26 octobre / 8 novembre
23ème dimanche après la
Pentecôte
Saint Dimitri de
Thessalonique, grand-martyr, myroblite (vers 306) ; commé-moraison du grand tremblement de terre, à
Constantinople (en 740) ; saint martyr Loup (306) ; saint Amand, évêque de
Strasbourg (346) ; saint Athanase de Médikon, en Bithynie (814) ; saint
Théophile de la Laure des Grottes, évêque de Novgorod (1482) ; saint Joasaph,
moine au Mont-Athos, néo-martyr grec (1536)
Lectures : Éph. II, 4–10. Lc. XVI, 19–31. St Dimitri : 2 Тim. II, 1–10.
Jn. XV, 17 – XVI, 2.
S
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aint Dimitri vivait à Thessalonique sous le
règne de Maximien Galère, césar de l’Empire d’Orient, (vers 306). Noble,
expert en l’art militaire, malgré son jeune âge, il avait été nommé par Galère
général des armées de Thessalie et proconsul pour l’Hellade. Malgré ces
honneurs, Dimitri passait le plus clair de son temps à enseigner et à
interpréter publiquement la parole de Dieu. Sa parole et sa vie étaient si
convaincantes, qu’un grand nombre de païens s’étaient convertis, malgré la
persécution lancée par l’empereur contre les chrétiens. Après avoir remporté de brillantes
victoires contre les Scythes, sur le chemin du retour,
Galère s’arrêta à Thessalonique pour se faire acclamer par la foule et offrir
des sacrifices d’action de grâces aux idoles. Certains païens de la ville,
jaloux des succès de Dimitri, profitèrent de la présence de l’empereur pour le
dénoncer comme chrétien. Le tyran fut saisi d’une violente colère lorsqu’il
apprit que Dimitri ne se contentait pas de partager la foi des disciples du
Christ, mais qu’il la propageait avec succès, tirant profit de sa place dans
les assemblées officielles. Après avoir fait comparaître le saint, qui confessa
sa foi sans hésitation, Galère le fit enfermer dans un cachot malsain situé
dans les sous-sols d’un bain qui se trouvait à proximité du palais. Laissé seul
dans l’obscurité, l’humidité et les odeurs nauséabondes, Dimitri n’y prêtait
aucune attention, car il était rempli de joie à la pensée de bientôt communier
pleinement à la Passion du Seigneur. Sa seule tristesse était de devoir
attendre la fin des festivités organisées en l’honneur de l’empereur, pour
subir le martyre. Ainsi que le voulait la coutume, Galère avait organisé dans
l’amphithéâtre de Thessalonique des jeux et des combats de gladiateurs. Il
avait amené avec lui un géant de la tribu des Vandales, à la force herculéenne,
nommé Lyaios. Celui-ci était si fort que personne ne pouvait lui résister.
Nestor, un jeune chrétien de la ville, voyant le vain orgueil que tirait
l’empereur des victoires de son champion, décida de lui montrer que c’est au
Christ seul qu’appartient la vraie puissance. Il courut donc vers le bain où
était enfermé Dimitri et lui demanda l’assistance de sa prière pour aller
affronter le géant. Le martyr fit le signe de la Croix sur le front et le cœur
du jeune garçon, et l’envoya vers Lyaios, tel David au-devant de Goliath (cf. 1 Sam 17). Nestor arriva à
l’amphithéâtre au moment où les hérauts annonçaient l’invitation de l’empereur
à affronter le géant. Il s’avança alors devant la tribune où siégeait Galère,
et jeta sa tunique à terre en criant : « Dieu de Dimitri, viens à mon
aide ! » Dès le premier engagement, alors que le géant se ruait sur
le frêle garçon, celui-ci s’esquiva et le perça mortellement au cœur avec son
poignard. Tous furent saisis de stupeur à la vue de ce prodige et se
demandaient comment l’invincible barbare était tombé si facilement sous les
coups d’un adolescent. En fait le jeune chrétien, ne se confiant ni en sa force
ni en ses armes, avait mis toute son espérance dans le Seigneur, le
« Maître du combat », Lui qui livre leurs ennemis aux mains de Ses
fidèles. Au lieu de se soumettre devant ce signe éclatant de la puissance
souveraine de Dieu, l’empereur fut pris d’une violente colère, et ordonna de
saisir Nestor sur-le-champ et d’aller lui trancher la tête en dehors de la
ville. Comme il avait entendu le jeune garçon invoquer le Dieu de Dimitri,
Galère soupçonna ce dernier d’avoir usé de quelque sortilège ; il donna
donc l’ordre à ses soldats d’aller le transpercer de leurs lances au fond de
son cachot, sans autre forme de procès. Quelques chrétiens, qui étaient
présents lors de l’exécution de saint Dimitri, attendirent le départ des
soldats pour ensevelir son corps avec dévotion. Lupus, le serviteur de saint Dimitri,
était lui aussi présent. Avant qu’on ensevelisse le corps du martyr, il lui
retira sa tunique baignée de sang et mit à son doigt la bague royale qu’il
portait. Par l’intermédiaire de ces deux trophées, Lupus accomplit ensuite un
grand nombre de miracles et de guérisons. Lorsque Galère l’apprit, il envoya
aussitôt ses soldats décapiter le fidèle
serviteur. Ayant remporté la couronne de la victoire des bienheureux athlètes
de la foi, saint Dimitri se tient désormais avec assurance dans la Cour céleste
et, depuis mille six cent ans, il n’a cessé de manifester sa bienveillante
protection sur la ville Thessalonique, qui le vénère comme son saint patron. A
de multiples reprises, le saint l’a protégée des assauts des barbares, et c’est
aussi à son intercession que l’on attribue la libération de la ville du joug
turc, en 1912. À de multiples reprises, saint Dimitri a protégé sa cité des
tremblements de terre, des épidémies et des famines ; et les malades que
l’on venait déposer dans une annexe de la basilique, transformée en hôpital, se
trouvaient guéris par l’intervention du saint qui leur apparaissait en songe.
Les miracles, accomplis par l’intervention directe de saint Dimitri ou par son myron, sont innombrables. La célèbre
basilique Saint-Dimitri fut construite au Ve
siècle sur l’emplacement du tombeau du saint après avoir connu un incendie au VIIe siècle, subit divers remaniements et fut transformée en
mosquée en 1493. Rendue au culte chrétien en 1912, un grand incendie la ravagea
en 1917. Aujourd’hui restaurée, elle est redevenue le centre du culte de saint Dimitri,
surtout depuis la restitution d’une partie de ses reliques (1978/1980), qui
avaient été emmenées en Italie vers le XIIe
siècle. Dès le baptême de la Russie, la vénération de St Dimitri commença dans
ce pays. Lors de la célèbre bataille de Koulikovo (1380) le prince Dimitri
Donskoï fit venir une icône du saint. En mémoire des soldats tombés sur le
champ de bataille fut institué dans l’Eglise Russe le « samedi de St
Dimitri ».
Tropaire du dimanche, ton 6
Áнгельскія си́лы на гро́бѣ Твое́мъ, и стрегу́щіи омертвѣ́ша : и стоя́ше Mapíя во гро́бѣ, и́щущи пречи́стаго Тѣ́ла Tвоего́. Плѣни́лъ еси́ а́дъ, не искуси́вся отъ него́ ; срѣ́тилъ еси́ дѣ́ву,
да́руяй живо́тъ. Bоскреcы́й изъ ме́ртвыхъ Го́споди, сла́ва Tебѣ́.
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Les puissances angéliques apparurent devant Ton
sépulcre, et ceux qui le gardaient furent comme frappés de mort. Marie se
tenait près du tombeau, cherchant Ton Corps immaculé. Tu as dépouillé
l’enfer, sans être éprouvé par lui ; Tu es allé à la rencontre de la Vierge
en donnant la vie. Ressuscité d’entre les morts, Seigneur, gloire à Toi !
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Tropaire du saint grand-martyr Dimtri, ton 3
Вели́ка oбрѣ́те въ бѣда́хъ тя́ побо́рника
вселе́нная, стрaстоте́рпче, язы́ки побѣжда́юща: я́коже у́бo Ли́еву
низложи́лъ еси́ горды́ню, и на
по́двигъ
дерзнове́нна
сотвори́въ Не́стора, та́кo, свя́те, Дими́трiе Xристу́ Бó́гу моли́ся, дарова́ти на́мъ ве́лiю ми́лoсть.
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Au milieu des
dangers, le monde entier a trouvé
en toi un puissant défenseur pour
mettre en fuite, victorieux Athlète, les païens; toi qui as abattu
l'arrogance de Lyéos et sur le stade encouragé saint Nestor, aussi
grand-martyr Dimitri prie le Christ notre Dieu d'accorder à nos âmes la
grande miséricorde..
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Tropaire du tremblement de terre, ton 8
Призира́яй на зе́млю и
творя́й ю́ трясти́ся, изба́ви ны́ стра́шнаго тру́са преще́нія, Христе́ Бо́же
на́шъ, и низпосли́ на́мъ бога́тыя ми́лости Твоя́ моли́твами Богоро́дицы, и
спаси́ ны.
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Toi qui abaisses Ton regard
sur la terre et la fait trembler, délivre-nous de la terrible menace du
séisme, ô Christ notre Dieu, et envoie-nous Tes riches miséricordes, par les
prières de la Mère de Dieu, et sauve-nous.
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Kondakion du dimanche, ton 6
Живонача́льною дла́нію умéршыя отъ мра́чныхъ удо́лій Жизнода́вецъ
воскреси́въ всѣ́хъ, Христо́съ Бо́гъ, воскресéніе подадé человѣ́ческому pо́ду;
éсть бо всѣ́xъ Спаси́тель, воскресéніе и живо́тъ и Бо́гъ всѣ́хъ.
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Par Sa
main vivifiante, le Donateur de vie a ressuscité tous les morts de leurs
retraites ténébreuses, Lui, le
Christ Dieu, qui a fait don de la résurrection à la race des humains, car, de
tous Il est le Sauveur, la Résurrection et la vie et le Dieu de l’univers.
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Kondakion du saint grand-martyr Dimitri, ton 2
Крове́й твои́хъ струя́ми Дими́тріе, Це́рковь Бо́гъ обагри́, да́вый тебѣ́ крѣ́пость непобѣди́мую, и соблюда́я гpáдъ тво́й невре́димь ; того́ бо ecи́ yтвержде́нie.
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Sous les flots de ton sang, Dimitri, empourpra son Église le Seigneur qui
t'a donné l'invincible pouvoir et garde saine et sauve la ville dont tu es le
ferme appui.
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Kondakion du tremblement de terre, ton 6
Изба́ви тру́са тя́жкаго всѣ́хъ
на́съ, Го́споди, и я́звы нестерпи́мыя грѣ́хъ ра́ди на́шихъ. Пощади́,
Го́споди, лю́ди Твоя́, я́же стяжа́лъ еси́ Твое́ю Кро́вію, Влады́ко; и гра́дъ
не преда́ждь въ поги́бель тру́сомъ стра́шнымъ, ино́го бо, ра́звѣ Тебе́, Бо́га
не вѣ́мы. И воззови́ пою́щимъ: Азъ е́смь съ ва́ми, и никто́же на вы́.
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Délivre-nous, Seigneur, du
terrible tremblement de terre et des plaies insoutenables advenues en raison
de nos péchés. Épargne, Seigneur, Ton peuple, que Tu acquis par Ton Sang, ô Maître ; et
ne livre pas la cité à la perte par le terrible séisme, car nous ne
connaissons pas d'autre Dieu, que Toi. Et clame à ceux qui Te chante : «Je
suis avec vous, et personne ne peut rien contre vous».
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HOMÉLIE DE ST JEAN
CHRYSOSTOME SUR L’ÉPÎTRE DE CE JOUR
Ainsi donc, appelés pour les
bonnes œuvres, remplissons notre tâche avec
persévérance. Car si nous avons été appelés, ce n'est pas pour en
faire une, mais pour les faire toutes. De même qu'il y a en nous cinq sens, et
que nous devons les employer tous à propos, nous devons agir de même à l'égard
des vertus. Être chaste et sans charité, être charitable et injuste, s'abstenir
du bien d'autrui, mais ne pas faire l'aumône avec le sien, tout cela est
inutile. Il ne suffit pas d'une seule vertu pour nous faire comparaître avec
confiance au tribunal du Christ : il en faut beaucoup et de toute espèce, il
nous les faut toutes. Écoutez le Christ disant à Ses disciples : «
Allez et instruisez toutes les nations; enseignez-leur à garder tous mes
commandements » ; et encore : « Celui qui violera l'un de ces moindres
commandements, sera appelé très-petit dans le royaume des cieux »
(Matth. XXVIII, 19, et V, 19) ; c'est-à-dire, à la résurrection : Car cet homme-là
n'entrera pas dans le Royaume l'Évangile
appelle souvent royaume le temps même de la Résurrection:
«, Celui qui en violera un sera appelé très-petit »... Nous sommes
donc tenus de les observer tous. Et voyez comment, sans l'aumône, il est
impossible d'entrer dans le Royaume : Comment, ne nous manquât-il que ce seul
titre, nous irons au feu: « Allez-vous-en, maudits », est-il écrit, « au
feu éternel préparé pour le diable et ses anges ». Pourquoi, pour quelle
raison? Parce que j'ai eu faim, et que vous ne m'avez pas donné à manger: parce
que j'ai eu soif et que vous ne m'avez pas donné à boire (Matth. XXV, 41.)
Voyez-vous comment ce seul grief cause leur perte? Pour cette seule raison les
vierges furent chassées de la chambre nuptiale, quoiqu'elles possédassent la
chasteté; mais comme l'appui de l'aumône leur faisait défaut, elles n'entrèrent
pas avec l'époux : « Recherchez la paix avec tous, et la sainteté
sans laquelle nul ne verra le Seigneur». (Héb. XII, 14.) Songez donc que si,
sans la chasteté, il est impossible de voir le Seigneur, ce n'est pas à dire
qu'avec la chasteté on doive nécessairement Le voir : car souvent il y a un
autre empêchement. Quand nous ferions toutes les autres bonnes œuvres, si nous n'aidons pas le prochain, nous n'entrerons pas pour
cela dans le Royaume. Qu'est-ce qui le prouve? L'exemple des serviteurs
auxquels avaient été confiés les talents. Un homme dont la vertu était sans
reproche, à qui il ne manquait rien d'ailleurs, fut rejeté justement, parce
qu'il avait montré de la mollesse à faire fructifier l'argent.
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