Références
à l'enfer: Matthieu 25:46 ("au tourment éternel"), 25:41 (“feu
éternel”), 25:30 ("les ténèbres du dehors"), 5:22 (“le lieu du
feu"). 1 Jean 4: 18 (“... car la crainte suppose un châtiment"). Ce
sont des manières d’exprimer ce que nous entendons par “enfer.”
Le paradis
et l'enfer ne sont pas deux lieux différents. Une telle idée est un concept
idolâtre. Au contraire, ils signifient deux conditions différentes (des manières
[ou] des états d’être), qui proviennent de la même source incréée, et sont
perçues par l'homme comme deux expériences différentes. Plus précisément, elles
sont la même expérience, sauf qu'elles sont perçues différemment par l'homme,
en fonction de son état interne.
Cette
expérience est la vision du Christ à la Lumière Incréée de Sa divinité, de Sa “gloire”.
Dès le moment de Sa seconde venue, à travers toute l'éternité, tous les gens verront
le Christ dans Sa Lumière Incréée. Voilà où "ceux qui auront accompli de
bonnes œuvres dans leur vie iront à la résurrection de la vie, tandis que ceux
qui auront fait le mal dans leur vie iront vers la résurrection du jugement”
(Jn. 5: 29). En présence du Christ, l'humanité sera séparée (en “ brebis ”
à sa droite et “ boucs" à sa gauche). En d'autres termes, ils seront séparés
en deux groupes distincts: ceux qui verront le Christ comme le paradis (le “bien
extrême, le rayonnement”) et ceux qui verront le Christ comme l'enfer ("le
feu dévorant" dans Hébreux 12:29).
Paradis
et enfer sont la même réalité. Ceci est ce qui est décrit dans la représentation
de la Parousie. Du Christ, un fleuve de feu jaillit. Il est rayonnant comme une
lumière dorée à l'extrémité supérieure de celui-ci, où sont les saints. A son
extrémité inférieure, le même fleuve [de feu] est ardent, et c’est dans cette
partie du fleuve que les démons et les impénitents (“ceux qui ne se repentent
jamais", selon un hymne) sont représentés. Voilà pourquoi, dans Luc 2:34,
nous lisons que le Christ est “ la chute et la résurrection d'un grand
nombre". Le Christ devient la résurrection à la vie éternelle pour ceux
qui L'ont accepté, et qui ont suivi les moyens donnés pour la guérison du cœur.
Pour ceux qui L'ont rejeté, cependant, il devient leur séparation et leur
enfer.
Parmi
les témoignages patristiques, Saint Jean du Sinaï (Climaque) dit que la Lumière
Incréée du Christ est "un feu dévorant et une lumière qui illumine".
Saint Grégoire Palamas (EPE II, 498) observe: "Ainsi, il est dit, il vous
baptisera du Saint-Esprit et par le feu: en d'autres termes, par l'illumination
et le jugement, en fonction de la prédisposition de chaque personne, ce qui, en
soi, portera en elle ce qu'elle mérite." Ailleurs, (Essays, P. Christou
Publications, vol. 2, page 145): La lumière du Christ, "quoique une et accessible
à tous, n’est pas partagée de manière uniforme, mais différemment."
Par
conséquent, paradis et enfer ne sont pas une récompense ou une punition
(condamnation), mais la façon dont nous vivons individuellement la vue du
Christ, en fonction de l'état de notre cœur. Dieu ne punit pas, en substance,
même si, à des fins éducatives, l'Ecriture mentionne la punition. Plus on
devient spirituel et mieux on peut comprendre la langue de l'Écriture et de la
Tradition sacrée. La condition de l'homme (pur/impur, repentant/impénitent) est
le facteur qui détermine l'acceptation de la Lumière, comme “paradis” ou “enfer”.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
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