1/14 mai
5ème dimanche de Pâques,
de la Samaritaine
Saint Jérémie, prophète (VIIIème s. av. J.-C.) ;
sainte Isidora, vierge, ermite en Égypte (vers 370) ; saint Bata, moine perse,
martyr (IVème s.) ; sainte Thamar (ou Tamara), reine de Géorgie (1213) ; saint
Paphnuce de Borovsk (1478) ; saint Macaire, métropolite de Kiev, martyr
(1497) ;saint Gérasime de Boldino (1554) ; saints néomartyrs
athonites Euthyme (1814), Ignace (1814) et Acace (1815) sainte martyre
Nina (Kouznetsov) (1938).
Lectures : Actes XI, 19-26,29-30 / Jean. IV ,5-42
AU
SUJET DE LA SAMARITAINE
L
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e cinquième dimanche après Pâques,
est commémoré le dialogue entre le Seigneur Jésus-Christ et la femme
samaritaine. Cet événement, qui eut lieu lors de la Pentecôte juive, est
commémoré ce dimanche parce qu’il constitue le témoignage manifeste de la
gloire Divine du Sauveur ressuscité. En effet, après le dialogue avec le Seigneur,
la Samaritaine et ses concitoyens furent convaincus que l’initiateur du
dialogue, est réellement le Sauveur du monde, le Christ (Jn. IV, 41-42). Dans
Ses paroles « L’heure vient et nous y sommes, où les vrais adorateurs
adoreront le Père en esprit et vérité », le Seigneur Jésus-Christ
montre le caractère distinctif de l’office chrétien par rapport à l’office
vétérotestamentaire : l’office chrétien est l’adoration la plus élevée et
la plus parfaite, un service spirituel et véritable, contrairement au sacrifice
vétérotestamentaire, sensuel et préfigurant. Prie Dieu en esprit celui qui,
prononçant les paroles de la prière, les dit non pas seulement avec les lèvres,
mais de toute son âme et de tout son cœur ; celui qui, se protégeant avec
le signe de la Croix du Christ regarde en esprit le Seigneur crucifié Lui-même
sur la Croix ; celui qui, inclinant son cou, incline son cœur et son âme
devant Dieu ; celui qui, se prosternant à terre, se remet tout entier
entre les mains de Dieu dans une profonde humilité et la contrition du cœur,
dans la soumission complète à la volonté de Dieu ; celui qui, se tenant
devant l’icône du Seigneur ou de Sa Très-Pure Mère, se tient devant le Seigneur
ou la Mère de Dieu eux-mêmes. L’office de ce jour rappelle en outre que c’est
par des « douces paroles », que le Christ amène la Samaritaine
« à demander l’eau éternelle » (doxasticon des laudes).
Tropaire de Pâques, ton 5
Хpистócъ вocкpéce изъ ме́ртвыхъ, cме́ртію cме́рть попра́въ и су́щымъ во гробѣ́xъ живо́тъ дарова́въ.
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Le Christ est ressuscité des
morts, par Sa mort Il a vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux,
Il a donné la Vie.
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Tropaire du dimanche du 4ème ton
Свѣ́тлую
воскресéнiя
про́повѣдь
отъ
А́нгела
yвѣ́дѣвша
Го́сподни
yчени́цы
и
пра́дѣднee
осужде́нie отве́ргша,
Áпостоломъ
xва́лящася
глаго́лаху :
испрове́́pжеся
cме́рть, воскре́сe Xpистócъ
Бо́гъ, да́руяй
мípoви
ве́лiю
ми́лость.
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Les saintes femmes, disciples du Seigneur, ayant appris de l’Ange la
radieuse nouvelle de la Résurrection, rejetèrent la condamnation des premiers
parents, et, pleines de fierté, dirent aux Apôtres : « La mort a
été dépouillée, le Christ est ressuscité, donnant au monde la grande
miséricorde ! »
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Tropaire de la Mi-Pentecôte, ton 8
Преполови́вшyся пра́зднику, жа́ж-дущую ду́шу мою́ благоче́стія напо́й вода́ми, я́ко всѣ́мъ Спа́се возопи́лъ ecи́ : жа́ждай да гряде́тъ ко мнѣ́ и да пiéтъ, исто́чниче жи́зни на́шея Христе́ Бо́же, сла́ва Тебѣ́.
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À la
mi-fête, abreuve aux flots de la piété mon âme assoiffée, car Tu as, ô mon
Sauveur, crié à tous : « Vienne à moi et boive quiconque a
soif ! » Source de Vie, Christ Dieu, gloire à Toi !
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Kondakion de la Samaritaine, ton 8
Bѣ́poю
прише́дшая
нa кла́дязь
Caмapяны́ня, ви́дѣ
Tя́ прему́дрости
во́ду, е́юже
напои́вшися
оби́льно,
ца́рствie
вы́шнее
наслѣ́дова
вѣ́чно, я́ко
присносла́вная.
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Par sa foi, la
Samaritaine, venue au puits vit en Toi l’eau de la Sagesse ; s’en étant
abondamment abreuvée, elle reçut en héritage le Royaume d’en haut, elle qui
est toujours digne de louanges.
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Kondakion de la Mi-Pentecôte, ton 4
Пра́зднику зако́нному препо-ловля́ющуся, вcѣ́хъ Твópче и Влады́ко, къ предстоя́щымъ глаго́лалъ ecи́ Xpисте́ Бо́же : пріиди́те и подчерпи́те во́ду безсме́ртія, тѣ́мже Тебѣ́ припа́-даемъ, и вѣ́рно вопіе́мъ : щедро́ты Твоя́ да́руй на́мъ, Ты́ бо ecи́ исто́чникъ жи́зни на́шея.
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Créateur et Maître de toutes
choses, Christ Dieu, Tu as dit au milieu de la fête légale à ceux qui étaient
présents : « Venez et puisez l’eau de l’immortalité ». C’est
pourquoi nous nous prosternons devant Toi et crions avec foi :
« Accorde-nous Tes miséricordes, car Tu es la Source de notre vie.
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Au lieu de « il est digne en vérité » (ton 1):
HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR LA LECTURE DES ACTES DES
APÔTRES DE CE JOUR
La persécution
ne servit pas peu au progrès de la parole de Dieu : « Pour ceux
qui aiment Dieu », dit saint Paul « tout concourt « au bien ». (Rom.
VIII, 28.) Si donc, on se fût proposé de propager l'Église, on n'eût pas fait
autre chose : je veux dire, autre chose que disperser les docteurs. Voyez
jusqu'où s'étendit cette prédication: «Ils allèrent », disent les Actes, «
jusqu'en Phénicie et en Chypre, et à Antioche, n'enseignant la parole à
personne, si ce n'est aux Juifs ». Voyez-vous comment tout se passa par
l'action de la Providence pour Corneille? Ceci sert à la défense du Christ
et à l'accusation des Juifs. Lors donc qu'Étienne est mis à mort, que deux fois
Paul est en danger, que les apôtres sont flagellés, les nations et les Samaritains
sont reçus à la foi. Et Paul le proclame en disant : « Il fallait d'abord vous
enseigner la parole de Dieu, mais vous vous en êtes vous-mêmes jugés indignes,
voici donc que nous nous dirigeons vers les nations ». (Act. XIII, 46.) Ils
parcoururent donc les nations et les instruisirent. « Quelques-uns d'entre eux,
des hommes de Chypre et de Cyrène, étant venus à Antioche,
conversaient avec les Grecs, et leur annonçaient le Seigneur Jésus. Et la main
du Seigneur était avec eux, et un grand « nombre crut et se convertit au
Seigneur Jésus ». Il est vraisemblable, du reste, qu'ils savaient la
langue grecque, et qu'il y avait un grand nombre de ces hommes à
Antioche. « Et la main du Seigneur,» disent les Actes, « était avec eux »,
c'est-à-dire, ils faisaient des prodiges. Ne voyez-vous pas qu'il fut besoin de
prodiges pour les porter à croire ? «Cette nouvelle parvint aux oreilles de
l'Église qui était à Jérusalem, et on députa Barnabé pour aller jusqu'à
Antioche ». Pourquoi donc, lorsqu'une si grande ville recevait la parole
de Dieu, n'y allèrent-ils pas eux-mêmes, et y envoyèrent-ils Barnabé ? Ce
fut à cause des Juifs. Cependant, ce qu'il y a à faire est d'une grande importance, et
d'une si grande, que Paul doit se rendre à Antioche. Ce n'est pas sans raison,
mais tout à fait d'après les vues de la Providence, qu'on déteste
Paul, afin que ne soit pas renfermée dans Jérusalem la voix de la prédication,
la trompette du ciel. Ne voyez-vous pas comment, partout, suivant qu'il l'a
décrété dans les cieux, le Christ se sert pour le bien, de la malice des
Juifs, et même de la haine qu'ils portent à Paul pour édifier l'Église des
gentils? Examinez aussi ce saint homme, je veux dire Barnabé, comme il s'oublie
lui-même et court à Tarse : «Lorsqu'il fut arrivé (à Antioche), voyant la grâce
de Dieu, il s'en réjouit; et il les exhortait tous à persévérer dans le
Seigneur dans le dessein de leur cœur, parce qu'il était un homme juste, rempli de
l'Esprit-Saint et de foi. Et une foule nombreuse fut acquise au Seigneur.
Barnabé partit pour Tarse, afin d'y aller chercher Paul, et l'ayant
trouvé, il le conduisit à Antioche ». Barnabé, homme simple et bon, était l'ami
de Paul. C'est à cause de cela qu'il alla chercher l'athlète, le général, le
lutteur, le lion : Je ne sais ce que je dois dire, car quoi que je dise, mes
paroles seront toujours au-dessous de la grandeur de Paul. Barnabé alla donc
vers la lampe éclatante, vers la bouche assez puissante pour enseigner
l'univers. C'est réellement à cause du long séjour de Paul à Antioche, que les
fidèles furent appelés chrétiens. «Et il advint qu'ils restèrent une année tout
entière avec l’Église ; ils instruisirent une foule nombreuse, et
c'est à Antioche pour la première fois que les disciples furent appelés
chrétiens ». C'est une grande gloire pour cette ville; car cela la place bien
haut entre toutes les autres, d'avoir possédé la première pendant un si long
temps, cette voix éloquente. C'est de là que tout d'abord les disciples furent
honorés de ce nom: Ne voyez-vous pas à quel haut rang Paul éleva cette ville, et
quelle célébrité il lui donna? C'est l'œuvre de Paul. Là, où trois mille et cinq mille avaient
cru, ainsi qu'une si grande multitude, rien de semblable n'arriva, et les
disciples, disait-on seulement, marchaient dans la voie du Christ : à Antioche
on les nomma chrétiens. «Il vint dans ces jours de Jérusalem des prophètes à
Antioche ». Comme c'était là que devait être planté l'arbre fruitier de
l'aumône, la providence pourvoit utilement à y envoyer des prophètes. Observez
avec moi que nul des plus illustres apôtres ne fut le docteur des chrétiens
d'Antioche ; ils eurent pour docteur des Cyrénéens, et Paul (celui-ci supérieur
aux autres), de même que Paul avait eu pour maître Barnabé et Ananie; mais
cela ne le rabaisse en rien, car il eut aussi pour maître le Christ.
Vie du saint hiÉromartyr BATA le PERSE
Originaire d’une famille chrétienne
de Beit-Garmaï en Perse, saint Bata entendit, à l’âge de trente ans, la voix du
Seigneur qui recommande dans son Évangile de tout quitter pour Le suivre. Il devint moine et mena une stricte vie ascétique,
interdisant à ses sens d’ouvrir au plaisir l’accès de son âme. Il fut
rapidement choisi comme higoumène et mena ses frères sur la voie du salut
pendant une trentaine d’années, jusqu’à ce que Sapor (Shâpûr) II déclenche
une nouvelle vague de persécutions (vers 364). Il laissa alors ses moines
prendre la fuite, mais resta lui-même sur place, désirant ardemment parvenir à
la perfection par le martyre. Arrêté par les adorateurs du feu, il fut conduit
devant Yazdin, le frère du marzban (gouverneur) de Nisibe, qui essaya, mais en
vain, de lui faire embrasser le mazdéisme. Les soldats lui déboîtèrent les
bras, le frappèrent à coups de gourdins puis, l’ayant attaché par les organes
génitaux, ils le traînèrent sur un terrain pierreux, sans toutefois parvenir à
ébranler sa résolution. Aussi, après de nouveaux supplices, ils le
décapitèrent.
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