SAINTE ET GRANDE MARTYRE BARBARA
Sainte Barbara naquit au milieu du IIIe siècle à Héliopolis ou à Nicomédie. Les sources ne sont pas tout à fait claires.
Son père était un riche païen nommé Dioscorus, qui protégeait jalousement sa fille du monde extérieur en la gardant enfermée dans une tour. Avant de partir en voyage, il fit construire un bain près de sa demeure. Pendant son absence, Barbara fit insérer trois fenêtres au lieu des deux prévues à l'origine. Il s'agissait d'un symbole de la Trinité.
Au retour de Dioscorus, sa fille avoua ouvertement qu'elle croyait secrètement au Christ. Son père, furieux, la traîna devant le préfet de la province, qui la fit cruellement torturer. La tradition rapporte que chaque nuit, la prison était baignée d'une lumière céleste tandis que les blessures de Barbara étaient miraculeusement guéries.
Finalement, la pieuse jeune fille fut condamnée à être décapitée, son père servant lui-même de bourreau. Pour cette mauvaise action, Dioscorus fut frappé par la foudre sur le chemin du retour et fut consumé par les flammes.
Le corps de Barbara fut enterré par Valentinus, un autre chrétien. On rapporte que son tombeau devint un lieu de miracles. Le martyre de Barbara eut lieu vers l'an 267, bien que certaines sources mentionnent une date plus tardive.
SAINT JEAN DAMASCÈNE
Nous commémorons aujourd'hui saint Jean Damascène. Comme son nom l'indique, il était originaire de Damas et il naquit en 675 environ dans une famille arabe chrétienne. Son père et son grand-père étaient tous deux fonctionnaires, à l'origine dans l'Empire byzantin.
Le VIIe siècle est une période d'expansion musulmane. De nombreux fonctionnaires chrétiens de Damas, y compris des membres de la famille de Jean, furent intégrés dans l'administration du califat. En tant que pieux chrétien orthodoxe, Jean était opposé à l'hérésie de l'Iconoclasme qui était promue dans l'Empire byzantin et il la condamna dans ses divers écrits.
Il se retira des préoccupations mondaines, devint moine et fut ordonné prêtre au monastère de Mar Saba, dans le désert palestinien. Bien que Jean se trouvât alors hors des frontières de l'Empire byzantin, le méchant empereur Léon l'Isaurien l'attaqua en le calomniant auprès du calife, qui persécuta ensuite Jean et ordonna qu'on lui coupe la main droite. Le moine pria instamment la Mère de Dieu de guérir la main qui avait écrit pour défendre l'Orthodoxie. Il s'endormit et, dans un rêve, vit la Sainte Vierge qui lui promit une guérison rapide et lui dit d'utiliser ses écrits pour défendre et promouvoir la vraie foi.
À son réveil, Jean vit que sa main était entièrement guérie et rattachée à son poignet. En remerciement de ce merveilleux miracle, il fit fabriquer une main en argent qu'il plaça sur l'icône de la Mère de Dieu. C'est l'origine de l'icône à trois mains très vénéré de la Sainte Vierge. Plus tard, cette icône fut offerte à saint Savva, archevêque de Serbie, qui l'emmena au monastère de Hilandar sur le Mont Athos.
Bien que nous nous souvenions de saint Jean principalement pour son défi aux iconoclastes, il a écrit de nombreux hymnes et textes liturgiques, tout en exposant les erreurs des nestoriens et d'autres hérésies. Ce grand défenseur de l'Orthodoxie reçutt sa récompense éternelle ce jour en l'an 749.
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La lecture de l'Évangile pour ce dimanche est Luc 17 : 12 - 19 et raconte le miracle de la guérison des dix lépreux. La lèpre est très contagieuse et, pour protéger la population, les malades devaient vivre isolés en dehors des villes. Il en fut ainsi pour ces dix lépreux. Au fil de l'histoire, le bienheureux Théophylacte, dans son commentaire, nous dit qu'ils représentent l'humanité. En raison de la politique d'isolement, ils ne s'approchaient pas du Seigneur, mais élevaient la voix. Même en criant de loin, ils firent preuve de respect en s'adressant au Christ en tant que Maître et en demandant la miséricorde, ce qui implique qu'ils savaient qu'ils s'adressaient à plus qu'un simple homme.
Le Seigneur est proche de tous ceux qui l'invoquent en vérité (Psaume 144:19). Le Seigneur n'a pas mentionné la maladie ou la foi évidente des hommes. Il a simplement donné un ordre, auquel les lépreux ont obéi. Il ne nous est pas dit qu'ils aient hésité ou posé des questions à ce sujet.
Pour retourner dans la société normale, les hommes avaient besoin de l'autorisation des autorités pour prouver qu'ils n'étaient pas contagieux. Ainsi, au fur et à mesure, ils étaient purifiés.
Aujourd'hui, nous constatons une distinction entre eux. Un seul d'entre eux s'est retourné en signe de reconnaissance et c'était un Samaritain. Il n'était pas un paria simplement parce qu'il avait contracté la maladie, mais il était déjà un étranger, un membre de la minorité méprisée. Nous lisons que le Samaritain glorifia Dieu et qu'il se prosterna à ses pieds, lui rendant grâce. Cet homme, quelle que soit son origine ethnique, comprit la vérité. La réponse du Christ fut : "Lève-toi, va-t'en : ta foi t'a guéri.
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