19 mai / 1er juin
7ème
dimanche de Pâques
Après-fête
de l’Ascension et
Dimanche
des Saints Pères du 1er Concile Œcuménique
St hiéromartyr Patrice (ou Patrick), évêque de Prousse
en Bithynie, avec ses compagnons : Acace, Ménandre et Polyène, prêtres, tous
martyrs en Bithynie (vers 100) ; St Corneille, thaumaturge de Komel (1537) ; St
prince Démètre Donskoï (1389) ; St Corneille, higoumène de Paléostrov,
d’Olonetz (vers 1420) ; St prince Jean d’Ouglitch, Ignace dans le
monachisme, de Vologda (1523) ; St Serge de Choukhtom (1609) ; St
martyr saint
Kalouf, égyptien, martyr (284-303 ) ; St Jean, évêque de Gothie (790).
Synaxe des martyrs de Kholm et de Podliach ; St hiéromartyr Matthias
Voznesenksy, prêtre (1919) ; St hiéromartyr Karakouline, prêtre
(1937) ; Sts hiéromartyr Onuphre, archevêque de Koursk, Antoine, évêque de
Belgorod, Métrophane Vilhelmsky, Alexandre Erochov, Michel Deïnika, Hippolyte
Krasnovsky, Nicolas Sadovsky, Basile Ivanov, Nicolas Koulakov, Maxime
Bogdavnov, Alexandre Saulsky, Paul Briantsev, Paul Popov, Georges
Bogoyavlensky, prêtres, et martyr Michel Voznesensky (1938) ; st vénérable
martyr Valentin Loukianov (1940
Lectures :
Actes XX, 16-18, 28-36 / Jn. XVII,
1-13
DIMANCHE DES SAINTS PÈRES
L
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es fondements de l’hérésie arienne étaient les
suivants : « Il fut un temps où n’existait que Dieu le Père, qui
créa une essence entre Lui et le monde, le Fils de Dieu ». En un mot,
l’hérésie reconnaissait le Christ, le Fils de Dieu, non comme Dieu, mais comme
une essence intermédiaire créée, bien que plus parfaite que toutes les essences
créées. Cette hérésie tire son nom de son fondateur, Arius, né en 256 en Lybie.
Ordonné diacre par Pierre, évêque d’Alexandrie, Arius fut excommunié par son
ordinant pour collusion avec une faction ecclésiastique locale, pénétrée
d’aspirations schismatiques. Le successeur de l’évêque Pierre, Achille, reçut
Arius dans la communion de l’Eglise et l’ordonna à la prêtrise. A la mort
d’Achille, Arius pensait devenir son successeur, mais ce fut Alexandre, qui fut
élu évêque d’Alexandrie. Arius accusa injustement Alexandre d’hérésie, alors
que lui-même enseignait sa doctrine hérétique concernant le Fils de Dieu.
L’évêque Alexandre s’efforça de raisonner le prêtre Arius, mais celui-ci resta
inflexible. C’est alors qu’Alexandre excommunia Arius, qui trouva le soutien de
plusieurs évêques et prêtres. Voyant que le mal se répandait, l’évêque Alexandre
convoqua un concile d’évêques locaux en 320, qui confirmèrent l’excommunication
d’Arius. En ce temps, celui-ci répandait partout son hérésie en Orient, à tel
point que cette situation attira l’attention de l’Empereur Constantin, qui
convoqua à Nicée, en 325, un Concile d’Evêques, qui devait devenir le 1er
Concile Œcuménique. Selon l’historien ecclésiastique Socrate, « L’Esprit
de Dieu établit l’accord des évêques », qui instituèrent le Credo
de Nicée, exposant l’enseignement orthodoxe sur la Divinité de la Deuxième
Personne de la Sainte Trinité – le Seigneur Jésus-Christ - et condamnant comme
hérésie les réflexions blasphématoires d’Arius. L’enseignement orthodoxe des
Saints Pères, ainsi que les Saints Pères eux-mêmes sont commémorés par la
Sainte Eglise après l’Ascension, parce que celle-ci constitue une preuve
irréfutable de l’union inséparable des deux natures dans le Christ, de la
Divinité et de l’humanité. Dans ses hymnes, la Sainte Eglise chante :
« Célébrons fidèlement en ce jour, dans la piété,
la mémoire annuelle des Pères théophores, rassemblés de tout l’univers en la
cité illustre des Nicéens, ainsi que les assemblées des orthodoxes. Ils
rejetèrent, dans un esprit de piété,
le dogme athée de l’infortuné Arius, et exclurent conciliairement
celui-ci de l’Eglise catholique, enseignant à tous à confesser clairement le
Fils de Dieu consubstantiel et coéternel, existant avant les siècles ».
Tropaire du dimanche du 6ème ton
Áнгельскія си́лы на гро́бѣ Твое́мъ, и стрегу́щіи омертвѣ́ша : и стоя́ше Mapíя во гро́бѣ, и́щущи пречи́стаго Тѣ́ла Tвоего́. Плѣни́лъ еси́ а́дъ, не искуси́вся отъ него́ ; срѣ́тилъ еси́ дѣ́ву, да́руяй живо́тъ. Bоскреcы́й изъ ме́ртвыхъ Го́споди, сла́ва Tебѣ́.
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Les
puissances angéliques vinrent à Ton sépulcre, et ceux qui le gardaient
gisaient comme des morts. Marie se tenait près du tombeau, cherchant Ton Corps
immaculé. Toi qui as dépouillé l’enfer, Tu n’as pas été dominé par lui ;
Tu es allé à la rencontre de la Vierge, Toi qui donnes la Vie. Ressuscité
d’entre les morts, Seigneur, gloire à Toi !
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Tropaire de l’Ascension, ton 4
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Возне́слся ecи́ во cла́вѣ Христе́ Бо́же на́шъ, ра́дость сотвори́вый уче-нико́мъ обѣтова́ніемъ Свята́го Дýxa, извѣще́ннымъ и́мъ бы́вшимъ благослове́ніемъ, я́ко Ты́ ecи́ Сы́нъ Бо́жій, изба́витель мі́ра.
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Tu t’es élevé dans la gloire, ô Christ notre
Dieu, réjouissant Tes disciples par la promesse de l’Esprit Saint, et les
affermissant par Ta bénédiction, car Tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur du
monde.
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Tropaire des Saints Pères, ton 8
Препросла́вленъ ecи́ Xpисте́ Бо́же на́шъ, cвѣти́ла на земли́ Отцы́ на́ши основа́вый, и тѣ́ми ко и́стиннѣй вѣ́рѣ вcя́ ны́ наста́вивый : многоблагоутро́бне, cла́ва Тебѣ́.
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Infiniment
glorifié es-Tu, Christ notre Dieu, car Tu as établi nos Père comme des
luminaires sur terre. Par eux, Tu nous as amenés vers la vraie foi. Très
miséricordieux, gloire à Toi !
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Kondakion des Saints Pères, ton 8
Апо́столъ
проповѣ́даніе, и Oте́цъ догма́ты, Цépкве eди́ну вѣ́ру запечатлѣ́ша, я́же и
ри́зу нося́щи и́стины, истка́ну отъ е́же свы́ше богосло́вія, исправля́етъ и
сла́витъ благоче́стія вели́кое та́инство.
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La
prédication des Apôtres et les dogmes des Pères ont donné à l’Église la foi
une ; portant la tunique de la vérité, tissée par la théologie qui vient
d’en haut, elle confirme et glorifie le grand mystère de la piété.
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Kondakion de la fête, ton 6
Е́же о на́съ испо́лнивъ смотре́ніе, и я́же на земли́ coeдини́въ небе́снымъ, возне́слся ecи́ во cла́вѣ Христе́ Бо́же на́шъ, ника́коже отлуча́яся, но пребыва́я неотсту́пный, и вопія́ лю́бящимъ Тя́ : а́зъ е́смь съ ва́ми, и никто́же на вы́.
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Ayant accompli Ton
dessein de Salut pour nous, et uni ce qui est sur terre à ce qui est aux
cieux, Tu T’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, sans nullement
T’éloigner, mais en demeurant inséparable et clamant à ceux qui
T’aiment : Je suis avec vous et personne ne prévaudra contre vous.
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Au lieu
de « il est digne en vérité », ton 5
Велича́й душе́ моя́, возне́cшагося отъ земли́ на не́бо, Xpиста́ жизнода́вца. Tя́ па́че ума́ и cловecé Ма́тepь Бо́жію, въ лѣ́то безлѣ́тнаго неизpeче́нно ро́ждшую вѣ́pніи единoму́дpeнно велича́емъ.
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Ô Toi qui es au-delà de l’entendement et de l’expression, Mère de
Dieu, Toi qui, d’une manière inénarrable, as enfanté dans le temps le Dieu
intemporel, nous, fidèles, d’une seule voix, nous Te louons.
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VIE DE SAINT PATRICE, EVÊQUE DE
PROUSSE[1]
Saint Patrice était évêque de
Prousse en Bithynie, au temps où le proconsul Jules tentait d’y faire régner le
culte insensé des idoles. Comme le magistrat s’était rendu auprès des sources
d’eaux chaudes, situées à quelque distance de la cité, pour y sacrifier aux
dieux-médecins, Asclépios et son épouse Hygieia, il y fit convoquer Patrice et
tenta de lui faire reconnaître que les vertus thérapeutiques de ces eaux
étaient dues à la providence des dieux. Le saint évêque lui répondit que Dieu,
qui créa le monde par amour des hommes, a produit aussi le feu et l’eau, afin
que rien ne leur manquât pour préparer ici-bas la jouissance des biens
éternels. Mais, prévoyant que ceux-ci allaient faillir à leur vocation, de même
qu’Il sépara la lumière des ténèbres, Il sépara aussi le feu et l’eau qui sont
à la surface de la terre, du feu de la géhenne et de l’eau glacée du Tartare
qui se trouvent sous terre, en préparation des châtiments éternels qu’y éprouveront
les impies après la Résurrection, et dans lesquels sont
châtiés dès maintenant les faux dieux des païens. Après avoir mentionné le
témoignage du saint martyr Pione [11 mars], Patrice ajouta qu’il avait été
lui-même témoin de ce feu qui jaillit de la terre, lors d’une éruption de
l’Etna, appelé par les Anciens : « la gueule de l’enfer ».
L’évêque de Naples, Étienne, avait alors organisé une procession et les prières
des chrétiens avaient pu arrêter la coulée de lave qui menaçait la ville.
Irrité par ces propos, Jules
ordonna de jeter le saint dans les eaux chaudes, pour voir s’il allait être
préservé par son Dieu. Lorsqu’il y fut précipité l’eau bouillante éclaboussa les
soldats qui furent cruellement brûlés, alors que Patrice restait indemne et
nageait dans les eaux comme dans un bain. Le proconsul l’en fit tirer et
ordonna de le décapiter. Le saint, élevant les mains vers le ciel dans une
ultime prière, rendit grâce au Seigneur qui avait créé ces sources d’eaux
chaudes pour le salut et la guérison des justes mais pour le châtiment des
impies ; puis, ayant prononcé l’Amen,
il s’agenouilla et eut la tête tranchée, en compagnie de trois autres saints
confesseurs : Acace, Ménandre et Polyen.
Hiéromoine
Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Les Dons
que nous apportons à l’Autel ont la capacité d’exprimer notre gratitude pour
Son amour, qui a été manifesté à la fois lors de la création à l’origine du
monde et dans la nouvelle création en Christ. Ces mêmes dons sont encore la
preuve de la liberté que nous a accordée le Christ en s’offrant Lui-même en rançon pour la multitude (Matth. XX,
28). C’est exactement ce que dit le prêtre au Christ, dans la Liturgie de saint
Grégoire le Théologien, peu avant la consécration : « Je T’offre les
symboles de cette liberté qui est mienne » (Liturgie de St Grégoire le
Théologien).
L’homme qui
a aimé le Seigneur ardemment, exprime son amour en offrant la création au
Créateur comme un don eucharistique, comme un don exprimant sa gratitude. Et
tenant en ses mains les Dons, il monte spirituellement jusqu’aux hauteurs de
Dieu par la sainte Anaphore : « Il monte vraiment… il entend des
paroles indicibles [cf. Cor. 12,4] et voit ce qui ne peut être vu. Puis, plein
d’émerveillement… il rivalise avec les anges qui chantent sans jamais se
lasser, devenu, lui aussi, vraiment ange de Dieu sur la terre ; de retour
de ces spectacles hypercosmiques, il invite alors toute la création à chanter
des hymnes » (St Grégoire Palamas).
Par l’homme
et avec lui, la création parvient à l’Autel céleste. Elle reçoit elle-même
aussi la grâce sanctifiante du Paraclet et devient le lieu de la rencontre du
créé et de l’Incréé, elle devient Eucharistie. L’homme communie à « la
nourriture eucharistique » (St Justin) – le Christ – et il se christifie.
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN :
Matines : Jean
XX, 19-23
Liturgie : Actes II, 1-11,
28-36 ; Jean. VII,
37-52, VIII,12
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