L'ermite gallois saint Maudetus higoumène, connu en France comme Saint-Maudez (Mawes en gallois), a vécu la vie érémitique en Cornouailles, près de Falmouth où il est vénéré jusques à ce jour. Ensuite, il demeura sur une île au large des côtes bretonnes. Fondateur monastique, il a établi des monastères et des églises orthodoxes en Cornouailles et en Bretagne.
Les vies des saints irlandais du 6ème siècle contiennent souvent des éléments surprenants, et celle de Saint Maudez ne fait pas exception. Même sa naissance a été remarquable. Sa mère s'appelait Azenor et vivait en Bretagne. Un jour, elle fut jetée dans la mer près de Brest, avec seulement un tonneau pour bateau. C'est là que naquit Maudez. Mère et fils restèrent dans ce tonneau pendant cinq mois, jusqu'à ce qu'ils soient rejetés en vie sur la côte d'Irlande.
(L'histoire de la naissance de saint Budoc (ou Beuzec fêté le 8 décembre ). Le nom de Budoc est associé à Maudez, sans doute parce qu'ils étaient tous deux moines missionnaires d'origine galloise, qui fondèrent des monastères de Cornouailles et de Bretagne, peut-être à Dol.)
Il partit d'Irlande comme adulte pour vivre comme ermite près de Falmouth en Cornouailles, fondant ainsi un village de pêcheurs dont il est le saint patron. Puis, à l'époque du roi Childebert I, saint Maudez décida de retourner sur la terre maternelle. En chemin vers la Bretagne, il visita le Devon et la Cornouailles, faisant des prédications en plein air et fondant une ville qui porte son nom sur la rivière Fal.
Ensuite, ses disciples et lui s'embarquèrent pour la Bretagne. Débarquant sur une île au large des côtes de la France près de Léon, l'île Modez (Maudez), le saint montra son habileté en la débarrassant de la vermine, mettant le feu pour ce faire à la végétation sèche. Il acquis également une réputation d'excellent professeur. Beaucoup d'églises de la région lui sont consacrées, ce qui témoigne de son influence et de son zèle missionnaire.
L'une des raisons du retour de saint Maudez en Bretagne aurait été qu'il voulait échapper à la fièvre jaune en Irlande. Il est ensuite devenu célèbre pour sa capacité à guérir toutes sortes de maladies. Après sa mort, la terre sous laquelle il fut enterré a souvent été prise, mélangée avec de l'eau et utilisée comme médicament.
Le saint créa finalement une communauté monastique sur l'île devenue celle de Saint Maudez. Un jour, le dernier feu de l'île fut accidentellement éteint. Maudez envoya un jeune serviteur à marée basse pour aller sur le continent et ramener une flamme. Comme le garçon revenait, la marée arrivait. Les vagues s'élevaient de plus en plus hautes, menaçant d'engloutir la flamme, mais le garçon se tint sur un rocher, pria saint Maudez, et découvrit que le rocher s'élevait miraculeusement et ainsi il ne coula jamais sous la mer. Lorsque la marée redescendit, la flamme fut transportée avec succès à Saint-Maudez (cf. Attwater, Bénédictines, Bentley, D'Arcy, Encyclopedia, Farmer).
En art Saint Maudez est (selon Leland) dépeint comme maître d'école. Il est vénéré à Falmouth et en Bretagne (Roeder), où 60 églises et chapelles sont lui sont consacrées. Les reliques de Saint Maudez sont vénérées à Quimper, Tréguier, Lesneven, et Bourges (qui revendique son corps). Il est invoqué contre les maux de tête, les vers et les morsures de serpent (Farmer).
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Tropaire de saint Maudez
Ton 8
Malgré ta naissance royale, tu embrassas la vie monastique dans l'enfance, ô Père Maudez, fierté des ascètes et terreur des serpents. Nous qui sommes bénis d'avoir tes précieuses reliques avec nous jusques à ce jour, ô saint, prie afin que nous puissions être dignes de la miséricorde du Christ et que nos âmes soient sauvées.
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Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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