3/16 novembre
23ème dimanche après la
Pentecôte
Sts martyrs Acepismas, évêque, Joseph, prêtre
et Aïthala, diacre (IVème s.) ; Dédicacе de l’église Saint-Georges à Lydda
(IVème s.). Sts martyrs Attique, Agape, Eudocie, Catérie, Istucarie, Pactovie, Nictopolion
et leurs compagnons (vers 320) ; St Acepismas (IVème s.) ; Ste
Snandulie (IVème s.) ; St hiéromartyr Nicolas Dinariev et martyr Paul
Parfenov (1918) ; Sts hiéromartyrs Basile Arkhangelsky, Pierre Orlenkov,
Basile Pokrovsky, Alexandre Zverev, Vladimir Pisarev, Serge Kedrov, Nicolas
Piatnitsky, Vincent Smirnov, Jean Kesarisky, Pierre Kosminkov, Alexandre
Parousnikov, Paul Andreev, Cosmas Petritchenko, prêtres et Syméon Kretchkov,
diacre (1937) ; martyre Eudocie Safronov (1938) ; saint hiéromartyr Serge
Stanislavlev, diacre (1942).
Lectures : Eph. II, 4–10. Lc. VIII, 41–56. Saints: Eph.
VI, 10–17 ; Lc. XXI, 12–19.
VIE DES SAINTS MARTYRS ACEPSIMAS,
JOSEPH ET AÏTHALA[1]
L
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a trente septième année de la
sauvage persécution déclenchée par le roi de Perse Sapor II (378-379), les
chefs des mages se virent attribuer le pouvoir de torturer tous les chrétiens
qu’ils trouveraient et de les faire périr s’ils s’obstinaient dans la confession
de leur foi. On arrêta alors Acepsimas, l’évêque de la ville de Pakâ et de la
région d’Henaitâ. C’était un vénérable vieillard de quatre-vingts ans, qui
montrait aux païens le chemin de la Vie par sa parole et son exemple. Il
jeûnait et priait sans cesse, et versait chaque jour des larmes en abondance. Arrivé
à Arbèle et interrogé par le chef des mages, le saint évêque ne chercha à se
disculper d’aucune des accusations que l’on portait contre lui. « Je
prêche effectivement le Dieu unique et Ami des hommes, afin que ceux-ci fassent
pénitence, qu’ils délaissent les chemins de perdition et adorent le Créateur et
non les créatures comme des dieux. » Le mage le fit flageller sans pitié
pour son âge et le jeta dans un sombre cachot. Vers la même époque, on arrêta aussi le
prêtre Joseph de Bêt-Katôbâ. C’était un vieillard de soixante-dix ans, modèle
du prêtre et zélé pour la foi comme aux premiers temps de sa conversion. Le
diacre Aïthala de la région de Bêt-Nuhadré fut également arrêté. Il avait
soixante ans, mais gardait encore le verbe tranchant ; il brûlait de l’amour de
Dieu et aimait le Christ au point de n’attendre que de souffrir pour Lui afin
de vivre en Lui. Ils furent enchaînés et conduits à Arbèle pour être traduits
devant le même chef des mages. Celui-ci les menaça de mort sous prétexte qu’ils
abusaient le peuple par leur magie (i.e.
les saints Mystères). Joseph répondit à cette accusation : « Nous ne
sommes pas des sorciers, nous enseignons aux hommes la Vérité, afin qu’ils
délaissent les idoles sans vie pour reconnaître le Dieu vivant. » Le mage
lui répliqua que la vérité ne pouvait se trouver que du côté du roi, des grands
et des riches de ce monde, non chez ces pauvres et vils chrétiens. Joseph lui
rétorqua : « Dieu méprise l’orgueil, la grandeur et la richesse de ce
monde. Nous sommes certes pauvres, mais c’est volontairement. Nous donnons aux
nécessiteux tout ce que nous gagnons à la sueur de notre front, alors que vous,
vous les volez. La richesse est éphémère ; elle passe avec cette vie, c’est
pourquoi nous n’y attachons pas notre cœur afin de mériter la gloire de l’autre
monde. » L’assurance du vénérable prêtre irrita le chef des mages qui le
fit écarteler par dix hommes et frapper avec des branches de grenadier
couvertes d’épines. Alors que tout son corps baignait dans le sang, le saint
martyr leva les yeux au ciel et dit : « Je te rends grâce, Christ,
Fils de Dieu, de m’avoir jugé digne de ce second baptême qui me purifie de tous
mes péchés. » On fit ensuite venir Aithala. Le mage lui enjoignit :
« Adore le soleil, bois du sang, prends femme, obéis aux ordres du roi et
tu échapperas ainsi aux tortures et à la mort qui t’attendent. » Aithala
répondit :« Mieux vaut mourir pour vivre, que vivre pour mourir
éternellement. Notre Maître nous a enseigné à aimer la Vie que, dans votre
ignorance, vous appelez mort, et de haïr la mort que vous appelez vie. Tu
adores le soleil car tu es aveugle et ne vois pas la vraie lumière qui s’est
levée sur le monde et a été annoncée jusqu’aux confins de la terre. » On
soumit immédiatement l’audacieux confesseur à la torture puis on le flagella
jusqu’à ce que ses articulations se disloquent. Il fut ensuite jeté dans le
cachot où se trouvaient déjà les deux autres confesseurs. Après cinq jours, on
soumit les trois vieillards à des supplices encore plus cruels, sans toutefois
pouvoir ébranler leur résolution. Lorsqu’ils furent ramenés en prison, ils
ressemblaient plus à des cadavres qu’à des hommes vivants, et leur état empira
encore après les privations, le froid et l’humidité d’un séjour de trois mois
au cachot. Comme le roi
venait à passer dans la province, on fit sortir les détenus pour les soumettre
a un nouvel interrogatoire qui avait été confié au maître des mages de tout
l’Orient. Celui-ci feignit d’avoir pitié de leurs cheveux blancs et les exhorta
à obéir au roi pour échapper à la mort. Mais le bienheureux Acepsimas lui
répondit : « Garde toi de changer d’attitude à notre endroit. Ne te
fais pas d’illusion, jamais nous n’obéirons au roi. Donne tes ordres, que ce
soit pour la mort ou pour la torture ; éprouve notre vieillesse avec les
supplices qui te plairont. Notre patience en Celui qui nous fortifie est
inlassable. C’est à travers nos épreuves que la Vérité que nous proclamons sera
le plus clairement manifestée. Nos corps t’appartiennent, mais nos âmes sont à
Dieu. Fais donc vite ce que tu as à faire. » Après l’avoir frappé avec
rage, les bourreaux l’écartelèrent entre quatre pieux plantés en terre. Mais le
saint, restant comme étranger à son propre corps, priait les yeux tournés vers
le ciel. Il mourut sous les coups sans que ses bourreaux ne s’en aperçussent,
si bien qu’ils continuèrent longtemps à s’acharner sur son corps mort. Le bienheureux Joseph comparut ensuite et fut
soumis à d’atroces mais inutiles tortures, et, le croyant mort, ses
tortionnaires finirent par le jeter dehors. Lorsque Aïthala fut amené devant le
juge, il n’avait rien perdu de son assurance devant les souffrances de ses
compagnons et il s’écria : « Je persévère dans la Vérité et je n’écouterai
pas le roi, l’ennemi de tout ce qui est grand et beau. Tes tourments ne
m’effrayent en aucune façon, homme cynique et impuissant ! Si tu disposes
de nouveaux bourreaux, amène-les pour affermir mon âme et fortifier mon
corps. ». Comme il voyait que les supplices ne faisaient que renforcer
l’ardeur des martyrs, le chef des mages imagina une façon d’outrager par eux le
Corps du Christ, et ordonna que les deux confesseurs, Joseph et Aïthala,
fussent lapidés par tous les chrétiens, hommes et femmes, que l’on pourrait
trouver dans la région. La plupart d’entre eux, effrayés de verser un sang
innocent, allèrent se cacher dans les montagnes. Avant de procéder à
l’exécution, on proposa aux saints de feindre d’avoir renié en buvant du jus de
raisin à la place du sang et en mangeant de la viande qui n’avait pas été
offerte en sacrifice aux idoles. Mais ils s’exclamèrent : « Dieu nous
garde de souiller nos cheveux blancs et de dissimuler notre foi ou la vérité
pour complaire à des hommes fourbes ! Nous nous garderons bien d’accepter
la vie de vos mains. Votre puissance a brisé notre corps, mais vous ne pouvez
pas arracher à notre âme son espérance indéfectible en la Résurrection qui nous
est promise, alors que vous vous préparez pleurs et grincements de dents pour
l’éternité. » L’impie répliqua avec sarcasme : « Et quelle
récompense me donnerez-vous lorsque vous serez en ce lieu ? » Les
bienheureux lui répondirent : « Dans l’autre monde, personne ne
rendra le bien pour le mal. Mais dans ce monde, nous prions pour toi
conformément à ce que nous a ordonné le Seigneur, en disant : Bénissez ceux qui vous maudissent, faites du
bien à ceux qui vous persécutent (Mt
V, 44). Nous le prions pour que tu te convertisses à Dieu, qu’Il ait pitié de
toi et que tu reconnaisses qu’il n’en est pas d’autre en dehors de Lui. »
Devant la magnanimité des martyrs, la rage du chef des mages ne connut plus de
bornes. Il leur fit subir de nouvelles tortures et ordonna qu’ils fussent
lapidés par les chrétiens qui avaient été arrêtés en foule. Ce fut d’abord le
tour de Joseph. Les pierres pleuvaient, le sang du martyr se répandait à terre.
Il fut bientôt enseveli sous un tas de pierres, mais comme il ne mourait pas,
un soldat lui fracassa la tête avec une grosse pierre. Quelques jours plus tard, Aïthala fut conduit
dans un bourg de la région, où l’on rassembla de force les chrétiens sur la
place centrale pour les contraindre à jeter des pierres sur le vieillard. Il
mourut ainsi lui aussi recouvert d’un monceau de pierres. Les jours suivants,
un myrte poussa soudainement à l’endroit de l’exécution et, pendant cinq ans,
les habitants de la région y trouvèrent la guérison de toutes sortes de maux. Le martyre des saints Acepsimas, Joseph et
Aïthala marqua la fin de la grande persécution qui avait commencé quarante ans
auparavant avec l’exécution de saint Syméon et de ses compagnons.
Tropaire du dimanche du 6ème ton
Áнгельскія си́лы на гро́бѣ Твоéмъ, и стрегу́щіи
омертвѣ́ша: и стоя́ше Mapíя во гро́бѣ, и́щущи пречи́стаго Тѣ́ла Tвоего́.
Плѣни́лъ еси́ а́дъ, не искуси́вся отъ него́ ; срѣ́тилъ еси́ дѣ́ву, да́руяй
живо́тъ. Bоскреcы́й изъ мéртвыхъ Го́споди, сла́ва Tебѣ́.
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Les Puissances
angéliques apparurent devant Ton Sépulcre, et ceux qui le gardaient furent
comme frappés de mort. Marie se tenait près du tombeau, cherchant Ton Corps
immaculé. Tu as dépouillé l’enfer, sans être éprouvé par lui ; Tu es allé à
la rencontre de la Vierge en donnant la Vie. Ressuscité d’entre les morts,
Seigneur, gloire à Toi !
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Тropaire des saints martyrs, ton 4
Му́ченицы Твои́,
Го́споди, во страда́ніихъ свои́хъ вѣнцы́ прія́ша нетлѣ́нныя отъ Тебе́, Бо́га
на́шего: иму́ще бо крѣ́пость Твою́, мучи́телей низложи́ша, сокруши́ша и де́моновъ
немощны́я де́рзости. Тѣ́хъ моли́твами спаси́ ду́ши на́ша.
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Tes martyrs, Seigneur, par leur combat, ont reçu
de Toi, notre Dieu, la couronne incorruptible. Avec Ta force, ils ont
renversé les tyrans et brisé même l’audace impuissante des démons. Par leurs
supplications, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.
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Tropaire de St Georges, ton 4
Яко плѣ́нныхъ
свободи́тель и ни́щихъ защи́титель, немощству́ющихъ вра́чь, царе́й
побо́рниче, побѣдоно́сче, великому́чениче Гео́ргіе, моли́ Христа́ Бо́га
спасти́ся душа́мъ на́шимъ.
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Libérateur des
captifs, toi qui assures aux pauvres ta protection, en qui les malades
trouvent aussi leur médecin et les princes, leur défenseur, saint Georges,
victorieux et grand martyr, intercède auprès du Christ notre Dieu pour le Salut de nos âmes.
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Kondakion du saint martyr, ton 2
Боже́ственная,
му́дре, непоро́чно тайноводи́лъ еси́, же́ртва прія́тна бы́лъ еси́,
богоблаже́нне: Христо́ву бо пи́лъ еси́ ча́шу сла́вно, свя́те Акепси́мо, со
страда́льцы твои́ми, моля́ся непреста́нно о всѣ́хъ на́съ.
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Initié aux
mystères divins, tu fus offert en agréable sacrifice, Martyr bienheureux; du
Christ tu as bu le calice vaillamment; avec tes compagnons de lutte, Acepsimas,
sans cesse tu intercèdes en faveur de nous tous.
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Kondakion de St Georges, ton 8.
Къ возбра́нному
и ско́рому заступле́нію Твоему́ прибѣ́гше, вѣ́рніи, мо́лимъ изба́витися,
страстоте́рпче Христо́въ, отъ собла́знъ вра́жіихъ воспѣва́ющимъ тя́, и
вся́кихъ бѣ́дъ, и озлобле́ній, да зове́мъ: ра́дуйся, му́чениче Гео́ргіе.
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Ayant trouvé
refuge en ton invincible protection, assurés de ton prompt secours, nous
supplions le Christ de nous délivrer des pièges de l'ennemi, de tout malheur
et des multiples dangers, nous les fidèles qui te célébrons, afin que nous puissions
chanter à haute voix: Réjouis-toi,
saint Georges, victorieux martyr.
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Kondakion du dimanche du 6ème ton
Живонача́льною дла́нію уме́ршыя отъ мра́чныхъ удо́лій Жизнода́вецъ
воскреси́въ всѣ́хъ, Христо́съ Бо́гъ, воскресе́ніе подаде́ человѣ́ческому
póду ; éсть бо всѣ́xъ Спаси́тель, во-скресéніе и
живо́тъ и Бо́гъ всѣ́хъ.
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Par Sa Main vivifiante, le Donateur de Vie a ressuscité tous les
morts de leurs retraites ténébreuses, Lui, le Christ Dieu, qui a fait don de la Résurrection à la
race des humains, car, de tous Il est le Sauveur, la Résurrection et la Vie
et le Dieu de l’univers.
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