"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mercredi 25 mars 2020

Marie Davean: Intercessions de la Mère de Dieu Très Pure et de saint Charalampos lors d'épidémie

Mère de Dieu Proussiotissa



La Mère de Dieu fait cesser une épidémie

     Georgia Moraïtou de Mesolongui raconte : « En 1918, une épidémie de grippe mortelle frappa Mésolongui. Malgré tous les efforts des médecins, les gens tombaient malades les uns après les autres et mouraient d’épuisement au bout de quelques jours. Entre vingt et trente personnes perdaient la vie chaque jour. Les dépouilles étaient transportées en charrette et enterrées sans le service d’un prêtre. Il s’agissait d’une effrayante épidémie. La même chose se produisait à Agrinio, où quarante à cinquante personnes périssaient tous les jours, de même qu’à Aitoliko et dans les villages alentour. Quand les dirigeants de la ville constatèrent le nombre croissant de victimes et la propagation fulgurante de la maladie, ils s’entretinrent avec l’évêque et envoyèrent une délégation au monastère de la Mère de Dieu Proussiotissa. Ils demandèrent à l’higoumène de conduire l’icône thaumaturge[1] à Mésolongui pour que le fléau cesse enfin. L’icône passa tout d’abord par Agrinio, où, dans les heures qui suivirent son arrivée, les malades commencèrent à recouvrer la santé. On aurait souhaité garder l’icône plusieurs jours à Agrinio, mais des représentants des villages voisins vinrent la réclamer car les habitants mouraient là-bas aussi.
     Le premier novembre 1918, l’icône arriva par voie de chemin de fer. Les habitants de Mésolongui l’attendaient depuis la veille. Comme une pluie battante faisait rage, les médecins recommandèrent aux villageois de ne pas assister à l’arrivée de l’icône. La pluie et la proximité augmentaient le risque de contagion, et de nombreuses victimes supplémentaires seraient à déplorer. D’une foi simple et fervente, les gens accordèrent davantage leur confiance à la Toute-Sainte qu’aux discours des médecins, et la Mère de Dieu leur donna raison.
    Ils accueillirent l’icône et l’escortèrent en procession à travers les rues de la ville, chantant et implorant d’être sauvés. Non seulement personne ne tomba malade, mais ceux que le virus avaient déjà contaminés se trouvèrent guéris. À partir de ce jour, à Mésolongui, plus personne ne mourut de la grippe.
     En mémoire de ce miracle et en signe de reconnaissance, les habitants se cotisèrent et confectionnèrent un chandelier à sept branches d’une qualité exceptionnelle, qu’ils offrirent au monastère. Une reproduction de l’icône de la Mère de Dieu Proussiotissa fut aussi effectuée. Celle-ci est conservée jusqu’à présent dans l’église de Sainte-Parascève. »

Saint Charalampos chasse une épidémie

     Aux environs de l’an 1930, dans le village de Avra Kalambakas, le virus très contagieux de la scarlatine s’était répandu. Plus de cinquante d’enfants étaient déjà morts. Certains foyers avaient perdu deux ou trois enfants en même temps. Les gens n’avaient même pas le temps d’enterrer les petites victimes. On laissait les pioches au cimetière pour pouvoir ouvrir les tombes plus rapidement. Les habitants du village allèrent chercher refuge auprès de saint Charalampos le thaumaturge, qui possède un charisme particulier pour guérir ce type de maladie. Ils demandèrent au monastère Saint-Stéphane des Météores la relique de son saint crâne.
     Les cloches se mirent à sonner et tout le monde sortit du village pour accueillir le saint. On célébra un office de bénédiction des eaux, suivi d’une procession. Le fléau cessa immédiatement et le virus mortel fut mis en fuite par la grâce de saint Charalampos. Depuis ce jour, plus aucun enfant du village ne mourut de la scarlatine. 


Version française Marie Davean


[1] L’icône de la Toute-Sainte Proussiotissa, en grec « προυσιώτισσα », tire son nom de la ville de Pruse, en Asie Mineure, dont elle est originaire. La tradition l’attribut à l’Évangéliste Luc (NdT).

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