Kiev, le 17 janvier 2023
Photo : news.church.ua
Le 13 janvier, une pétition a été affichée sur le site du Cabinet des ministres d'Ukraine, appelant l'État à ne pas interdire l'Église orthodoxe ukrainienne canonique [UOC du Métropolite Onuphre], mais à protéger les droits et libertés constitutionnels des citoyens membres de l'Église.
La pétition rappelle :
Le 1er décembre 2022, le président de l'Ukraine Vladimir Zelensky a annoncé dans son message vidéo du soir que le Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine avait chargé le Cabinet des ministres de l'Ukraine de présenter un projet de loi pour examen par la Verkhovna Rada [Parlement] qui rendrait impossible aux organisations religieuses affiliées à des centres d'influence dans le pays de l'agresseur d'opérer en Ukraine.
C'est-à-dire qu'il est implicite que si l'Église orthodoxe ukrainienne est une telle organisation religieuse, alors avec l'aide du nouveau cadre législatif, ses activités en Ukraine seront interdites.
Le président a noté que cela est fait pour que personne ne puisse manipuler les Ukrainiens et affaiblir l'Ukraine de l'intérieur.
Cependant, la pétition souligne que les fidèles de l'UOC qui la signeront sont des Ukrainiens patriotes qui n'ont jamais travaillé pour les intérêts d'aucun autre État, qui condamnent la guerre et tout changement aux frontières ukrainiennes, et qui sont attristés par tout cas légitime d'Ukrainiens coopérant avec les autorités russes.
Mais les cas individuels de collaborationnisme ne peuvent pas être attribués à l'Église dans son ensemble comme prétexte pour l'interdire, indique la pétition.
Les fidèles de l'UOC se battent et soutiennent les forces armées ukrainiennes et, par conséquent, l'Église ne mérite pas d'être qualifiée de "collaborateurs" et d'"agents du FSB".
« Nous notons avec tristesse qu'une telle attitude ne conduit qu'à une démoralisation significative de la partie de la société qui est fidèle de l'Église orthodoxe ukrainienne, et peut en fait servir les intérêts cachés de la Fédération de Russie en termes de déstabilisation et de séparation des Ukrainiens dans des conditions de guerre », poursuit la pétition.
En conclusion, les pétitions appellent l'État à résoudre la question de l'Église par le dialogue et la protection des droits constitutionnels, et à ne pas appliquer de crimes individuels à l'UOC dans son ensemble.
En date du 17 janvier, 4 475 personnes ont signé la pétition. Elle doit comporter 25 000 signatures pour être officiellement considérée par l'État. Ceux qui vivent en Ukraine doivent s'inscrire ici pour signer la pétition.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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