4/17 février
37ème dimanche après la Pentecôte
Saint Isidore de Péluse, moine (vers 449) ; saint Georges, Prince de Vladimir (1238); saint Cyrille de Novoyezero (1532) ; saints Abraham et Coprios de Vologda(XV) ; saint Hiadore, martyr (III) ; saint Nicolas le Studite, confesseur (868) saintEvagre, prince de Tsikhédidi et son compagnon de Chio des Grottes (Mrvimévi) (VI); saint Joseph d'Alep, néo-martyr grec (1686).
Lectures : I Tim. IV, 9-15 ; Lc. XIX, 1-10
VIE DE SAINT ISIDORE DE PÉLUSE
Saint Isidore, né vers 360, était originaire d’une noble et illustre famille
d’Alexandrie apparentée à celle du patriarche Théophile et de son neveu saint
Cyrille. Il reçut une excellente éducation, profane et sacrée, dans les écoles de
cette métropole de la sagesse antique, et il s’attacha avec zèle à suivre la doctrine
des Pères qui l’avaient précédé, en particulier de saint Jean Chrysostome, dont il est
considéré comme l’un des principaux disciples. Il enseigna d’abord, pour quelque
temps, la rhétorique à l’est du Delta du Nil ; mais son amour de Dieu lui fit
rapidement renoncer aux vains attraits de cette vie passagère et il se retira au
désert de Nitrie. Après une année de vie ascétique, son souci de l’édification de
l’Église le convainquit de retourner à Péluse, où il fut ordonné prêtre par l’évêque
Ammonios qui lui confia la charge de l’enseignement des fidèles et des
catéchumènes. Son talent oratoire et sa connaissance approfondie de l’Écriture
sainte, qu’il avait acquise dans l’hésychia, firent de lui un maître renommé dans
toute l’Égypte, et de nombreux juifs et païens se convertirent après l’avoir entendu
prêcher. Mais lorsqu’un certain Eusèbe fut élu comme nouvel évêque de Péluse
(413), il imposa une telle pression sur l’Église qu’Isidore décida de « fuir » de
nouveau vers le Désert. Il se retira alors dans un monastère, près d’Aphnaion, où il
passa le reste de ses jours en reclus. Il ne portait qu’un vêtement de poil très rude et
ne vivait, à l’exemple de saint Jean-Baptiste, que d’herbes et de feuilles. Regardé
comme le modèle vivant de la vertu et de la science, et placé sur la montagne
comme un luminaire qui diffuse partout sa lumière, saint Isidore dispensa son
enseignement avec autorité pendant de longues années, sans crainte des
persécutions et de la haine des hommes à l’esprit charnel, par l’entremise
d’innombrables lettres concises et profondes, dont plus de deux mille nous sont
S
conservées. En réponse à ses correspondants de toutes origines, il résolvait avec
pénétration spirituelle les difficultés de l’Écriture sainte, réfutait les interprétations
erronées des juifs, exposait clairement les mystères de la Sainte Trinité et de
l’Incarnation de notre Seigneur, confondant ainsi les hérétiques ariens, nestoriens,
sabelliens et autres propagateurs de divisions. Il louait en de lyriques accents la
grandeur du sacerdoce et blâmait les évêques, les prêtres, les diacres et les moines
qui avaient une conduite indigne de leur vocation. Sans considération pour la
puissance humaine, il adressait aussi ses remontrances aux magistrats, aux
gouvernants et à l’empereur Théodose II (408-450) lui-même, pour leur rappeler
leurs devoirs envers le peuple de Dieu et la sainte Église. Il pourchassait partout le
vice, inspirait l’amour de la justice et de la vertu, jugeait et tranchait avec autorité
les affaires de ce monde, tout en restant hors du monde. Comme saint Cyrille,
devenu archevêque d’Alexandrie, s’était laissé entraîné à la suite de son oncle, le
trop fougueux Théophile, et refusait de commémorer le nom de saint Jean
Chrysostome dans les diptyques pendant la Divine Liturgie, saint Isidore lui écrivit en
lui rappelant avec force que Dieu lui-même nous a enseigné à ne pas nous fier aux
rumeurs et à nos préjugés pour porter un jugement équitable. À la suite de cette
lettre et d’une révélation divine, saint Cyrille, changeant humblement d’attitude,
rétablit non seulement le nom du saint archevêque de Constantinople dans les
diptyques, mais devint aussi l’un des plus fervents propagateurs de son culte.
Quelques années plus tard (433), constatant que saint Cyrille mettait trop d’âpreté
dans sa dispute contre l’archevêque d’Antioche, Jean, après la condamnation de
Nestorius par le Concile d’Éphèse, Isidore lui écrivit de nouveau pour l’exhorter à
faire de raisonnables concessions au profit de la paix, en disant : « Comme votre
père, puisque vous voulez bien me donner ce nom, ou plutôt comme votre fils, je
vous conjure de mettre un terme à cette dissension, de peur que vous ne reportiez
votre opiniâtreté au sujet de l’injure qui vous a été faite à l’Église vivante, y suscitant
ainsi une éternelle division sous prétexte de piété ». Cette autorité, semblable au
zèle des anciens prophètes, admise par des hommes de Dieu tel saint Cyrille, lui
suscita cependant de nombreux tourments. Mais saint Isidore restait impassible au
sein des tribulations comme devant les grands problèmes qui agitaient alors l’Église,
car il avait la conviction que c’est par la souffrance et la croix que nous acquérons la
vie éternelle et que l’Église prépare sa gloire future. C’est dans de telles dispositions
qu’il accueillit la mort, comme une libératrice et comme le couronnement de ses
longs combats (entre 435 et 440).
Les saintes femmes, disciples du Seigneur, ayant appris de l’ange la radieuse nouvelle de la Résurrection, rejetèrent la condamnation des premiers parents, et, pleines de fierté, dirent aux Apôtres : « La mort a été dépouillée, le Christ est ressuscité, donnant au monde la grande miséricorde ! »
Tropaire de la Ste Rencontre, ton 1
Réjouis-toi, ô Pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, illuminant ceux qui sont dans les ténèbres. Sois aussi dans l’allégresse, juste vieillard, qui as reçu sur tes bras Celui qui libère nos âmes et nous donne la Résurrection.
Tropaire du saint, ton 8
En toi, Père, s’est conservée sans défaut la divine image. Prenant ta croix, tu as suivi le Christ. Par tes propres oeuvres, tu as enseigné à mépriser la chair qui passe et à s’occuper de l’âme, créature immortelle. Aussi, ton âme, ô bienheureux Isidore, se réjouit-elle avec les anges.
Kondakion du dimanche, 4ème ton
Mon Sauveur et mon Rédempteur, au sortir du Tombeau, a libéré les humains de leurs chaînes et a fracassé les portes de l’enfer ; en Maître, Il est ressuscité le troisième jour.
Kondakion du saint, ton 4
T’ayant acquis telle une deuxième étoile du matin, ô très glorieux, l’Église a été illuminée par l’éclair de tes paroles et t’acclame : réjouis-toi bienheureux Isidore sage en Dieu.
Kondakion de la fête de la Ste Rencontre, ton 1
O Toi qui as sanctifié par Ta naissance le sein virginal et qui as béni, comme il le fallait, les bras de Siméon, Tu es venu, Christ Dieu, nous sauver en ce jour. Dans ses guerres, donne la paix à Ta cité et affermis les chrétiens orthodoxes que Tu as aimés, Toi seul Ami des hommes.
Au lieu de « Il est digne en vérité », ton 3
Mère de Dieu, espérance de tous les chrétiens, abrite, protège et garde ceux qui espèrent en toi. Dans la Loi, nous découvrons, nous, fidèles, sous l’obscurité de la lettre, une figure : tout mâle premier-né est consacré à Dieu. C’est pourquoi nous magnifions le Verbe Premier-né, Fils du Père Éternel, Premier-né de la Vierge Mère.
Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME
L’hymne des Chérubins (suite)
Le Christ devient tout pour chaque homme. Il est le Prêtre qui offre le Sacrifice,
l’Agneau qui est offert, le Dieu qui reçoit l’offrande et le Dieu-homme qui est
distribué aux communiants pour la vie éternelle. Nous recevons le Don et rendons
grâce au Seigneur qui nous L’offre : « Nous Te rendons grâces, Seigneur, Dieu de
notre salut, pour tous les bienfaits dont Tu combles notre vie, afin que nous
regardions toujours vers Toi, Sauveur et bienfaiteur de nos âmes » (6ème prière des
matines).
Lorsque le prêtre a achevé la prière, il dit trois fois l’hymne des Chérubins de la
façon suivante : Nous qui mystiquement figurons les Chérubins et chantons à la
vivifiante Trinité l’hymne trois fois sainte, déposons maintenant tout souci du monde.
Le diacre : Afin de recevoir le Roi de toutes choses, invisiblement escorté des armées
angéliques. Alleluia, alleluia, alleluia.
Ensuite, le prêtre encense le sanctuaire, les icônes du Seigneur et le peuple. Tandis
qu’il encense, il dit : Ayant contemplé la résurrection du Christ si c’est un
dimanche, il dit : Venez, adorons… et le psaume 50 jusqu’au verset : alors Tu
agréeras… Ensuite, les célébrants, après s’être prosternés trois fois devant le saint
Autel, et baisé l’antimension, disent ces trois tropaires de componction : J’ai péché
devant Toi, Sauveur, comme le fils prodigue ; reçois-moi, Père, repentant, et aie pitié
de moi, ô Dieu ; Je Te crie, Christ Sauveur, avec les paroles du Publicain : Purifie-moi
comme celui-ci et aie pitié de moi, ô Dieu.
Ensuite, chacun se prosterne devant ses concélébrants et dit : Pardonnez-moi, pères
et concélébrants. Et ils s’inclinent également devant le peuple, demandant pardon.
Ensuite, ils vont vers la sainte Prothèse, et s’étant prosternés trois fois devant, ils
embrassent les Saints Dons couverts, en disant : ô Dieu sois propice au pécheur que
je suis et aie pitié de moi.
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN :
Matines : Lc. XXIV, 12-35; Liturgie : II Tim. III,
10-15 ; Lc. XVIII, 10-14
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