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Icône de Koursk
(avec et sans riza)
Quelques jours avant la chute du mur de Berlin, le 22 Novembre 1989, Père Sabbace fut nommé recteur de l'église Saint Basile à Nikolskoïe. c'était le lieu le plus éloigné. L'église était à moitié en ruines, sans iconostase, et la maison du prêtre était un hangar en ruine infesté par les rats et les souris. Pourtant, ici, après la Révolution, les religieuses avaient vécu en exil, et avant la Révolution, la Mère de Dieu était apparue pour la fête de l'icône de Koursk. Une source d'eau miraculeuse était apparue sur le site de l'apparition, qui sans arrêt avait percé le ciment avec lequel les athées l'avaient bouchée. À une époque, un saint staretz appelé Michael vécut là et il avait prophétisé que quand un moine viendrait pour servir à l'église, deux monastères seraient fondés ici et qu'ils tiendraient jusqu'à la Parousie.
En hiver, il faisait tellement froid dans l'église non chauffée. que les mains de Père Sabbace collaient au calice à cause du froid. Son érysipèle empirea. Pourtant, à l'automne de 1990 l'église fut restaurée. Une centaine de personnes vinrent aider. Ils aidèrent le staretz à reconstruire, et tandis qu'ils travaillaienr, ils priaient. "Dites la prière de Jésus, sinon il n'y aura pas de grâce", leur disait le staretz. Tout fut construit sur la grâce. Cependant, une fois que Père Sabbace avait rendu vie à ce lieu, le Patriarche de Moscou décida de faire de lui un évêque et de l'envoyer au Japon. Comme d'habitude, Père Sabbace refusa, mais il ne fut pas entendu. Puis, au dernier moment, rien n'est sorti de ce plan japonais, car Père Sabbace attrapa une pneumonie. Un autre moine est allé au Japon à sa place. En 1990 Père Sabbace a été fait archimandrite, et en 1992 il prit le mégaloschème et le nom de Zossime.
À cette époque, avec la chute des idoles du communisme, la Sainte Russie avait autant besoin du staretz que le Japon idolâtre. Les gens venaient de partout pour consulter le staretz, sa réputation était désormais établie. Il y avait beaucoup de guérisons et de miracles. Ceux qui étaient atteints dans leur corps et et leur esprit étaient guéris. Il y avait aussi de nombreux cas, de clairvoyance de l'Aîné, car il avait la capacité de lire les pensées de ceux qui venaient à lui. Mais l'aîné ne fut pas exalté par les miracles et il resta sobre, mettant en garde: "Le mysticisme est nuisible à l'âme. Notre miracle principal est la Liturgie, le repentir et la prière".
Il parlait à tout le monde, au paysan et au professeur, aux vieillards et aux jeunes, trouver les mots justes pour tous, les traitant tous comme des égaux. Il disait: "Évitez les extrêmes, les extrêmes ne sont pas de Dieu. Prenez la voie du milieu. Ne désespérez pas: il n'est pas de péché qui ne soit guéri par le repentir. Dieu est miséricordieux". Tout les gens qui l'ont approché sentaient son amour et sa miséricorde. Souvent il aidait les gens avec des choses matérielles, de l'argent et de la nourriture. Dans chaque paroisse où il servait, il a toujours mis en place un endroit pour manger, un réfectoire. Plus tard, il créa une "maison de miséricorde", hospices, où une soixantaine de personnes âgées et malades, abandonnées par l'État, furent prises en charge. "Le Seigneur chemine ici", disait-il, prédisant que sa maison de Miséricorde durerait jusqu'à la fin du monde.
Jusqu'en 1998, le staretz n'avait jamais songé à commencer dans un monastère ou un couvent. Il envoyait les candidats novices dans d'autres monastères et couvents, il engageait les bienfaiteurs à construire des églises ailleurs. Ainsi, avec sa bénédiction et son aide, en tout dix églises furent construites dans le Donbass. Cependant, en 1998, le staretz est allé à l'hôpital souffrant d'insuffisance rénale. Un événement remarquable eut lieu. Là, il subit une mort clinique, son âme quitta son corps, mais revint ensuite. Au réveil, après cet événement, il se rappelait comment il avait vu les demeures célestes et entendu les chants angéliques les plus exquis. Il fut rappelé à la vie: "La terre entière te pleurait," lui a-t-on dit par la suite.
Nous ne savons pas ce qui s'est passé exactement, mais après le retour de la mort, dans un fauteuil roulant, le staretz se lança dans la construction du couvent de la Dormition à Nikolskoïe, avec les églises dédiées à saint Basile et à tous les saints de la terre russe. De son fauteuil roulant le staretz passait en revue les opérations de construction. Et quand il n'était pas à l'hôpital, il officiait la Liturgie et recevait les pèlerins. En deux ou trois ans, tout était construit, et non pas seulement les murs, mais surtout des moniales et des moines vinrent aussi aussi. Son travail principal n'était pas la construction, mais la prière. Là, par exemple, il réunit une partie des reliques de plus de 200 saints de tous les coins du monde orthodoxe.
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