9/22 mars
4ème dimanche de Carême
Quarante
martyrs de Sébaste : Acace,
Aetius, Alexandre, Angius, Athanase, Candide, Claude, Cyrille, Dométien,
Domnus, Ecdikos, Elie, Eunique, Eutychès, Flavius, Gaïus, Gorgon, Hélien,
Héraclius, Hésychius, Jean, Léonce, Lésimaque, Mélèce, Méliton, Nicolas,
Philoctémon, Prisque, Quirin, Sacerdos, Sévérien, Sisinius, Smaragde, Théodule,
Théophile, Valens, Valère, Vivien, Xanthe et Augias (vers 320) saint
Urpasien, martyr à Nicomédie (vers 295) ; saint Césaire, frère de saint
Grégoire le Théologien (369) ; saint juste Taraise ; saints
hiéromartyrs Michel, Alexis, Démètre, Serge, Serge, prêtres et Nicolas,
diacre ; saint hosiomartyr Joseph et saintes hosiomartyres Nathalie et
Alexandra (1938).
En raison de la mémoire des Quarante martyrs, l’office de saint
Jean Climaque, auquel est dédié le 4ème dimanche de Carême, est
anticipé aux Grandes Complies du vendredi précédent.
Liturgie
de saint Basile le Grand
Lectures : Hébr. VI,
13-20; Hébr. XII,
1-10 / Мc. IX, 17-31 ;
Matth. XX, 1-16
L
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orsque le cruel Licinius (308-323
rompit avec saint Constantin, il publia des édits contre les chrétiens et
envoya dans toutes ses provinces des magistrats chargés de mettre à mort ceux
d’entre eux qui ne voulaient pas se soumettre. Le gouverneur désigné pour la
Cappadoce et la Petite Arménie, Agricolaos, était l’un des plus zélés
exécutants des édits de persécution et il avait convoqué dans la ville de
Sébaste la légion impériale, dite fulminante,
dirigée par le duc Lysias. Quarante soldats de cette légion, hommes jeunes,
braves et appréciés pour leurs services, refusèrent alors de sacrifier aux
idoles de l’Empire et se déclarèrent chrétiens. Unis comme un seul homme
nouveau par la foi et la charité, ils se présentèrent un à un devant le
gouverneur, et déclinèrent leur véritable identité, en disant : « Je
suis chrétien ! » Agricolaos essaya d’abord de les gagner par la
douceur, en vantant leurs actions d’éclat et en leur promettant avantages et
faveurs de la part de l’empereur s’ils se soumettaient à son ordre. Les saints
lui répondirent par la voix de l’un d’entre eux : « Si nous avons
vaillamment combattu, comme tu le dis, pour l’empereur de la terre, avec
combien plus d’ardeur nous faut-il maintenant engager le combat par amour pour
le Souverain de l’univers. Car il n’y a pour nous qu’une vie : la mort
pour le Christ. » Jetés en prison dans l’attente d’une nouvelle
comparution, ils tombèrent à genoux, en priant le Seigneur de les garder dans
la vraie foi et de les fortifier dans le combat. Comme ils passaient la nuit en
chantant des Psaumes, le Christ leur apparut et leur dit : « Vous
avez bien commencé, mais la couronne ne sera accordée qu’à celui qui
persévérera jusqu’au bout ! » Le lendemain matin, le gouverneur les
fit comparaître de nouveau et recommença ses flatteries, mais l’un des saints
martyrs, Candide, dénonça ouvertement sa douceur hypocrite, déclenchant ainsi
la colère du tyran. Toutefois, ne pouvant rien contre eux tant que leur
général, le duc Lysias, ne les avait pas jugés, Agricolaos les fit remettre en
prison. Au bout de sept jours, Lysias étant arrivé à Sébaste, on les conduisit
devant lui. En chemin, Quirion encourageait ses compagnons en leur
disant : « Nous avons trois ennemis : le diable, Lysias et le
gouverneur. Que peuvent-ils contre nous qui sommes quarante soldats de
Jésus-Christ ? » Quand il les vit si fermes et si résolus, Lysias
ordonna aux autres soldats de leur briser les dents à coups de pierres. Mais
dès que ces derniers se précipitèrent, ils furent aveuglés par une puissance
divine et, dans la confusion, ils se frappaient les uns les autres. Lysias,
pris de colère, saisit alors une pierre et voulut la lancer sur les saints,
mais celle-ci alla frapper le gouverneur en le blessant grièvement. On les
remit en prison pour la nuit, en attendant de prendre une décision sur le genre
de supplice qu’il fallait leur appliquer. Le gouverneur ordonna alors de les
dépouiller de leurs vêtements et de les laisser nus sur le lac gelé, qui se
trouvait à peu de distance de la ville, afin qu’ils périssent dans d’horribles
souffrances causées par le froid. Pour compléter le supplice, il imagina de
présenter sous leurs yeux, comme ultime tentation, le remède à leurs peines, et
fit préparer sur le bord du lac un bain d’eau chaude, afin que celui qui
abandonnerait le combat, vaincu par la rigueur du froid, y trouvât de quoi se
soulager. Dès qu’ils entendirent la sentence, les saints rivalisèrent à qui se
dépouillerait le premier de ses vêtements, disant : « En déposant ces
vêtements, rejetons aussi le vieil homme ! Puisque par la tromperie du
Serpent, nous avons revêtu jadis les tuniques de peau, dépouillons-nous
aujourd’hui pour obtenir le Paradis que nous avons perdu ! Que rendre au
Seigneur pour ce qu’Il a souffert pour notre Salut ? Les soldats l’ont
autrefois mis à nu, dépouillons-nous maintenant de nos vêtements pour que tout
l’ordre militaire obtienne le pardon ! Le froid est rigoureux, mais le
Paradis est doux ! Prenons donc patience pour un court instant, afin
d’être réchauffés dans le sein d’Abraham. Achetons la joie éternelle au prix
d’une courte nuit de tourments ! Puisque de toute manière ce corps
corruptible doit mourir, acceptons maintenant de mourir volontairement afin de
vivre éternellement ! Reçois, Seigneur, cet holocauste que le froid et non
le feu va consumer ! ». C’est en s’encourageant ainsi mutuellement
que les quarante saints s’avancèrent comme un seul homme sur la glace, sans
autre lien que leur propre volonté, et pendant toute la nuit ils endurèrent la
morsure cruelle du vent glacial, en priant le Seigneur pour sortir victorieux
de cet ultime combats, sans qu’il en manquât un seul à ce nombre sacré de
quarante, symbole de plénitude. Comme la nuit avançait et que leurs corps
commençaient à se durcir et leur sang à ralentir sa circulation en leur
provoquant une insupportable souffrance au cœur, l’un d’entre eux, vaincu par
la douleur, quitta le lac et se précipita vers le bain surchauffé. Mais la soudaine
différence de température le fit mourir presque aussitôt, privé de la couronne
de la victoire. Les trente-neuf autres, navrés de la perte de leur compagnon,
redoublèrent leur prière, et soudain une grande clarté vint percer le ciel et
s’arrêta au-dessus du lac en réchauffant les saints martyrs, et des anges
descendirent pour poser sur leurs têtes trente-neuf couronnes resplendissantes.
Devant cette merveille, un des gardes, nommé Aglaïos, qui se réchauffait près
du bain, eut soudain la conscience illuminée par la foi. Constatant qu’une
quarantième couronne restait suspendue en l’air, semblant attendre que
quelqu’un vînt compléter le nombre des élus, il réveilla ses compagnons
d’armes, leur jeta ses vêtements et il s’avança avec empressement sur la glace
pour rejoindre les martyrs, criant que lui aussi était chrétien. Lorsque, le
lendemain matin, Agricolaos apprit l’événement, il ordonna de tirer les saints
hors du lac et de les achever en leur rompant les jambes, puis d’aller jeter
leurs corps au feu afin qu’il ne restât aucune trace de leur glorieux combat.
Comme on les traînait vers l’ultime supplice, les glorieux martyrs
chantaient : Nous avons passé par le
feu et par l’eau, mais Tu nous en as tirés, Seigneur, pour nous procurer le
rafraîchissement ! (Ps 65,
12). Après avoir exécuté leur besogne, les bourreaux chargèrent les corps des
saints sur un chariot pour les conduire au bûcher. Ils s’aperçurent alors que
le plus jeune d’entre eux, Méliton, était encore vivant et le laissèrent, dans
l’espoir de le convaincre finalement à renier sa foi. Mais sa mère, qui avait
assisté au spectacle, vint prendre son enfant dans ses bras et le déposa
elle-même sur le chariot avec les autres corps, l’implorant à ne pas rester
privé de la couronne. Et, sans répandre une larme, elle accompagna le chariot
jusqu’au bûcher, le visage rempli de joie. Suivant les ordres du gouverneur,
les soldats dispersèrent les cendres des martyrs et jetèrent leurs ossements
dans le fleuve ; mais, au bout de trois jours, les saints apparurent en
vision à l’évêque de Sébaste, Pierre, et lui indiquèrent l’endroit du fleuve où
ils étaient retenus pour être vénérés par les fidèles. Par la suite les
reliques des Quarante Martyrs furent distribuées dans de nombreux lieux, et
leur culte se répandit, principalement grâce à la famille de saint Basile, qui
leur portait une grande dévotion. La nuit qui précéda leur martyr, les saints
dictèrent leur Testament, sous forme
d’exhortation, à un jeune esclave, Eunoïcos, qui fut témoin de leurs combats et
put échapper aux persécuteurs. Il transmit cet admirable texte à la postérité
et prit soin, par la suite, du sanctuaire où étaient déposées leurs reliques.
C’est dans ce Testament qu’on peut
trouver les noms des Quarante martyrs.
Tropaire du dimanche du 8ème ton
Съ высоты́ снизше́лъ еси́, Благоyтpóбне, погребе́нiе прiя́лъ ecи́ тридне́вное, да на́съ свободи́ши страсте́й, животе́ и воскресе́нiе на́ше, Го́споди, сла́ва Teбѣ́ !
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Des hauteurs, Tu es descendu, ô
Miséricordieux ! Tu as accepté d’être enseveli trois jours afin de nous
libérer des passions : ô notre Vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à
Toi !
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Tropaire des
saints 40 martyrs, ton 1
Болѣ́зньми святы́хъ, и́миже о Тебѣ́
пострада́ша, умоле́нъ бу́ди, Го́споди, и вся́ на́ша болѣ́зни исцѣли́,
Человѣколю́бче, мо́лимся.
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Autre tropaire, ton 1
Страстоте́рпцы
всечестнíи, во́ини Христо́вы четы́редесяте, тве́рдіи ору́жницы, сквозѣ́ бо
о́гнь и во́ду проидо́сте и а́нгеломъ согра́ждане бы́сте, съ ни́миже моли́теся
Христу́ о и́же вѣ́рою хва́лящихъ ва́съ. Сла́ва Да́вшему ва́мъ крѣ́пость,
сла́ва Вѣнча́вшему ва́съ, сла́ва Подава́ющему ва́ми всѣ́мъ исцѣле́нія.
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Très
vénérables martyrs, vous les quarante soldats du Christ, valeureux hommes
d'armes, étant passés par le feu et l'eau êtes devenus concitoyens des anges
; priez avec eux le Christ pour ceux qui avec foi vous louent. Gloire à Celui
qui vous a donné la force, à gloire à Celui qui vous a couronnés, gloire à
Celui qui donne à tous, par vous, la guérison.
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Kondakion des saints 40 martyrs, ton 6
Все́ во́инство
мíра оста́вльше, на небесѣ́хъ Влады́цѣ прилѣпи́стеся, страстоте́рпцы
Госпо́дни четы́ре-десять, сквозѣ́ о́гнь бо и во́ду проше́дше, блаже́нніи,
досто́йно воспрія́сте сла́ву съ небе́съ и вѣнце́въ мно́жество.
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Ayant
laissé à ce monde toute armée, vous vous êtes attachés au Maître des cieux,
vous les Quarante Martyrs, car étant passés par le feu et par l'eau, vous
avez reçu, Bienheureux, la gloire céleste et les couronnes méritées.
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Kondakion du dimanche, ton 8
Воскpécъ изъ
гро́ба, уме́ршыя воздви́глъ ecи́ и Aда́ма воскреси́лъ ecи́, и Éва лику́етъ
вo Tвое́мъ воскре-се́нiи, и мipcтíи концы́ торжеству́ютъ е́же изъ ме́ртвыхъ
воста́нieмъ Tвои́мъ Mногоми́лостивe.
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Ressuscité
du tombeau, Tu as relevé les morts et ressuscité Adam ; Ève aussi exulte en
Ta Résurrection, et les confins du monde célèbrent Ton réveil d’entre les
morts, ô Très-miséricordieux !
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Au lieu de « Il est digne en vérité... », ton 8
О Teбѣ́
páдуeтся, Благода́тная, вся́кая твápь, Áнгельскій coбópъ и
человѣ́ческiй póдъ, ocвяще́нный xpáме и paю́ слове́сный, дѣ́вственнaя
пoxвaлó, изъ Heя́же Бо́гъ воплоти́cя, и Mладе́нецъ бы́́сть, пpéжде вѣ́къ
сы́й Бо́гъ нáшъ; Ложесна́ бо
Tвоя́ пpecто́лъ coтвopи́, и чpéво Tвое́ простра́ннѣe небécъ coдѣ́лa. О
Teбѣ́ páдуeтся Благода́тная, вся́кая твápь, cлáва Teбѣ́.
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En Toi
se réjouissent ô Pleine de Grâce, toute la création, le chœur des anges et le
genre humain. Ô Temple sanctifié, ô paradis spirituel, ô Gloire virginale,
c’est en Toi que Dieu s’est incarné, en Toi qu’est devenu petit enfant Celui
qui est notre Dieu avant tous les siècles. De Ton sein, Il a fait un trône
plus vaste que les cieux. Ô Pleine de Grâce, toute la création se réjouit en
Toi. Gloire à Toi.
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LECTURES
DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Jn.
XX, 19-31
Liturgie : Hébr. IX,
11-14 / Мc. X, 32-45
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