"Les gilets rouges vont chasser les Turcs de la ville"
Nous ne connaissons pas encore la signification de cette prophétie. Certains expriment l'hypothèse que la couleur rouge sera présente dans les uniformes des soldats libérateurs.
"Il y aura tellement de sang versé dans la Ville qu'un veau de trois ans pourrait y nager."
Cette prophétie a été complétée par le staretz Païssios : "A Constantinople, il y aura une bataille féroce entre les Russes et les Européens. Beaucoup de sang sera versé" [5].
"Les armées passeront par la vallée de Mouzini en direction de Constantinople. Laissez les femmes et les enfants aller dans les montagnes. Ils vous demanderont : "La ville est-elle loin ? Répondez : "Elle est proche". En répondant de cette façon, vous éviterez bien des désastres."
La vallée de Mouzini est située dans le nord de l'Epire. Bien que cette province grecque se trouve maintenant sur le territoire de l'Albanie, elle compte une population non albanaise (principalement grecque), dont saint Côme a parlé dans sa prophétie.
"Quand vous entendrez qu'une flotte navigue en Méditerranée, sachez que la question de Constantinople sera bientôt résolue."
Il est clair d'après les prophéties que dans la lutte pour Constantinople, les parties adverses feront un large usage de leur marine.
"Les armées n'arriveront même pas à mi-chemin de la Ville lorsqu'elles apprendront que "le désiré" est arrivé."
Certaines des prophéties de saint Côme sur "Constantinople" ont été déchiffrées à la fin du XXe siècle et complétées par le staretz hagiorite Païssios.
"Voici ce que le staretz a dit lorsqu'on lui a demandé un jour de parler des événements en Serbie :
"Aujourd'hui, pour le bien des Turcs, les Européens créent un État indépendant avec une population musulmane (Bosnie, Herzégovine). Mais je vois qu'à l'avenir, ils vont aussi diviser soigneusement la Turquie elle-même : les Kurdes et les Arméniens vont se rebeller, et les Européens vont exiger la reconnaissance de l'indépendance et des droits à l'autonomie de ces peuples. Ils diront alors à la Turquie : "Nous vous avons fait une faveur autrefois, et maintenant de la même façon, les Kurdes et les Arméniens devraient recevoir l'indépendance." Ainsi, ils diviseront "noblement" la Turquie en plusieurs parties.
"Saint Arsène de Cappadoce a dit aux fidèles de Faras qu'ils allaient perdre leur patrie, mais qu'ils la récupéreraient bientôt"[6].
"Il y aura encore une autre armée étrangère. Elle ne connaîtra pas le grec, mais elle croira au Christ. Ils demanderont aussi : "Où est la ville ?"
Le sort de Constantinople sera décidé dans un concours militaire et diplomatique des plus grandes souverainetés mondiales, pour lesquelles, pour une raison encore inconnue, la dissolution de la Turquie sera profitable.
Saint Païssios l'Hagiorite.
Païssios le Sage a souligné que cela se fera sans la participation directe de la Grèce : "Nous reprendrons Constantinople, mais pas nous-mêmes. Parce que la majorité de nos jeunes sont dégénérés, nous ne sommes pas capables d'une telle chose. Néanmoins, Dieu fera en sorte que d'autres prennent la ville et nous la donnent"[7].
De nombreux chercheurs grecs sont convaincus que la Russie, de même religion qu'eux, participera activement à la décision sur la question de Constantinople. En vérité, le peuple russe correspond au plus haut degré à la description de saint Côme : "Ils ne connaîtront pas le grec, mais ils croiront au Christ."
"Un jour, un groupe d'enfants, étudiants de l'Athoniade [école athonite], décida d'aller voir le staretz et de lui demander si les Grecs prendront Constantinople et si eux, les enfants, vivront jusqu'à cette époque. Ils vinrent à la calyve du père Païssios, prirent leurs friandises, mais eurent peur de poser la question. L'un fit un signe à un autre, et lui à un troisième. Mais à la fin, personne ne pouvait se résoudre à poser la question au staretz. Alors le staretz leur dit lui-même : "Eh bien, les jeunes ? Que vouliez-vous demander ? À propos de Constantinople ? Nous la prendrons, nous la prendrons, et vous vivrez pour le voir"[8].
"Les antéchrists (c'est-à-dire les Turcs.-A.Z.) partiront, mais ils reviendront, et alors vous les poursuivrez jusqu'au Pommier Rouge."
Dans la tradition populaire grecque, le pommier rouge est le nom de Kokkini Milia, un endroit quelque part en Mésopotamie, où les Turcs seront chassés après la libération de Constantinople.
Bien sûr, il nous semble maintenant que la libération de Constantinople, tout comme l'éclatement de la Turquie et le renforcement de la Russie, sont presque impossibles. Mais n'oublions pas que tout est possible pour Dieu, et que la situation de la politique mondiale peut faire un retournement de situation à tout moment.
Version française Claude Lopez-Ginisty
D’après
[5] Χριστόδουλος Αγιορείτης, ιερομοναχος. Σκέυος Εκλογής. Άγιον Όρος, 1996. Σ. 207.
[6] Ibid, 143.
[7] Χριστόδουλου Αγιορείτου. Ο Γέρων Παίσιος. Άγιον ΄Ορος, 1994. Σ. 210–221.
[8] Hieromonk Isaac, The Life of Elder Paisios of the Holy Mountain (Moscou : 2006), 211.
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