"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 30 mai 2010

Quand les Grecs et les Turcs chantent ensemble


( voir l'article complet GENOCIDE GREC PONTIQUE )

La migration forcée suite au traité de Lausanne a mené à une élimination presque totale de la présence de la population grecque d’Anatolie, et à une élimination similaire de présence turque en Grèce. Il est impossible de déterminer combien de Grecs du Pont, de Smyrne et du reste de l’Asie mineure moururent entre 1916 et 1923, et combien de Grecs d’Anatolie furent expulsés vers la Grèce ou l’Union Soviétique, d'autant que certains ont transité par la Roumanie ou la Bulgarie à bord des bateaux du SMR25. D’après G.W. Rendel, « ... plus de 500 000 Grecs furent déportés, mais très peu survécurent. » Edward Hale Bierstadt indique que « selon un témoignage officiel, les Turcs ont massacré de sang-froid 1 500 000 Arméniens et 500 000 Grecs, femmes et enfants compris. » 27.
Selon Manus I. Mildrasky dans son livre The Killing Trap, l’estimation des Grecs d’Anatolie qui furent tués s’élève à approximativement 480.000. Il faut enfin remarquer qu'un nombre non négligeable de Pontiques se sont convertis à l'islam et ont déclaré être Turcs pour survivre et garder leurs biens, sans compter les enfants de familles pontiques tuées, qui ont été adoptés et élevés par des Turcs.
Horton fait remarquer que « la plus intelligente des réponses donnée par les responsables de la propagande turque fut que les chrétiens massacrés étaient aussi mauvais que leurs exécuteurs, que c’était du “50-50.” » Sur ce, il indique que « si les Grecs, après les massacres qui ont eu lieu à Smyrne et dans le Pont, avaient massacré tous les Turcs de Grèce, alors là, il y aurait véritablement eu un 50-50 — presque. » En tant que témoin, il salue les Grecs pour leur « attitude […] envers les milliers de Turcs habitant en Grèce, alors qu'en Anatolie les massacres continuaient allègrement… » ce qui, selon lui, est « un des plus beaux chapitres de l’histoire du pays. »

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Cette chanson provoque beaucoup d'émotion chez les Grecs. Elle est sortis sur un disque 33 tours édité par Minos Matsas, intitulé l'Asie Mineure [Μικρά Ασία], créée par le compositeur Apostolos Kaldaras et le parolierPythagoras, et mettant en vedette des chanteurs Georges Dalaras et Charis Alexiou. L'album examine les événements tragiques de l'incendie et de l'évacuation de Smyrne en 1923 et le transfert ultérieur de la population des Grecs anatoliens en Grèce continentale. De façon significative, elle n'a pas pris le point de vue des nationalistes grecs traditionnels au sujet de cette grande catastrophe. En effet, cette chanson parle de deux personnes, un Turc et un Grec (Romios), qui chantent ensemble, en célébrant la dignité de leurs nations respectives. La date de son enregistrement a également été significative en 1972, année de l'effondrement de la junte fasciste en Grèce.

ΜΕΣ ΤΟΥ BΟΣΠΟΡΟΥ ΤΑ ΣΤΕΝΑ
Musique and paroles: Apostolos Kaldaras / Pythagóras

Μες του Bοσπόρου τα στενά
ο Γιάννης κλαίει τα δειλινά
και ο Μεμέτης πλάι του
πίνει και τραγουδάει του

Τούρκος εγώ και συ Ρωμιός
και γω λαός και συ λαός
Εσύ Χριστό και γω Αλλάχ [x2]
όμως κι οι δυο μας αχ και βαχ [x2]

Με λίγη αγάπη και κρασί
μεθάω κι εγώ, μεθάς και συ
Πιες λίγο από το τάσι μου [x2]
αδέρφι και καρντάση μου [x2]

Τούρκος εγώ...

TRANSLITERATION PHONETIQUE:

Mes stou Vosporou ta stena
o Yiannis klaigei ta dheilina
kai o Memetis plaï tou
pinei kai tragoudhaei tou

Tourkos ego kai esy Romios
Kai go laos kai sy laos
esy Christo kai go Allah
omos ki i dhyo mas ach kai vach

Me ligi agapi kai krasi
methao ki ego methas kai sy
pieis ligo apo to tasi mou
adherfi kai kardasi mou

Tourkos ego etc...

Traduction française:

Dans le détroit du Bosphore
Yannis pleure dans la nuit
Et près de lui Mehmet
Boit et lui chante

Je suis Turc et tu es Romain ( i.e. Grec)
Et tu es un peuple et je suis un peuple
Tu as le Christ et j'ai Allah
Mais tous deux avons en commun
une destinée de souffrance

Avec un peu de vin et d'amour
Je m'envivre et toi aussi
Bois un peu de ma coupe
Mon frère et mon ami.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après l'excellent blog
de John SANIDOPOULOS


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