9/22 juin
1er dimanche
après la Pentecôte
Tous les saints qui ont brillé sur la Terre russe
Tous les
saints du Mont Athos ; St Cyrille, archevêque d'Alexandrie (444) ; St Cyrille
du Lac Blanc (1427) ; St Alexis de Moscou (1923) ; St Alexandre, higoumène de
Kouchta (1439) ; Stes martyres Thècle, Marthe et Marie de Perse (346)
Lectures : Rom. II, 10-16 ;
Маtth. IV, 18-23
LA FÊTE DE TOUS LES SAINTS
GLORIFIÉS EN TERRE RUSSE
L
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e rétablissement de la fête
de tous les Saints glorifiés en Russie coïncide historiquement avec celui du
patriarcat dans l’Église Russe. Durant la période préconciliaire, le
Saint-Synode de l’Église Orthodoxe Russe n’avait pas l’intention de remettre en
vigueur la célébration de la synaxe des Saints russes, qui était apparue au
XVIème siècle. En 1908, un paysan de la province de Vladimir, Nicolas
Gazoukine, demanda au Saint-Synode d’établir une fête annuelle « de tous
les saints de Russie » et « d’honorer ce jour avec un office
particulier ». Cette requête fut déclinée, le Saint-Synode considérant que
la mémoire des Saints russes était déjà commémorée dans le cadre de la fête de
tous les saints. Néanmoins, le Concile local de l’Église Russe, en 1917-1918
rétablit cette fête, et ce grâce aux efforts conjugués du professeur de
l’université de Petrograd Boris Touraïev et du hiéromoine Athanase (Sakharov),
futur confesseur de la foi, canonisé maintenant officiellement. Le premier
présenta un rapport le 15 mars 1918 au Concile, dans lequel il mentionnait,
entre autres, « qu’à notre triste époque, lorsque la Russie une est
déchirée, lorsque notre génération pécheresse voit piétiner les fruits des
labeurs des saints qui ont vécu dans l’ascèse dans les grottes de Kiev, à
Moscou, dans la Thébaïde du Nord, et
dans l’ouest de la Russie pour créer une seule Église Orthodoxe Russe,
il serait opportun de rétablir cette fête oubliée… » Ledit rapport fut
examiné par le concile et, enfin, le 26 août, le jour de la fête onomastique du
saint patriarche Tykhon, fut prise la décision de rétablir la fête de tous les
saints russes, sa date étant fixée au premier dimanche du carême des saints
Apôtres. Le Concile décida d’imprimer l’ancien office composé par le moine
Grégoire, avec des corrections. Cependant, le professeur Touraïev et le
hiéromoine Athanase arrivèrent vite à la conclusion que l’on ne pouvait
qu’emprunter une toute petite partie dudit office, et qu’il était indispensable
de refaire tout le reste. Encore incomplet, l’office fut présenté le 8 septembre 1918, à l’avant-dernière
cession de la commission liturgique du Concile, qui l’approuva et le soumit au
Patriarche et au Saint-Synode qui, après la fin du Concile, donnèrent leur
bénédiction pour imprimer le nouvel office, sous la direction du métropolite
Serge (Stragorodsky). L’impression fut achevée à Moscou à la fin de 1918, dans
de grandes difficultés. Malheureusement, en raison des événements de 1917, la
fête rétablie par le Concile a failli tomber dans l’oubli comme cela avait été
le cas dans le passé. En outre, le professeur Touraïev décéda en 1920. En
automne 1922, le saint hiérarque Athanase (Sakharov), lors de sa première
arrestation dans la cellule N°17de
la prison de Vladimir, rencontra tout un groupe qui partageait ses idées quant
à la fête qui avait été rétablie. Selon le témoignage de St Athanase, cette
assemblée de détenus, « après nombre de discussions animées au sujet de la
fête, de l’office, de l’icône, de l’église dédiée à cette fête, posa les fondements
d’une nouvelle révision de l’office imprimé en 1918, avec des corrections et
des compléments ». C’est ainsi que l’office connut nombre de
changements : on déplaça certains hymnes, des nouveaux saints furent
introduits, lesquels n’avaient pas été mentionnés dans la version de 1918.
Enfin, dans le même lieu, toujours
en prison, le 10 novembre 1922, alors que l’on commémorait le trépas de St
Dimitri de Rostov, auteur des célèbres vies de saints, fut célébrée, pour la
première fois, la fête de tous les saints russes. Le 1er mars 1923,
dans la cellule n°121 de la prison de Tagansk, St Athanase bénit le premier
antimension en l’honneur de tous les Saints de Russie, destinée à sa chapelle
privée. S. Athanase continua à travailler le texte de l’office de tous les saints
de Russie jusqu’à son bienheureux trépas, en 1962.
Tropaire du dimanche du 1er
ton
Кáмени запеча́тану отъ Iyде́й и во́иномъ стрегу́щымъ пречи́стое Tѣ́ло Tвое́, воскре́слъ ecи́ тридне́вный, Cпа́ce, да́руяй мípoви жи́знь. Ceго́ ра́ди си́лы небе́сныя вопiя́xy Tи, Жизнода́вче :
сла́ва Bocкреcéнію Tвоемý Xpисте́ ;
сла́ва Ца́рствiю Tвоему́ ; сла́ва
cмотре́нiю
Tвоему́, еди́не Человѣколю́бче.
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La pierre
étant scellée par les Juifs et les soldats gardant Ton Corps immaculé, Tu es
ressuscité le troisième jour, ô Sauveur, donnant la Vie au monde ; aussi, les Puissances des
cieux Te crièrent : Source de Vie, ô Christ, gloire à Ta Résurrection, gloire
à Ton règne, gloire à Ton dessein bienveillant, unique Ami des hommes!
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Tropaire des
saints de la Terre russe, ton 8
Я́коже пло́дъ кра́сный Твоего́ спаси́тельнaго сѣ́янiя, земля́ Pоссій́ская прино́ситъ Tи́, Го́споди, вся́ святы́я, въ то́й просiя́вшыя. Тѣхъ моли́твами въ ми́pѣ глубо́цѣ Це́рковь и страну́ на́шу Богоро́дицею соблюди́, Многоми́лостиве.
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Tel le fruit
magnifique de Ta semence salvatrice, la terre de Russie T’offre Seigneur,
tous les Saints qui y ont brillé. Par leurs prières, garde dans une paix
profonde l’Eglise et notre pays, par les prières de la Mère de Dieu, Très
miséricordieux.
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Kondakion des saints de la Terre russe, ton 3
Дне́сь ли́къ святы́хъ, въ земли́ на́шей Бо́гу угоди́вшихъ, предстои́тъ въ це́ркви и неви́димо за ны́ моли́тся Бо́гу ; а́нгели cъ ни́мъ славосло́вятъ, и вcи́ святіи́ Це́ркве Христо́вы ему́ спра́зднуютъ, o на́съ бо мо́лятъ вcи́ ку́пно Превѣ́чнаго Бо́гa.
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En ce
jour, le chœur des saints qui en notre terre plurent à Dieu, est présent à
l’église et prie invisiblement pour nous ; les Anges l’accompagnent dans
leurs louanges et tous les Saints de l’Église du Christ sont en fête avec Lui
; tous ensemble prient pour nous le Dieu d’avant les siècles.
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Kondakion du
dimanche du 1er ton
Воскpécлъ ecи́́ я́ко Бо́гъ изъ гро́ба вo сла́вѣ и мípъ coвоскpecи́лъ ecи́, и eстество́ человѣ́ческое я́ко Бо́гa воспѣва́ет Tя́, и сме́рть изчезе́ : Aда́мъ же лику́ет, Влады́ко, Éва ны́нѣ отъ у́зъ избавля́ема ра́дуется зову́щи : Ты́ ecи́ и́же вcѣ́мъ подая́, Xpисте́ Bocкреcéніe.
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Ô Dieu, Tu es ressuscité du Tombeau dans la gloire, ressuscitant le monde
avec Toi ! La nature humaine Te chante comme son Dieu et la mort s’évanouit.
Adam jubile, ô Maître, et Ève, désormais libérée de ses liens, Te crie dans
sa joie : « C’est Toi, ô Christ, qui accordes à tous la Résurrection ! »
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Hiéromoine
Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Nous T’offrons ce qui est à Toi, de ce qui est à
Toi et nous Te rendons grâces. « Nous Te présentons cette oblation-même que Ton
Fils unique a offerte à Toi, Dieu Son Père, et nous Te rendons grâces en la
présentant, parce que Lui-même en Te l’offrant rendait grâces. Aussi
n’apportons-nous rien de notre propre fonds à cette oblation : car ces
offrandes ne sont pas nos œuvres, mais bien les Tiennes à Toi, le Créateur de
toutes choses ; et ce n’est pas non plus une invention nôtre que cette
forme de culte… C’est pourquoi ce que nous T’offrons vient de Tes propres biens
que Tu nous as donnés ; ces offrandes sont Tiennes pour tout et en
tout » (St Nicolas Cabasilas).
En offrant
au Seigneur ce qui est à Lui, nous Lui rendons grâces en toutes choses et pour tout. Nous Lui rendons grâces en tout lieu
et en tout temps, pour chacun de Ses bienfaits. Nous rendons continuellement
grâces à Dieu le Père pour toutes
choses, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ (Eph. V, 20).
Le prêtre
(à voix basse) : Nous T’offrons
encore ce culte spirituel et non sanglant, nous T’invoquons, nous Te prions,
nous Te supplions : envoie Ton Esprit-Saint sur nous et ces dons ici
offerts.
Le diacre :
Bénis, Maître, le saint Pain.
Le prêtre
bénit le saint Pain en disant : Et
fais de ce pain le précieux Corps de Ton Christ.
Le diacre :
Amen. Bénis, Maître, le saint Calice.
Le diacre :
Amen. Bénis, Maître, l’un et l’autre.
Le prêtre :
En les changeant par Ton Saint-Esprit.
Le diacre :
Amen. Amen. Amen.
La descente du
Paraclet
Dans la
Liturgie de saint Jacques, le dialogue suivant a lieu entre le célébrant et le
peuple, avant le commencement de l’anaphore. Le célébrant dit : Magnifiez le Seigneur avec moi et exaltons
ensemble Son nom ». Et le peuple répond : L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très Haut te
couvrira de Son ombre (Luc I, 35). La réponse du peuple nous rappelle le
dialogue qui eut lieu entre la Mère de Dieu, la « Pleine de Grâce »
et l’archange Gabriel le jour de l’Annonciation.
Chaque
divine Liturgie est une nouvelle Annonciation. La supplication de l’Église envoie Ton Esprit-Saint sur nous rappelle en quelque sorte les paroles de
la Toujours Vierge : Je suis la
servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole ! (Lc
I, 38). Et l’Annonciation de l’Église dans laquelle naît le Christ est
accomplie.
Par la
divine Eucharistie, la sainte Église devient la Mère qui enfante Dieu. Le
Paraclet descend sur l’Église et sur les Dons précieux. De façon sacramentelle,
le Verbe de Dieu est conçu, et Celui qui est hors du temps naît et est offert pour la vie du monde (Jn VI, 51).
L’Église reçoit l’accomplissement de ces choses
qui lui ont été dites de la part du Seigneur (Lc I, 45). Ceci est mon Corps… Ceci est mon Sang (Matth.
XXVI, 26-28).
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Marc. XVI,9-20
Liturgie : Rom. V, 1-10 ; Hébr. VII, 26 – VIII, 2 ;
Matth. VI, 22-33 ; Jn. X, 9-16
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