"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 23 juillet 2012

Saint du jour: St Néomartyr Joseph de Damas

Mémoire du saint hiéromartyr JOSEPH de DAMAS[1].

Né en 1793 à Damas, dans une famille originaire de Beyrouth, saint Joseph Al Haddad apprit un peu l’arabe et le grec, mais il dut rapidement abandonner l’école pour aider son père. Animé d’une grande soif d’apprendre, il travaillait pendant la journée et passait ses soirées et ses nuits à lire et méditer les Écritures. Au prix de grandes difficultés, il acquit ainsi une connaissance approfondie de la foi. Marié à l’âge de dix-neuf ans, il fut ordonné prêtre à vingt-quatre ans, par le patriarche d’Antioche Séraphim (1813-1823) et nommé par la suite grand économe du patriarcat. Grâce à son zèle apostolique et à son éloquence, qui le fit surnommer « Second Chrysostome », saint Joseph fut un des premiers artisans de la renaissance de l’Église Orthodoxe d’Antioche, soumise depuis des siècles à l’oppression musulmane. Convaincu que cette renaissance ne pourrait avoir lieu que par un retour aux sources de la spiritualité orthodoxe, il entreprit la correction ou la traduction en arabe de nombreux textes liturgiques, patristiques et scripturaires, tout en participant activement à des débats théologiques avec des représentants de l’Islam, du clergé catholique de rite oriental et du protestantisme. Il fonda une école à Damas, qui prit ensuite son nom, et enseigna également au séminaire de Balamand (1833-1840), aujourd’hui université orthodoxe. La plupart des hiérarques de l’Église d’Antioche de la seconde moitié du xixe siècle furent ses disciples et profitèrent grandement de son enseignement. Petit de taille et chétif, il était grand par la vertu et la sagesse. Pauvre pour imiter le Sauveur qui s’est fait pauvre pour notre Salut, il refusait de recevoir de l’argent de l’Église, et ses enfants devaient travailler pour subvenir aux besoins de sa famille.
En juillet 1860, lors des massacres des chrétiens de Damas, tous les fidèles se rassemblèrent dans la cathédrale, qui fut détruite au cours de ces événements, et saint Joseph les encourageait à la patience. Le lendemain, 10 juillet, comme il sortait de chez lui, pour se rendre à l’église, en portant les saints Dons, un musulman le reconnut et s’écria : « C’est lui le chef des chrétiens. Si nous le tuons, tous les chrétiens disparaîtront ! » Ils tombèrent alors sur lui et le massacrèrent à coups de haches, ainsi que plusieurs de ses fidèles ; puis, ils traînèrent son corps, attaché à une corde, à travers les rues, jusqu’à ce qu’il soit réduit en pièces. C’est ainsi que le bienheureux scella son ministère pastoral par le sang du martyre. ( Synaxaire du Père Macaire)
Saint Joseph de Damas protège les chrétiens de Syrie!

[1]. Son culte a été proclamé par le Synode élargi de l’Église d’Antioche, le 9 oct. 1993, première canonisation que cette Église effectuait depuis plus de trois cents ans. Une église est aujourd’hui en construction à Damas, dédiée aux trois luminaires de la cité : saint Paul, saint Jean Damascène et saint Joseph.

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