29 décembre / 11 janvier
31ème dimanche après la Pentecôte, après la Nativité
Mémoire de saint Joseph le Fiancé, du saint prophète et roi David, et
de saint Jacques, le frère du Seigneur
Mémoire
des quatorze mille saints innocents de Bethléem massacrés par Hérode. Saint Marcel, higoumène du monastère des
Acémètes (485) Saint Basilisque de Sibérie
(1824). Saint Marc, fossoyeur, saints Théophile et Jean des Grottes de Kiev
(XI°-XII°). Saint Théophile d’Omoutcha (XV). Saint Laurent de Tchernigov
(1950). Saint Thadée, confesseur (818). Saint hiéromartyr Théodose Belensky,
prêtre (1938). Saintes martyres Nathalie Vassiliev, Nathalie Silouïanov,
Eudocie Goussev, Anne Borovsky, Matrone Navolokine, Barbara Dereviaguine, Anne
Popov, Eudocie Nazine, Euphrosyne Denissov, Agrippine Kiselev et Nathalie
Sundukov (1942)
Lectures : Hébr.
XI, 9-11, 17-23, 32-40 ; Matth. I, 1-25
ST. PROPHÈTE DAVID, ST. JOSEPH ET ST. JACQUES
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dimanche, l’Église fête la mémoire de St Joseph, comme fiancé et gardien de la
virginité de la Très Sainte Mère de Dieu. En même temps est commémorée sa fuite
en Égypte avec la Très Sainte Vierge et l’Enfant Jésus (Matth. 2,13). St Joseph
est appelé « juste » parce que, selon St Jean Chrysostome, « il
avait toutes les vertus ». Le saint roi et prophète David est
commémoré en ce jour comme ancêtre selon la chair du Seigneur Jésus-Christ, et
Jacques, comme frère du Seigneur pour la raison que, selon la tradition, il
prit part à la fuite de la Sainte Famille en Égypte. Le saint apôtre Jacques,
le Juste, fils de Joseph, est commémoré séparément le 23 octobre. Il est
associé aujourd’hui à David, l’ancêtre du Christ, et à Joseph, son père
adoptif, pour compléter le tableau de Sa parenté, en évoquant aussi sa
descendance spirituelle, car St Jacques devint le premier évêque de Jérusalem,
la mère des Églises. Il composa, pour les besoins de cette Eglise, un ordo de
la Liturgie qui, par la suite, servit de modèle à St Basile et St Jean
Chrysostome pour constituer leur propres Liturgies. La liturgie de St Jacques
est célébrée à Jérusalem et à Zakynthos, en Grèce, le jour de la mémoire de
l’apôtre. Elle est également célébrée le même jour dans certaines paroisses de
la diaspora russe, une traduction slavonne de cette liturgie ayant été
effectuée et éditée en 1938 par les soins de l’Église Russe à l’Étranger.
Tropaire du dimanche du 6ème ton
Áнгельскія си́лы на гро́бѣ Твоéмъ, и стрегу́щіи
омертвѣ́ша: и стоя́ше Mapíя во гро́бѣ, и́щущи пречи́стаго Тѣ́ла Tвоего́.
Плѣни́лъ еси́ а́дъ, не искуси́вся отъ него́ ; срѣ́тилъ еси́ дѣ́ву, да́руяй
живо́тъ. Bоскреcы́й изъ мéртвыхъ Го́споди, сла́ва Tебѣ́.
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Les Puissances
angéliques apparurent devant Ton Sépulcre, et ceux qui le gardaient furent
comme frappés de mort. Marie se tenait près du tombeau, cherchant Ton Corps
immaculé. Tu as dépouillé l’enfer, sans être éprouvé par lui ; Tu es allé à
la rencontre de la Vierge en donnant la Vie. Ressuscité d’entre les morts,
Seigneur, gloire à Toi !
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Tropaire de la
Nativité, ton 4
Рождество́ Твое́ Христе́ Бо́же на́шъ,
возсiя́ мíрови свѣтъ ра́зума: въ не́мъ бо звѣзда́мъ служа́щiи, звѣздо́ю
уча́хуся, Тебѣ́ кла́нятися Со́лнцу пра́вды, и Тебе́ вѣ́дѣти съ высоты́ Восто́ка:
Го́споди сла́ва Тебѣ́.
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Ta Nativité, Christ notre Dieu, a fait luire dans le monde la Lumière
de la connaissance ; en elle, en effet, les adorateurs des astres ont
appris d’une étoile à T’adorer, Soleil de Justice, et à reconnaître en Toi
l’Orient descendu du ciel, Seigneur gloire à Toi !
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Tropaire de St Joseph, ton 2
Благовеству́й
Іо́сифе, Дави́дy чудеса́ Богоотцу́ : Дѣ́вy ви́дѣлъ ecи́ ро́ждшую, cъ па́стыри cлавосло́вилъ
ecи́, cъ волхвы́ поклони́лся ecи́, а́нгеломъ вѣ́сть прїе́мъ. Моли́ Xpиста́
Бо́га, cпасти́ ду́ши на́ша.
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Annonce, Joseph, les
merveilles à David l’ancêtre de Dieu : tu as vu la Vierge
enfanter ; tu as glorifié avec les bergers ; tu as adoré avec les
mages ; tu as été averti par l’Ange. Prie le Christ Dieu de sauver nos
âmes.
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Kondakion de St
Joseph, St Jacques et St prophète David, ton 3
Becéлія дне́сь Дави́д исполня́ется
боже́ственный, Іо́сифъ же хвале́ніе co Іа́ковомъ принóситъ : вѣне́цъ бо
cpóдствомъ Xpисто́вымъ пріе́мше páдуются, и нeиз-peче́нно на земли́
ро́ждшагося воспѣва́ютъ, и вопію́тъ : щéдpe cпacáй Тебé чту́щыя.
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Le saint roi David est comblé d’allégresse en
ce jour et Joseph offre sa louange avec Jacques; ayant reçu la couronne
par la parenté avec le Christ, ils se réjouissent et chantent Celui qui sur
terre est né ineffablement et s’écrient : Sauve, Miséricordieux, ceux qui célèbrent Ton nom.
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Kondakion de la Nativité, ton 3
Дѣ́ва дне́сь
Пресу́щественнаго ражда́етъ, и земля́ верте́пъ Непристу́пному прино́ситъ:
а́нгели съ па́стырьми славосло́вятъ, волсви́ же со звѣздо́ю путеше́ствуютъ:
на́съ бо ра́ди роди́ся Oтроча́ мла́до, Превѣ́чный Бо́гъ.
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La Vierge, en
ce jour, met au monde Celui qui surpasse toute essence créée et la terre
offre une grotte à l’Inaccessible ; les anges chantent Sa gloire avec
les pasteurs, et les mages cheminent avec l’étoile ; car pour nous est
né petit enfant, le Dieu d’avant les siècles.
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Au lieu de « Il est digne en vérité... » : ton 1
Велича́й
душе́ моя́, честнѣ́йшую и сла́внѣйшую го́рнихъ во́инствъ, Дѣ́ву пречи́стую Богоро́дицу. Люби́ти у́бо на́мъ, я́ко безбѣ́дное стра́хомъ удо́бѣе молча́нiе, любо́вiю же Дѣ́во пѣ́сни тка́ти спротяже́нно сложе́нныя, неудо́бно е́сть: но и Ма́ти си́лу, ели́ко е́сть произволе́нiе, да́ждь.
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Magnifie,
mon âme, celle qui est plus vénérable et plus glorieuse que les armées d’en
haut, la Très-pure Vierge, la Mère de Dieu. Il serait plus aisé, parce que
sans péril, de garder un silence craintif, ô Vierge, mais Te composer par
amour des hymnes constitués avec soin est œuvre difficile. Toutefois, Tu es
aussi notre Mère ; donne-nous l’inspiration à la mesure de notre
dessein.
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POURQUOI LE SEIGNEUR
A-T-IL PERMIS LE MASSACRE
DES SAINTS
INNOCENTS ?
L’Église fête
aujourd’hui la mémoire des Saints Innocents. L’Évangile lu lors de cette fête
mentionne les paroles du prophète Jérémie : «On entend des cris à Rama, des lamentations, des larmes
amères ; Rachel pleure ses enfants ; elle refuse d’être consolée sur
ses enfants, car ils ne sont plus" (Jérémie XXXI, 15). En quoi ces paroles
se rapportent-elles aux Saints Innocents ? Et pourquoi le Seigneur a-t-il
permis leur massacre ?
Rama est
une localité en Israël, où fut
enterrée Rachel, femme du patriarche Jacob, fils d'Isaac et petit-fils
d'Abraham. Selon la tradition, lorsque l’on déporta le fils de Rachel, Joseph,
en Égypte, en tant que prisonnier et esclave, il passa devant le tombeau de sa
mère, pleurant et criant : «Ma mère, m'entends-tu? Ma mère, sais-tu, où l’on
mène ton fils?". En réponse, des sanglots se firent entendre du tombeau.
Puis, lorsque le roi
Nabuchodonosor en 586 avant Jésus-Christ détruisit et pilla le royaume
de Judée, ordonnant de déporter les Juifs à Babylone, ce fut précisément à Rama
qu’ils furent rassemblés avant leur déportation. Rama est située à environ
douze kilomètres de Bethléem. Par conséquent, on peut supposer que lorsque le
roi Hérode "envoya tuer tous les
enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléem et dans tout son
territoire» (Matth. II,16), ledit territoire incluait Rama. Dans l'Ancien
Testament, le prophète Jérémie décrit les habitants de Jérusalem déportés en
exil (Jérémie XXXI,15), et ces
paroles sur Rachel pleurant sont dites à leur sujet. Le chemin qu’ils
empruntent passe par la ville de Rama, le lieu de sépulture de Rachel (I Sam.
X:2) et Jérémie décrit Rachel pleurant dans son tombeau sur le sort de son
peuple, déporté à Babylone. Mais un siècle plus tard, ce ne sont pas des
prisonniers qui seront rassemblés en ce lieu mais des enfants innocents qui y
seront massacrés. Pourquoi donc le Seigneur a-t-Il permis cela ? À cette
question répond St Jean Chrysostome : « Que répondrai-je ici, sinon
ce que j’ai coutume de vous représenter souvent, et dans l’église et partout
ailleurs, et que je vous prie de bien retenir? Car c’est une règle qui doit
vous servir pour d’autres semblables difficultés. Voici donc ce que je vous
réponds. Il se trouve beaucoup de personnes qui veulent faire du mal aux
autres. Mais je soutiens qu’il n’y a point d’homme qui puisse faire un mal
véritable à un autre homme. Et pour ne pas vous tenir en suspens, je dis en un
mot, que, qui que ce soit d’entre les hommes qui nous offense, Dieu tourne le
mal qu’il nous fait à notre avantage, et s’en sert ou pour nous pardonner ou
pour augmenter notre récompense… Soyons certains que les afflictions ou nous
obtiendront la rémission de tous nos péchés, ou que si nos péchés ne sont pas
en si grand nombre qu’elles, elles nous mériteront une plus riche couronne. Souvenez-vous de David
insulté dans son malheur par ce Séméi qui faisait pleuvoir sur lui les plus
violentes injures; ses soldats voulaient tuer cet insulteur, mais il les
retint, et leur dit : « Laissez-le faire, laissez-le maudire. Peut-être que
le Seigneur regardera mon affliction, et qu’il me fera quelque grâce pour ces
malédictions que j’endure. » (II Rois, XVI, 40.) C’est ce qu’il dit aussi dans ses psaumes : « Vois combien mes ennemis se sont multipliés, et
combien est injuste la haine qu’ils me portent et remets-moi tous mes péchés». (Ps. XXIV, 48, 49.) Mais quels
crimes, me direz-vous, ces enfants avaient-ils faits pour qu’ils dussent les
expier par une mort si sanglante? Ce que vous dites peut être vrai pour les
personnes avancées en âge, et qui ont commis beaucoup de péchés; mais pour ces
innocents qui meurent dans le berceau,’ quel péché avaient-ils pu ‘faire, qui
dût être lavé de leur sang? — Souvenez-vous que je
vous ai dit, que si l’injustice
qu’on nous fait, ne trouvait point de péchés à punir en nous, elle nous
mériterait une grande récompense. Quel mal est-il donc arrivé à ces enfants, lorsque,
mourant pour un tel sujet, ils ont passé par une mort si prompte, comme par une
courte tempête, au port éternel d’une heureuse paix?
… Croyez-vous
que leur récompense ait été médiocre, pour avoir été tués à la place de
Jésus-Christ? Voilà ce que nous pouvons dire sur
ce sujet, mais il y a d’autres raisons bien plus secrètes de cette conduite,
qui ne sont connues que de Celui qui a réglé ces événements, avec une providence
incompréhensible. Remettons donc à Dieu la connaissance exacte et entière de ce
secret…Ne craignez point, leur dit-il, ne vous troublez point. Celui qui voit
ce que vous souffrez et qui le pourrait empêcher s’il le voulait, montre assez
que s’il permet que vous souffriez quelque chose, c’est parce qu’il a soin de
vous et qu’il vous aime. Ce sont les sentiments que nous devons avoir dans
toutes nos afflictions, et nous y trouverons toute la consolation que nous
pouvons souhaiter ».
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN :
Matines : Jn.
XXI, 1-14 Liturgie : II Tim.
IX, 5-8; Mc. I, 1-8
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