La succession apostolique
Avec la foi apostolique est également inséparablement jointe la succession apostolique. La succession apostolique seule possède la véritable substance dans le corps de l'Eglise, et elle présuppose d'ailleurs la foi apostolique.
Quand nous parlons de la succession apostolique, nous entendons la succession ininterrompue de la direction de l'Eglise depuis les Apôtres. Cette suite a un caractère charismatique [1] et est garantie par la transmission de l'autorité spirituelle des apôtres aux évêques de l'Eglise, et à travers eux aux prêtres.
Le mode de transmission de l'autorité spirituelle et apostolique aux évêques se fait par la consécration (xeirotonia). Si, ensuite, un évêque a reçu sa consécration de manière canonique et ecclésiastique et ensuite se trouve hors de l'Eglise à cause de sa croyance erronée, en substance il cesse de posséder la succession apostolique puisque cette succession n'a de sens que dans le Corps mystique du Christ, l'Église.
Par conséquent, si un évêque ou toute Eglise locale - peu importe le nombre de ses membres - se détache de la Foi de l'Église, ils cessent d'avoir la succession apostolique, comme elle a été exprimée infailliblement dans les Conciles œcuméniques, parce qu'ils se trouvent déjà en dehors des l'Église. Et puisque la succession apostolique est, par essence [2] brisée, il n'est pas possible de parler de la possession ou de la poursuite de cette succession pour ceux qui se sont retranchés de l'Eglise.
Sur la base de ce qui précède, le Pape lui-même - comme aussi l'ensemble des évêques catholiques romains - est dépourvu de la succession apostolique, puisque, étant dépourvus de la foi apostolique, ils se sont retranchés de l'Eglise. Parler de la succession apostolique en dehors de l'Église, par conséquent, est une discussion sans fondement scientifique, c'est-à-dire, une discussion qui ne repose pas sur la théologie.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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