Icône du Sinaï
La réponse à la question: Qu'a dit Jésus à Saint-Pierre qu'il arriverait avant qu'il ne Le renie? peut se trouver dans quelques passages de l'Evangile, comme le vingt-sixième chapitre de l'Evangile de saint Matthieu:
Jésus lui dit: En vérité, je te le dis, que cette nuit,
avant que le coq ne chante, tu me renieras trois fois.
Bien qu'incorrecte, la réponse la plus commune à cette question est que le coq ne chantera pas trois fois avant que Pierre ne renie le Christ. Si vous posez cette question à Google, vous trouverez toutes sortes de traductions bibliques [...], comme "un coq ne chantera pas jusqu'à ce que tu m'aies renié trois fois" et "avant qu'un coq ne chante, tu me renieras trois fois" et même "avant qu'un coq ne chante trois fois tu vas me renier". Comme enfant, j'ai assisté à une pièce de théâtre intitulée La Passion, au cours de laquelle on entendait trois fois le chant du coq. Cependant, le verset ci-dessus ne dit rien de la sorte.
Bien que difficile à lire, peut-être la question serait mieux formulée ainsi,
Quand Jésus a-t-il dit à Saint-Pierre qu'aurait lieu son reniement?
En réalité, notre Seigneur faisait allusion aux trois gardes de trois heures de la nuit appelées le chant du coq. Cette garde couvrait les heures entre minuit et 3h00 et se rapportait à la période qui précède l'aube de la journée. Ceci est la période au cours de laquelle l'Eglise prescrit l'office de minuit. Donc, ce que Jésus a dit, selon nos calculs, c'est que Saint-Pierre Le renierait trois fois avant la période entre minuit et 3h00.
Par les prières de l'Eglise, c'est au cours de l'office de minuit, que le coq chante, que nous cultivons des larmes de repentir, alors que nous commémorons l'agonie du Christ qui pleurait au Jardin de Gethsémani. Nous demandons à Dieu Sa grande miséricorde, tandis nous pleurons à cause de notre incapacité à veiller avec le Christ, car nous, comme un autre Pierre, Le renions par notre péché.
En vérité, je te le dis, que cette nuit,
avant l'office de minuit, tu me renieras trois fois.
Lorsqu'elles sont libellées de cette façon, les paroles pointent moins sur Saint-Pierre et plus sur le Christ.
Bien sûr, dans des traductions [...], nous lisons dans l'Evangile de Saint Marc que Jésus dit à saint Pierre que celui-ci Le renierait avant que le coq ne chante deux fois. Nous lisons aussi dans le récit évangélique lui-même, que saint Pierre a effectivement entendu le premier et le deuxième chant du coq. Mais il y a un problème avec cette interprétation, signifiant le chant d'un coq. La loi juive interdisait la présence de volailles dans les limites de Jérusalem. Donc, personne n'a entendu le chant d'un coq véritable, mais les sentinelles romaines ont fait résonner leurs trompettes à la relève des gardes, une fois dans une direction, un seconde fois dans l'autre direction. Saint Pierre a renié le Christ avant que ne sonnent les trompettes et que les sentinelles n'aient changé les positions de garde. (Autre chose secondaire: le mot latin pour trompette utilisé par les soldats romains est gulliculum et cela signifie le coq chante.)
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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