"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 1 mars 2010

Saint Grégoire et la Déification


Ce dimanche, nous célébrons la mémoire de saint Grégoire Palamas. Avec sa fête le 14 novembre, l'Église lui a attribué une célébration supplémentaire le deuxième dimanche de Carême.

Ce jour-là, entre le dimanche du Triomphe de l'Orthodoxie et celui de la vénération de la Sainte-Croix, saint Grégoire est vénéré comme le Père saint par excellence qui a articulé, défendu et préservé la doctrine orthodoxe de la déification, c'est-à-dire de notre potentiel de participer directement aux énergies de Dieu, Qui sanctifient, rendent parfait, et donnent de la puissance à notre lutte personnelle, à la fois spirituellement et physiquement, contre le péché, et nous accordent le don des vertus pour le salut éternel et la ressemblance au Christ.

Il est aussi prééminent dans la défense de ceux qui luttent justement dans le monde en tant que communautés paroissiales et pour notre libre accès à la sagesse spirituelle qui a été plusieurs fois réservée ou pratiquée exclusivement dans le monachisme.

Saint Grégoire était un moine, ascète, auteur prolifique, et théologien extraordinaire qui fut appelé hors de la vie monastique, par la providence de Dieu à l'archevêché de Thessalonique en des temps très difficiles. À la suite de son établissement en tant que pasteur de ceux qui vivaient dans le monde, les profonds enseignements monastiques sur la vie spirituelle/ascétique ont été présentés et conservés dans le contexte de la famille paroissiale, à un degré jamais connu auparavant.

Maintes et maintes fois, au cours des siècles, c'est aux écrits de saint Grégoire que l'Eglise a recouru afin de comprendre correctement comment les communautés monastiques et les gens mariés, les monastères et les paroisses, sont tous appelés au même objectif de l'union avec Dieu, même par des voies spirituelles qui varient dans l'expérience spécifique de chaque personne.

Comme staretz monastique et pasteur épiscopal des troupeaux paroissiaux, saint Grégoire cherche constamment à trouver le juste équilibre entre la sagesse monastique cachée qui doit être mise à la disposition des fidèles dans le monde et la justice de ceux dans le monde, qui cheminent sur une voie beaucoup plus complexe d'accès que ne le font les moines et dont les mariages et les familles doivent être considérées honorablement dans les monastères.

Considérant l'apôtre Jean, comme symbole de la dévotion monastique au Christ, et l'apôtre Pierre comme symbole des chrétiens mariés, saint Grégoire dit: "Bien que Pierre ait eu une belle-mère, il ne traîna pas derrière Jean le vierge, quand tous deux coururent au tombeau. À certains égards, même Pierre a dépassé Jean, car il a été nommé chef des apôtress. En effet, quand le désir est redirigé de la chair à l'esprit, il élève tous les êtres à de grandes hauteurs."

Que ce soit avec le conjoint et la famille, dans le célibat ou dans le monachisme, puissions-nous tous nous efforcer d'atteindre la véritable pureté et la sainteté, rencontrant le Christ comme Il veut apparaître le long de notre chemin, et nous joindre à Lui à la fin.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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