"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 15 juillet 2013

Sainte Frideswide d'Oxford




Sainte Frideswide d'Oxford

Il y a quelques années, il y avait un jeune étudiant à Oxford qui estimait qu'il avait perdu son chemin. Assis dans une bibliothèque célèbre avec une pile de livres devant lui, il ferma les yeux et commença à prier pour obtenir des conseils. Quand il les rouvrit, il se trouva regardant la devise latine de cette université, inscrite sur le plafond de la bibliothèque: "Dominus Illuminatio Mea" - le Seigneur est ma lumière. Aussitôt le jeune homme se leva de son siège, rendit ses livres, sortit de la bibliothèque, monta sur son vélo et se dirigea vers Binsey.

A trois kilomètres de l'agitation du centre de la ville d'Oxford, se dresse une petite chapelle médiévale et un puits sacré. Cette oasis de paix et de sens est la chapelle de Binsey et le puits sacré de la sainte patronne d'Oxford, sainte Frideswide.

Selon sa Vie qui a été rédigée vers 1125 sur la base des traditions alors en vigueur à Oxford, Frideswide est née vers l'an 680. Princesse de Wessex, son père, Didan, était un prince local de la région d'Oxford et sa mère s'appelait Sæthrith. Son éducation fut confiée à une pieuse femme appelé Ethelgith. Très tôt, la jeune princesse montré une inclinations monastique, dès l'enfance sa devise était: "Ce qui n'est pas Dieu n'est rien". Selon sa vie, quand elle était jeune fille, elle fut poursuivie par un certain prince païen de Mercie, Ethelgar, qui la demanda en mariage. Elle échappa à ses intentions en fuyant dans les bois de Binsey, puis sur la Tamise avec deux compagnes vers Oxford qui était alors un village. Quelque part en ce lieu, elle se cacha pendant trois ans, en utilisant une ancienne porcherie comme cellule. Cependant, le prince Ethelgar, toujours poursuivi par la luxure, la poursuivait, mais il fut alors rendu aveugle. C'est seulement grâce à son repentir et aux prières de Frideswide que sa vue fut restaurée. Par la suite, elle fut laissée en paix pour suivre la voie monastique.

Elle allait fonder un monastère double sur le site de ce qui est aujourd'hui la cathédrale de Christchurch à Oxford. Ceci fut consacrée à Marie, Mère de Dieu. Mais pour vivre seule la sainte retourna dans son refuge et se construisit une cellule dans le bois de Binsey où elle vécut dans la sainte prière. La source à laquelle elle buvait, fut obtenue par sa ferveur et elle est ensuite devenue le puits sacré qui existe à ce jour. Des siècles plus tard un couvent fut fondé à proximité et cet endroit est devenu connu, comme on le sait aujourd'hui, sous le nom de Godstow - le lieu du service de Dieu. C'est dans ce lieu que cette princesse à l'esprit chrétien orthodoxe reposa en l'an de grâce de Notre Seigneur 735 et que ses reliques furent vénérées. Depuis cette date, elle a toujours été fêtée le 19 Octobre.

Au début du XIe siècle, sa fondation fut pillée par les Danois et restaurée seulement après le schisme comme fondation catholique. Ses saintes reliques, toutefois, sont restées et ont été transférées et  vénérées jusqu'à ce que son sanctuaire soit détruit par les "Déformateurs" de 1538. Bien que ce sanctuaire ait été brièvement restauré en 1546, il a de nouveau été profané en 1558 par un fanatique calviniste qui mêla les saintes reliques avec les os de la maîtresse d'un moine apostat - nul autre que le professeur alors de "divinité" [théologie] de l'Université.

Aujourd'hui, les saintes reliques de sainte Frideswide gisent encore déshonorées, toujours mélangés avec des os de cette femme, dans une fosse commune dans ce qui est aujourd'hui la cathédrale de Christchurch, à quelques pas du centre-ville d'Oxford. Étonnamment, personne dans cette ville, y compris, je suppose, le professeur actuel de «divinité», ne semble trouver cette situation anormale. 
Rares sont ceux qui entrent dans cette cathédrale comme des pèlerins, demandant les prières de la patronne sainte Frideswide et vénérent sa tombe. Comme ils sont tombés  les esprits puissants de la ville, comme ils se soucient peu de la sainteté dans leur quête de la connaissance abstraite! Ils étudient en vain car ils n'apprennent pas! Comme le prince dans la vie de sainte Frideswide, ils viennent à poursuivre ce qu'ils ne peuvent avoir, car ils sont aveuglés par leur manque de foi - car ils n'ont pas vu  ce "Dominus Illumination Mea" - le Seigneur est ma lumière. Et comme toute cette nation de soixante millions d'habitants, peu nombreux sont ceux qui croient et veulent vivre selon les paroles enfantines pures de sainte Frideswide: "Ce qui n'est pas Dieu n'est rien". 
Et qu'en est-il du jeune étudiant qui a fui les vanités de l'Université d'Oxford pour la sainteté de sainte Frideswide dans les bois de Binsey? Pour autant que je sache, en esprit il demeure toujours là, pèlerin s'efforçant de ne pas étudier, mais plutôt de vivre en "tout ce qui est Dieu". Le Seigneur est sa lumière. Puisse-t-Il être aussi la vôtre.

Sainte Mère Frideswide, prie Dieu pour nous!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant

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