La Bible des apôtres
Mon attitude initiale était que tout ce qui était assez bon pour les Apôtres serait assez bon pour moi. C'est là que j'ai eu ma première surprise.
Ainsi que je l'ai mentionné précédemment, je savais que l'Apôtre Paul considérait l'Ecriture comme étant inspirée de Dieu (2 Timothée 3:16). Mais j'avais toujours pensé que l'Écriture dont on parlait dans ce passage était toute la Bible, l'Ancien et du Nouveau Testament.
En réalité, il n'y avait pas de "Nouveau Testament", quand cette déclaration a été faite. Même l'Ancien Testament était encore dans un processus de formulation, car les Juifs ne se prononcèrent sur une liste définitive ou sur un canon des livres de l'Ancien Testament qu'après la naissance du christianisme.
En étudiant plus avant, j'ai découvert que les premiers chrétiens utilisaient une traduction grecque de l'Ancien Testament dite des Septante. Cette traduction, qui fut commencée à Alexandrie, en Egypte, au IIIe siècle avant J.-C., contenait un canon élargi qui comprenait un certain nombre de livres dits "deutérocanoniques" (ou "apocryphes").
Bien qu'il y ait eu un débat initial sur ces livres, ils ont finalement été reçus par les chrétiens dans le canon de l'Ancien Testament. En réaction à la montée du christianisme, les Juifs réduisirent leur canon et finalement, ils en exclurent les livres deutérocanoniques, bien qu'ils les considéraient toujours comme sacrés.
Le canon juif moderne n'a pas été fixé de façon rigide jusques au troisième siècle après J.-C. Il est intéressant de noter, que c'est cette dernière version du canon juif de l'Ancien Testament, plutôt que le canon des débuts du christianisme, qui est aujourd'hui suivie par les protestants les plus modernes.
Lorsque les apôtres ont vécu et écrit, il n'y avait pas du Nouveau Testament et l'Ancien Testament n'était pas fixé définitivement. Le concept "d'Écriture" était beaucoup moins bien défini que je ne l'avais imaginé.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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