18/31 décembre
30ème
dimanche après la Pentecôte
Dimanche
avant la Nativité, des Pères de l’Ancien Testament
Saint Sébastien et ses compagnons de
martyre à Rome : saint Nicostrate et son épouse sainte Zoé, saint Castor, saint
Tranquilinus, prêtre, ses fils : saints Marcellin et Marc, diacres, saint
Claude, gardien des prisons, son fils saint Symphorien, son frère saint
Victorin, et saints Tiburce et Castule (vers 287) ; saint Modeste, archevêque
de Jérusalem (vers 634) ; saint Florus, évêque d'Amasie dans l'Hélénopont
(VIIème s.) ; saint Michel le Syncelle, confesseur (vers 845) ; St Sébastien de
Sokhot (vers 1500) ; saint Daniel, ermite de Voronets (1496) ; saint Siméon de Verkhoturye
(1642) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Victor (Matveev) (1937) ; Thaddée,
archevêque de Tver, Nicolas, archevêque de Veliki-Oustioug, Élie (Benemansky),
Jean (Mironsky), Vladimir (Preobrajensky) et Nicolas (Kobranov), prêtres (1937)
; Serge (Astakhanov), diacre et Vera (Truks) (1942).
Lectures : Hébr. XI, 9-11,
17-23, 32-40 ; Matth. I, 1-25
LES PÈRES DE L’ANCIEN
TESTAMENT
D
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ans l’office des Pères sont
glorifiés les saints de l’Ancien Testament, de la race desquels est issu, selon
la chair, notre Seigneur. C’est pour cette raison qu’est lu ce dimanche
l’évangile de la « généalogie » de Jésus-Christ. Par la même occasion
sont également commémorés tous les saints vétéro-testamentaires qui vécurent
dans la foi du Sauveur qui devait venir. Ceux-ci sont énumérés dans la lecture
de l’épître de ce jour. L’office des Pères contient de nombreuses expressions
profondes et belles, comme par exemple : « Que la Loi se réjouisse
et fasse chœur avec les prophètes et les enfants (c’est-à-dire les
trois enfants de la fournaise de Babylone) et qu’en ce jour elle exulte par
avance pour la divine venue du Seigneur ; Abraham aussi se réjouit, car il
voit le Seigneur prendre Sa chair de sa propre semence », « Le
prophète, fermant jadis la bouche des fauves dans la fosse, montra
divinement que, grâce à la venue du Christ, le monde passerait de la bestiale
férocité à la paix divine» ou encore « L’ensemble des enseignements
de la Loi révèle la Nativité du Christ dans la chair, manifestant que ceux qui
annoncèrent la Grâce avant la Loi, avaient vécu au-dessus de la Loi par la foi ».
Le tropaire du dimanche des Pères est dédié uniquement aux trois enfants et au
prophète Daniel parce que : 1°) ils sont les pères les plus proches de la
venue du Christ et 2°) la foi atteint son sommet en eux, comme en témoigne le
début du tropaire.
Tropaire du dimanche du 5ème ton
Собезнача́льное
Сло́во Oтцу́ и Ду́xoви, отъ Дѣ́вы ро́ждшeecя на спасéнie на́ше, воспои́мъ
вѣ́рніи и поклони́мся, я́ко благоволи́ пло́тію взы́ти на крéстъ, и cмéрть
претерпѣ́ти, и воскреси́ти умéршыя сла́внымъ воскресéніемъ Cвои́мъ.
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Fidèles,
chantons et adorons le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, né d’une Vierge
pour notre salut : car il Lui a plu, en Sa chair, de monter sur la Croix,
de subir la mort et de relever les défunts par Sa glorieuse
Résurrection !
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Tropaire des saints Pères, ton 2
Вé́лія вѣ́ры
исправле́нія, во исто́чницѣ пла́мене, я́ко на водѣ́ упокоéнія, святі́и
о́троцы ра́доваxycя; и прoро́къ Данiи́лъ льво́мъ па́стырь я́ко овца́мъ явля́-шеся, тѣ́xъ моли́твами
Христе́ Бо́же, спаси́ ду́ши на́ша.
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Qu’ils sont grandioses les
exploits de la foi ! Par elle, les trois jeunes gens ont exulté dans la source
des flammes comme auprès d’une source d’eau reposante, et l’on vit le
prophète Daniel paître les lions comme des brebis. Par leurs supplications, ô
Christ Dieu, sauve nos âmes.
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Kondakion des saints Ancêtres,
ton 6
Рукопи́саннаго
о́браза не поче́тше, но неопи́саннымъ cущество́мъ защи-ти́вшеся
треблаже́нніи, въ по́двизѣ огня́ просла́вистеся ; cpeдѣ́ же пла́мене
нестерпи́маго стоя́ще, Бо́га призва́сте ; ускopи́, o ще́дрый, и потщи́ся
я́ко ми́лостивъ въ по́мощь на́шу, я́ко мо́жеши xoтя́й.
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Jeunes gens trois fois heureux, vous n’avez point vénéré l’image faite de
main d’homme, mais fortifiés par l’Essence indescriptible, dans la fournaise
de feu vous fûtes glorifiés, vous trois fois bienheureux. Dans la flamme de
feu irrésistible vous tenant, vous avez invoqué Dieu. Hâte-Toi, ô
Miséricordieux, viens vite, plein de pitié, à notre aide, car Tu le peux
selon Ta volonté.
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Le glorieux martyr du Christ Sébastien naquit à
Narbonne au sein d’une illustre famille romaine et fut élevé à Milan. Ses
grandes qualités l’amenèrent à devenir un des favoris de l’empereur Carin (vers
283), qui le nomma commandant de la première cohorte prétorienne. Malgré les
honneurs et la frivolité de la vie de cour, Sébastien était en secret disciple
du Christ, et il profitait de ses privilèges pour rendre visite aux chrétiens
enfermés dans les prisons, afin de les réconforter et de les encourager à mener
jusqu’au bout le combat de la foi. Un grand nombre de martyrs lui furent ainsi
redevables de ne pas avoir faibli devant les supplices.
Deux jeunes chrétiens romains de haute condition, Marc
et Marcellin, avaient été arrêtés sur l’ordre du préfet Chromace et avaient été
soumis à toutes sortes de tortures, avant d’être finalement condamnés à mort.
Pendant tout le mois qui précéda le jour prévu pour l’exécution, les deux
saints combattants du Seigneur furent soumis à une épreuve plus redoutable
encore : les larmes et les supplications de leurs jeunes épouses et de leurs
parents qui les suppliaient de ne pas les abandonner. Il s’en fut de peu que
l’amour pour leurs proches et les liens de la chair ne fissent céder ceux qui
avaient si vaillamment résisté à la torture. Mais Sébastien se présenta à temps
dans leur cachot. Il déjoua cette ruse du diable et les encouragea à supporter
la peine de quelques instants pour obtenir la gloire et la joie éternelles avec
tous les saints. Il réussit même à convertir leurs parents païens, Tranquilinus
et Marcia, en les guérissant d’une maladie. La parole et le zèle apostolique du
saint général amenèrent aussi à la foi le greffier Nicostrate et sa femme Zoé,
qui entraînèrent à leur tour leur ami Claude, haut fonctionnaire de la cour, et
bien d’autres païens qu’ils rassemblèrent dans leur maison pour recevoir
l’enseignement de Sébastien, scellé par le saint baptême que leur conféra le
prêtre Polycarpe, en tout soixante-huit personnes.
Lorsque le jour prévu pour l’exécution de Marc et
Marcellin arriva, leur père Tranquilinus se présenta devant le préfet, lui
révéla sa conversion et prononça des paroles si convaincantes que Chromace,
l’écoutant avec attention, eut le cœur attendri et adhéra à son tour à la foi.
Le lendemain, devant Sébastien et Polycarpe, il renversa avec zèle et
conviction toutes les idoles qui se trouvaient dans sa maison. Son fils
Tiburce, impressionné par la conversion de son père, restait pourtant indécis
et n’osait pas encore renoncer à ses superstitions. Il proposa aux saints un
marché, et leur promit de les suivre et de détruire ses idoles si son père
guérissait d’une maladie qui l’engourdissait et le menaçait de complète
paralysie. Chromace, oubliant son mal, n’avait mis aucune condition à sa
conversion, aussi reprocha-t-il à Tiburce ses doutes et voulut-il l’empêcher de
persévérer dans sa proposition. Mais une lumière venue du ciel l’enveloppa
soudain et l’on entendit une voix dire : « Bienheureux es-tu, car tu as cru au
Christ, qui maintenant m’envoie pour te guérir. » Tiburce, stupéfait devant
cette guérison miraculeuse, alla se jeter aux pieds des saints martyrs pour
leur demander pardon, et il reçut bientôt le saint baptême en même temps que
son père et toute leur maisonnée.
Plein de joie à la nouvelle de ces conversions,
l’archevêque de Rome, Gaius (283-296), vint embrasser les nouveaux frères et
leur annonça qu’un autre préfet, chargé de les mettre à mort, allait bientôt
être nommé. Aussi leur recommanda-t-il de se répartir en deux groupes : les
uns, avec Sébastien à leur tête, restant à Rome pour s’offrir à la mort pour le
Christ, et les autres, avec Polycarpe, devant aller chercher refuge au loin.
Les uns et les autres rivalisaient pour rester avec Sébastien, persuadés que le
martyre est la voie royale pour parvenir au Royaume de Dieu. Finalement, ils se
soumirent aux ordres du prélat, excepté le jeune Tiburce qui obtint de se
joindre à ceux qui restaient. Marc et Marcellin furent alors ordonnés diacres,
leur père Tranquilinus élevé au sacerdoce, et Sébastien fut institué le chef de
cette cohorte de martyrs. Ils cessèrent dès lors toute activité profane et
attendirent dans la ville que l’on vienne les arrêter, en persévérant nuit et
jour dans le jeûne, la prière et les cantiques d’action de grâces. Beaucoup se
présentaient à eux et étaient guéris des maux qui affligeaient leurs âmes ou
leurs corps.
La première victime du groupe fut la bienheureuse Zoé.
Arrêtée alors qu’elle se rendait à l’église, elle fut suspendue la tête en bas
et mourut asphyxiée par une fumée nauséabonde, et son corps fut ensuite jeté
dans le Tibre. Vint ensuite le tour de Tranquilinus qui, après avoir été
lapidé, fut noyé dans le fleuve. Nicostrate et Claude, qui étaient partis à la
recherche des corps de leurs compagnons, furent eux aussi arrêtés sur les bords
du Tibre. On les mena devant le nouveau préfet, puis devant l’empereur qui les
fit exécuter à coups de verges et jeter à l’eau. Tiburce, quant à lui, dénoncé
par un faux chrétien, fut placé sur des charbons ardents et, après une belle
apologie de la Foi, il mourut décapité. Castule, qui cachait les saints dans sa
demeure, fut enterré vivant, et les deux frères Marc et Marcellin, après avoir
supporté avec joie diverses tortures, moururent le côté percé de lances.
Saint Sébastien restait le dernier de tous, impatient
de rejoindre lui aussi le Seigneur dans la Terre des Vivants. Traduit devant
l’empereur, il témoigna de la Vérité avec un calme majestueux et rétorqua au
souverain, qui l’accusait de s’opposer à son pouvoir, qu’il avait toujours prié
pour le salut de l’Empire. La sentence de mort ayant été prononcée, il se
rendit jusqu’au lieu de l’exécution, accompagné d’une grande foule. Attaché à
un poteau, il fut livré comme cible à une troupe d’archers. Le corps percé de
flèches « comme un hérisson de ses piquants », on le laissa pour mort, baignant
dans son sang, mais il fut recueilli par une dame chrétienne.
Providentiellement guéri, saint Sébastien alla se présenter à nouveau devant le
tyran qui, saisi de stupeur en le voyant apparaître, ordonna de l’emmener au
cirque. Après l’avoir assommé à coups de massue, les bourreaux mirent son corps
en lambeaux devant le peuple déchaîné, puis allèrent le jeter dans la décharge
publique, pour que les chrétiens ne puissent le vénérer.
Le soir même de cette exécution, une pieuse chrétienne
de Rome reçut dans une vision l’ordre de récupérer le corps de saint Sébastien.
Elle l’ensevelit dans une crypte (catacombe), au-dessus de laquelle une église
fut bâtie en son honneur, lorsque saint Constantin le Grand eut rétabli la
paix. C’est auprès de ce tombeau qu’eurent lieu pendant de longs siècles
quantité de miracles par l’intercession du saint martyr.
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