"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 7 février 2019

En mémoire de l’archimandrite Benoît (Petrakis ; †September 8, 1961) [1]


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Archimandrite Benoît (Petrakis)

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L’archimandrite Benoît (Petrakis) était un célèbre ascète grec du XXe siècle. Le Père Benoît (nom séculier : Vasilakis Petrakis) naquit en 1905 dans un village pauvre d'Epire[une région côtière du nord-ouest de la Grèce], et il était le seul fils de sa pauvre mère. Dès son enfance, le petit Vasilakis avait soif de connaissance et il voulait devenir prêtre. Le rêve de son âme pure s'est finalement réalisé, et le Seigneur lui a accordé de guider de nombreuses personnes sur le chemin du salut. Le Père Benoît a reposé en Christ à la suite d'une thromose coronarienne à l'âge précoce de cinquante-six ans en 1961. Dans un proche avenir, ce grand pasteur pourrait être canonisé par l'Église...
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Le premier miracle


Après que le Père Benoît ait été ordonné hiérodiacre et affecté à l'église de Panagia Chryssospiliotissa dans la rue Aiolou à Athènes, il s'est inscrit au Département de Théologie de l'Université Nationale et Capodistrienne d'Athènes. Cependant, son bas salaire de diacre ne couvrait pas pour lui le coût de la vie, sa nourriture et, plus important encore, ses frais de scolarité. Et le premier jour de sa deuxième année à l'université, le jeune hiérodiacre n'a pas été admis aux cours parce qu'il n'avait pas payé pour la première année. Les frais de scolarité annuels s'élevaient à 1 500 drachmes [1]. Il n'y avait nulle part d'où le Père Benoît pouvait obtenir cet argent, alors il s'est retrouvé dans une situation désespérée. Il sortit de l'université (qui se trouvait alors au centre-ville) les larmes aux yeux et se dirigea vers la rue Panepistimiou. Les passants se hâtaient le long de la rue. Tout d'un coup, une femme est sortie de la foule, tenant une enveloppe :

"Prends ça, père, et dépense cet argent pour tes besoins."

Stupéfait, le hiérodiacre ouvrit l'enveloppe et y trouva exactement 1 500 drachmes ! Il courut après la femme et lui parla ensuite de sa situation difficile. Il s’avéra que la femme pieuse, qui s'appelait Melpomeni, était une riche bienfaitrice bien connue. Après avoir appris que le Père Benoît était dans une situation financière difficile, Melpomeni promit de couvrir ses frais d'éducation chaque année et devint pour lui une figure maternelle.

L'attaque du Diable

Lorsque le Père Benoît fut ordonné hiérodiacre, il fut envoyé à Ioannina, centre administratif de l'Epire. Là, il avait un assistant, un prédicateur qui était le futur archimandrite Charalampos (Vasilopoulos). Ils prirent leurs quartiers dans la même maison mais dans des pièces différentes. La première nuit après leur arrivée, Vasilopoulos entendit une puissante explosion dans la maison. S'élançant dans le couloir, il aperçut le Père Benoît les cheveux ébouriffés, tenant un balai à la main. Vasilopoulos tenta de prendre le balai de la main du Père Benoît, mais ce dernier lui dit d’une voix sévère de retourner dans sa chambre. Désobéissant au hiéréomoine, Vasilopoulos entra dans sa chambre et la vit en désordre : Ses affaires étaient éparpillées dans toute la pièce et les icônes gisaient sur le sol avec leur verre brisé.
"Que s'est-il passé ?"
"Rien", répondit sévèrement le PÈRE Benedict.
"Qu'est-ce que tu veux dire ?"
"C'était le Diable... Il me tourmentait et disait qu'il me brûlerait à mort. Il a jeté les choses sur le sol et est parti par la fenêtre."
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C'est ainsi que le Diable défia le Père Benoît. Cette première nuit-là, la guerre entre Satan et le Père Benoît a éclaté et elle a duré jusqu'à la mort de l'ascète. A partir de cette nuit-là, le Père Benoît a gardé l'icône de saint Benoît, son saint patron, avec le verre brisé par l'Ennemi, pour le reste de sa vie.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
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