5/18 mai
5ème
dimanche de Pâques, de la
Samaritaine
Ste mégalomartyre Irène (I-II) ; Invention des reliques de St Jacques de
Jeleznoborovsk ; St Barlaam de Serpoukhov (1377). St Ephrem le Nouveau (1426). St
Hilaire, évêque d'Arles (449).
Lectures : Actes XI, 19-26,29-30 /
Jean. IV ,5-42
AU
SUJET DE LA SAMARITAINE
L
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e cinquième dimanche après Pâques,
est commémoré le dialogue entre le Seigneur Jésus-Christ et la femme
samaritaine. Cet événement, qui eut lieu lors de la Pentecôte juive, est
commémoré ce dimanche parce qu’il constitue le témoignage manifeste de la
gloire Divine du Sauveur ressuscité. En effet, après le dialogue avec le
Seigneur, la Samaritaine et ses concitoyens furent convaincus que l’initiateur
du dialogue, est réellement le Sauveur du monde, le Christ (Jn. IV, 41-42).
Dans Ses paroles « L’heure vient et nous y sommes, où les vrais
adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité », le Seigneur
Jésus-Christ montre le caractère distinctif de l’office chrétien par rapport à
l’office vétérotestamentaire : l’office chrétien est l’adoration la plus élevée
et la plus parfaite, un service spirituel et véritable, contrairement au
sacrifice vétérotestamentaire, sensuel et préfigurant. Prie Dieu en esprit
celui qui, prononçant les paroles de la prière, les dit non pas seulement avec
les lèvres, mais de toute son âme et de tout son cœur ; celui qui, se
protégeant avec le signe de la Croix du Christ regarde en esprit le Seigneur
crucifié Lui-même sur la Croix ; celui qui, inclinant son cou, incline son
cœur et son âme devant Dieu ; celui qui, se prosternant à terre, se remet
tout entier entre les mains de Dieu dans une profonde humilité et la contrition
du cœur, dans la soumission complète à la volonté de Dieu ; celui qui, se
tenant devant l’icône du Seigneur ou de Sa Très-Pure Mère, se tient devant le Seigneur
ou la Mère de Dieu eux-mêmes. L’office de ce jour rappelle en outre que c’est
par des « douces paroles », que le Christ amène la Samaritaine
« à demander l’eau éternelle » (doxasticon des laudes).
Tropaire de Pâques, ton 5
Хpистócъ вocкpéce изъ ме́ртвыхъ, cме́ртію cме́рть попра́въ и су́щымъ во гробѣ́xъ живо́тъ дарова́въ.
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Le Christ est ressuscité des
morts, par Sa mort Il a vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux,
Il a donné la Vie.
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Tropaire du dimanche du 4ème ton
Свѣ́тлую
воскресéнiя
про́повѣдь
отъ
А́нгела
yвѣ́дѣвша
Го́сподни
yчени́цы
и
пра́дѣднee
осужде́нie отве́ргша,
Áпостоломъ
xва́лящася
глаго́лаху :
испрове́́pжеся
cме́рть, воскре́сe Xpистócъ
Бо́гъ, да́руяй
мípoви
ве́лiю
ми́лость.
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Les saintes femmes, disciples du Seigneur, ayant appris de l’Ange la
radieuse nouvelle de la Résurrection, rejetèrent la condamnation des premiers
parents, et, pleines de fierté, dirent aux Apôtres : « La mort a
été dépouillée, le Christ est ressuscité, donnant au monde la grande miséricorde ! »
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Tropaire de la Mi-Pentecôte, ton 8
Преполови́вшyся пра́зднику, жа́ж-дущую ду́шу мою́ благоче́стія напо́й вода́ми, я́ко всѣ́мъ Спа́се возопи́лъ ecи́ : жа́ждай да гряде́тъ ко мнѣ́ и да пiéтъ, исто́чниче жи́зни на́шея Христе́ Бо́же, сла́ва Тебѣ́.
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À la mi-fête,
abreuve aux flots de la piété mon âme assoiffée, car Tu as, ô mon Sauveur,
crié à tous : « Vienne à moi et boive quiconque a
soif ! » Source de Vie, Christ Dieu, gloire à Toi !
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Kondakion de la Samaritaine, ton 8
Bѣ́poю
прише́дшая
нa кла́дязь
Caмapяны́ня, ви́дѣ
Tя́ прему́дрости
во́ду, е́юже
напои́вшися
оби́льно,
ца́рствie
вы́шнее
наслѣ́дова
вѣ́чно, я́ко
присносла́вная.
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Par sa foi, la
Samaritaine, venue au puits vit en Toi l’eau de la Sagesse ; s’en étant
abondamment abreuvée, elle reçut en héritage le Royaume d’en haut, elle qui
est toujours digne de louanges.
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Kondakion de la Mi-Pentecôte, ton 4
Пра́зднику зако́нному препо-ловля́ющуся, вcѣ́хъ Твópче и Влады́ко, къ предстоя́щымъ глаго́лалъ ecи́ Xpисте́ Бо́же : пріиди́те и подчерпи́те во́ду безсме́ртія, тѣ́мже Тебѣ́ припа́-даемъ, и вѣ́рно вопіе́мъ : щедро́ты Твоя́ да́руй на́мъ, Ты́ бо ecи́ исто́чникъ жи́зни на́шея.
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Au lieu de « il est digne en vérité » (ton 1):
Au temps de saint Constantin le
Grand, le roi de la province de Magédon, Licinius, avait une fille d’une grande
beauté, nommée Pénélope. Pour la protéger de toute corruption du monde
extérieur, il l’avait enfermée depuis l’âge de six ans dans une haute et
inaccessible tour, dans laquelle on trouvait tout le luxe et le confort
imaginables. Servie par treize suivantes, elle était instruite par un vieillard
plein de sagesse, nommé Apellien. Un jour, la jeune fille vit une colombe
entrer dans la tour, tenant dans son bec un rameau d’olivier, qu’elle alla
poser sur une table en or. Ensuite un aigle vint y déposer une couronne de
fleurs qu’il tenait dans ses serres, et enfin un corbeau noir et répugnant y
apporta un serpent. Comme Pénélope demandait à son maître la signification de
ces signes, celui-ci lui expliqua qu’elle devait recevoir le baptême, symbolisé
par le rameau d’olivier, et qu’après avoir affronté épreuves et afflictions,
elle remporterait la couronne royale du martyre.
Peu après cette vision, un ange
vint l’instruire dans la foi chrétienne et lui donna le nom d’Irène (“paix”).
Après avoir été baptisée, Irène renversa les idoles de son père et affronta avec
une mâle résolution les menaces de ce dernier. Furieux, Licinius fit jeter sa
fille sous les pattes de chevaux sauvages, mais l’un d’eux se retourna contre
le roi et le piétina. Revenu à la vie par la prière de sa fille, Licinius se
convertit, avec un grand nombre de ses sujets, et, après avoir abdiqué, il se
retira dans la tour où il passa le reste de son existence dans les larmes du
repentir. Sédécias, son successeur sur le trône, essaya de faire revenir la
princesse au culte des idoles et, devant son refus obstiné, il la fit jeter
dans une fosse remplie de reptiles. Mais, par la puissance de Dieu, Irène
échappa à cette épreuve, comme aux autres tortures qu’on lui infligea, et elle
convertit de nombreux païens à la vraie foi.
Sédécias ayant été détrôné par
ses ennemis, son fils Sapor partit en guerre pour le venger. Mais, frappés
d’aveuglement, lui et son armée se trouvèrent immobilisés. Rencontrant Irène à
l’extérieur de la ville, ils furent guéris par la sainte, mais persistèrent
dans la cécité de leurs âmes et la livrèrent à de nouveaux tourments :
obligeant la jeune vierge à marcher sur une distance de trois milles, chargée
d’un sac de sable et les pieds percés de clous. Indignée par cette injure faite
aux saints, la terre s’ouvrit alors et engloutit un grand nombre d’infidèles.
Parmi les survivants, plus de trente mille se convertirent ; seul le roi
resta inflexible, aussi fut-il châtié par un ange.
Désormais libre, Irène parcourut
la ville de Magédon en proclamant la Bonne Nouvelle, et elle gagna au Christ le
plus grand nombre des habitants. Elle se rendit ensuite dans la ville de
Callinikon, où, ayant triomphé des tortures auxquelles on l’avait soumise, elle
amena la population à la foi, y compris le préfet qui avait été chargé par le
roi de la torturer. La réputation de la sainte parvint ainsi jusqu’au roi de Perse
Sapor, qui la convoqua et la fit décapiter. Mais un ange la ramena à la vie,
pour qu’elle puisse achever sa mission. Elle se dirigea alors vers la ville de Mésembrie,
tenant en main un rameau d’olivier, comme signe de victoire de la foi contre
toutes les puissances de la mort. Après avoir baptisé le roi de cette région et
ses sujets, elle retourna dans sa patrie, puis passa à Éphèse, où elle
accomplit des miracles dignes des apôtres pour appuyer sa prédication. Une fois
achevée cette œuvre missionnaire, sainte Irène prit avec elle son maître Apellien
et six disciples et, entrant dans un tombeau nouvellement creusé, elle leur
donna l’ordre de refermer derrière elle la pierre tombale et de ne pas revenir
avant quatre jours. Deux jours plus tard, Apellien vint sur les lieux, et
trouva la pierre roulée et le tombeau vide, c’est pourquoi on suppose que la
sainte fut emportée au ciel, tout comme saint Jean le Théologien.
Hiéromoine
Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Dans la
grâce de la divine Liturgie, les choses à venir ont été accomplies, car le Christ est « au-dessus de l’espace
et du temps et des propriétés des événements » (Clément d’Alexandrie). Dans la divine
Liturgie, nous vivons le mystère du Christ, qui est venu, viendra et est maintenant (Jn. IV, 23).
Nous T’offrons ce
qui est à Toi, de ce qui est à Toi
L’homme a
reçu le monde des mains de Dieu comme un don rempli des bénédictions divines.
Il veut exprimer sa gratitude et, n’ayant rien à offrir en retour, il retourne
à Dieu Son don. Ainsi, le monde qui était le véhicule de l’amour Divin pour
l’homme, revient maintenant à Dieu, et devient l’instrument de la gratitude de
l’homme envers Dieu.
Nous
offrons à Dieu le don qu’Il nous a donné, le marquant du sceau de notre
gratitude. Le labourage du sol, l’ensemencement, la moisson, le pétrissage du
pain, le foulage des raisins, sont le sceau de l’homme sur le monde donné par
Dieu. Le pain de froment, le vin pur, l’huile vierge sont le monde qui revient
à Dieu, chargé des peines, des soucis, des joies et des espérances de l’homme.
Cependant,
ce don de Dieu n’est ni la seule, ni la plus grande bénédiction qu’Il nous
accorde. En effet, si, par la première création, Dieu a manifesté Son amour à
l’homme, lui offrant le monde comme don, dans la nouvelle création Il a
manifesté Son amour, offrant comme don à l’homme Sa propre Personne !
C’est pourquoi maintenant, dans le Sacrifice nouveau, nous offrons à Dieu
l’offrande même dont Il nous a fait don, celle du Christ.
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN :
Matines : Jean
XX, 1-10
Liturgie : Actes XI,
19-26,29-30 ; Jean. IV
,5-42
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