13/26 mai
4ème
dimanche de Pâques, du
paralytique
Sainte Glycérie, martyre à Héraclée, et saint Laodice,
gardien de prison (vers 177) ; sainte Glycérie, vierge à Novgorod (1522) ;
saint Macaire, archimandrite de Kanev, martyr (1688) ; saint Alexandre, martyr
à Rome (284-305) ; saint Pausicace, évêque de Synnade (606) ; saint Georges,
son épouse sainte Irène et leurs enfants, confesseurs (IX°) ; saint Euthyme le géorgien, l'hagiorite (1028) et
saints Jean, Georges et Gabriel.
Lectures : Actes IX, 32-42 ;
Jean. V, 1-15.
LE
DIMANCHE DU PARALYTIQUE
S
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elon les explications du
synaxaire, la commémoration de la guérison du paralytique ce dimanche
s’explique par le fait qu’elle eut lieu durant la période de la Pentecôte
juive. Dans la guérison du paralytique, la sainte Eglise voit l’image du
renouveau de la vie de toute l’humanité par la Résurrection du Christ :
« Le Christ est ressuscité des morts... renouvelant en Lui-même la
nature corrompue de notre race ». Avec cela, l’Eglise, nous rappelant
la paralysie de notre âme par les péchés, appelle chacun d’entre nous à
s’écrier : « O Très-Bon guéris mon âme malade depuis de nombreuses
années, tout comme Tu guéris jadis le paralytique, afin que je suive Tes pas,
comme Tu l’as montré à ceux qui T’aiment ». St Théophane le Reclus
nous rappelle également que « le péché n’atteint pas seulement l’âme,
mais le corps également... Par conséquent, le malade, avant tout autre chose,
doit s’empresser de se purifier des péchés et de se réconcilier dans sa
conscience avec Dieu. Ainsi est frayé le chemin à l’effet bienfaisant des
médicaments ». Étant donné que la guérison mentionnée maintenant fut
accomplie par le Sauveur à la piscine de Bézatha, où « l’ange du
Seigneur descendait par intervalles dans la piscine », l’archange
Michel est invoqué dans certains tropaires du canon des matines. La Sainte
Eglise le mentionne comme celui qui guide pour « ceux qui sont dans
l’erreur » et, en raison de notre paralysie spirituelle,
l’implore : « demande (à Dieu) qu’Il nous éclaire ».
Tropaire de Pâques, ton 5
Хpистócъ вocкpéce изъ ме́ртвыхъ, cме́ртію cме́рть попра́въ и су́щымъ во гробѣ́xъ живо́тъ дарова́въ.
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Le Christ est ressuscité des morts, par Sa mort Il a vaincu la mort, et à
ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la Vie.
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Tropaire
du dimanche du 3ème ton
Да веселя́тся небе́сная, да ра́дуются
земна́я ; я́ко сотвори́ дeржа́ву мы́шцею Cвое́ю Го́сподь, попра́
cме́ртiю cме́рть, пе́рвенецъ ме́ртвыxъ бы́сть, изъ чре́ва а́дова изба́ви
на́съ и подаде́ мípoви ве́лiю ми́лость.
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Que les cieux soient dans
l’allégresse, que la terre se réjouisse, car le Seigneur a déployé la force
de Son bras. Par Sa mort, Il a vaincu la mort ! Devenu le Premier-né
d’entre les morts, du sein de l’enfer, Il nous a rachetés, accordant au monde
la grande miséricorde.
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Kondakion
du paralytique, ton 3
Дýшy мою́ Го́споди, во гpecѣ́xъ вся́ческихъ, и бeзмѣ́стными дѣя́ньми лю́тѣ paзcлáбленy, воздви́гни Боже́ственнымъ Tвои́мъ предста́тельствомъ, я́коже и paзcлá-бленнаго воздви́глъ ecи́ дре́влe, дa зову́ ти спаса́емь : ще́дpый, cла́ва Xpисте́ дepжа́вѣ твое́й.
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Par Ta divine sollicitude,
Seigneur, relève mon âme cruellement paralysée par toutes sortes de péchés et
d’actions insensées, de même que jadis Tu as relevé le paralytique, afin que
sauvé, je Te clame : ô Christ miséricordieux, gloire à Ta puissance.
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Au lieu de « il est
digne en vérité » (ton 1):
VIE DE LA SAINTE MARTYRE GLYCÉRIE[1]
La première année du règne
d’Antonin le Pieux (138) vivait à Trajanopolis une jeune chrétienne, fille d’un
officier romain de haut rang, qui se consacrait à confirmer les chrétiens du
lieu dans la foi. Le jour d’une fête païenne, elle marqua sur son front le
signe de la Croix, et s’avança vers le gouverneur Sabin présent dans le temple,
en se confessant ouvertement servante du Christ. Comme Sabin lui ordonnait de
sacrifier aux dieux, elle se dirigea vers les idoles et abattit la statue de
Zeus par l’invocation du Sauveur, puis elle la mit en pièces. Les païens se
précipitèrent avec rage sur elle et essayèrent de la lapider, sans que les
pierres ne puissent l’atteindre. On la pendit alors par les cheveux et on lui
déchira la chair avec des ongles de fer, puis elle fut jetée en prison et
laissée sans vivres ni boisson pendant de nombreux jours. Mais un ange du
Seigneur lui apporta de la nourriture et la fortifia dans l’espérance des biens
futurs. Aussi, quand le gouverneur la convoqua de nouveau, c’est avec
stupéfaction qu’il vit la sainte apparaître devant lui en bonne santé et
rayonnante de confiance en Dieu. Devant quitter la cité pour se rendre à
Héraclée de Thrace, Sabin se fit accompagner par Glycérie. Elle fut reçue avec
déférence par l’évêque Domitius et par les chrétiens, qui avaient été informés
de son valeureux combat. Après une nouvelle séance au tribunal, elle fut
condamnée à être brûlée vive, mais une rosée céleste éteignit la fournaise dans
laquelle elle avait été jetée. Le juge lui fit alors arracher le cuir chevelu,
puis on la conduisit en prison dans l’attente de nouveaux supplices. Cette fois
encore un ange vint à son secours. Devant de tels signes divins, le geôlier
Laodicios se convertit et fut aussitôt condamné à la décapitation.
Finalement la sainte fut livrée
aux bêtes sauvages. Une lionne s’élança, furieuse, sur elle, mais elle s’arrêta
soudain dans son élan et vint lécher tendrement ses pieds. Une autre lionne
bondit à son tour et d’un léger coup de dent, sans lui provoquer la moindre
blessure, permit à sainte Glycérie de rejoindre dans la joie son Époux céleste.
Le juge périt peu après misérablement, tandis que l’évêque allait ensevelir le
corps de la valeureuse athlète du Christ non loin de la cité. On édifia ensuite
en ce lieu une vaste et magnifique église, où sainte Glycérie était vénérée par
tous les habitants de la cité dont elle était devenue la sainte patronne. Par
la suite son corps fut transféré à Lemnos. Cependant, de son crâne, resté à
Héraclée, continuait de jaillir un saint baume qui, telle une source d’eau
vive, procurait la guérison à de nombreux pèlerins.
Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA
DIVINE LITURGIE
DE
ST JEAN CHRYSOSTOME
La mort
(suite)
Nous lisons dans le « Pré
spirituel », au sujet de la Dormition d’un Ancien : « Dans la
région d’Arselaon habitait Abba Michel. Lorsqu’il devint gravement malade et
était sur le point de mourir, il dit à son disciple Eustathe : « Mon
enfant, apporte-moi de l’eau pour me laver les mains, afin que je
communie ». Après avoir communié, il lui dit : « Tu sais, mon
enfant, que ce lieu est dangereux et escarpé en raison de la pente où se trouve
la tombe, et si je meure en-haut, tu prendras des risques pour me faire
descendre et m’enterrer. Aussi, aide-moi et nous pourrons descendre
lentement ». Lorsqu’ils descendirent, l’Ancien pria, embrassa son disciple
et lui dit : « Sois en paix, mon enfant, et prie pour moi ». Et
après s’être étendu dans la tombe, il partit vers le Seigneur plein de joie et
d’allégresse ! ».
Les saints qui ont « accompli
la liturgie de [leur vie] partent, pleins de paix, vers le Seigneur. Ils
s’approchent de la mort « pleins de joie et radieux » (office de la
Pentecôte), car celle-ci est « le commencement d'une vie meilleure, le prélude
d'une existence plus spirituelle, le passage d'un état inférieur à un état supérieur »
(St Jean Chrysostome). Pour les saints, la mort est « le commencement et
la voie du changement pour le meilleur » (St Grégoire de Nysse).
Le monde est « sujet au
changement… et à la corruption par le passage du temps ». Mais la mort
conduit le saint à « une stabilité continuellement en mouvement et à une
forme de mouvement sans changement générée éternellement autour l’inchangé, le
seul et unique Dieu » (St Maxime le Confesseur).
Tandis que le diacre récite
l’ecténie, le prêtre dit à voix basse la prière suivante de la
Proscomédie :
Seigneur, Dieu tout-puissant, Toi, le seul Saint, Toi qui reçois le
sacrifice de louange de ceux qui T’invoquent de tout leur cœur, accepte aussi
notre prière de pécheurs et fais-la parvenir à Ton saint Autel ;
rends-nous aptes à T’offrir des dons et des sacrifices spirituels pour nos
propres péchés et pour les défaillances du peuple. Et rends-nous dignes de
trouver grâce devant Toi, afin que notre sacrifice Te soit agréable et que Ton
Esprit de grâce, Ton Esprit bon, vienne demeurer sur nous et sur ces dons que
nous Te présentons, ainsi que sur tout Ton peuple.
À voix forte : Par les miséricordes de Ton Fils unique,
avec Lequel Tu es béni, ainsi que Ton Esprit très saint, bon et vivifiant,
maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Le chœur : Amen.
Péchés et ignorances
Par cette prière, qui est appelée
« Prière de la Proscomédie [offrande] », le célébrant supplie le
Seigneur de le rendre digne d’offrir les saints Dons pour ses propres péchés et
pour les ignorances du peuple.
Ce n’est naturellement pas un
hasard si cette prière appelle le même fait – le péché – par deux noms :
péché et ignorance. Les péchés du peuple sont appelés ignorances. Donc, la
Liturgie est offerte à Dieu pour les péchés du prêtre et pour tout ce que le
peuple a commis par ignorance.
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Jean XX, 1-10
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