Saint Sofian
Toute souffrance est difficile et désagréable parce qu'elle est une défaite de notre volonté et de nos projets, un obstacle placé sur le chemin que nous avons choisi.
Extraits d'un livre qui sera bientôt publié par St. George Press avec des lectures quotidiennes tirées des paroles du vénérable Sofian du monastère d'Anthimos, récemment canonisé (a rejoint le Seigneur en 2002, ce qui fait de St. Sofian le premier saint orthodoxe du 21e siècle).
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Dieu laisse expressément dans nos vies les souffrances et les peines dont tout le monde a peur afin qu'elles nous humanisent, qu'elles nous servent de modèles et qu'elles nous rendent meilleurs, plus honnêtes, plus tolérants et peut-être plus compréhensifs à l'égard de la souffrance d'autrui. Celui qui ne souffre pas n'en croit pas un autre... « Qui n'a pas goûté à l'amertume ne sait pas ce qu'est le sucre ».
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La souffrance est permise précisément comme un ciseau dans les mains d'un habile sculpteur qui modèle dans le marbre ou la pierre un portrait ou un objet de grande valeur. C'est ce que Dieu veut faire avec ceux qu'Il aime. La souffrance est donc permise comme la médecine ou la chirurgie sur un corps mourant, dont il faut amputer certains membres pour pouvoir le sauver.
Nous sommes tous confrontés dans la vie aux ennuis, aux peines, aux déceptions, à la haine, à l'envie, au déshonneur, à la moquerie, à la méchanceté de nos semblables ; nous sommes confrontés à la maladie, à la vieillesse, à la mort.
Toute souffrance est difficile et désagréable parce qu'elle est une défaite de notre propre volonté et de nos plans, un obstacle placé en travers du chemin que nous avons choisi.
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Certaines personnes, confrontées à la souffrance et au chagrin, se révoltent, grincent des dents, ripostent, maudissent, insultent, se rebellent même contre Dieu, blasphèment et jurent, demandant, sans humilité et remplies de colère, pourquoi elles souffrent.
Ces personnes, qui ne reconnaissent pas leurs propres transgressions et péchés, sont semblables au mauvais larron du Golgotha. Nous sommes tous ainsi, nous qui nous révoltons contre la souffrance que Dieu laisse venir sur nous. Leur révolte, au lieu de les aider et de soulager leur douleur, au lieu de les ciseler et de les modeler, approfondit encore leur souffrance et les isole de Dieu et des autres.
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Il y a des personnes qui, confrontées à des maladies graves, des défaites, des blessures, des humiliations et des pertes de toutes sortes, au lieu de se révolter, de maudire ou de se venger, font le point, se regardent et, à la question « Pourquoi je souffre ? », trouvent des réponses dans leurs propres abus et péchés commis contre les autres et contre Dieu lui-même.
Ainsi, en admettant leurs péchés, en se désolant de les avoir commis, en se repentant au plus profond de leur conscience et en prenant la résolution de ne plus commettre ces péchés, ils constatent un changement profond dans leur vie.
Saint Vénérable Père Sofian, prie pour nous !
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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