L'ÉVÊQUE PANTELEIMON D'OREKHOVO-ZUYEVSK
Message du Saint-Synode de l'Eglise Orthodoxe Russe sur l'infection par le coronavirus
Penser à la vertu à l'époque des coronavirus
Cinq leçons spirituelles sur le coronavirus
Face à l'augmentation des nouveaux cas de coronavirus dans le pays, l'évêque Panteleimon d'Orekhovo-Zuevsk, chef du Département synodal pour la charité et le ministère social de l'Église, s'est adressé aux croyants sur sa page Facebook. Dans son message, Sa Grâce l'évêque Panteleimon a exprimé son opinion sur la manière dont les chrétiens orthodoxes devraient se comporter dans une situation aussi difficile.
Chers frères et sœurs !
Peut-être que la deuxième vague [de coronavirus] a commencé, ou peut-être est-ce une nouvelle augmentation de la première vague, mais mon cœur se sent à nouveau mal à l'aise. Une fois de plus, des carapaces invisibles semblent éclater autour de nous, et l'une ou l'autre de nos connaissances lutte contre cette maladie.
Que faire ?
Je pense que nous devons suivre les recommandations des médecins, agir selon notre conscience, ne pas perdre la tête, et surtout, nous devons garder la paix dans notre cœur et le calme dans notre âme.
Notre principal acte est le travail intérieur. C'est le principal moyen de salut pendant les périodes de troubles, de guerres et d'épidémies.
Ce travail consiste à vivre devant Dieu, Qui est avec nous tant dans la santé que dans la maladie, à la maison et dans la rue, à l'hôpital et, bien sûr, à l'église.
Nous sommes appelés à nous réjouir sans cesse, à prier sans cesse et à remercier Dieu pour tout.
Comment ne pas nous réjouir si nous croyons à la bonne Providence de Dieu ? Comment ne pas toujours prier si nous sommes conscients de notre extrême faiblesse ? Comment ne pas Le remercier lorsqu'Il déverse Sa miséricorde sur nous avec tant de générosité !
Nous avons tant à faire en nous-mêmes, tant à travailler pour purifier notre cœur !
Nous devrions apprendre à entendre et à faire la volonté de Dieu, à comprendre et à aimer les gens, à utiliser correctement notre temps, et à ne pas le gaspiller.
Nous devrions apprendre à reconnaître le Christ dans les sacrements de l'Église, comprendre et aimer la beauté et la vérité des paroles de Son Évangile, apprendre à parler avec Lui dans la prière, et ne pas nous contenter de répéter les paroles des autres.
Nous devrions apprendre à reconnaître les actions du Malin, à éviter les tentations, à tolérer les épreuves avec gentillesse, à comprendre le sens de la souffrance et à apprendre à nous sacrifier.
Nous avons un monde entier à l'intérieur, un univers entier ! Des pensées, des sentiments, des souvenirs, la voix de la conscience, le sens du devoir, des images visuelles, des mélodies, des mots, les souvenirs du parfum d'une prairie en fleurs, de nos soucis, des moments de bonheur, des révélations et de nos proches disparus.
Diverses forces agissent en nous. Nos cœurs, selon Dostoïevski, sont le champ de bataille de Dieu et du Diable.
Notre état intérieur influence notre perception du monde extérieur : les gens et les événements. Notre humeur dépend davantage de l'état intérieur que de certaines raisons extérieures.
Nous savons tous à quel point notre humeur peut être changeante. Le monde extérieur ne change pas : nous sommes entourés des mêmes personnes, des mêmes problèmes, des mêmes difficultés et des mêmes joies. Mais soudain, nous nous sentons parfois mal : notre humeur s'assombrit, nous voyons tout en noir et blanc. Mais parfois, c'est comme si le soleil était sorti, [nous sentons que] tout va bien !
Nous pouvons nous laisser aller à la libre circulation des pensées, nous pouvons succomber sans discernement au mouvement des différents sentiments et n'être que des contemplateurs de ce qui se passe à l'intérieur, sans résister à rien, mais cela conduira au mal qui s'emparera de nous.
Certaines personnes, qui sont désespérées, pensent qu'il est impossible de se changer, elles s'habituent à leur désordre intérieur et essaient de trouver de la joie dans les plaisirs extérieurs. Mais si vous n'améliorez pas votre vie intérieure, tout se terminera par un désastre !
Ne soyez pas d'accord avec le mal qui est en vous. Battez-vous avec vous-même.
Nous avons encore le temps de tourner notre attention à l'intérieur de notre cœur et de la tourner vers le Christ.
Cet acte principal augmentera l'immunité, aidera à maintenir la sobriété et le calme en nos temps troublés au milieu de la discorde des différentes opinions.
Je demande vos prières, mes très chers !
Avec Amour,
Evêque Panteleimon
P.S. Je considère qu'il est important de vous rappeler à tous les propriétés insidieuses du nouveau virus. Je vous prie de porter un masque s'il y a des gens près de vous, de vous laver les mains plus souvent. Si vous ne vous sentez pas bien, si vous êtes faible, ou si vous avez même une légère augmentation de température, si vous avez des maux de tête, des symptômes de maladie, il est impératif de vous isoler, c'est-à-dire de ne pas venir au travail, à l'université, à l'église, de ne pas rendre visite à vos amis, mais d'aller voir un médecin, et de faire un test de dépistage du coronavirus.
Il est très important de se rappeler que nous pouvons involontairement être la cause de maladies et de souffrances pour d'autres. Il n'est pas nécessaire de se rassurer en se disant que le virus est désormais moins douloureusement toléré : Je connais des cas très graves.
Il n'est pas nécessaire de justifier votre refus de prendre des mesures de protection par le fait que tout le monde doit tôt ou tard tomber malade [avec ce virus]. Vous devez être prudent, et si vous tombez vraiment malade, ce ne sera pas à cause de votre irresponsabilité, mais parce que Dieu l'a permis, malgré toutes nos précautions.
P.P.S. Je suis sûr que l'on traversera cette maladie plus facilement dans ce cas.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire