"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 28 juillet 2024

5e DIMANCHE APRÈS LA PENTECOTE

Saint Vladimir

Le calendrier des saints nous donne, comme d'habitude, une longue liste de noms. Le premier nom est celui du grand prince Vladimir. L'histoire de sa conversion au christianisme, en 988, est bien connue. Le rejet du paganisme et l'acceptation du baptême par Vladimir ont été une source d'inspiration pour les habitants de la Rus', qui ont suivi son exemple. 

Sainte Olga

Il y avait déjà des chrétiens à Kiev avant cette époque, notamment la grande princesse Olga, grand-mère de Vladimir. Dans les années 950, Olga se rendità Constantinople, où elle s'e convertit au christianisme et se fit baptiser. Bien qu'elle soit morte en 969, le souvenir de l'exemple d'Olga contribua à convaincre Vladimir de réformer sa vie et d'embrasser la foi en Christ. Lors de son baptême, Olga reçut le nom chrétien d'Elena (Hélène) et, plus tard, Vladimir reçut le nom chrétien de Vasilli (Basile), mais, étrangement, on se souvient de touss deux sous leur nom d'origine, donc païen.

Ce cinquième dimanche après la Pentecôte est le jour où l'on se souvient des Pères des six premiers conciles œcuméniques. Ces hiérarques sont au nombre d'environ 1 600 et la liste de leurs noms remplirait plusieurs pages. Selon la manière dont cette commémoration est désignée, nous nous souvenons en cette occasion des participants, plutôt que des résultats de leurs délibérations. Dans l'annexe II (en fait compilée par le père Seraphim Rose) du livre du père Michael Pomazansky, Orthodox Dogmatic Theology, nous trouvons quelques brèves informations. 

Les Conciles œcuméniques

Le premier concile œcuménique, qui se tient à Nicée en 325, met en avant saint Mitrophane, archevêque de Constantinople, et saint Sylvestre, pape de Rome. Le nombre d'évêques présents est de 318. Le deuxième concile se tient à Constantinople en 381 sous les auspices de saint Grégoire le Théologien, archevêque de la ville. Quelque 150 évêques étaient présents. Le troisième concile, auquel assistaient 200 évêques, s'est tenu en 381 à Éphèse sous les auspices de saint Cyrille, archevêque d'Alexandrie, et de saint Célestin, pape de Rome.

Il n'est pas inutile de rappeler que les conciles généraux ont pour but de réfuter les hérésies, d'établir la vérité et d'assurer la pérennité de l'unité de l'Église. Parce que les décisions de ces conciles furent acceptées par tous, tant en Orient qu'en Occident, ils sont désignés sous le nom de conciles œcuméniques. Le premier concile s'est attaqué à l'hérésie arienne, le deuxième à l'hérésie de Macédonios et le troisième à l'hérésie nestorienne.   Le quatrième concile, tenu à Chalcédoine, a promulgué la doctrine des deux natures du Christ et condamné l'hérésie monophysite, qui prétendait qu'il n'y avait qu'une seule nature en Christ. 

Malheureusement, les Coptes, les Ehiopiens, les Arméniens et certains Syriens refusèrent d'accepter les décisions de ce concile, auquel participaient pas moins de 630 évêques, dont saint Anatole, patriarche de Constantinople, et saint Léon le Grand, pape de Rome. Les monophysites se séparèrent de l'Orthodoxie. Leur schisme se poursuit encore aujourd'hui et, en plus de rejeter le 4e concile œcuménique, ils refusent également de reconnaître les 5e, 6e et 7e conciles. 

Saint Eutyche

Le nom de saint Eutyche, archevêque de Constantinople, est associé au 5e concile tenu à Constantinople en 553. Quelque 165 évêques participèrent à ce concile à l'époque de l'empereur saint Justinien le Grand. Pour lutter contre l'hérésie monothélite, le 6e concile se tint à Constantinople en 680 sous les auspices de saint Georges, patriarche de Constantinople, et de saint Agathon, pape de Rome. Ce concile réunissait 170 évêques. 

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Le Christ guérissant les deux hommes possédés

L'Évangile du dimanche est Matthieu 8:28 - 9:1 et raconte la guérison, par le Christ, de deux hommes possédés par des démons. Le récit vient à la suitée  l'apaisement de la tempête par le Christ, à la stupéfaction de tous. Ainsi, dans son explication de cette lecture, le bienheureux Théophylacte observe : Alors que les hommes dans la barque se demandaient encore quel genre d'homme c'était pour que même les vents et la mer lui obéissent, les démons viennent proclamer la réponse. On nous dit que les deux hommes, qui vivaient parmi les tombes, étaient extrêmement féroces et que tout le monde avait peur de les approcher. Théophylacte nous donne ici un aperçu supplémentaire : Ils vivaient parmi les tombes parce que les démons veulent faire croire que les âmes de ceux qui sont morts deviennent des démons. Que personne ne croie cela : quand l'âme quitte un homme, elle n'erre pas sur la terre. En effet, les âmes des justes sont dans la main de Dieu, et les âmes des pécheurs sont aussi emportées, comme l'âme de l'homme riche. (Voir la parabole de Lazare et de l'homme riche, Luc 18 : 19-31).

Notez que les démons sont aussi des croyants. Ils se sont opposés à Dieu, mais ne Le renient pas. Ils s'adressent correctement au Christ, mais pensent à tort qu'Il est venu pour punir leur méchanceté. Ils seront punis, mais devront attendre la fin du monde. Mais pourquoi ont-ils demandé la permission d'entrer dans le troupeau de porcs et de les noyer ? Nous le découvrons au verset 34, lorsque les propriétaires des porcs entendent parler de cet événement et qu'ils ne sont pas contents. Les autres habitants de la ville se demandent s'ils ne vont pas subir des pertes encore plus importantes. Ces ressentiments et ces craintes les tournent contre le Christ et Le chassent de leur ville.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après


in Mettingham. 

ENGLAND

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