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Saint apôtre Thomas
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29 avril / 12 mai
Dimanche de l’apôtre Thomas « Antipâques »
Les neuf Martyrs de Cyzique : saints Théognide, Rufus, Théostique, Antipater Artème, Magnus, Théodote, Thaumase et Philémon (286-299) ; saint Memmon thaumaturge ; saints martyrs Diodore et Rodopien, diacre (284-305) ; saint Basile évêque d'Ostrog au Monténégro (XVI°) ; saint Nectaire d’Optino (XX°).
Lectures : Actes V, 12 - 20 / Jn. XX, 19-31
AU SUJET DU DIMANCHE DE THOMAS
Nous commémorons ce dimanche l’apparition du Seigneur aux apôtres, après Sa Résurrection, et le toucher de Ses plaies par l’apôtre Thomas. L’apparition du Seigneur ressuscité à l’apôtre Thomas et aux onze autres disciples est fixée le premier jour suivant la semaine pascale, parce que les circonstances de cette apparition constituent une preuve incontestable de la Résurrection du tombeau, « comme de la chambre nuptiale, avec Sa chair immaculée ». Le huitième jour après Pâques, comme achèvement des solennités de la Semaine Lumineuse, constituait depuis les temps anciens une solennité particulière. Le dimanche de Thomas est également appelé « antipâques », ce qui signifie « au lieu de Pâques », parce que l’Église a transféré à ce dimanche une partie de l’antique office pascal, qui fut remplacé par celui de St Jean Damascène que nous célébrons de nos jours. Depuis ce jour commence le cycle des dimanches et des semaines de toute l’année. Selon l’usage de l’Église Russe, on commémore les défunts le mardi suivant le dimanche de Thomas. La raison en est que le typicon autorise de nouveau, la commémoraison des défunts à partir du lundi de Thomas. C’est ainsi que les croyants se rendent sur la tombe de leurs proches pour annoncer la joyeuse nouvelle de la Résurrection du Christ. De là vient l’appellation de ce jour « radonitsa » en russe (radost’ = la joie). La commémoraison des défunts après Pâques remonte aux temps les plus anciens. St Ambroise de Milan, dans l’une de ses homélies dit : « Il est digne et juste, après les solennités pascales que nous avons célébrées, de partager notre joie avec les saints martyrs, et de leur annoncer la joie de la Résurrection du Christ, à eux en tant que participants aux souffrances du Seigneur ». Ces paroles de St Ambroise, bien que se rapportant aux martyrs, peuvent confirmer notre usage de commémorer les défunts après Pâques, eu égard au fait que, dans les temps anciens, on enterrait les défunts parmi les martyrs.
Tropaire de
Pâques, ton 5
Хpистócъ вocкpéce изъ ме́ртвыхъ, cме́ртію cме́рть попра́въ и су́щымъ во гробѣ́xъ живо́тъ дарова́въ.
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Le
Christ est ressuscité des morts, par Sa mort Il a vaincu la mort, et à ceux
qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie.
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Tropaire du dimanche de Thomas, ton 7
Запеча́тану гpóбу,
живо́тъ
отъ
гpóбa
возсія́лъ
ecи́ Xpисте́ Бо́же,
и
двépeмъ
заключе́ннымъ,
учени-ко́мъ
предста́лъ
ecи́, вcѣ́xъ
вocкpecéнie :
ду́хъ
пра́вый
тѣ́ми
обновля́я
на́мъ,
по
вели́цѣй
Твое́й
ми́лости.
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Le sépulcre étant scellé, Toi qui es la Vie, ô Christ
Dieu, Tu t’es levé du tombeau, et les portes étant fermées, Toi, la
Résurrection de tous, Tu t’es présenté devant Tes disciples, par eux
renouvelant en nous un esprit droit, dans Ta grande miséricorde.
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Kondakion, ton 8
Любопы́тною десни́цею, жизнопода́тельная Tвоя́ péбра Фомá испыта́, Xpисте́
Бо́же : coзаключе́ннымъ бо двépeмъ я́ко вше́лъ
ecи́, съ про́чими апо́столы вопiя́ше Тебѣ́ : Го́сподь еси́ и Бо́гъ мо́й.
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Voulant s’assurer de Ta Résurrection, Thomas scruta de
sa droite curieuse Ton côté vivifiant, ô Christ Dieu ; aussi, lorsque Tu
entras, les portes étant fermées, il Te clama avec les autres apôtres :
Tu es mon Seigneur et mon Dieu.
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Au lieu de « il est digne en
vérité » ton 1:
VIE DE SAINT BASILE D’OSTROG[1]
Notre saint Père Basile naquit, en 1610, de parents
pauvres mais fort pieux, dans le village de Merkonitch en Herzégovine. La
première école de piété fut pour lui la maison paternelle, où l’on se souciait
plus des choses de Dieu que de
ce qui est terrestre et éphémère, et la seconde
école où son âme put satisfaire ses aspirations spirituelles, fut la
fréquentation régulière des offices liturgiques, prolongée par la prière
personnelle dans la solitude. Après être entré dans l’église en se prosternant
profondément à terre et en avoir pieusement baisé le sol, il suivait la Divine
Liturgie, immobile et avec crainte, comme s’il se trouvait devant le trône de
Dieu. Bien qu’il fût très pauvre, il partageait toujours son pain avec les
autres enfants qui allaient avec lui paître les troupeaux. Pour échapper à
l’influence perverse de voisins qui avaient apostasié la foi chrétienne pour se
convertir à l’Islam, ses parents l’envoyèrent compléter son instruction au
monastère de Zavala, dont son oncle était le supérieur. En lisant avec avidité
les écrits des saints Pères son cœur s’enflamma pour la vie ascétique et il
décida de devenir moine. Il fut tonsuré au monastère de Tverdoch et, quelque
temps après, il fut ordonné diacre puis prêtre. Par la suite, il fut appelé au
service du métropolite Mardaire à Tsétinié. En ces temps où les Serbes étaient
opprimés sous le joug turc, la foi orthodoxe était par ailleurs mise en danger
par la propagande des jésuites qui cherchaient à les convertir au catholicisme.
Saint Basile attira l’attention du métropolite sur cette propagande sournoise
et sur la nécessité de prendre la défense de l’Orthodoxie, mais celui-ci se
montra indifférent et l’accusa faussement devant le peuple. Ces calomnies ne
reçurent pas d’échos, car les chrétiens avaient pleine confiance en saint
Basile, dont le mode de vie portait un éclatant témoignage de la Vérité. De
retour à Tverdoch, le saint parcourut les villages, célébrant les offices et
exhortant le peuple à garder la foi comme le plus précieux de ses biens. Cette
œuvre apostolique souleva contre Basile la haine de ceux qui avaient adopté la
religion musulmane et qui cherchaient à le tuer. Pour échapper à ce danger le
saint dut s’enfuir en Russie. Il en revint quelque temps après, avec de nombreux
livres et ornements liturgiques. Mais il découvrit que la haine des musulmans
et des uniates à son égard ne s’était nullement apaisée, et il dut s’éloigner
de nouveau pour faire un pèlerinage au Mont Athos. À son retour, il passa par
Petch, où le patriarche serbe Païssi le consacra évêque et le nomma métropolite
de Trébinié dans le Monténégro (1638). Le métropolite d’Herzégovine ayant été
assassiné peu après par les Turcs, saint Basile fut désigné pour le remplacer.
À cette époque, en effet, l’oppression turque redoublait de vigueur contre le
peuple serbe, les églises, les monastères et les maisons étaient pillés, et
tout le pays était dévasté sans pitié. C’est pourquoi le saint évêque fut
contraint une nouvelle fois à prendre la fuite. Il se réfugia au monastère
d’Ostrog et s’installa dans la grotte précédemment occupée par le saint
higoumène Isaïe. De cette retraite, il dirigea pendant quinze ans son diocèse,
en se guidant par la prière et les longues intercessions nocturnes devant Dieu.
Il sortait parfois du monastère pour rendre visite au peuple affligé, compatir
à ses malheurs et le fortifier dans l’espérance. Nombreux furent ceux qui
bénéficièrent alors des pouvoirs miraculeux de sa prière et qui le vénéraient
déjà comme un saint. Pendant les grandes vagues de persécution, le peuple
venait en foule à Ostrog pour recevoir du saint évêque réconfort spirituel et
corporel. Saint Basile dut affronter de surcroît la malice de certains
orthodoxes, comme le prince Raïtch
et ses fils qui, inspirés par le démon, causaient
beaucoup de tort au monastère et cherchaient à en chasser l’homme de Dieu.
Basile prit patience et prédit au prince que tous ses fils trépasseraient en
raison des méfaits commis envers le monastère. Lorsque cette prophétie
s’accomplit, le prince se repentit profondément, et Dieu lui accorda une
nouvelle descendance. Infatigable dans son ascèse et sa prière, par lesquelles
il soutenait son peuple, saint Basile s’endormit paisiblement dans le Seigneur,
le 29 avril 1671. Au moment où il expira, une lumière ineffable remplit sa
cellule, et par la suite une vigne poussa sur le rocher près duquel il était
mort, bien que cet endroit fût dépourvu de terre. De nombreux miracles
commencèrent aussitôt à se produire sur sa tombe, et ils n’ont pas cessé jusqu’à
ce jour. Sept ans après son trépas, saint Basile apparut dans son sommeil à
l’higoumène du monastère de Saint-Luc à Joupa, vêtu de ses vêtements
épiscopaux, tenant un encensoir à la main, et il lui intima l’ordre d’aller
ouvrir sa tombe. Pendant que le saint encensait des morceaux de charbons
tombèrent sur l’higoumène ; celui-ci se réveilla plein d’effroi et partit
aussitôt avec ses moines pour Ostrog. Quand ils ouvrirent la tombe, ils
découvrirent le corps du saint, qui avait la couleur de la cire et dégageait un
parfum semblable à celui du basilic. On déposa les reliques dans une châsse
dans l’église de l’Entrée de la Mère de Dieu au Temple, où les pèlerins purent
dès lors les vénérer. Tout comme le saint, durant sa vie, n’avait pas connu la
paix, de même ses reliques durent être cachées à plusieurs reprises pour
échapper aux dévastations des Turcs. En 1942, le monastère d’Ostrog fut
bombardé, mais grâce à la protection du saint, les projectiles tombaient sans
endommager les bâtiments. Un obus tomba même à l’entrée de la grotte du saint
transformée en chapelle, où ses reliques étaient déposées, mais il n’éclata pas
et il reste exposé de nos jours à cet endroit. Saint Basile est un des saints
les plus vénérés par le peuple serbe, c’est pourquoi les églises qui lui sont
dédiées sont nombreuses, tant en Serbie qu’à l’étranger.
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Marc XVI, 9-20
Liturgie : Actes VI, 1-7 ; Marc XV, 43 – XVI, 8
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