Alors que nous avançons dans le jeûne d'avant Noël, nous rappelons qu'à l'origine, Noël et la Théophanie étaient célébrés ensemble comme une seule fête. Au 4ème siècle, elles ont été séparées et établies comme deux fêtes distinctes. Dans un article récent sur le jeûne, l'archiprêtre Vladimir Dolgikh déclare : Le jeûne nous donne l'occasion de lutter contre notre propre nature matérielle, de nous y opposer et d'essayer de donner (ne serait-ce que pour un court moment) les rênes de notre vie à l'esprit, et non à la chair. C'est notre chance de nous débarrasser de la rouille de matière insensible et de fendre la carapace de notre cœur, permettant à Dieu de s'infiltrer dans notre être.
Aujourd'hui, parmi les nombreux noms du calendrier des saints, nous trouvons saint Étienne le Nouveau (parfois appelé Étienne le Jeune) qui fut un grand champion de la foi orthodoxe face à l'hostilité des iconoclastes.
Étienne naquit en 715 dans une famille chrétienne pieuse de Constantinople. En réponse aux prières ferventes de ses parents, sa mère emmena son fils nouveau-né à l'église des Blachernes de la Très Sainte Génitrice de Dieu et le consacra à Dieu. L'année suivante, Léon l'Isaurien (empereur Léon III) arrive au pouvoir. En 730, il publia son infâme décret en faveur de l'hérésie iconoclaste. Les pieux parents orthodoxes d'Étienne s'enfuient en Bithynie pour se mettre en sécurité. Là, ils confièrent leur fils adolescent au moine Jean qui œuvrait dans l'ascétisme dans un endroit solitaire sur le mont de Saint Auxence. Le jeune novice vécut en obéissance au staretz pendant quinze ans, étant instruit des principes de la vie monastique. Pendant cette période, son père mourut. Sa mère et ses deux sœurs furent tonsurées moniales.
Lorsque le moine Jean mourut, son disciple enterra son vénérable corps et continua à vivre la vie monastique seul dans la même grotte. Il arriva que d'autres moines vinrent trouver Etienne, désireux d'apprendre de lui les vertus de la discipline monastique et une communauté se forma sous sa direction. Étienne devint l'higoumène de ce monastère mais, à l'âge de 42 ans, il se retira dans un endroit plus isolé où il espérait vivre dans la solitude. Ce ne fut pas le cas, car un autre groupe de moines se réunit bientôt autour de lui. À cette époque, l'iconoclasme prenait de l'ampleur. En 741, Constantin Copronymos succèda à Léon III et fut un hérétique encore plus fervent.
Constantin convoqua un concile iconoclaste. Il avait illégitimement nommé un évêque partageant les mêmes idées, également nommé Constantin, au poste de "patriarche de Constantinople". Sous la direction de ces deux hérétiques, le concile se réunit avec 358 évêques. Ils ont condamnèrent les icônes comme idoles et prononcèrent l'anathème pour tous ceux qui les vénéraient à la manière orthodoxe. Il semble en fait incroyable qu'un si grand nombre d'évêques aient été prêts à accepter cette hérésie, malgré le fait qu'aucun autre patriarche n'ait assisté à ce faux concile.
Pendant ce temps, le monastère orthodoxe, sous la direction de l'higoumène Etienne, était florissant et attirait des pèlerins venus de très loin. Leur défense de la vénération des icônes n'était pas un secret, et la nouvelle en était même parvenue à Constantinople où les principaux hérétiques, apprenant l'amour et le respect avec lesquels le peuple considérait le saint, se rendirent compte qu'ils avaient un adversaire sérieux et complotèrent pour le convaincre de changer de camp. Ils essayèrent la flatterie, puis la corruption et enfin les menaces, mais leurs efforts restèrent vains. Ils le calomnèrent alors en prétendant qu'il avait péché avec la moniale Anna. Celle-ci nia toute culpabilité, mais elle fut néanmoins torturée et en mourut. Finalement, l'empereur ordonna qu'Étienne soit arrêté et emprisonné, et que son monastère soit démoli. Des évêques iconoclastes furent envoyés pour tenter de convaincre lhigoumène de changer de position, mais Étienne resta fermement attaché à la foi orthodoxe.
L'empereur ordonna que le saint soit exilé sur une île de la mer de Marmara, où il s'installa dans une grotte. Des moines commencent à se rassembler autour de lui et Étienne finit par devenir un stylite vivant au sommet d'une colonne. La nouvelle des miracles accomplis grâce à ses prières se répandit et renforça la détermination des fidèles orthodoxes. La nouvelle des miracles accomplis par ses prières se répandit et renforça la détermination des fidèles orthodoxes. L'empereur enragea et ordonna que le saint soit emmené à Pharos et emprisonné en attendant son procès. Lors de son procès, Étienne réfuta tous les arguments des hérétiques en affirmant qu'en blasphémant les icônes, ils blasphémaient le Christ et la Mère de Dieu. Il démontra son argumentation avec une pièce de monnaie portant l'image de l'empereur. Il demanda ce qui se passerait si un homme jetait la pièce par terre et la piétinait pour déshonorer l'empereur. On lui répondit que l'homme serait puni. Le saint répondit qu'un châtiment encore plus grand attendait celui qui déshonorait l'image du Roi du Ciel, puis il cracha sur la pièce, la jeta par terre et la piétina. Il fut condamné à l'emprisonnement.
Dans la prison, le saint découvrit pas moins de 342 moines qui étaient détenus pour avoir vénéré les icônes et refusé de renoncer à l'orthodoxie. Étienne passa onze mois à consoler les moines, de sorte que la prison devint un véritable monastère. Lorsque l'empereur apprit que le saint avait organisé un monastère dans la prison et que des icônes y étaient vénérés, il envoya deux de ses serviteurs, des frères jumeaux, pour tuer Étienne. Lorsqu'ils virent le saint rayonnant d'un éclat divin, ils se jetèrent à ses pieds et lui demandèrent pardon et prièrent. Lorsque les deux frères retournèrent auprès de l'empereur, ils cachèrent la vérité, prétendant qu'ils avaient exécuté ses ordres. L'empereur apprit ensuit la vérité et, affirmant que le saint complotait contre lui, il envoya des soldats à la prison. Ils y traînèrent le saint homme et le battirent à mort en ce jour de l'année 767. Son corps meurtri et malmené fut jeté dans la fosse qui servait à éliminer les criminels, mais les fidèles récupérèrent sa dépouille mortelle. Le lendemain matin, une nuée ardente apparut sur le Mont Auxence et une violente tempête de grêle s'abattit sur Constantinople, tuant de nombreuses personnes.
Tropaire Ton 3
Tu menas une vie sainte et ascétique et tu devins un vase de prière. Par ta vénération pour l'Icône du Christ, tu fus trouvé digne de la joie des martyrs. O saint Étienne, prie le Christ notre Dieu de nous accorder Sa grande miséricorde.
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La lecture de l'Évangile dominical d'aujourd'hui est Luc 13, 10 - 17 et raconte un autre des miracles du Christ. En tant que Dieu, le Christ voxait et savait tout. Il connaissait la cause de l'état de la femme, car il dit "que Satan a lié". On nous dit que de tels châtiments sont permis par Dieu et le Malin est sans doute prêt à s'y plier. Le Seigneur démontre Son pouvoir de libérer la femme de son infirmité, autrement dit de son châtiment. Le Christ lui impose les mains pour que nous comprenions tous que le pouvoir de guérir et de libérer des péchés vient de Lui. Cette action a réfuté le pouvoir de Satan sur la femme et le Malin a montré sa vexation à travers la langue du chef de la synagogue. Cet homme, en tant que défenseur de la loi, a été inspiré à montrer du mépris par sa critique de la guérison de cette pauvre femme. Le Christ a alors exposé les deux poids et deux mesures de Ses détracteurs, mais cela, ainsi que la joie générale du peuple, a alimenté leur ressentiment qui couvait. De telles guérisons indiquent l'état de l'âme, qui peut être liée par une infirmité spirituelle lorsque nous nous éloignons de ce qui est agréable à Dieu. Ainsi, le Seigneur fit preuve de miséricorde et, ce faisant, enseigna que faire du bien le jour du sabbat ne contrevenait pas à la loi.
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