourd'hui, le calendrier des saints enregistre la nativité de saint Nicolas, l'évêque de Myre, bien que ses autres commémorations - le 6 décembre, jour de sa naissance au Ciel, et le 9 mai, jour de la translation de ses reliques à Bari - soient plus connues. Nous rappelons que saint Nicolas, grand défenseur de l'orthodoxie, assista au premier concile œcuménique en 325 et que l'on se souvient de son opposition farouche à l'hérésie arienne.
Nous commémorons également le saint martyr Callinique, qui servit le Seigneur au troisième siècle. Dans son amour ardent pour Dieu, il reçut le don de la parole en tant qu'orateur inspiré et persuasif. À cette époque, l'Empire romain était encore agressivement païen, mais Callinique ne se laissa pas décourager. Ses prêches attiraient toujours des foules qui étaient influencées à la fois par la force de sa foi et par la puissance de ses paroles. Il remettait en question l'adoration des idoles païennes et enseignait aux gens à croire en Christ, le Seigneur. La conversion d'un grand nombre de personnes le mit inévitablement en conflit avec les autorités. Le gouverneur Sakerdos, qui se considérait comme un orateur accompli, engagea un débat avec le saint homme. Avec l'aide de Dieu, Callinique réduisit les arguments du gouverneur à une poussière sans valeur, ce qui rendit Sakerdos furieux. Fou de rage, il ordonna les châtiments les plus sévères.
Le saint fut soumis à de nombreuses tortures diaboliques et finalement forcé de marcher soixante miles jusqu'à la ville de Gangra. Les soldats qui l'accompagnaient étaient épuisés et souffraient de la chaleur. Par ses prières, Callinique fit jaillir une source d'eau pour les rafraîchir. Même les soldats étaient prêts à croire les enseignements du saint et voulaient le libérer, mais ils en étaient empêchés par la crainte d'être eux aussi condamnés au châtiment et à la mort. Callinique souffrit le martyre en étant jeté dans les flammes d'un grand feu. Il rendit ainsi son âme à Dieu, mais son corps ne fut pas détruit par les flammes. Ses coreligionnaires recueillirent sa dépouille mortelle et lui donnèrent un enterrement chrétien.
Imaginez une vie remplie de plaisirs quotidiens, où l'on mangerait des friandises, boirait du vin ou ferait tout ce que l'on veut. Comment marquerions-nous une grande fête ? C'est ainsi qu'une période de préparation et de retenue est considérée comme bénéfique.
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La lecture de l'Évangile pour le 7e dimanche après la Pentecôte est Matthieu 9, 27-35 et raconte deux autres miracles du Christ. Dans ce passage, nous lisons que deux aveugles ont cherché à guérir de leur cécité. Bien que, dans les Évangiles, la cécité physique puisse impliquer une cécité spirituelle, nous constatons dans ce cas un élément de confusion. En utilisant le terme "Fils de David", ils démontrent un certain degré de connaissance des origines du Messie, mais ils demandent la miséricorde, ce qui suggère qu'ils ont compris que le Christ était plus qu'un simple homme. Lorsqu'on leur demande s'ils croient qu'Il peut les guérir, ils répondent positivement en l'appelant "Seigneur". Une fois de plus, nous voyons émerger ce fil conducteur. Le Christ cherche à établir que ceux qui viennent à Lui, cherchant de l'aide, ont réellement foi en Lui.
Le Christ enseigne par la parole et par l'exemple. Nous remarquons ici qu'ils entrent dans la maison, c'est-à-dire hors de la vue de la foule. Il ne s'agit pas d'un spectacle public, mais d'un exemple d'humilité. En touchant leurs yeux, le Christ dit : "Qu'il vous soit fait selon votre foi". Suite à l'humilité exprimée en guérissant les hommes en privé, Il leur dit : "Veillez à ce que personne n'en sache rien", alors qu'ils en ont parlé. En effet, tous ceux qui les connaissaient leur auraient demandé comment ils avaient recouvré la vue. Étaient-ils désobéissants ? Les Pères suggèrent que non, car l'injonction doit être comprise de cette manière. Ils ne devaient pas se vanter comme s'ils en étaient dignes mais, pour reprendre les paroless de saint Jean Chrysostome, ils sont devenus des "prédicateurs et des évangélistes" qui répandent la foi.
La deuxième guérison se déroule dans des circonstances assez différentes. Cet homme est muet, mais son état n'est pas dû à une maladie naturelle. Il s'agit d'une possession démoniaque. Le Christ ne s'enquiert donc pas de la foi de l'homme, mais Il réprimande le démon. Lorsque le démon est chassé, la langue de l'homme est à nouveau libre et il peut parler. Les gens sont profondément impressionnés, mais, comme d'habitude, les pharisiens sont animés de mauvaise volonté. Ils suggèrent que le Christ "chasse les démons par le prince des démons".
Dans son commentaire, le bienheureux Théophylacte répond à cette affirmation :
"Ces paroles sont le comble de la stupidité. En effet, aucun démon ne chasse d'autres démons. Mais supposons qu'Il ait chassé les démons en tant que serviteur du prince des démons, c'est-à-dire en tant que magicien. Comment a-t-Il alors pu guérir des maladies, pardonner des péchés et prêcher le Royaume ? Car le démon fait tout le contraire : il provoque des maladies et sépare l'homme de Dieu".
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