Parfois, les gens qui viennent à la confession commencent à me dire approximativement ce qui suit : « Hier, je suis rentré à la maison et j'ai été accueilli par mon mari, qui, comme d'habitude, était ivre. Je l'ai critiqué et il a commencé à me crier dessus. Je me suis mise en colère et l'ai giflé. Bien sûr, j'ai eu tort de le faire, mais qu'aurais-je pu faire d'autre ? ...” Ce n'est pas une confession. La confession doit être [une déclaration de] repentir, et non une histoire de votre vie, et encore moins une tentative de justifier vos péchés.
Bien qu'il y ait des gens qui, dans leur simplicité, ne savent pas comment se repentir d'une autre manière - et bien sûr, leur père spirituel acceptera ce genre de confession de leur part - il serait néanmoins plus approprié de le dire ainsi : "Je suis méchante et très irritable, et quand mon mari a agi de manière inappropriée, je me suis mise en colère et je l'ai frappé au visage. Je regrette beaucoup de l'avoir fait et je m'en repents. Je lui ai demandé pardon, et je promets à Dieu que je n'agirai jamais de cette manière à l'avenir. » C'est, à mon avis, ce à quoi ressemblerait une confession correcte.
Certains de nos contemporains ont tendance à trouver des noms spécifiques et exacts pour leurs péchés, tandis que d'autres font preuve d'une curiosité pathologique et cherchent à découvrir des péchés qui existent mais avec lesquels ils ne sont pas familiers. Certaines personnes, par exemple, demandent [qu'on leur donne les définitions spécifiques de termes peu utilisés/archaïques qui expriment de fines nuances de distinction entre divers péchés]. Il me semble que c'est inapproprié. Il faut rappeler les péchés par des mots qui existent dans l'usage contemporain. Lorsque nous prions, lorsque nous lisons les Règles de prière du matin et du soir, nous utilisons des paroles prononcées par les Saints Pères, nous empruntons leur imagerie, et c'est vrai, car nous apprenons la langue des saints, nous apprenons la bonne attitude envers Dieu. Cependant, il me semble que lorsque nous nous repentons, nous devrions utiliser nos propres mots. Par exemple, vous ne devriez pas dire que vous avez péché par cupidité, mais que, par exemple, que vous avez essayé de flatter quelqu'un dans l'espoir d'obtenir de l'argent [de lui], ou que vous avez fait quelque chose de bien dans l'espoir d'obtenir la même chose en retour. ...
Nous savons qu'il y a huit passions, et qu'il y a des commandements. C'est de nos soumissions à ces passions, et de toutes les violations de ces commandements, que nous devons nous repentir.
Vous devez exprimer votre repentir de divers péchés de différentes manières. Il y a des péchés qui sont si impurs et vils, qu'en exprimant votre repentir, vous ne devriez pas entrer dans les détails. Cependant, vous devriez faire comprendre au prêtre ce qui vous est arrivé, car souvent de tels péchés sont décrits dans des généralités, se cachant derrière [ces généralités] de terribles distorsions dans les relations entre un homme et une femme. Vous ne pouvez pas simplement dire : « J'ai une passion adultère. » Vous devez clarifier la manière dont elle se manifeste. Vous n'avez pas besoin de vous rappeler les détails de ces péchés vils, mais il est essentiel que vous les racontiez de manière à ce que le prêtre comprenne l'étendue de ce péché. Après vous être repenti, il est nécessaire de vous rappeler que vous avez cette mauvaise passion en vous, et vous devez éviter les situations dans lesquelles elle peut se manifester, mais vous devez éloigner de vous-même les souvenirs des péchés commis. Cependant, il est essentiel non seulement de se souvenir des péchés d'orgueil insensé, de vanité, de vol, de rabaissement des autres que vous avez commis, mais même de les rappeler, en particulier chaque fois que des pensées de vanité surgissent en nous.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
PARISH LIFE
publication mensuelle
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