Ancienne icône du Saint
Etant simple moine pratiquement durant toute sa vie, il aurait aimé le silence du monastère plus que le service en tant que hiérarque. En 1653, Joseph se retira définitivement au monastère peu éloigné de Partoş, où il vécut pendant trois ans. Cette information provient d'une note, faite en 1655, sur un Ménologe (Livre Liturgique pour tous les jours) qui appartenait au monastère de Saint-Georges situé près de la ville: "Ce livre appartient au Seigneur Métropolite Joseph de Timişoara, en 1655, qui a quitté volontairement le diocèse, en se retirant au monastère de Partoş, où il vécut plusieurs années, et ensuite est parti vers la vie éternelle, où reposent les saints ".
Selon la tradition, lors de son passage dans l'éternité, les cloches du monastère se mirent à sonner d'elles-mêmes .
Saint Joseph, est mort ayant plus de 85 ans. Il fut enterré dans la nef de l'église du monastère, en face de la porte d'entrée.
L'ancienne et la nouvelle église du monastère de Partoş
Vénération
Très tôt, la tradition populaire considéra le Métropolite Joseph comme un saint. En 1749, un pèlerin nommé Peica offrit un Evangéliaire au monastère de Partoş, juste avant son voyage à Jérusalem. Sur ce livre, il écrit: "Moi, serviteur pécheur de Dieu Hadzi* (= pèlerin) Peica, offre ce livre saint, de l'Evangile, au monastère de Partoş couvent, dédié à Saint-Michel - où est situé le corps du Seigneur Saint Joseph - pour notre bien et notre heureux voyage à la grande ville de Jérusalem ".
En 1782, le prêtre local Stephane Bogoslovici peignit une icône, à la demande de l'archiprêtre Ioan Şuboni, qui en fit don au monastère, afin d'être placée au-dessus de la tombe du saint. Sur l'icône il y avait écrit le nom de "Notre Père Saint Joseph le Nouveau" et le Tropaire (hymne du saint) comme suit: "Dans la jeunesse tu obéis entièrement à Dieu par des prières et des labeurs ascétiques et dans le jeûne, étant l'icône de la bonté. C'est pourquoi Dieu, en voyant ta belle œuvre, te fit évêque et pasteur de Son église. C'est pourquoi, ton saint corps a été conservé, après la mort, juste et incorrompu. Saint Joseph, prie le Christ notre Dieu, d'accorder le pardon à ceux qui se souviennent de ta sainte mémoire, avec foi et amour ".
Selon une autre tradition, la fille de Marc Mutiu, maire de Timişoara au milieu du 18ème siècle, a été guéri au monastère d'une maladie dont elle avait longtemps souffert. En signe de gratitude, le maire construisit ici une nouvelle église, près de l'ancienne, où saint Joseph fois officia un jour la Liturgie. Cette église fonctionne encore jusques à ce jour.
En 1929 Bizerea, prêtre local a écrit, également basé sur la tradition locale, que saint Joseph "déjà au cours de sa vie avait connu la renommée d'un vrai saint, et après sa mort, il a laissé le souvenir d'un véritable saint parmi les personnes religieuses et les moines. "
Cathédrale orthodoxe roumaine
à Timişoara
Le Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe roumaine décida bientôt de la proclamation officielle de la sainteté du hiérarque Joseph le Nouveau. Cet acte s'est produit au cours d'une célébration du 6 au 8 octobre 1956, dans la cathédrale métropolitaine de Timişoara, où ses reliques étaient placées. Sa commémoration a lieu chaque année le 15 septembre, jour de son intronisation en tant que Métropolite. L'acathiste de saint Joseph et les autres services saints ont été inclus dans les livres d'offices de l'Eglise orthodoxe roumaine.
En 1965, le Synode de l'Eglise orthodoxe serbe a décidé le nom de saint Joseph soit aussi inscrit dans les calendriers religieux de Serbie, en témoignage de la vénération que saint Joseph avait connue tout au partout en Roumanie et dans les parties serbes de Banat.
Les reliques et l'icône du saint, dans la cathédrale de Timişoara
L'histoire de la lutte contre les incendies est restée très forte dans la mémoire des habitants, de sorte que, à la suite d'une décision du ministère roumain de l'Intérieur en 1997, Saint Joseph le Nouveau est devenu le saint patron des pompiers.
Les reliques du saint
Les reliques du saint
Tropaire de saint Joseph le Nouveau de Partoş
(d'après l'hymne de 1782):
Dans la jeunesse tu as entièrement obéi à Dieu par des prières et des labeurs ascétiques et par le jeûne. C'est pourquoi Dieu, en voyant ta belle œuvre, te fit évêque et pasteur de Son Eglise et tu demeuras après ta dormition dans les armées célestes des saints, ô saint Père Joseph. Prie le Christ notre Dieu de nous accorder le pardon, à nous, qui nous souvenons de ta sainte mémoire, avec foi et amour!
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
* Les pieux grecs ayant fait le pèlerinage à Jérusalem avaient (certain le font encore) la pieuse coutûme de faire précéder leur prénom du terme Hadzi (corruption de l'arabe et du turc Hadji), qui indiquait qu'ils avaient fait le pèlerinage (en arabe= Hadj) à Jérusalem. Lors de la Communion aux Mystère du Christ, le prêtre leur donnait (cette coutume se maintient dans certains monastères) la Sainte Communion en faisant précéder leur nom du terme de Pèlerin ou Pèlerine + leur prénom. (Note du Traducteur)
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