La seule église de Tchernobyl dédiée au prophète Élie, le prophète de l'Ancien Testament, est mentionnée pour la première fois dans les chroniques au XVIe siècle. Après l'accident survenu à la centrale nucléaire de Tchernobyl en avril 1986, l'église fut fermée. Les offices ont repris en 2001. L'église contient les vénérables icônes du "Sauveur de Tchernobyl" et de saint Nicolas le Thaumaturge.
En avril 2011, à l'occasion du 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie est allé à Tchernobyl. Le chef de l'Église orthodoxe russe y a servi une pannikhide pour le repos des victimes de l'accident. Le Patriarche a ensuite noté que le confinement et l'arrêt de l'accident de la centrale nucléaire " est devenu un grand exploit moral pour des milliers de personnes " et a appelé les personnes rassemblées à ne pas oublier les victimes de la catastrophe de Tchernobyl.
L'accident survenu à la centrale nucléaire de Tchernobyl le 26 avril 1986 est dû à une explosion dans la quatrième unité de production d'énergie. A la suite de la catastrophe, 19 régions russes d'une superficie totale d'environ 60 000 kilomètres carrés et d'une population de 2,6 millions d'habitants, et 46 500 kilomètres carré du territoire voisin du Bélarus (23 % de sa superficie totale) ont subi des retombées radioactives. La surface totale de la pollution par les rayonnements en Ukraine futt de 50 000 kilomètres carrés (19 305 milles carrés) dans 12 régions.
L'icône "Le Sauveur de Tchernobyl", dans l'église du prophète Elie, peinte après la catastrophe, a une histoire unique. Selon le site web de l'église Saint-Théodose de Kiev, le prototype de l'icône est apparu plusieurs fois en rêve à Youri Andreev, un travailleur de l'énergie atomique qui a reçu une énorme dose de rayonnement au moment de l'accident. Andreev a rejeté les visions comme de simples rêves, ou même une hérésie, mais il a finalement décidé de demander au Métropolite Vladimir de Kiev (décédé récemment) s'il serait possible d'avoir une icône représentant le Sauveur, avec les gens de Tchernobyl qui ont risqué ou sacrifié leur vie pour sauver les autres de la radiation. Le Métropolite Vladimir a donné sa bénédiction. L'icône représente Le Sauveur, la Mère de Dieu et l'Archange Michel en haut de l'icône. En bas à gauche se trouvent les âmes des victimes qui sont mortes dans l'accident ; en bas à droite se trouvent les travailleurs qui sont restés sciemment dans le rayonnement mortel afin de contenir l'accident. Entre eux se trouve un pin, en forme de trident, qui se dressait à Tchernobyl. "Les ouvriers de la centrale nucléaire de Tchernobyl étaient tous des non-croyants, a dit Andreev, comme le rapporte La Voix de la Russie, jusqu'à ce qu'ils soient témoins de quelque chose qui ne peut être interprété que comme la puissance de Dieu. Dans les toutes premières secondes qui ont suivi l'explosion du quatrième réacteur, un nuage de particules d'uranium s'est déplacé vers la ville voisine de Pripyat," à seulement 1,8 km de là. "Un pin se dressait sur le chemin du nuage radioactif. Avant d'atteindre l'arbre, le nuage s'est brisé en deux et, au lieu de couvrir la ville, il l'a dépassée de quelques mètres à peine des zones résidentielles. Personne ne peut expliquer cela à ce jour."
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le pin avait été utilisé par les fascistes ( id est les allemands) pour pendre les soldats russes.
L'Icône a été la source de guérisons miraculeuses, selon le site web de l'église Saint Théodose. Lors de la consécration de l'icône, un miracle s'est produit en présence de milliers de personnes : une colombe a survolé l'icône, un arc-en-ciel est apparu dans le ciel en forme d'auréole (bien qu'il n'y ait pas eu de pluie), puis une croix orthodoxe est apparue dans le ciel, avec le soleil au centre.
La seule église ouverte dans la zone de Tchernobyl
qui indique le niveau de rayonnement minimum
Le 20 avril 2011
Interfax
25 ans après l'accident de Tchernobyl (26 avril 1986), le niveau de rayonnement dans la zone de l'église du prophète Elie, seule église opérant dans la zone d'exclusion, était bien inférieur à celui de la zone, affirment les liquidateurs de Tchernobyl.
"Même dans les jours les plus durs de 1986, la zone autour de l'église du prophète Elie était propre (sans radiations), sans parler du fait que l'église elle-même était également propre", a déclaré le président de l'Union ukrainienne de Tchernobyl Youry Andreyev dans une vidéoconférence Kiev-Moscou mercredi dernier.
Maintenant, le territoire adjacent à l'église a le niveau de fond de 6 microroentgen par heure contre 18 à Kiev.
Andreyev a également dit que de nombreux liquidateurs de catastrophes avaient été athées. "Nous en sommes venus à devenir croyants plus tard après avoir observé de tels développements, qui ne pouvaient s'expliquer que par la volonté de Dieu ", dit-il.
En particulier, selon lui, quelques secondes après l'explosion de la quatrième unité du PP de Tchernobyl, le nuage contenant des particules d'uranium a commencé à se déplacer en direction de Pripyat, une ville située à environ 1.800 mètres de l'usine. Il y avait un pin sur son chemin (il figure sur une icône bien connue appelée Sauveur de Tchernobyl).
"Le nuage s'est arrêté devant ce pin, divisé en deux parties pour une raison inconnue et a continué à se déplacer vers les côtés gauche et droit de la ville au lieu de couvrir ses zones résidentielles. Le niveau de rayonnement dans les zones contaminées était de quatre ou cinq roentgen par heure, et la ville ne montrait qu'un demi- milliroentgen", a déclaré M. Andreyev.
Le pin
Cette icône a été peinte au début du XXIe siècle en souvenir de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986. Il représente Jésus-Christ le Sauveur dans les cieux, entouré d'une mandorle, la main levée dans un geste de bénédiction. A côté du Christ est la Mère de Dieu à sa droite, suppliant son Fils, et l'Archange Michel est à sa gauche. Une étoile tombe sur Tchernobyl, rappelant la référence de l'Apocalypse à "l'absinthe", qui en ukrainien se traduit par "Tchernobyl". Le pin qui a sauvé la ville est représenté au milieu.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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