"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 29 décembre 2014

Evêque Pancrace de Troïtsa: La confession et la Communion (7/9)


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La Communion comme sens de la Liturgie

Vladyka, comment conseillez-vous  de se préparer pour la Communion?

Un sentiment de repentance doit nous accompagner en permanence, ce qui devrait être notre principale préparation à la Communion. Si nous nous préparons constamment pour participer aux Saints Mystères du Christ et les recevons aussi souvent que nous le pouvons, alors ce sera la dispensation chrétienne correcte.

Jusqu'à maintenant, curieusement, il y a des discussions non seulement à propos de la fréquence, mais aussi des jours où la Communion est possible: certains prêtres ne font pas communier les adultes au cours de la semaine Lumineuse, parce que l'on n'est pas censé jeûner pendant ces jours.

Alors, n'allez pas vers ces prêtres. Que leurs églises sont vides. Si vous êtes quelque part dans le désert, alors vous devrez être patient. Ou demander. Demandez, et il vous sera donné. Eh bien, le prêtre lui-même officie (parfois plusieurs fois par semaine)? Il communie. Pourquoi a-t-il étendu les autres exigences du jeûne à ses paroissiens? Pourquoi a-t-il besoin qu'eux jeûnent toute la semaine, mais que lui-même ne jeûne pas? Pourquoi fait-il pour lui-même ces exceptions? Pourquoi a-t-il reporté "de lourds fardeaux" sur son troupeau?

Si nous jeûnons le mercredi et le vendredi, aucun jeûne supplémentaire n'est nécessaire pour se préparer à la Communion. Par ailleurs, sur le Mont Athos, c'est ainsi qu'ils le vivent: ils jeûnent le lundi, le mercredi et le vendredi, et reçoivent la Communion quatre jours par semaine: le mardi, le jeudi, le samedi (après un jour de jeûne), et le dimanche. Et cela est parfaitement bien: les gens vivent en Christ. La Liturgie est le centre de leur vie, autour duquel tout le reste gracvite. Sinon, c'est impossible.

Il est compréhensible que les gens ne peuvent pas vivre comme des moines. Mais on peut travailler à ce que la Liturgie et l'union avec le Christ soient au centre de sa vie.

L'avis de nombreux saints Pères selon lequel on devrait communier plus souvent est connu. C'est compréhensible pour quiconque étudie même un peu cette question. Le sens de la Liturgie est de recevoir la Communion. Après tout, le Seigneur dit: Buvez-en tous- tout le monde reçoit la communion.

Le fait que nous ne pouvons pas toujours approcher dignement du Calice est autre chose. Mais il ne faut pas exagérer son indignité. "Personne n'est digne," est-il dit dans la prière liturgique de saint Basile le Grand. Mais cela ne signifie pas qu'il ne faut pas s'approcher du Mystère - si nous ne communions pas il n'y aura pas de vie en nous, pas de Christ. Nous allons tout simplement périr. Cela devrait être tout à fait clair pour tout chrétien.

Il arrive que les croyants limitent la Communion à une fois par mois ou seulement aux grandes fêtes. Ce n'est pas très bon. À mon avis, pour les chrétiens, il est correct de communier aux Saints Mystères du Christ à chaque office du dimanche, et de s'y préparer tous les jours -par la prière, par une vie attentive et par un esprit pénitent. Mais, bien sûr, chaque chrétien devrait décider en toute indépendance, en consultation avec son confesseur, quand participer à la Communion.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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