Un des meilleurs résumés de la tradition patristique orthodoxe de la prière est contenu dans les œuvres de [saint] Ignace Bryanchaninov (1807-1867), érudit du dix-neuvième siècle, théologien et saint. Ayant étudié les travaux des saints à la fois de l'Orient et de l'Occident dans leurs langues originales, saint Ignace était aussi connu comme un homme de prière, et de ses écrits n'émane pas seulement la vigueur académique, mais une expérience pratique personnelle.
L'évêque Ignace reconnaît certes qu'il y a des visions de Dieu qui sont montrées à ceux "qui sont renouvelés par l'Esprit Saint, qui se sont dépouillés du vieil Adam, et ont revêtu le Nouvel Adam [Christ]."
"Ainsi," écrit-il, "le saint Apôtre Pierre pendant la prière a vu un grand drap, descendant du ciel. Ainsi, un ange apparut à Corneille le centurion pendant la prière. Ainsi, lorsque l'apôtre Paul priait dans le temple de Jérusalem, le Seigneur lui apparut et lui ordonna de quitter immédiatement Jérusalem… "
Mais il interdit catégoriquement la recherche, ou d'attendre ces "états surnaturels"...
L'esprit [l'intellect] pendant la prière doit être dans un état totalement véridique. L'imagination, quoique séduisante qu'elle paraisse, étant la création délibérée de l'esprit lui-même, amène ce dernier hors de l'état de la vérité divine, et conduit l'esprit dans un état d'auto-louange et d'illusion, et c'est pourquoi elle est rejetée dans la prière.
L'esprit pendant la prière doit être très soigneusement conservé sans images, rejetant toutes les images, qui sont établies dans la capacité de l'imagination… Les images, si l'esprit les permet, pendant la prière, vont devenir un impénétrable rideau, un mur entre l'esprit et Dieu.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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