21 avril / 4 mai
3ème
dimanche de Pâques
Saintes myrophores Madeleine,
Marie de Cléopas, Salomée, Jeanne, Marthe, Marie, Suzanne et les autres. Saints
Joseph d’Arimathie et Nicodème.
St hiéromartyr Janvier, évêque, et ses compagnons martyrs
sts Procule, Sosie
et Fauste, diacres, St Désiderius, lecteur, Sts Eutychès et Acuce, tous martyrs
en Italie (vers 305) ; Sts martyre Théodore de Pergie, sa mère Philippie,
Dioscore, Socrate et Denis (II) ; )Sts Apollos, Isaac et Codrat, martyrs à
Nicomédie (303) ; St Maximien, patriarche de Constantinople (434) ;
bienheureuse Tamara, reine de Géorgie (1212) ; St juste Alexis de
Bortsourmana (1848) ; St Nicolas Pisarevsky, prêtre et confesseur
(1933) ; St hiéromartyr Alexis Protopopov, prêtre (1938).
Lectures : Actes VI, 1 – 7 / Mc. XV, 43 – XVI, 8
LE DIMANCHE DES FEMMES MYROPHORES
C
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e dimanche, la Sainte Église commémore l’apparition du
Seigneur aux saintes femmes myrophores. Ce fut la première apparition du
Seigneur après Sa Résurrection du tombeau, raison pour laquelle elle est fêtée,
comme preuve incontestable de cet événement, peu après Pâques. Au nombre des
femmes myrophores, l’Évangile énumère : Marie de Magdala (mémoire le 22
juillet), Marie, femme de Clopas et mère de Jacques (23 mai), Salomé (3 août),
Jeanne (27 juin), Marthe et Marie, sœurs de Lazare (4 juin, 18 mars), Suzanne
(cf. Luc VIII,3, n’est pas mentionnée dans les ménologes), et encore «plusieurs
autres, qui assistaient (Jésus) de leurs biens » (Luc VIII,3).
Dans l’exemple des saintes femmes myrophores, l’Église présente un remède
spirituel pour tous les chrétiens éprouvés par des afflictions, submergés par
l’abattement. De la même façon que, se trouvant dans une profonde affliction à
la vue de leur Sauveur crucifié et enseveli, les saintes femmes ont trouvé consolation dans ce Tombeau,
où étaient cachés tout leur bonheur et toute leur vie, chaque âme chrétienne
doit chercher consolation de ses afflictions et de sa tristesse auprès de la
Tombe et de la Croix du Sauveur. Hormis les saintes femmes myrophores, l’Église
commémore aussi St Joseph d’Arimathie et Nicodème, le disciple secret du
Sauveur. Selon l’explication du synaxaire, les saintes femmes myrophores
« étaient les premières et véridiques témoins de la Résurrection,
Joseph et Nicodème témoignant à leur tour de l’ensevelissement, ces deux
événement constituant nos dogmes les plus importants et les plus significatifs ».
Le tropaire de ce dimanche (« Le noble Joseph... »), emprunté
à l’office du Grand Samedi, avec son affliction et seulement un pressentiment
de la fête de Pâques, est complété, dans l’office de ce jour, par la mention de
la Résurrection, qui a eu lieu («Mais Tu es ressuscité...).
Tropaire de Pâques, ton
5
Хpистócъ вocкpéce изъ ме́ртвыхъ, cме́ртію cме́рть попра́въ и су́щымъ во гробѣ́xъ живо́тъ дарова́въ.
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Le Christ est
ressuscité des morts, par Sa mort Il a vaincu la mort, et à ceux qui sont
dans les tombeaux, Il a donné la Vie.
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Tropaire
du dimanche du 2ème ton
Егда́ снизше́лъ ecи́ къ сме́рти, Животе́ безсме́ртный, тогда́ áдъ умертви́лъ ecи́ блиста́ніемъ Божества́ : eгда́ же и yме́ршыя отъ преиспо́дныxъ воскреси́лъ ecи́, вся́ си́лы небе́сныя взыва́ху : Жизнода́вче Xpисте́ Бо́́́же на́шъ, сла́ва Teбѣ́.
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Lorsque Tu descendis dans la mort,
Toi, la Vie immortelle, Tu anéantis l’enfer par l’éclat de la Divinité.
Lorsque Tu ressuscitas les morts des demeures souterraines, toutes les
Puissances des cieux s’écrièrent : « ô Christ, Source de Vie, notre
Dieu, gloire à Toi ! »
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Tropaire de la fête, ton
2
Благообра́зный
Iо́сифъ, съ Дре́ва снемъ Пречи́стое Тѣ́ло Твое́, плащани́цею чи́стою обви́въ, и благоуха́ньми, во гро́бѣ но́вѣ, закры́въ,
положи́, но тридне́венъ
воскре́слъ еси́, Го́споди,
подая́й мíрови ве́лiю ми́лость.
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Le
noble Joseph, ayant descendu de la Croix Ton corps immaculé, L’enveloppa d’un
linceul blanc avec des aromates et le coucha avec soin dans un tombeau
neuf ; mais Tu es ressuscité le troisième jour, Seigneur, faisant au
monde grande miséricorde.
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Kondakion des femmes myrophores, ton 2
Ра́доватися миpoно́сицaмъ повелѣ́лъ ecи́, пла́чъ прaма́тepe Éвы утоли́лъ ecи́ воскрecéнieмъ Твои́мъ Xpисте́ Бо́же, Aпо́столомъ же Tвои́мъ пропoвѣ́дати повелѣ́лъ ecи́ : Cпácъ воскрéce отъ гpóба.
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Tu as dis aux myrophores :
« Réjouissez-vous ! » et par Ta Résurrection, ô Christ Dieu,
Tu as mis fin aux lamentations d’Ève, notre première mère. A Tes Apôtres, Tu
as ordonné de proclamer : le Sauveur est ressuscité du tombeau.
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Kondakion de Pâques, ton 8
А́щe и во гpóбъ снизшéлъ ecи́, Безсме́ртнe, но́ а́дову paзpyши́лъ ecи́ cи́лу, и воскре́слъ ecи́, я́ко побѣди́тель, Xpистé Бо́же, жена́мъ мироно́сицамъ вѣща́вый: páдуйтеся, и Tвои́мъ Aпо́столомъ ми́ръ да́руяй, па́дшымъ подая́й вocкpecéнie.
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Bien que Tu sois
descendu, ô Immortel, dans le tombeau, Tu as cependant détruit la puissance
de l’enfer et Tu es ressuscité en vainqueur, ô Christ Dieu. Aux femmes
myrophores Tu as annoncé : Réjouissez-vous, et à Tes apôtres Tu as donné
la paix, Toi qui accordes à ceux qui sont tombés la Résurrection.
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Au lieu de « il est digne en
vérité » (ton 1):
VIE DE SAINT ALEXIS DE
BOUTSOURMANA[1].
Saint Alexis
(Gnéoujev) naquit le 13 mai 1762 au sein d’une famille sacerdotale. À l’issue
de ses études au séminaire, il se maria et fut ordonné diacre, puis prêtre pour
l’église d’un village de la région de Nijni-Novogorod, où il servit jusqu’à son
trépas. Durant les premiers temps de son ministère, il ne se distingua point
par la rectitude de vie et s’adonnait même parfois à la boisson. Une fois, on
vint lui demander de nuit d’aller porter la sainte Communion à un mourant, dans
le village voisin. Le père Alexis se mit en colère et renvoya l’homme, en
prétendant que l’état du malade n’était pas si grave et qu’il pourrait attendre
le lendemain. Ne pouvant trouver le sommeil, il se leva et partit chez le
malade. Mais il le trouva mort avec, à côté de lui, un ange tenant le saint
Calice dans les mains. Saisi par cette vision, le père Alexis tomba à genoux
devant le défunt et passa toute la nuit en prière. Depuis ce jour, il célébrait
sans faille quotidiennement la Divine Liturgie et observait, autant qu’il le
pouvait, les règles de prière des moines. À minuit, il lisait l’office de
Minuit, l’office des Douze Psaumes ainsi que la Vie du saint du jour. À l’aurore, il lisait les prières du matin,
les Heures, l’Acathiste à saint Serge, à sainte Barbara, ou à saint Métrophane.
Au milieu du jour, il lisait quatre cathismes du Psautier, et le soir, le canon
et l’Acathiste au Sauveur, le canon à l’Ange Gardien, les prières du soir, le
tout accompagnée de métanies avec la Prière de Jésus. La nuit, chaque fois
qu’il se réveillait, il faisait nombre de métanies,
de sorte qu’il faisait environ mille cinq cents métanies par jour. Le temps qui lui restait après les services
liturgiques, il le passait à recevoir les fidèles chez lui. Parfois, il lisait
des instructions spirituelles à ses visiteurs, gagnant par sa douceur le cœur
de tous ceux qui l’écoutaient. Les seules personnes envers lesquelles il
montrait de la sévérité étaient les sorciers et diseurs de bonne aventure et
tous ceux qui les fréquentaient. Quant aux pauvres, il leur distribuait tout ce
qui lui restait des dons qu’il recevait, après en avoir consacré une partie à
l’ornementation de l’église. Très souvent, lorsque les paysans étaient frappés
par des malheurs tels que l’incendie de leur ferme ou les épidémies chez les
animaux, ils trouvaient de l’argent déposé chez eux, que le père Alexis avait
déposé en cachette. Détestant l’oisiveté, dès qu’il disposait d’un peu de
temps, le père Alexis allait travailler aux champs ou accomplissait certains
travaux domestiques. Il guérissait les malades par ses saintes prières,
consolait par la parole de Dieu ceux qui souffraient, manifestait fréquemment
son don de clairvoyance, et fut aussi jugé digne de nombreuses visions et
révélations. À l’époque de l’invasion des armées de Napoléon (1812), le père
Alexis priait pour sa patrie pendant la Liturgie, et il vit soudain un ange,
qui lui annonça que les puissances célestes s’étaient mises en mouvement pour
venir en aide à la Russie. Neuf années avant son trépas, saint Alexis se retira
de toute occupation paroissiale et familiale pour s’installer dans une cellule,
dont l’unique fenêtre donnait sur l’église. Étranger à tout souci du monde, il
se consacrait uniquement à la prière. Ayant alors aspect d’un vieillard, petit,
maigre et voûté, son visage était très semblable à celui de saint Séraphim de
Sarov et sa joie spirituelle intérieure illuminait tout autour de lui. Son
regard était si pénétrant qu’on avait l’impression qu’il lisait les plus
secrètes pensées de ceux qui l’approchaient. Dans sa cellule ne se trouvaient
qu’un petit poêle, un lit grossier, une table avec quelques chaises, un lutrin
placé devant une icône avec une veilleuse allumée. Sa principale occupation
était la prière et la célébration des offices liturgiques dans leur
intégralité, conformément au Typikon
monastique. Il ne prenait de la nourriture qu’une seule fois par jour. La
première et la dernière semaine du Grand Carême, personne ne sait comment il se
nourrissait, car, à sa demande, on ne lui apportait alors aucune nourriture. Si
grande étaient sa foi et son amour envers Dieu, si intenses étaient ses
prières, que l’ennemi du genre humain lui suscita de nombreuses épreuves. Alors
que pendant les années de son ministère, il se rendait volontiers chez tous
ceux qui lui demandaient de venir prier pour eux, pendant les dernières années
de sa vie, qu’il consacra entièrement au jeûne et à la prière, il ne sortait
guère de sa cellule que pour se rendre à l’église. Les propriétaires terriens
de la région, et même des provinces voisines se rendaient chez lui, lui
écrivaient des lettres, demandaient sa bénédiction. Tous le reconnaissaient
comme un grand saint, qui avait le don de guérison. C’est ainsi qu’il
ressuscita un jeune garçon de sa paroisse, au terme d’une ardente prière. De
partout, on amenait des aliénés et des possédés chez le saint prêtre, et ils
recouvraient tous la santé par ses prières. À partir du 1er janvier
1848, le père Alexis vit ses forces le quitter. Comme il ne lui était plus
possible de célébrer les offices liturgiques, à sa demande, ses proches
l’emmenaient à l’église. Malgré cela, il considérait comme un grand péché de ne
pas recevoir ceux qui venaient à lui, et il rassemblait toutes ses forces pour
leur prodiguer le baume de sa parole. Parvenu à un total épuisement, le Grand
Jeudi 1848, il acheva sa vie pleine d’épreuves, après s’être assis devant sa
fenêtre pour bénir la foule qui, sur la place, était venue lui faire ses
adieux. Beaucoup se tenaient agenouillés, d’autres pleuraient calmement. Le
père Alexis les bénit jusqu’au moment, où son bras s’abaissa pour ne plus
jamais se relever. Il fut enterré dans le jardin de l’église, contre le
sanctuaire. Il ne se passait pas un dimanche, pas une fête, où l’on ne célébrât
d’office de commémoration sur la tombe du père Alexis, et presque tous les
fidèles prenaient de la terre de sa tombe. Bien qu’il ne l’eût jamais
rencontré, St Séraphim de Sarov disait de lui qu’il était comme une étoile qui
brille dans l’horizon chrétien. » les miracles abondèrent auprès de la
tombe de St Alexis, qui est vénérée avec ferveur jusqu’à nos jours.
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN :
Matines : Luc
XXIV, 1-12 ; Liturgie :
Actes IX, 32-42 ; Jean. V, 1-15.
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