Le pouvoir des bolcheviques s’est établi dans le nord le 5 janvier. Le 6 janvier, les représentants du pouvoir des bolcheviques étaient déjà auprès des reliques de saint Alexandre de Svir. La châsse avec les reliques fut transportée à Lodeynoé Polé où elle fut mise dans la chapelle de l’hôpital. En 1919, les reliques furent envoyées à Pétrograd.
En 1997, la recherche des reliques commença avec la bénédiction du métropolite Vladimir de S-Petersbourg et de Ladoga. On sait que, le 14 février 1919, pendant la campagne de liquidation des reliques, le Commissariat du Peuple à la Justice publia une ordonnance sur le dépôt des reliques dans les musées. L’unique musée d'anatomie était celui de l’Académie Médicale Militaire. Pendant les années révolutionnaires, selon les informations fournies par le personnel de la chaire d'anatomie systémique de cette Académie, un objet non enregistré dans les catalogues du musée fit son apparition parmi les objets exposés. L’absence d’enregistrement était une chose extraordinaire car les catalogues étaient scrupuleusement tenus à jour, comme les collaborateurs du musée l'ont souligné. On faisait alors le maximum possible pour cacher les reliques . Il est probable qu’ici la situation a résulté non seulement de la mauvaise volonté du Centre mais aussi de la bonne volonté du titulaire en chef de la chaire, V.V.Tonkov, qui n’était pas un athée militant et s'efforça d'agir de sorte à faire oublier les reliques aux ennemis. Les résultats des recherches dans les archives que menaient les sœurs du Couvent de la Protection de la Mère de Dieu /Pokrovo-Tervenitcheski/ ont finalement conduit à l’Académie Médicale Militaire en décembre 1997. Après cela, ont commencé les longs mois où l’inspection devait établir si la “pièce d’anatomie” découverte était ou non les reliques de saint Alexandre de Svir. Reportons nous à la description de 1641: “Le hiérarque a ôté le skhima de la tête et l'analave (1), on a découvert la poitrine et les mains du saint et tout le monde s’est assuré que le corps n'était pas corrompu… Il fut avéré que le corps n'était pas corrompu et que de dessous l'analave une partie de la barbe était visible, les pieds étaient disposés comme ceux d'une personne récemment décédée; le droit – métatarse en haut, mais le gauche – tourné de côté. Le visage du saint, à la différence des autres humains, ne semblait pas mort mais presque vivant, témoignant de sa pureté spirituelle et de la distinction que Dieu lui avait octroyée". Sur ordre du Souverain Mikhaïl Romanov, le Métropolite de Novgorod se déplaça pour examiner les reliques. Cet examen se passa selon la coutume en comparant la face bien conservée du Vénérable avec sa représentation sur les icônes du 16e siècle. “Le 5 décembre à la fin des Vigiles durant la Grande Doxologie, le Métropolite s’approcha du lit sur lequel se trouvait le corps du Vénérable, le souleva dans ses bras et le déposa pieusement dans la сhâsse en argent envoyée par le Souverain”. Donc le corps du Vénérable Alexandre – ce qui arrive extrêmement rarement et seulement aux grands saints – n’était pas entièrement réduit en poussière. Tout ce qui chez les personnes ordinaires subit la décomposition en premier lieu – les tissus mous des lèvres, du nez et des oreilles – était intact. La similitude frappante de cette description des reliques du Vénérable Alexandre de Svir avec les sources des annales est confirmée par la position extraordinaire du pied: le pied droit s’appuie sur le pied gauche, c’est-à-dire “ le droit regarde en haut, mais le gauche – de côté”, “les pieds sont disposés comme ceux d'une personne récemment défunte” - avaient remarqué nos ancêtres. Lors de la première découverte des reliques, les moines ont fait attention à cette position extraordinaire des pieds; et cela attire particulièrement notre attention encore aujourd’hui. L’étude anthropologique, icônographique a été faite par L.M.Bénévolenskaya, membre éminent du Musée d'Anthropologie et d’Ethnographie . Nous citons les points particulièrement signifiants de cette étude: “ L’objet étudié possède le type anthropologique propre aux Vèpses (2)… On relève la ressemblance de la personne étudiée avec les premières représentations icônographiques de saint Alexandre”. Le 30 juillet 1998 avec la bénédiction du Métropolite Vladimir de Saint-Petersbourg et de Ladoga, les reliques ont été présentées à la vénération des fidèles. Pendant 4 mois les reliques ont été exposées dans l’église Saintes-Martyres-Foi-Espérance-et-Charité-et-leur-mère-Sophie (suppliciées à Rome vers 137). Des flots interminables de pèlerins ont visité la petite église du faubourg. Le 17 août 1998, le Patriarche Alexis est venu vénérer saint Alexandre en simple pèlerin. Ce jour-là le Patriarche a déclaré: “Je pense que la découverte et la récupération des reliques du Vénérable Alexandre de Svir, en ces temps difficiles, sont la marque de la grâce et de la bénédiction de Dieu. Dieu veuille que tout visiteur des reliques de saint Alexandre de Svir reçoive soutien et renforcement spirituel et qu'il sente que le Vénérable nous aide à porter la lourde croix de la vie par ses prières.” Aujourd’hui les reliques du Vénérable Alexandre de Svir ont retrouvé leur emplacement historique – la Cathédrale de la Transfiguration du Monastère de la Sainte Trinité-Saint-Alexandre-de- Svir.
Source:
Notes 1) l'analave, le skhima et le paraman sont des pièces du costume monacal 2) les Vepses sont un groupe ethnique dont la langue appartient à la famille des langues finno-ougriennes |
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire
dimanche 26 janvier 2014
Deuxième découverte des reliques de Saint Alexandre de Svir en 1998
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire