26 juin / 9 juillet
5ème
dimanche après la Pentecôte
Icône de la Mère de Dieu
de Tikhvin ; Saint David de Thessalonique, ermite (vers 540) ; saint
Denis, archevêque de Souzdal (1385) ; saint Jean, évêque des Goths (VIIIème s.) ;
saint hiéromartyr Georges, prêtre (1918).
Lectures : Rom. X, 1–10. Мatth. VIII, 28 – IX, 1.
L’ICÔNE
DE LA MÈRE DE DIEU DE TIKHVIN
E
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n 1383, des pêcheurs sur le Lac
Ladoga dans la principauté de Novgorod le Grand furent témoins de son
apparition, affleurant à la surface des eaux du lac, au milieu d'une lumière
radieuse. Peu après cette apparition miraculeuse, l'icône fut découverte en
plusieurs villes des environs, incluant le village de Motchenitsy sur les rives
de la Rivière Tikhvinka, avant qu'elle apparaisse finalement près de la ville
de Tikhvin. Une église en bois dédiée à la Dormition de la Mère de Dieu fut
bâtie sur le site du repos final de l'icône. Miraculeusement, l'icône survécut
à nombre d'incendies. Au début du
XVIe siècle, par le zèle du grand prince Basile Ivanovitch, une église en
pierre fut bâtie pour remplacer la structure originelle en bois. En 1560, sur
ordre du tsar Ivan le Terrible, un monastère d'hommes fut établi près de
l'église et inclus dans un mur de pierre.
En 1613-1614, l'armée Suédoise, s'étant emparé de Novgorod, mena
plusieurs tentatives pour détruire le monastère. Les innombrables prières à la Mère
de Dieu devant l'icône furent entendues, et le monastère fut épargné. En une
occasion, après que les moines aient été alertés de l'approche de l'armée
Suédoise, ils décidèrent de fuir en emportant l'icône. Mais les moines
découvrirent vite qu'ils ne pouvaient retirer l'icône de sa châsse. Voyant en
cela un signe de la protection de la Mère de Dieu, les moines décidèrent de ne
pas abandonner le monastère, suppliant la Mère de Dieu de les épargner eux et
leur bien aimée maison spirituelle. A leur grande surprise, une importante
armée Moscovite apparut pour défendre le monastère et les Suédois firent
retraite immédiatement. La copie
de l'icône fut emmenée à Moscou et enchâssée dans la cathédrale de la Dormition
du Kremlin. À travers les siècles, la célébrité de l'icône se répandit loin et
vite. Des copies de l'icône miraculeuse commencèrent à orner des églises à
travers le pays. Certaines de ces copies furent elles aussi trouvées sources de
miracles. Le plus miraculeux est le fait que cette icône fut préservée de la
destruction ou de la vente après la révolution Russe. Durant les années 1920,
le gouvernement communiste demanda que l'Eglise Russe Orthodoxe lui remette
d'innombrables icônes et d'autres précieux objets liturgiques, qui par la
nationalisaton de la propriété privée étaient considérés comme "propriété
du peuple". Durant la Seconde Guerre Mondiale et l'occupation allemande,
les Nazis retirèrent l'icône du monastère de Tikhvin, et de là elle fut
emportée à Pskov, puis à Riga, Lituanie. Quand la ville fut évacuée, l'évêque
Jean [Garklavs] de Riga emmena
l'icône en Bavière, où elle fut vénérée par les fidèles Orthodoxes qui avaient
été déplacés à cause de la guerre. De crainte que des agents soviétiques
repèrent l'icône, l'évêque Jean reçut la permission d'amener l'icône aux
Etats-Unis en 1949, sous le prétexte que l'icône qu'il avait était une
reproduction, œuvre d'un simple moine, et qu'elle n'avait
donc ni valeur historique ni valeur monétaire. Peu après son arrivée aux
Etats-Unis, l'évêque Jean, qui sera plus tard élevé au rang d'archevêque, fut
élu au siège du diocèse de Chicago, et l'icône fut régulièrement montrée et
vénérée dans la cathédrale de la Sainte Trinité de Chicago. En 2003, la décision
fut prise de renvoyer la précieuse icône dans sa maison originelle. L'icône
entama son long voyage d'un an vers la Russie au 99ème pèlerinage annuel au
monastère de Saint-Tikhon, South Canaan, Pennsylvanie, du 23 au 26 mai 2003.
Tropaire du dimanche du 4ème ton
Свѣ́тлую воскресéнiя про́повѣдь отъ А́нгела yвѣ́дѣвша Госпо́дни yчени́цы и
пра́дѣднee осужде́нie отве́ргша, Áпостоломъ xва́лящася глаго́лаху :
испрове́́pжеся cме́рть, воскре́сe Xpистócъ Бо́гъ, да́руяй мípoви ве́лiю
ми́лость.
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Les saintes
femmes, disciples du Seigneur, ayant appris de l’Ange la radieuse nouvelle de
la Résurrection, rejetèrent la condamnation des premiers parents, et, pleines
de fierté, dirent aux Apôtres : « La mort a été dépouillée, le
Christ est ressuscité, donnant au monde la grande miséricorde ! »
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Tropaire
de l'icône de la Mère de Dieu de Tikhvin, ton 4
Дне́сь, я́ко со́лнце пресвѣ́тлое,
возсія́ на́мъ на возду́сѣ всечестна́я ико́на Твоя́, Влады́чице, луча́ми
ми́лости мíръ просвѣща́ющи, ю́же вели́кая Россíя, я́ко нѣ́кій да́ръ
Боже́ственный свы́ше благоговѣ́йнѣ воспріе́мши, прославля́етъ Тя́, Богома́ти,
всѣ́хъ Влады́чицу, и отъ Тебе́ ро́ждшагося Христа́ Бо́га на́шего велича́етъ
ра́достно. Ему́же моли́ся, о Госпоже́ Цари́це Богоро́дице, да сохрани́тъ вся́
гра́ды и страны́ христіа́нскія невреди́мы отъ всѣ́хъ навѣ́тъ вра́жіихъ и
спасе́тъ вѣ́рою покланя́ющихся Его́ боже́ственному и Твоему́ пречи́стому
о́бразу, Дѣ́во Неискусобра́чная.
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En ce jour, tel un soleil radieux, a
brillé pour nous dans les airs ta très précieuse icône, ô Souveraine,
illuminant le monde par les rayons de la miséricorde, que la grande Russie,
tel un don Divin venu des hauteurs, a reçu pieusement et te glorifie, ô Mère
de Dieu, Souveraine de tous, et qui magnifie joyeusement le Christ notre Dieu.
Prie-Le, ô Notre-Dame, ô Reine Mère de Dieu, de garder toutes les cités et
pays chrétiens à l'abri de toutes les embûches des ennemis et sauver ceux qui
vénèrent Sa très pure icône et la Tienne, ô Vierge qui ne connus point le
mariage.
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Tropaire
de St David de Thessalonique, ton 8
Въ тебѣ́, о́тче, извѣ́стно спасе́ся,
е́же по о́бразу: пріи́мъ бо кре́стъ, послѣ́довалъ еси́ Христу́, и дѣ́я,
учи́лъ еси́ презира́ти у́бо пло́ть, прехо́дитъ бо, прилѣжа́ти же о души́,
ве́щи безсме́ртнѣй; тѣ́мже и со а́нгелы сра́дуется, преподо́бне Дави́де,
ду́хъ тво́й.
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En toi, Père, s’est conservée sans défaut la divine image. Prenant ta
croix, tu as suivi le Christ. Par tes propres œuvres, tu as enseigné à
mépriser la chair qui passe et à s’occuper de l’âme, créature immortelle.
Aussi ton âme, ô bienheureux David, se réjouit-elle avec les anges.
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Kondakion du dimanche, du 4ème ton
Спа́съ и изба́витель мо́й изъ гро́ба я́ко Бо́гъ воскреси́ отъ
у́зъ земноро́дныя, и врата́ а́дова сокруши́, и я́ко Влады́ка воскре́ce
тридне́венъ.
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Mon
Sauveur et mon Rédempteur, au sortir du tombeau, a libéré les humains de
leurs chaînes et a fracassé les portes de l’enfer ; en Maître, Il est
ressuscité le troisième jour.
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Kondakion
de St David de Thessalonique, ton 1
Са́дъ присноцвѣту́щь, добродѣ́телей плоды́ принося́й,
яви́лся еси́ на садо́внѣ дре́вѣ, я́ко благопѣ́снивая пти́ца; ра́й же па́че,
жи́зни дре́во, Го́спода, въ се́рдцы твое́мъ пріе́мъ, я́ко воздѣ́лавъ,
богому́дре, и́мже пита́еши на́съ благода́тію; при́сно моли́ о на́съ, Дави́де
всеблаже́нне.
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Sur l'arbre,
perché comme un oiseau chanteur, tu fus toi-même un rameau toujours en fleur,
produisant les fruits de tes vertus et devenant un autre Paradis en cultivant
sagement dans ton cœur cet arbre de vie qu'est le Christ; sans cesse demande
pour nous, bienheureux Père David, la grâce d'en jouir à jamais.
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Kondakion de l'icône de la Mère de Dieu de
Tikhvin, ton 4
Притеце́мъ,
лю́діе, къ Дѣ́вѣй Богоро́дицѣ Цари́цѣ, благодаря́ще Христа́ Бо́га, и, къ Тоя́
чудотво́рнѣй ико́нѣ, уми́льно взира́ющи, припаде́мъ и возопіе́мъ Ей: о
Влады́чице Марíе, присѣти́вши страну́ сію́ Твоего́ честна́го о́браза
явле́ніемъ чуде́сно, спаса́й въ ми́рѣ и благовре́менствѣ отéчество на́ше и вся́ христіа́ны, наслѣ́дники показу́ющи
небе́сныя жи́зни, Тебѣ́ бо вѣ́рно зове́мъ: ра́дуйся, Дѣ́во, мíра спасе́ніе.
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Tous ensemble
accourons vers la divine Mère et virginale Reine, rendant grâces au Christ
notre Dieu, et contemplant avec componction l'icône miraculeuse,
prosternons-nous devant elle en nous écriant: notre Dame, toi qui as visité
miraculeusement ce pays par l'apparition de ta vénérable icône, garde en paix
notre patrie et tous les chrétiens et fais qu'ils héritent l'éternelle vie,
car avec foi nous te chantons: réjouis-toi ô Vierge, salut du monde.
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HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR L’ÉPÎTRE DE CE JOUR
L’apôtre Paul va blâmer plus
vivement les Juifs qu'il ne l'a fait jusqu'ici ; voilà pourquoi il leur ôte
tout motif de le soupçonner d'inimitié, et prend de grandes précautions. Ne
vous blessez pas de mes paroles ni de mes reproches, leur dit-il; car ils ne
proviennent pas d'une pensée hostile. En effet il est impossible au même homme
de désirer leur salut, non seulement de le désirer, mais de le demander avec
instance, et en même temps de les haïr et d'avoir pour eux de l'aversion.
Volonté, ici, signifie ardent désir. Et voyez comme sa prière part du cœur ! Ce qu'il désire, ce qu'il demande avec instance, ce n'est pas
seulement qu'ils soient délivrés du châtiment, mais qu'ils soient sauvés. Et ce
n'est pas en cela seulement, mais dans ce qui va suivre, qu'il manifeste la
bienveillance qu'il leur porte; car il insiste, autant que possible, sur ce qui
peut s'excuser, il s'efforce d'en tirer une ombre de défense en leur faveur, et
il n'y réussit pas, vaincu par la nature même des choses. « Car », dit-il, « je
leur rends ce témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la
science ». II y a donc là matière à excuse, et non à reproche. Si, en effet,
ils ne sont pas séparés pour des motifs humains, mais par zèle, ils sont plus
dignes de pitié que de châtiment. Mais voyez avec quelle sagesse il ménage les
termes, et démontre que leur obstination est déplacée ! « Parce que, ignorant
la justice de Dieu ». Encore une expression indulgente; mais ce qui suit renferme
un vif reproche et ôte toute excuse. « Et cherchant », ajoute-t-il, « à établir
la leur, ils ne sont pas soumis à la justice de Dieu ». L'apôtre dit cela pour
faire voir qu'ils se sont égarés par esprit de contention et de domination
plutôt que par ignorance, et qu'ils ne sont pas même parvenus à établir la
justice légale : car c'est là ce qu'il veut dire par ces mots : «Cherchant à
établir ». Il ne l'exprime pas clairement; il ne dit point qu'ils ont perdu
l'une et l'autre justice, mais il l'insinue avec la prudence et la sagesse qui
lui sont propres. Si, en effet, ils cherchent encore à établir la justice selon
la loi, il est clair qu'ils ne l'ont pas établie. S'ils ne se sont pas soumis à
la justice de Dieu, ils ont aussi perdu la justice selon la loi. Or il appelle
celle-ci leur justice propre, ou parce que la loi n'a plus de force, ou parce
qu'elle exige des travaux et des fatigues ; et il appelle justice de Dieu celle
qui vient de la foi, parce qu'elle est entièrement l'œuvre de la grâce d'en-haut, qu'elle n'est point le fruit du
travail, mais un don de Dieu. Mais ceux qui résistent toujours au Saint-Esprit,
en s'obstinant à être justifiés par la loi, ne sont point parvenus à la foi;
or, ne venant point à la foi, ne recevant pas la justice qui en provient, et ne
pouvant être justifiés par la loi, ils sont complètement déchus. « Car la fin
de la loi est le Christ, pour justifier tout croyant »… Si le Christ est la fin
de la loi, celui qui n'a pas le Christ n'a pas la loi, même quand il paraîtrait
l'avoir ; mais celui qui a le Christ a tout, quand même il n'accomplirait pas
la loi. La fin de la médecine, c'est la santé. Celui qui peut la rendre est bon
médecin, quand même il n'exercerait pas l'art de la médecine; et celui qui ne sait
pas guérir, n'est pas médecin, parût-il d'ailleurs en exercer l'art: ainsi en
est-il pour la loi et la foi; celui qui a celle-ci, a la fin de celle-là; mais
celui qui n'a pas la foi, est privé de l'une et de l'autre. En effet, que
voulait la loi? Rendre l'homme juste; mais elle ne le pouvait pas, car personne
ne l'a accomplie. Justifier l'homme : tel était le but de la loi, tout tendait
là : fêtes, commandements, sacrifices, et le reste. Or le Christ a bien mieux
atteint ce but par la foi. Ne craignez donc point, dit l'apôtre, d'être
transgresseur de la loi, après avoir embrassé la foi ; vous la transgressez
quand, à cause d'elle, vous ne croyez pas au Christ; et, au contraire, si vous
croyez au Christ, vous accomplissez la loi au-delà même de ce qu'elle exige ;
car vous recevez une justice beaucoup plus grande.
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