Parmi les saints d'aujourd'hui, nous commémorons saint Longin. Nous le rencontrons pour la première fois dans les Évangiles lors de la crucifixion du Christ.
Dans l'Évangile de saint Matthieu, nous lisons : "Le centurion et ceux qui étaient avec lui et qui regardaient Jésus, voyant le tremblement de terre et ce qui se passait, furent saisis d'une grande crainte et dirent : "Vraiment, c'était le Fils de Dieu" (Mt 27, 54).
Dans l'Évangile de saint Jean, nous lisons : "L'un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau" (Jean 19:34).
On pense qu'il s'agit là de deux références à Longin, qui n'est pas nommé dans le récit de l'Évangile. Son nom a peut-être été retenu dans la tradition orale, mais la première référence écrite à ce nom se trouve dans un document apocryphe, l'Évangile de Nicodème. La tradition rapporte que les deux autres soldats étaient Isaure et Aphrodise, qui souffrirent plus tard le martyre avec Longin.
Le Prologue d'Ochrid donne plus de détails. Longin, en tant qu'officier de service, était également responsable de la garde du tombeau du Christ. Lorsque la résurrection du Christ fut connue, les notables juifs essayèrent de soudoyer les soldats pour qu'ils nient la vérité de la résurrection et disent que les disciples avaient en fait volé son corps. N'ayant pas réussi à soudoyer Longin, ils ont conspiré pour le faire taire définitivement.
Découvrant cela, Longin et ses deux collègues reçurent le baptême des mains des apôtres et quittèrent Jérusalem pour se réfugier en Cappadoce. Là, ils témoignèrentent de la vérité de la Résurrection et convertirent de nombreux païens à la foi en Christ. Des Juifs de la région signalèrent leur présence au gouverneur (Ponce Pilate, dont le mandat ne prit fin que vers 37 ap. J.-C.) et ordonnèrent leur arrestation. Longin avait prévu l'issue de cette affaire mais il ne s'enfuit pas
. Les trois anciens soldats convertis se soumirent à la décapitation et devinrent ainsi des martyrs de la foi véritable. La tête de Longin fut emmenée à Jérusalem et remise, par Pilate, aux notables juifs qui la firent jeter dans une fosse d'aisance.
Aujourd'hui, nous commémorons également Saint Gall, un Irlandais et moine de Bangor au début du 7ème siècle. Il voyagea avec saint Colomban en Angleterre, puis en France, où il participa à la fondation de l'abbaye de Luxeuil vers l'an 590. Plus tard, il se rendit en Suisse et s'installa dans un lieu situé sur la Steinach, où se développèrent la grande abbaye et la ville de Saint-Gall. Il est considéré comme l'un des apôtres de la Suisse. Il est décédé vers l'an 640.
En avançant dans le temps, nous nous souvenons que le patriarche Adrien de Moscou s'est éteint dans le Seigneur en ce jour de 1700. Il était le 10e patriarche.
Le patriarche Joachim mourut en mars 1690 et Adrien fut élu pour lui succéder en août de la même année. Le patriarche Adrian fut un fervent défenseur des normes traditionnelles et il critiqua les politiques occidentales du tsar Pierre, telles que le rasage obligatoire de la barbe. Il s'opposa également aux influences latinisantes dans l'Église. Il fut parfaitement conscient de la mentalité césaropapiste du tsar et la critiqua vivement. Cela conduisit à des relations très tendues entre les deux hommes.
Adrian est peut-être moins connu que son allié, saint Dmitri de Rostov, à qui il donna la bénédiction de faire des recherches sur la vie des saints. Le résultat fut l'opus magnum de Dmitri, son Menaion (Grandes Vies des Saints). À la mort du patriarche Adrien en 1700, le tzar Pierre saisit sa chance et asservit l'Église, à la manière d'Henri VIII, mais pour des raisons différentes.
Un nouveau patriarche ne fut pas élu, mais on finit par inventer un "synode directeur" sous l'égide du tsar. L'architecte de cet arrangement non canonique fut le prélat Théophane Prokopovitch, qui fut nommé métropolite de Moscou par le tsar pour sa "loyauté". On peut se demander comment le tsar Pierre réussit à forcer la hiérarchie de l'Église russe à accepter ce nouveau statu-quo.
La semaine dernière encore, nous pensions à l'hérésie Iconoclaste imposée à l'Église par les empereurs byzantins successifs. Lorsqu'en 754, l'empereur Constantin V, qui détestait les icônes, convoqua son "concile", des évêques (ceux-là mêmes qui auraient dû défendre l'Église) y assistèrent et se laissèrent convaincre que la destruction des icônes était une bonne chose, acceptant ainsi les décisions de ce "concile de brigands".
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Aujourd'hui, la lecture de l'Évangile du dimanche est Luc 8, 5-15 et c'est la parabole du semeur. Au verset 9, nous lisons "Ses disciples l'interrogèrent, disant : Que peut bien être cette parabole ?" Le Seigneur lui-même donne alors une explication très concise et très claire, à laquelle nous ne pouvons rien ajouter, si ce n'est d'observer comment le Seigneur a utilisé des choses qui étaient familières à ses auditeurs. En présentant son enseignement sous cette forme, en utilisant des situations et des objets de tous les jours, il fit en sorte que les gens comprennent et retiennent mieux le message.
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