Ce livre, magnifiquement édité par les éditions Apostolia de la Métropole orthodoxe roumaine d’Europe occidentale et méridionale, rassemble des émissions de la radio de Macédoine, diffusées en 1971, où Jean Foundoulis (1927-2007), professeur de Théologie liturgique à la faculté de théologie de Thessalonique de 1969 à 1996, se proposait d’initier aux services liturgiques un public populaire. Ces textes, publiés en grec à Thessalonique en 1971 sous le titre « Le culte liturgique », sont donc simples et vivants dans leur forme et leur contenu. Ils se répartissent en quatre sections correspondant aux quatre cycles de l’année liturgique : 1) le cycle journalier (comprenant : les Vêpres, les Complies, l’Office de minuit, les Matines, les Heures) ; 2) le cycle du Triode (avec les services de préparation au Grand carême, ceux du Grand carême, ceux de la Grande semaine) ; 3) le cycle du Pentecostaire ; 4) le cycle des Fêtes fixes. Chaque chapitre (correspondant à une émission) compte environ 7 pages où l’office est situé et justifié dans sa plage temporelle et son contenu, où sa thématique et son ordre sont brièvement exposés, où quelques particularités sont expliquées, et où quelques extraits caractéristiques sont présentés.
Le professeur Foundoulis n’était pas seulement un historien et un « théoricien » de la liturgie, c’était aussi un « homme d’église », personnellement immergé dans la vie liturgique, c’est pourquoi ses textes ont aussi une tonalité spirituelle qui reflètent sa propre expérience.
Ces textes, traduits par les moniales de Solan et brièvement introduits par Bernard Le Caro, directeur de la collection « Doxologie » où ils paraissent, seront utiles pour la catéchèse des jeunes et des nouveaux convertis, mais permettront aussi à beaucoup de fidèles d’entrer plus profondément dans le sens particulier et global des services auxquels ils assistent, et avant cela de participer davantage aux services qui entourent la Divine Liturgie elle-même, à laquelle, dans les pays occidentaux, se limite malheureusement trop souvent la vie liturgique, pourtant essentielle à la sanctification du temps et de la personne du chrétien.
On peut formuler deux regrets concernant ce livre : que les Divines Liturgies (de saint Jean Chrysostome et de saint Basile) ne soit pas incluses, et que par contre une place inutile soit accordée aux offices asmatiques des Vêpres, des Matines, de Tierce, de Sexte et des Typiques et de la Pannychis (à ne pas confondre avec la Pannychide!) alors que ces offices sont depuis longtemps tombés en désuétude et intéressent certes les historiens mais pas les simples fidèles auxquels s’adresse cet ouvrage.
Jean-Claude Larchet
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