28 avril / 11 mai
4ème dimanche de Pâques, du
paralytique
Sts Apôtres des 70 Jason et Sosipater, sainte
Cercyre, fille du roi Cercylien et leurs compagnons, martyrs (Ier s.) ; Sts
Dadas, Maxime et Quintilien, martyrs en Mésie (286) ; St Cyrille évêque de
Tourov (1183) ; Sts martyrs Satornius, Iaciscole, Faustien, Janvier,
Marsalius, Euphrasius, Mammius, Murinus, Zinon, Eusèbe, Neonos et Vital (vers 63) ;
transfert des reliques du St martyr Abraham de Bulgarie (1230) ; Ste
Tabitha (Ier s.) ; Ste martyre Anne Chachkine (1940).
Lectures : Actes IX, 32-42 ;
Jean. V, 1-15.
LE
DIMANCHE DU PARALYTIQUE
S
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elon les explications du synaxaire, la commémoration
de la guérison du paralytique ce dimanche s’explique par le fait qu’elle eut
lieu durant la période de la Pentecôte juive. Dans la guérison du paralytique,
la sainte Eglise voit l’image du renouveau de la vie de toute l’humanité par la
Résurrection du Christ : « Le Christ est ressuscité des morts...
renouvelant en Lui-même la nature corrompue de notre race ». Avec
cela, l’Eglise, nous rappelant la paralysie de notre âme par les péchés,
appelle chacun d’entre nous à s’écrier : « O Très-Bon guéris mon
âme malade depuis de nombreuses années, tout comme Tu guéris jadis le
paralytique, afin que je suive Tes pas, comme Tu l’as montré à ceux qui
T’aiment ». St Théophane le Reclus nous rappelle également que « le
péché n’atteint pas seulement l’âme, mais le corps également... Par conséquent,
le malade, avant tout autre chose, doit s’empresser de se purifier des péchés
et de se réconcilier dans sa conscience avec Dieu. Ainsi est frayé le chemin à
l’effet bienfaisant des médicaments ». Étant donné que la guérison
mentionnée maintenant fut accomplie par le Sauveur à la piscine de Bézatha, où
« l’ange du Seigneur descendait par intervalles dans la piscine »,
l’archange Michel est invoqué dans certains tropaires du canon des matines. La
Sainte Eglise le mentionne comme celui qui guide pour « ceux qui sont
dans l’erreur » et, en raison de notre paralysie spirituelle,
l’implore : « demande (à Dieu) qu’Il nous éclaire ».
Tropaire de Pâques, ton 5
Хpистócъ вocкpéce изъ ме́ртвыхъ, cме́ртію cме́рть попра́въ и су́щымъ во гробѣ́xъ живо́тъ дарова́въ.
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Le Christ est ressuscité des morts, par Sa mort Il a
vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la Vie.
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Tropaire
du dimanche du 3ème ton
Да веселя́тся небе́сная, да
ра́дуются земна́я ; я́ко сотвори́ дeржа́ву мы́шцею Cвое́ю Го́сподь,
попра́ cме́ртiю cме́рть, пе́рвенецъ ме́ртвыxъ бы́сть, изъ чре́ва а́дова
изба́ви на́съ и подаде́ мípoви ве́лiю ми́лость.
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Que
les cieux soient dans l’allégresse, que la terre se réjouisse, car le
Seigneur a déployé la force de Son bras. Par Sa mort, Il a vaincu la
mort ! Devenu le Premier-né d’entre les morts, du sein de l’enfer, Il
nous a rachetés, accordant au monde la grande miséricorde.
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Kondakion
du paralytique, ton 3
Дýшy мою́ Го́споди, во гpecѣ́xъ вся́ческихъ, и бeзмѣ́стными дѣя́ньми лю́тѣ paзcлáбленy, воздви́гни Боже́ственнымъ Tвои́мъ предста́тельствомъ, я́коже и paзcлá-бленнаго воздви́глъ ecи́ дре́влe, дa зову́ ти спаса́емь : ще́дpый, cла́ва Xpисте́ дepжа́вѣ твое́й.
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Par
Ta divine sollicitude, Seigneur, relève mon âme cruellement paralysée par
toutes sortes de péchés et d’actions insensées, de même que jadis Tu as
relevé le paralytique, afin que sauvé, je Te clame : ô Christ
miséricordieux, gloire à Ta puissance.
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Au lieu de « il est digne en vérité » (ton 1):
Vie des saints apôtres JASON ET SOSIPATER et de leurs
compagnons
Saint Jason
était originaire de Tarse, mais c’est à Thessalonique qu’il fit connaissance de
l’Apôtre Paul, alors accompagné de Silas, et qu’il lui offrit l’hospitalité.
Lorsque des Juifs, sous l’emprise d’une funeste jalousie, se soulevèrent contre
les apôtres, ils ne purent trouver saint Paul et se saisirent de Jason, et le
traînèrent devant le politarque, en l’accusant d’abriter chez lui des gens qui
se rebellaient contre l’autorité de César (Act 17,
5-9). Une fois libéré, il suivit Paul dans ses missions en Macédoine et en
Asie, en compagnie d’autres disciples, dont Sosipater, originaire d’Achaïe
(Péloponnèse). Les deux condisciples étaient liés par un tel attachement
spirituel à leur maître que saint Paul, s’adressant aux Romains, les salue
comme ses parents (Rm 16, 21). Il confia à Jason le
gouvernement de l’Église de Tarse et à Sosipater celui d’Iconium. Après avoir
posé les fondements du christianisme dans ces Églises, les deux apôtres
partirent vers l’Occident pour prêcher la Bonne Nouvelle. Parvenus dans l’île
de Corfou, ils commencèrent par bâtir une église dédiée au saint premier-martyr
Étienne. Plutôt que de prêcher par des démonstrations d’une sagesse humaine,
ils y adressaient des hymnes incessantes à la gloire de Dieu et attirèrent ainsi
de nombreux païens à la foi. Les succès remportés par les apôtres inquiétèrent
le roi de l’île, Cercylien, qui les fit comparaître, en vue de les contraindre
à sacrifier aux dieux. Les saints lui répliquèrent : « Fais de nos
corps ce que bon te semble, mais sur nos âmes tu n’auras aucune prise, car
elles appartiennent à Dieu ! » Jetés en prison, ils y retrouvèrent
sept brigands nommés : Saturnin, Iaciscole, Faustien, Janvier, Marsalius,
Euphrasius et Mammius, qu’ils convertirent à la vraie foi, ainsi que le geôlier
Antoine, qui avait été attiré par le parfum et la lumière divine qui se
dégageaient du cachot. Lorsque les soldats entrèrent dans la prison, ils eurent
la surprise de voir Antoine assis en paix ayant à ses côtés un personnage
lumineux qui tenait d’une main une croix et de l’autre un glaive. Les autres
détenus étaient, quant à eux, coiffés d’une couronne d’or et l’hymne de
victoire retentissait dans la prison : « Saint, Saint, Saint, le
Seigneur Sabaoth... ». Le roi fit comparaître Antoine et lui demanda
pourquoi il avait ainsi abandonné la religion de ses pères. Pour toute réponse,
celui-ci traça le signe de la Croix sur le visage du monarque qui, entrant en
fureur, lui fit couper la main. Encouragé par un ange, le martyr restait
cependant inflexible. À sa prière Dieu fit éclater un si violent orage qu’il
terrassa l’épouse et les deux fils du roi. Cercylien tenta néanmoins de porter
la main sur Antoine, mais celle-ci fut tout à coup paralysée. Il ordonna alors
de décapiter le disciple du Christ à l’extérieur de la ville. Après
l’exécution, quelques pieux chrétiens s’emparèrent du corps d’Antoine et
l’ensevelirent dans l’église de Saint-Étienne. Deux jours plus tard, Cercylien
fit convoquer Jason et Sosipater. Ils confessèrent d’une seule voix le Dieu
unique en trois Personnes, et loin d’être effrayés par la nouvelle de
l’exécution d’Antoine, ils rendirent gloire à Dieu qui lui avait donné patience
et courage pour remporter la couronne de l’incorruptibilité. Le roi leur
proposa alors d’entrer en compétition avec l’un de ses mages. Lorsque ce
sorcier commença ses incantations magiques, les bêtes et la nature environnante
commencèrent à s’agiter de manière anormale. Tous les assistants restaient
stupéfaits de ces pouvoirs, excepté les saints apôtres qui, invoquant le Nom du
Seigneur, firent expirer le mage sur place, et aussitôt la création retrouva
son ordre naturel. La foule s’écria alors : « Oui, le Dieu de Jason
et Sosipater est vraiment le seul Dieu ! » Le souverain, furieux, fit
alors jeter les saints en prison et commanda d’amener Saturnin et ses
compagnons. Le lendemain, après avoir passé toute la nuit en prière, les sept
brigands furent conduits, chargés de chaînes, devant le préfet Carpien, non
plus comme prisonniers de droit commun, mais en qualité de chrétiens. Pendant
qu’on les soumettait à la question, Cercyre, la fille du roi, âgée de quinze
ans, vit le spectacle en se penchant à la fenêtre du palais et, apprenant que
ces hommes enduraient la torture pour le Nom du Christ, elle s’écria :
« Moi aussi, je suis chrétienne, et je renie le culte des idoles pour
épouser le Christ ! » Le roi resta d’abord stupéfait de la conversion
de sa fille, puis, une fois revenu à lui, il essaya de la persuader de renoncer
à cette foi qui lui vaudrait la torture et la mort. Mais ses efforts restèrent
sans effet. Sur ces entrefaites, Cercyre distribua ses bijoux aux pauvres et se
prépara avec allégresse aux combats du martyre. Elle fut livrée aux soldats qui
la traînèrent, chargée d’entraves, dans un village où le préfet Carpien la
soumit à la torture. Tandis que son sang coulait à flot, la sainte remerciait
le Christ à haute voix de recevoir ainsi le baptême dans son propre sang. Elle
refusait toute proposition de mariage, en disant qu’elle avait désormais au
ciel un Époux immortel et que rien ne pourrait plus l’attirer vers la
corruption de la vie terrestre et l’idolâtrie. On la jeta en prison, et Carpien
demanda au roi l’autorisation de mettre le feu à la prison. Or, Cercyre,
protégée par la grâce, restait en prière au milieu des flammes, comme jadis les
trois Jeunes Gens dans la fournaise de Babylone. Au bout de trois jours, le
brasier s’étant éteint, le roi vint sur les lieux pour ensevelir les restes de
sa fille. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir, au milieu des décombres
calcinés, la sainte assise, radieuse, sous la protection d’un ange lumineux.
Insensible aux reproches que lui adressait Cercyre, Cercylien la fit emmener en
dehors de la ville, où elle fut suspendue la tête en bas et périt percée de
flèches. On s’empara ensuite de Saturnin et de ses compagnons pour les jeter
dans des chaudrons emplis de poix brûlante. Au moment de rendre l’âme, ils
louèrent Dieu d’avoir eu pitié d’eux comme Il avait eu autrefois pitié du Bon
Larron. Lorsque le roi apprit que cette exécution avait entraîné de nombreuses
conversions et que les nouveaux chrétiens avaient enterré les saints martyrs
dans un temple qu’on avait prestement débarrassé de ses idoles, il commanda de
brûler leurs restes et d’en disperser les cendres. Mais, quand il se présenta
avec ses soldats, un dragon terrifiant les mit en fuite. Le roi se mit alors à
la poursuite des convertis qui s’étaient réfugiés dans une île, mais il fut
englouti dans les flots, avec toute son armée, comme jadis Pharaon dans la mer
Rouge. Les saints apôtres furent alors libérés et, par leur prédication, ils
purent confirmer dans la foi les nouveaux chrétiens. Mais le nouveau souverain,
Datien, les fit arrêter de nouveau et ordonna de jeter Sosipater dans un baril
de goudron enflammé. Le saint y entra en faisant le signe de la Croix et
s’offrit ainsi généreusement comme sacrifice de bonne odeur devant Dieu. Les
flammes s’étendirent aux alentours, brûlant de nombreux païens qui assistaient
à l’exécution. Le roi effrayé se jeta alors à terre, demanda pardon au Dieu de
Sosipater, et il se confia à Jason pour l’instruire dans la foi. Après avoir
procédé avec honneurs à l’inhumation de Sosipater, Jason fit revenir les
fidèles qui étaient réfugiés dans l’île, et il baptisa le roi, le nommant
Sébastien, et avec lui tous les habitants qui avaient été convertis à la suite
des miracles accomplis en ces jours. Depuis ce temps, l’île de Corfou est
restée une citadelle de la vraie foi. Toutes les idoles ayant été abattues, on
édifia des églises, en particulier une grande église dédiée à sainte Cercyre,
auprès de laquelle le roi Sébastien se retira pour y mener la vie ascétique. Après
la mort du souverain, saint Jason ressuscita le jeune prince héritier et
accomplit de nombreux miracles, jusqu’au jour où il entendit une voix céleste
qui l’invitait à rejoindre Sosipater dans le Royaume des cieux. Il prépara son
tombeau et, après avoir livré son dernier enseignement, il s’endormit en paix
Les deux saints apôtres, à travers les siècles, sont devenus les fidèles
protecteurs et intercesseurs auprès de Dieu pour tous les habitants de Corfou.
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN :
Matines : Jean
XX, 1-10. Liturgie : Actes XI,
19-26,29-30 ; Jean. IV
,5-42
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