27 avril / 10 mai
5ème dimanche de Pâques, de la Samaritaine
Saint Syméon, frère du Seigneur, évêque de Jérusalem et martyr (107) ;
saint Etienne, évêque de Vladimir en Volhynie (1094) ; saint Euloge
l'hospitalier de Thébaïde (IVème s.) ; saints hiéromartyrs Paul Svetozarov et
Jean Rodestvensky, prêtres, saints martyrs Pierre Yazykov, Nicolas Malkov,
Auxence Kalachnikov, Serge Mefodiev et sainte martyre Anastasie (1922) ; sainte
martyre Marie Nosova (1938) ; saint hiéromartyr Jean Spassky, prêtre (1941).
Lectures : Actes XI, 19-26,29-30 /
Jean. IV ,5-42
AU
SUJET DE LA SAMARITAINE
L
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e cinquième dimanche après Pâques,
est commémoré le dialogue entre le Seigneur Jésus-Christ et la femme
samaritaine. Cet événement, qui eut lieu lors de la Pentecôte juive, est
commémoré ce dimanche parce qu’il constitue le témoignage manifeste de la
gloire Divine du Sauveur ressuscité. En effet, après le dialogue avec le
Seigneur, la Samaritaine et ses concitoyens furent convaincus que l’initiateur
du dialogue, est réellement le Sauveur du monde, le Christ (Jn. IV, 41-42).
Dans Ses paroles « L’heure vient et nous y sommes, où les vrais
adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité », le Seigneur
Jésus-Christ montre le caractère distinctif de l’office chrétien par rapport à
l’office vétérotestamentaire : l’office chrétien est l’adoration la plus
élevée et la plus parfaite, un service spirituel et véritable, contrairement au
sacrifice vétérotestamentaire, sensuel et préfigurant. Prie Dieu en esprit
celui qui, prononçant les paroles de la prière, les dit non pas seulement avec
les lèvres, mais de toute son âme et de tout son cœur ; celui qui, se
protégeant avec le signe de la Croix du Christ regarde en esprit le Seigneur
crucifié Lui-même sur la Croix ; celui qui, inclinant son cou, incline son
cœur et son âme devant Dieu ; celui qui, se prosternant à terre, se remet
tout entier entre les mains de Dieu dans une profonde humilité et la contrition
du cœur, dans la soumission complète à la volonté de Dieu ; celui qui, se
tenant devant l’icône du Seigneur ou de Sa Très-Pure Mère, se tient devant le
Seigneur ou la Mère de Dieu eux-mêmes. L’office de ce jour rappelle en outre
que c’est par des « douces paroles », que le Christ amène la
Samaritaine « à demander l’eau éternelle » (doxasticon des laudes).
Tropaire de Pâques, ton 5
Хpистócъ вocкpéce изъ ме́ртвыхъ, cме́ртію cме́рть попра́въ и су́щымъ во гробѣ́xъ живо́тъ дарова́въ.
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Le Christ est ressuscité des
morts, par Sa mort Il a vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux,
Il a donné la Vie.
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Tropaire du dimanche du 4ème ton
Свѣ́тлую
воскресéнiя
про́повѣдь
отъ
А́нгела
yвѣ́дѣвша
Го́сподни
yчени́цы
и
пра́дѣднee
осужде́нie отве́ргша,
Áпостоломъ
xва́лящася
глаго́лаху :
испрове́́pжеся
cме́рть, воскре́сe Xpистócъ
Бо́гъ, да́руяй
мípoви
ве́лiю
ми́лость.
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Les saintes femmes, disciples du Seigneur, ayant appris de l’Ange la
radieuse nouvelle de la Résurrection, rejetèrent la condamnation des premiers
parents, et, pleines de fierté, dirent aux Apôtres : « La mort a
été dépouillée, le Christ est ressuscité, donnant au monde la grande miséricorde ! »
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Tropaire de la Mi-Pentecôte, ton 8
Преполови́вшyся пра́зднику, жа́ж-дущую ду́шу мою́ благоче́стія напо́й вода́ми, я́ко всѣ́мъ Спа́се возопи́лъ ecи́ : жа́ждай да гряде́тъ ко мнѣ́ и да пiéтъ, исто́чниче жи́зни на́шея Христе́ Бо́же, сла́ва Тебѣ́.
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À la
mi-fête, abreuve aux flots de la piété mon âme assoiffée, car Tu as, ô mon
Sauveur, crié à tous : « Vienne à moi et boive quiconque a
soif ! » Source de Vie, Christ Dieu, gloire à Toi !
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Kondakion de la Samaritaine, ton 8
Bѣ́poю
прише́дшая
нa кла́дязь
Caмapяны́ня, ви́дѣ
Tя́ прему́дрости
во́ду, е́юже
напои́вшися
оби́льно,
ца́рствie
вы́шнее
наслѣ́дова
вѣ́чно, я́ко
присносла́вная.
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Par sa foi, la
Samaritaine, venue au puits vit en Toi l’eau de la Sagesse ; s’en étant
abondamment abreuvée, elle reçut en héritage le Royaume d’en haut, elle qui
est toujours digne de louanges.
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Kondakion de la Mi-Pentecôte, ton 4
Пра́зднику зако́нному препо-ловля́ющуся, вcѣ́хъ Твópче и Влады́ко, къ предстоя́щымъ глаго́лалъ ecи́ Xpисте́ Бо́же : пріиди́те и подчерпи́те во́ду безсме́ртія, тѣ́мже Тебѣ́ припа́-даемъ, и вѣ́рно вопіе́мъ : щедро́ты Твоя́ да́руй на́мъ, Ты́ бо ecи́ исто́чникъ жи́зни на́шея.
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Créateur et Maître de toutes
choses, Christ Dieu, Tu as dit au milieu de la fête légale à ceux qui étaient
présents : « Venez et puisez l’eau de l’immortalité ». C’est
pourquoi nous nous prosternons devant Toi et crions avec foi :
« Accorde-nous Tes miséricordes, car Tu es la Source de notre vie.
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Au lieu de « il est digne en vérité » (ton 1):
HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR LA LECTURE DES ACTES DES
APÔTRES DE CE JOUR
La persécution
ne servit pas peu au progrès de la parole de Dieu : « Pour ceux
qui aiment Dieu », dit saint Paul « tout concourt « au bien ». (Rom.
VIII, 28.) Si donc, on se fût proposé de propager l'Église, on n'eût pas fait
autre chose : je veux dire, autre chose que disperser les docteurs. Voyez
jusqu'où s'étendit cette prédication: «Ils allèrent », disent les Actes, «
jusqu'en Phénicie et en Chypre, et à Antioche, n'enseignant la parole à
personne, si ce n'est aux Juifs ». Voyez-vous comment tout se passa par
l'action de la Providence pour Corneille? Ceci sert à la défense du Christ
et à l'accusation des Juifs. Lors donc qu'Étienne est mis à mort, que deux fois
Paul est en danger, que les apôtres sont flagellés, les nations et les Samaritains
sont reçus à la foi. Et Paul le proclame en disant : « Il fallait d'abord vous
enseigner la parole de Dieu, mais vous vous en êtes vous-mêmes jugés indignes,
voici donc que nous nous dirigeons vers les nations ». (Act. XIII, 46.) Ils
parcoururent donc les nations et les instruisirent. « Quelques-uns d'entre eux,
des hommes de Chypre et de Cyrène, étant venus à Antioche,
conversaient avec les Grecs, et leur annonçaient le Seigneur Jésus. Et la main
du Seigneur était avec eux, et un grand « nombre crut et se convertit au
Seigneur Jésus ». Il est vraisemblable, du reste, qu'ils savaient la
langue grecque, et qu'il y avait un grand nombre de ces hommes à
Antioche. « Et la main du Seigneur,» disent les Actes, « était avec eux »,
c'est-à-dire, ils faisaient des prodiges. Ne voyez-vous pas qu'il fut besoin de
prodiges pour les porter à croire ? « Cette nouvelle parvint aux oreilles de
l'Église qui était à Jérusalem, et on députa Barnabé pour aller jusqu'à
Antioche ». Pourquoi donc, lorsqu'une si grande ville recevait la parole
de Dieu, n'y allèrent-ils pas eux-mêmes, et y envoyèrent-ils Barnabé? Ce
fut à cause des Juifs. Cependant, ce qu'il y a à faire est d'une grande importance, et
d'une si grande, que Paul doit se rendre à Antioche. Ce n'est pas sans raison,
mais tout à fait d'après les vues de la Providence, qu'on déteste
Paul, afin que ne soit pas renfermée dans Jérusalem la voix de la prédication,
la trompette du ciel. Ne voyez-vous pas comment, partout, suivant qu'il l'a
décrété dans les cieux, le Christ se sert pour le bien, de la malice des
Juifs, et même de la haine qu'ils portent à Paul pour édifier l'Église des
gentils? Examinez aussi ce saint homme, je veux dire Barnabé, comme il s'oublie
lui-même et court à Tarse : «Lorsqu'il fut arrivé (à Antioche), voyant la grâce
de Dieu, il s'en réjouit; et il les exhortait tous à persévérer dans le
Seigneur dans le dessein de leur cœur, parce qu'il était un homme juste, rempli de
l'Esprit-Saint et de foi. Et une foule nombreuse fut acquise au Seigneur.
Barnabé partit pour Tarse, afin d'y aller chercher Paul, et l'ayant
trouvé, il le conduisit à Antioche ». Barnabé, homme simple et bon, était l'ami
de Paul. C'est à cause de cela qu'il alla chercher l'athlète, le général, le
lutteur, le lion : Je ne sais ce que je dois dire, car quoi que je dise, mes
paroles seront toujours au-dessous de la grandeur de Paul. Barnabé alla donc
vers la lampe éclatante, vers la bouche assez puissante pour enseigner
l'univers. C'est réellement à cause du long séjour de Paul à Antioche, que les
fidèles furent appelés chrétiens. « Et il advint qu'ils restèrent une année
tout entière avec l’Église ; ils instruisirent une foute nombreuse, et
c'est à Antioche pour la première fois que les disciples furent appelés
chrétiens ». C'est une grande gloire pour cette ville; car, cela la place bien
haut entre toutes les autres, d'avoir possédé la première pendant un si long
temps, cette voix éloquente. C'est de là que tout d'abord les disciples furent
honorés de ce nom: Ne voyez-vous pas à quel haut rang Paul éleva cette ville,
et quelle célébrité il lui donna? C'est l'œuvre de Paul. Là, où trois mille et cinq mille avaient
cru, ainsi qu'une si grande multitude, rien de semblable n'arriva, et les
disciples, disait-on seulement, marchaient dans la voie du Christ : à Antioche
on les nomma chrétiens. «Il vint dans ces jours de Jérusalem des prophètes à Antioche
». Comme c'était là que devait être planté l'arbre fruitier de l'aumône, la
providence pourvoit utilement à y envoyer des prophètes. Observez avec moi que
nul des plus illustres apôtres ne fut le docteur des chrétiens d'Antioche ; ils
eurent pour docteur des Cyrénéens, et Paul (celui-ci supérieur aux autres), de
même que Paul avait eu pour maître Barnabé et Ananie; mais cela ne le
rabaisse en rien, car il eut aussi pour maître le Christ.
Selon la tradition
ecclésiastique, saint Syméon était l’un des quatre fils que saint Joseph avait
eus d’un premier mariage, c’est pourquoi on l’appelle aussi, selon la coutume
juive de cette époque, « frère du Seigneur ». Après le martyre de
saint Jacques (62) et la prise de Jérusalem par les armées romaines (70), les
chrétiens, qui s’étaient réfugiés à Pella, instituèrent Syméon deuxième évêque
de la Mère des Églises. Étant devenu lui-même temple du Saint-Esprit, il
détruisit avec un zèle divin les temples des idoles et initia Juifs et païens à
la lumière de la connaissance de Dieu, au mépris des dangers et des
persécutions. Pendant la persécution de Trajan (vers 106), alors que, sur
l’ordre du consulaire Atticus, on poursuivait non seulement les chrétiens mais
aussi tous les descendants de David, certains hérétiques, qu’il avait
combattus, dénoncèrent aux Romains le saint hiérarque qui avait passé vingt-six
ans (ou vingt-trois) dans l’épiscopat. Il fut tourmenté de diverses manières
pendant plusieurs jours, montrant une telle bravoure que le consulaire et ceux
qui l’entouraient se demandaient comment ce vieillard de cent vingt ans pouvait
supporter de tels tourments. Ils le condamnèrent néanmoins au supplice de la
croix, et c’est dans la joie d’imiter son Maître que saint Syméon partit
remporter au ciel la couronne de la victoire. Il eut pour successeur Justus, un
Juif converti († 111).
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN :
Matines : Jean
XX, 1-10
Liturgie : Actes XI,
19-26,29-30 ; Jean. IV
,5-42
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