Note de la rédaction (Orthodox Arts Journal [OAJ]). Depuis quelque temps, nous voulions trouver un moyen de présenter l'iconographie qui est actuellement en plein essor en Roumanie. Et donc, après un peu de recherche, cet article présentant la nouvelle école d'iconographie a été écrit spécialement pour OAJ par Mère Atanasia (Văetişi) du monastère Stavropoleos de Bucarest et a été traduit [en anglais] par mon propre prêtre de paroisse Père Dragos-Andrei Giulea, ici à la paroisse Saint Benoît de Nursie à Montréal.
deux iconographes du renouveaut de
l'icône roumaine.
I. L‘iconographie, un langage artistique retrouvé
Il aurait été impossible
d'imaginer une conversation publique sur les icônes et leur vénération, il y a quart
de siècle en Roumanie communiste. Il aurait été impossible d'imaginer ainsi l’iconographie
enseignée dans une école publique, et la technique de la peinture d’icônes au
département des Beaux-Arts.
En ces temps-là, l'intérêt pour les icônes était une
simple occupation privée, ou de niche. Institutionnellement, le Patriarcat
roumain avait une commission spécialisée sur l'art religieux s’occupant essentiellement
de la préservation du patrimoine national. Cependant, au cours des 25 dernières
années qui se sont écoulées depuis les révolutions anti-communistes en Europe
de l'Est, les changements ont été impressionnants.
Aujourd'hui, c’est devenu un
geste commun que de commander une icône pour votre maison ou pour offrir une
icône comme cadeau. Quatre des douze facultés de théologie orthodoxe dans le
pays ont créé des départements d'art sacré, préparant des iconographes et des
spécialistes de la préservation de l'iconographie médiévale; et nombre de leurs
diplômés sont devenus compétents dans la peinture des icônes et des fresques.
Dans la foulée du régime athée, la vie religieuse a été ravivée dans toutes ses
dimensions: l'art, la Liturgie, la vie de paroisse et des communautés monastiques.
Il y a de nouvelles
églises paroissiales, de nouveaux monastères, de nouveaux saints canonisés
ainsi que de nouveaux martyrs chrétiens de la persécution communiste recevant une
grande vénération populaire, qui attendent d'être canonisés. Dans ce contexte,
l'icône est devenue une présence commune dans les maisons et les bureaux.
L'aspect le plus remarquable de
cette renaissance est que la demande iconographique abondante et le nombre
élevé d’iconographes qualifiés ont donné lieu à une ambiance compétitive qui a
conduit à une avance évidente, dans la qualité de l'iconographie, et, par la
suite, à un nouveau mouvement iconographique.
d’après Orthodox Arts Journal
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