4/17 septembre
15ème dimanche après la Pentecôte
Fête de tous les saints de la Terre d’Helvétie
Saint hiéromartyr Babylas, évêque d’Antioche, et avec lui les enfants martyrs : Urbain, Prilidien, et Épolonios, et leur mère Christodoula (251) ; saint prophète Moïse ; sainte martyre Ermione, fille de l’apôtre Philippe (117) ; saint martyr Babylas de Nicomédie et avec lui les 84 enfants (IVème s.) ; saint Anthyme l’aveugle, de Céphalonie (1782) ; invention des reliques de saint Joasaph de Belgorod (1911) ; saint hiéromartyr Pierre, métropolite de Dabro-Bosnie (1941) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Grégoire, évêque de Schlisselbourg, Paul (Vasilievsky), Jean (Vasilievsky), Nicolas (Lebedev), Nicolas (Sretensky), Jean (Romachkine), Nicolas (Khvochtchev), Alexandre (Nikolsky), Pierre (Lebedinsky), Michel (Bogorodsky), Élie (Izmaïlov), prêtres, Étienne (Kouskov), moine, Basile (Ejov), Pierre (Lonskov), Étienne (Mitiouchkine) et Alexandre (Blokhine) (1937), martyre Hélène (Tchernova) (1943).
Lectures : 2 Cor. IV, 6–15.
Мatth. XXII, 35–46. Saints
d’Helvétie : Hébr. XI,33- XII,2 ; Matth. IV, 25 – V,2
FÊTE DE TOUS LES SAINTS DE LA
TERRE D’HELVÉTIE
S
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elon les paroles de St Jean de
Changhaï, « il nous appartient de vénérer dignement les saints d’Occident
reconnus par l’Église orthodoxe du Christ depuis les temps anciens et recourir
à eux… ». C’est pourquoi nous vénérons aujourd’hui tous les saints de la
Terre d’Helvétie, dont l’office a été composé par l’évêque Ambroise (Cantacuzène)
d’éternelle mémoire. Parmi tous ces saints figure saint Gall dont nous
reproduisons la vie ci-après[1].
Saint Gall naquit en Irlande de parents
riches et pieux qui l’envoyèrent étudier au célèbre monastère de Bangor fondé
par saint Comgall [10 mai]. Il y embrassa avec zèle la vie ascétique qui mène à
la connaissance de Dieu, et fut compté parmi les douze moines qui
accompagnèrent saint Colomban en Gaule [23 nov.]. Il suivait son père spirituel
dans ses tournées missionnaires, l’assistant dans sa prédication et dans la
destruction des idoles.
Lorsque Colomban fut condamné à l’exil à la suite des
intrigues de la reine Brunehaut, saint Gall, saint Eustaise [29 mars] et
d’autres moines de Luxeuil trouvèrent refuge auprès du roi d’Austrasie.
Colomban les ayant rejoints, ils remontèrent le Rhin et pénétrèrent en Suisse,
jusqu’au lac de Zurich, où ils se heurtèrent aux habitants barbares et
idolâtres qui essayèrent de les tuer. Parvenus au lac de Constance, près de
Bregenz, ils s’y installèrent autour d’une chapelle dédiée à sainte Aurélie,
qui avait été occupée par les païens et qui abritait leurs idoles.
Saint Gall,
qui connaissait la langue des habitants, leur prêcha avec zèle l’Évangile et,
brisant devant eux les statues, il en jeta les morceaux dans le lac. Ils
purifièrent ensuite l’endroit de tout culte idolâtre, et la vie monastique put
s’y développer. Saint Gall avait pour obédience la confection des filets et
celle d’aller à la pêche pour fournir du poisson à la communauté grandissante.
Un jour, le démon du lac de Constance, répondant au démon de la montagne qui
l’avait appelé à son aide contre les moines, se mit à crier : « Cet étranger me
presse dans les eaux et dévaste mon domaine. Je ne parviens pas à le tromper,
car le Nom de Dieu est toujours sur ses lèvres et, veillant continuellement sur
lui-même, il se rit de nos pièges ! » Les païens ayant accusé les serviteurs de
Dieu auprès du seigneur du lieu, saint Colomban prit le parti de passer en
Italie avec ses disciples (612). Empêché par la maladie, Gall resta en Suisse
et, une fois guéri, il se mit à la recherche d’une nouvelle solitude pour y mener
la vie hésychaste avec quelques compagnons. Un jour, par sa prière, il délivra
du démon Frideburge, la fille du duc Gonzon, qui avait été fiancée au roi franc
Sigebert.
En remerciement, celui-ci lui offrit un terrain en bordure du lac de
Constance. Le jour des noces royales étant arrivé, Frideburge déclara qu’elle
désirait consacrer sa virginité à notre Seigneur Jésus-Christ. Le roi s’en
remit à la volonté de Dieu et, revêtant sa fiancée des habits de reine, il la
présenta à l’autel en disant : « Avec les mêmes ornements qui vous ont été
préparés pour moi, je vous donne en épouse au Christ Dieu ! » Présent à une
grande assemblée d’évêques et de seigneurs réunie à Constance, Gall y refusa
l’élévation à l’épiscopat et proposa son disciple Jean, malgré les résistances
et la tentative de fuite de ce dernier. Il assista à la consécration du nouvel
évêque, puis retourna dans sa solitude où il bâtit une église entourée de douze
cellules pour ses disciples.
À la mort de saint Eustaise, les moines de Luxeuil
envoyèrent une députation auprès de saint Gall pour lui proposer l’abbatiat de
ce grand monastère. Mais l’homme de Dieu refusa en disant qu’il préférait
servir les autres plutôt que de commander. Il continua donc sa vie au sein de
sa petite communauté, sans abandonner la pêche et l’humble service de ses
frères. Il s’endormit paisiblement, en 640, à l’âge de quatre-vingt-dix-neuf
ans. Le monastère de saint Gall devint par la suite un des principaux centres
de rayonnement de la tradition colombanienne. Il était réputé non seulement
pour la qualité spirituelle de ses moines, mais aussi pour sa riche
bibliothèque et ses ateliers de copistes.
Tropaire du dimanche du 6ème ton
Áнгельскія си́лы на гро́бѣ Твое́мъ, и стрегу́щіи омертвѣ́ша : и стоя́ше Mapíя во гро́бѣ, и́щущи пречи́стаго Тѣ́ла Tвоего́. Плѣни́лъ еси́ а́дъ, не искуси́вся отъ него́ ; срѣ́тилъ еси́ дѣ́ву, да́руяй живо́тъ. Bоскреcы́й изъ ме́ртвыхъ Го́споди, сла́ва Tебѣ́.
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Les
puissances angéliques vinrent à Ton Sépulcre, et ceux qui le gardaient
gisaient comme des morts. Marie se tenait près du Tombeau, cherchant Ton Corps
immaculé. Toi qui as dépouillé l’enfer, Tu n’as pas été dominé par lui ;
Tu es allé à la rencontre de la Vierge, Toi qui donnes la Vie. Ressuscité
d’entre les morts, Seigneur, gloire à Toi !
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Tropaire de tous les
saints de la Terre d’Helvétie, ton 8
Я́коже пло́дъ кра́сный Твоего́
спаси́тельнaго сѣ́янiя, земля́ Елветі́йская прино́ситъ Tи́, Го́споди, вся́
святы́я, въ то́й просiя́вшыя. Тѣхъ моли́твами въ ми́pѣ глубо́цѣ Це́рковь и отéчество на́ше си́лою Креста́ Твоего́, coблюди́
Многоми́лостиве.
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Comme le beau fruit de Tes semailles
salutaires, la terre d’Helvétie T’apporte Seigneur, tous les saints qui l’ont
illuminée. Par leurs prières, garde en paix profonde Ton Église et notre
patrie, par la puissance de Ta Croix, ô Très-miséricordieux.
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Tropaire
du saint hiéromartyr Babylas, ton 4
И нра́вомъ прича́стникъ, и престо́ломъ
намѣ́стникъ апо́столомъ бы́въ, дѣя́ніе обрѣ́лъ еси́, богодухнове́нне, въ
видѣ́нія восхо́дъ: сего́ ра́ди, сло́во и́стины исправля́я, и вѣ́ры ра́ди
пострада́лъ еси́ да́же до кро́ве, священному́чениче Вави́ло, моли́ Христа́
Бо́га спасти́ся душа́мъ на́шимъ.
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Des Apôtres ayant partagé le
genre de vie et sur leur trône devenu leur successeur, tu as trouvé dans la
pratique des vertus la voie qui mène à la divine contemplation ; c'est
pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, tu luttas jusqu'au sang
pour la défense de la foi ; Babylas, pontife et martyr, intercède auprès du
Christ notre Dieu, pour qu'il sauve nos âmes.
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Tropaire du saint prophète Moïse, ton 2
Проро́ка Твоего́ Моисе́я па́мять,
Го́споди, пра́зднующе, тѣ́мъ Тя́ мо́лимъ: спаси́ ду́ши на́ша.
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Célébrant la mémoire de ton
prophète Moïse, Seigneur, par ses prières, nous t'en supplions, sauve nos
âmes.
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Kondakion du dimanche du 6ème ton
Живонача́льною
дла́нію уме́ршыя отъ мра́чныхъ удо́лій Жизнода́вецъ воскреси́въ всѣ́хъ,
Христо́съ Бо́гъ, воскресе́ніе подаде́ человѣ́ческому póду ; éсть бо всѣ́xъ
Спаси́тель, во-скресéніе и живо́тъ и Бо́гъ всѣ́хъ.
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Par Sa main vivifiante, le Donateur de vie a ressuscité tous les
morts de leurs retraites ténébreuses, Lui, le Christ Dieu, qui a fait don de la Résurrection à la race
des humains, car, de tous Il est le Sauveur, la Résurrection et la vie et le
Dieu de l’univers.
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Kondakion
de tous les saints de la Terre d’Helvétie, ton 3
Егда́ обрѣ́те мѣ́сто Га́ллъ, éже на
пощéнie ему́ предназна́чилъ
ecи́, Влады́ко,
воздви́же кре́стъ и Тебѣ́ воcпѣ́ : Го́споди Христе́
Бо́же и́же
человѣ́чество спасы́й на Крестѣ́, благоволи́ да мѣ́сто сі́é Тебѣ́ посвяти́тся и не умолчи́тъ
когда́ пѣ́ти
Тебѣ́ хвалы́.
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Lorsqu’il découvrit le lieu que Tu lui avais désigné
pour son ascèse, le vénérable Gall dressa une croix et Te chanta :
Seigneur Jésus-Christ, Toi qui a sauvé l’humanité sur une croix, permets que
ce lieu Te soit consacré et retentisse à jamais du chant de Tes louanges.
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Kondakion
du saint hiéromartyr Babylas, ton 8
Яко
благоче́стія проповѣ́дника и страда́льцевъ утвержде́ніе, Це́рковь сла́витъ
тя́, Вави́ло сла́вне, освѣща́ема дне́сь; но, я́ко имѣ́я дерзнове́ніе ко
Го́споду, въ ми́рѣ соверше́ннѣмъ велича́ющія и восхваля́ющія тя́, сохрани́ти
Христу́ моли́ся, о многострада́льне.
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Comme un héraut de la foi, comme fondement
des martyrs, radieuse, l'Église en ce jour te glorifie ; par le crédit que tu possèdes
auprès du Christ, demande-lui de garder en parfaite paix les fidèles te
vénérant, Martyr aux multiples combats.
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Kondakion du saint prophète Moïse, ton 2
Ли́къ
проро́ческій съ Моисе́емъ и Ааро́номъ весе́ліемъ дне́сь весели́тся, я́ко
коне́цъ проро́чествія и́хъ на на́съ испо́лнися: дне́сь сія́етъ Кре́стъ, и́мже
на́съ спа́слъ еси́; тѣ́хъ моли́твами, Христе́ Бо́же, поми́луй на́съ.
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Le chœur
des prophètes, avec Moïse et Aaron, se réjouit en ce jour, car la fin de
leurs prophéties s’est réalisée sur nous : aujourd’hui resplendit la
Croix par laquelle Tu nous a sauvés ; par leurs prières, ô Christ Dieu,
aie pitié de nous.
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Tu aimeras ton prochain comme
toi-même. Ce
second commandement concerne aussi l’amour, non l’amour envers le Créateur mais
envers Ses créatures. En aimant sa mère, l’enfant aime toutes les œuvres, les
travaux et les faits et gestes de sa mère ; en particulier, en aimant sa
mère, l’enfant aime ses frères et sœurs. L’amour envers la mère fortifie
l’amour envers les frères et sœurs. Celui qui aime ses parents aimera tout
naturellement ses frères et sœurs ; mais celui qui n’a pas d’amour envers
ses parents est rarement en mesure d’aimer ses frères et sœurs. De même, celui
qui aime Dieu aimera facilement les hommes en tant que frères en Dieu ;
mais celui qui n’a pas d’amour envers Dieu ne peut que se tromper lui-même en
prétendant aimer les hommes. Un tel homme ne peut avoir, au mieux, qu’une certaine
compassion nébuleuse envers les autres, qui trouve de nouveau sa source dans
l’auto-compassion. Bien que ce commandement ait été prononcé aussi dans
l’Ancien Testament, il est tout à fait neuf dans la bouche du Christ. Car le
Seigneur a déclaré dans une autre circonstance : Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les
autres, comme je vous ai aimés (Jn 13, 34). Ce commandement est nouveau,
d’abord parce qu’il est prononcé par Celui qui a montré le plus grand amour
pour les hommes dans l’histoire ; puis parce que le concept de proches a
été élargi bien au-delà des murailles du peuple juif et répandu sur tous les
hommes de Dieu. Aimez vos ennemis, dit le Christ. Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense
aurez-vous ? (Mt 5, 44-47)
CHAQUE
JOUR, SUR LE SITE Orthodoxie.com DANS LA RUBRIQUE « VIVRE AVEC L’ÉGLISE » : LISTE DES SAINTS COMMÉMORES
(DONT LES SAINTS ORTHODOXES OCCIDENTAUX), TROPAIRES, KONDAKIA, ÉPITRE ET ÉVANGILE
DU JOUR.
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