Le Père Païsie naquit le 20 juin 1897 à Stroienesti en Roumanie. Ses parents avaient cinq enfants dont il était le plus jeune. A l'âge de 24 ans, il devint moine dans la skite de Cozancea. Il fut ordonné hiérodiacre en 1943 et hiéromoine (prêtre-moine) en 1947.
Un jour, une femme chrétienne et sa petite fille de 4 ans rendirent visite à Père Païsie. Elles étaient de Humulesti et en ce temps-là, le Père était au monastère de Sihla. Après l'avoir confessée, il bénit sa fille et lui dit: " Que Dieu et Sa Sainte Mère te bénissent, car tu seras moniale!" Douze années plus tard, la jeune fille entra dans la vie monastique, devenant l'épouse du Christ.
Un disciple de Père Païsie lui demanda un jour." Combien de fois devons-nous prier la Prière de Jésus et faire le signe de Croix?" Et l'e staretz répondit: " Je prie une centaine de fois en disant Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi pécheur, une centaine de fois Très Sainte Mère de Dieu aie pitié de nous, une centaine de fois saint Père Théophore Païsios, prie Dieu pour moi, une centaine de fois Saint Hiérarque Spyridon, prie Dieu pour moi!, et une centaine de fois sainte Véronique, prie Jésus, le Sauveur, pour moi pécheur! Et je continue à les répéter sans cesse depuis le début. Alors, il arrive quelquefois que quelqu'un entre, ou que je dise une petite prière pour un malade, ou que je confesse un moine, ou que j'écoute les offices divins, ou que je pleure, ou que je dorme un peu et il en sera ainsi jusqu'à ce que le Seigneur vienne à nous...
Dans les dernières années de sa vie, quand il avait plus de 90 ans, il gisait dans son lit, une jambe cassée, ayant perdu la vue des deux yeux à cause de la cataracte, et il était sourd. Quand il ne se sentait pas bien ou qu'il avait une douleur, il priait et pleurait, se disant à lui-même."J'ai à nouveau agacé Dieu!". Puis il avait l'habitude de crier d'une voix douce: "Pardonne-moi, mon Seigneur, parce que je t'ai terriblement agacé; Mère de Dieu, aide-moi car je n'ai aucun pouvoir! Où irais-je? Je t'attends, Aie pitié de moi Jésus! Je pleure et je T'attends!"
Son disciple voyant la douleur de son Père spirituel, pleurait aussi de compassion pour lui. Mais le Père ne savait pas qu'il était dans la cellule avec lui. Son visage s'illuminait alors à nouveau et il se signait trois fois, essuyait ses larmes avec une serviette et continuait à prier secrètement la prière du cœur, remuant doucement sa tête sur ses oreillers.
Père Païsie avait le saint don de guérir les gens et d'apporter la paix dans les âmes des gens blessés par le péché. Ses enseignements étaient simples et sage, évangéliques et pratiques. Il parlait peu, mais avec une sainte sagesse.
Père Païsie, prie Dieu pour nous!
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire