"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 30 novembre 2010

Père Barnabas (Powell): Le corps n'est-il pas encore saint après la mort?

pravmir.com


Tout peut arriver à Amsterdam. Un article récent de The Economist décrit comment les morgues néerlandaises sont les pionnières d'une nouvelle matière d'énergie alternative, qui donne un nouveau sens à l'expression  "pouvoir du peuple." Puisque la crémation des cadavres implique tellement d'énergie, les fours crématoires sont reliées aux réseaux électriques municipaux afin que rien de cette ressource précieuse ne se perde. Certaines personnes meurent littéralement de devenir des ressources bon marché et renouvelables. Il y a juste un hic. Les émissions des déchets du processus ne sont pas tout à fait assez vertes pour les sensibilités écologiques néerlandaises, donc une recherche supplémentaire est nécessaire pour développer un véritable "cadavre propre".  Cela peut sembler un scénario extrême, mais ce n'est pas loin de ce à quoi nous sommes arrivés en acceptant une pratique autrefois considérée comme anathème.

J'ai entendu des raisons non éclairées pour s'opposer à la crémation, comme l'idée que Dieu ne sera pas capable de rassembler les cendres dispersées lors de la Résurrection. Ces absurdités mettent non seulement en question le pouvoir de Dieu, elles offensent la mémoire de ceux tués dans les incendies accidentels ou les horreurs de la guerre.

Depuis que l'Eglise catholique a cessé d'interdire l'incinération en 1963, l'Eglise orthodoxe (avec le Judaïsme Orthodoxe) a de plus en plus dû expliquer sa propre opposition, non seulement au grand public, mais à ses propres fidèles également. L'insistance orthodoxe sur la sépulture est fondée sur le respect du corps humain comme œuvre de Dieu. Le récit biblique de notre création à l'image de Dieu ne s'applique pas seulement à nos facultés rationnelles, mais aussi à notre être physique. La bonté du monde créé, et du corps, est prouvée lorsque le Christ se fait chair pour la racheter.

La notion d'une divinité incarnée était anathème pour les païens gréco-romains (avec les gnostiques et autres "dualistes" à la fois anciens et modernes), qui croyaient toutes les choses matérielles étaient fondamentalement corrompues et illusoires, et que l'immatériel seul avait une valeur rédemptrice. Ils pratiquaient l'incinération comme un moyen de libérer l'âme bonne du corps mauvais. La crémation entendait détruire la prison matérielle de l'âme, ce qui lui permettait de s'échapper.

Les premiers chrétiens et les juifs, d'autre part, vénéraient les corps des morts comme reflétant le caractère sacré de Dieu. Pour ceux qui célébraient la mort, l'enterrement et la résurrection du Christ, la crémation devint impensable. Ils traitaient leurs morts comme le Christ, les oignant d'épices fragrantes, les enveloppant dans des linceuls et les déposant dans la terre. Les lieux de la mort, les catacombes devinrent les lieux de rassemblement pour le culte.

Quand ils ont commencé a souffrir la persécution, les chrétiens emportèrent les corps de leurs martyrs, baisèrent leurs os et, éventuellement, firent des pèlerinages à leurs tombeaux. Quand les bâtiments d'église apparurent, les sanctuaires des martyrs y furent incorporés, en plaçant leurs os dans les tables d'autel, pratique orthodoxe [qui se perpétue] à ce jour.

Peu de choses semblent plus macabres à l'esprit éclairé que de baiser les os des morts. À l'inverse, peu de choses auraient paru plus anathèmes pour les premiers chrétiens que de brûler un corps, d'écraser ses os et de disperser les cendres ou de les garder dans un bocal.

La crémation, hors la loi comme profanation païenne par un édit impérial du Ve siècle, devient la méthode préférée pour l'élimination  du corps même parmi les chrétiens. Bien qu'à peine délibérés, les traces de l'ancien dualisme affectent encore une mort moderne. Un jour, j'ai dû informer une femme qui avait déjà les cendres de son mari dans une boîte que je ne pouvais pas l'enterrer. Elle ne pensait pas que des funérailles étaient nécessaires de toute façon, car il faisait déjà la fête dans le ciel. Son âme était le "il", tandis que son corps était insignifiant.

Comme le lança un jour un de mes instructeurs de séminaire: "Nous vivons comme des hédonistes et mourons comme platoniciens." Nous vivons comme si notre corps est l'essence de notre être, mais soudain, il devient rien quand nous mourons. Il n'est pas dans mon intention d'offenser ceux qui ont eu des proches incinérés, mais de provoquer une réflexion approfondie de la façon dont nous voulons être traités lorsque nous mourrons. Chaque méthode implique une croyance sur la signification du corps, soit qu'il est une icône divine ou simplement une coquille vide.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
tiré de l'excellent site
 PRAVMIR

pravmir.com

Hésychie (346)







Dans la prière
Tout est simple
Dieu est là 
Ton cœur est en Lui

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Feuillets Liturgiques orthodoxes


Sur le site 
tous les dimanches, 
se trouvent les feuillets liturgiques, 
avec tropaires et kondakia, 
vies des saints 
et/ou homélie...

arhmihailsdeyan.jpg

lundi 29 novembre 2010

Père Païssios: Les mouches et les abeilles



Saint Arsène et Père Païssios

Le Père Païssios nous donne un sage conseil à propos des pensées négatives, en utilisant l'exemple des mouches et des abeilles. Comme d'habitude, il est plein de discernement.

"Je sais par expérience, que dans cette vie, les gens sont séparés en deux catégories. Une troisième catégorie n'existe pas: les gens appartiennent soit à l'une, soit à l'autre.

La première catégorie ressemble à la mouche. La principale caractéristique de la mouche, c'est qu'elle est attirée tout ce qui est sale. Par exemple, lorsqu'une mouche vole dans un jardin plein de fleurs aux bonnes fragrances, elles les ignorera et ira se poser au sommet d'une saleté trouvée sur le sol. Elle  commencera à s'y agiter et se sentira bien dans la puanteur. Si la mouche pouvait parler, et que vous lui demandiez de vous montrer une rose du jardin, elle vous répondrait: "je ne sais même pas à quoi ressemble une rose. Je sais seulement comment trouver des ordures, des toilettes et de la saleté. Il y a des gens qui ressemblent à la mouche. Les gens qui appartiennent à cette catégorie, ont appris à penser négativement, et recherchent toujours les mauvaises choses de la vie, ignorant et refusant la présence du bien.

L'autre catégorie de personnes est comme l'abeille dont la particularité principale est qu'elle cherche toujours quelque chose de doux et de beau pour se poser. Quand une abeille se trouve dans une pièce pleine de saleté et qu'il y a un petit morceau de loukoum dans un coin, elle ignore la saleté et elle va se poser sur le loukoum. Maintenant si nous demandons à l'abeille de nous montrer où est l'ordure, elle répondra: "Je ne sais pas. Je peux seulement vous dire où trouver des fleurs, des loukoums, du miel et du sucre." Elle ne connait que les bonnes choses de la vie et ignore tout mal. C'est là la seconde catégorie de gens, ils ont une manière de penser positive, et ne voient que le bon côté des choses. Ils essaient toujours de cacher le mal, afin de protéger leur prochain; au contraire, les gens de la première catégorie essaient d'exposer le mal et de l'amener à la surface.

Quand quelqu'un vient vers moi et commence à accuser les autres, et me met dans une situation difficile, je lui dis l'exemple précédent. Puis je lui demande de décider à quelle catégorie il veut appartenir, afin qu'il puisse trouver des gens de même esprit pour les fréquenter.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Priest-Monk Christodoulos
Elder Paisios of the Holy Mountain
p.43-44
cité par 
WALKING THE PATH TO THEOSIS


Hésychie (345)



Quand le regard 
Que tu poses sur les autres
Est celui que le Christ pose sur toi
Tu es déjà dans le Royaume

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 28 novembre 2010

Une brève explication de la symbolique de l'Analavos( Grand schème, Mégaloschème)




L'άνάλαβος (ANALAVOS), qui est le vêtement distinctif d'un moine (ou d'une moniale) tonsuré au grade le plus élevé du monachisme orthodoxe, le mégaloschème ou grand schème, est décoré avec les instruments de la Passion du Christ. Il tire son nom du grec αναλαμβάνω (prendre), agissant comme un rappel constant à celui ou celle qui le porte, qu'il ou elle doit "prendre sa croix chaque jour" (saint Luc 9:23). La Croix richement tressée qui couvre l'Analavos ou Polystavrion (πολυσταύριον, de πολύς, "beaucoup" et σταυρός, "Cross"), nom souvent, mais avec moins de précision, appliqué également à l'Analavos rappelle au moine ou à la moniale qu'il ou elle est "crucifié(e) avec Christ" (Galates 2 : 20):

En ce qui concerne chaque image de l'Analavos, le coq représente "le coq qui a chanté" (Matthieu 26:74; Marc 14:68 Luc 22:60; Jean 18:27), après que saint Pierre ait "renié par trois fois..." son Seigneur et son Maître." (Saint Jean 13:38) 

Le pilier représente la colonne sur laquelle Pilate lia le Christ "...quand il le fit battre de verges" (Saint Marc 15:15) "par Ses meurtrissures,  nous fûmes guéris" (Esaïe 53:5; I Pierre 2:24).

La couronne entourant la Croix représente " la couronne d'épines" (Matthieu 27:29: Marc 15:17; Jean 19:2.-5) que "les soldats tressèrent" (Jean 19:2) et "mirent sur [la] tête" (Matthieu 27:29) "de Dieu, notre roi de jadis" (Psaume 73:13), qui a libéré l'homme d'avoir à lutter contre "les épines et les chardons à le sueur de [son] front... "(Genèse 3:18-19).

Le poteau vertical et la poutre transversale représentent les stipes et le patibulum qui formaient "la Croix de notre Seigneur Jésus Christ" (Galates 6:14), sur laquelle "toute la journée [Il] étendit [Ses] mains vers un peuple rebelle et incrédule "(Isaïe 65:2; Romains 10:21).

Les quatre pointes au centre de la Croix et le marteau sous sa base représentent les clous "(Jean 20:25) et le marteau avec lequel "ils ont percé"(Psaume 21:16; Saint-Jean 19:37)" Ses mains et Ses pieds (Luc 24:40). quand ils l'ont "élevé de terre" (Jean 12:32) Celui qui "effaça l'écriture d'ordonnances qui étaient contre nous en les clouant à Sa Croix" (Colossiens 2:14) .

La base sur laquelle repose la Croix représente "l'endroit, qui est appelé "Calvaire"(Luc 23:33), ou " Golgotha", c'est-à-dire, le lieu du crâne" (Matthieu 27:33) , "où ils Le crucifièrent» (Jean 19:18) Lui Qui est le "salut opéré dans le milieu de la terre" (Psaume 73:13).

La tête de mort représentent "le premier homme, Adam" (I Corinthiens 15:45), qui, par tradition " retourna vers la terre" (Genèse 3:19) à cet endroit précis, c'est la raison pour laquelle ce lieu d'exécution, "pleins d'ossements de morts" (Matthieu 23:27). est devenu le lieu où "le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant» (I Corinthiens 15:45).

La plaque au-dessus de la Croix représente le titulus, le "titre" (Jean 19:19-20), avec "la suscription de son accusation" (Marc 15:26), qu'a écrit Pilate (Jean 19:19) et "mis en place au-dessus de Sa tête" (Matthieu 27:37), mais, au lieu de "Jésus de Nazareth, le roi des Juifs" Jean 19:19), il " a été écrit des lettres en grec et latin et hébreu" (Luc 23:38). les trois langues faisant allusion aux trois hypostases du Père et du Fils et du Saint  Esprit "(Matthieu 28:19), ce titulus dit, " Le Roi de gloire "(Psaume 23:07 -10), "car s'ils avaient su, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de gloire"(I Corinthiens 2:8).

Le roseau représente "l'hysope" (Jean 19:29) sur laquelle a été "une éponge pleine de vinaigre "(Marc 15:36), qui a ensuite été "portée à Sa bouche" (Jean 19: 29) lorsque, pour sa "soif, ils Lui ont donné à boire du vinaigre" (Psaume 68:21), à Lui  dont on a dit que "tous s'étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de Sa bouche» (Luc 4:22).

La lance représente le "lance [qui] lui perça le côté"; "et aussitôt il sortit du sang et l'eau"(Jean 19:34) émanant de Celui qui "a pris l'une des côtes d'Adam, et referma la chair à sa place (Genèse 2:21) et "Qui nous a lavés de nos péchés dans Son propre sang" (Apocalypse 1:5).

La plaque au bas de la Croix représente le suppedaneum du Christ, "son marchepied" (Psaume 98:5), "le lieu où ses pieds se sont tenus" (Psaume 131:7). Il est incliné parce que, selon une tradition, au moment où Jésus s'écria d'une voix forte, et rendit l'esprit"(Marc 15:37), Il a permis qu'un violent spasme de mort secoue ses jambes, délogeant son repose-pieds de façon qu'une extrémité pointe vers le haut, indiquant que l'âme du bon larron, saint Dismas, "l'un à sa droite" (Marc 15:27). serait "emporté au Ciel" (Luc 24:51), tandis que l'autre extrémité, pointe vers le bas, indiquant que l'âme du mauvais larron, Gestas, "l'autre à sa gauche" (Marc 15:27 ), serait "poussée vers le bas pour l'enfer" (Luc 10:15), montrant que nous tous, "le mauvais et le bon, le juste et l'injuste"(Matthieu 5:45)," sommes dans la balance "(Ecclésiaste 21:25) de la Croix du Christ.

L'échelle et les tenailles sous la base de la Croix représentent les moyens par lesquels la déposition de saint Joseph d'Arimatie, "homme riche" (Matthieu 27:57), qui "demanda le corps de Jésus" (Matthieu 27: 58; Luc 23:52), "le descendit [de Croix]" (Luc 23:53), alors que, comme dans le corps, Il est descendu de la Croix, ainsi dans l'âme "Il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre "(Éphésiens 4:9)," par lesquelles il est également allé prêcher aux esprits en prison" (I Pierre 3:19).



Par ces instruments, "la Croix du Christ" (I Corinthiens: 6:12 Galates: Philippiens 3:18) est devenue  "l'Arbre de vie" (Genèse 2:9; 3:22, 24; 3:18 Proverbes , 11:30, 13:12. 15:04; 02:07 Apocalypse; 22:02, 14), par lequel le Seigneur Jésus réitéra Ses paroles, "Je suis la résurrection et la vie: celui qui croit en moi, quand bien même il serait mort, vivra, et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais "(Jean 11:25-26).

Les lettres grecques qui apparaissent sur l'Analavos sont des abréviations de phrases qui montrent la Croix comme "la puissance de Dieu" (I Corinthiens 1:18). 


De haut en bas:

ΟΒΤΔ Ό Βασιλεύς της Δόξης, "Le Roi de Gloire"
ΙC XC NIKΑ Ιησούς Χριστός νικά, "Jésus-Christ conquiert"
ΤΤΔΦ Τετιμημένον τρόπαιον δαιμόνων φρίκη, "trophée honoré, crainte des démons"
ΡΡΔΡ Ρητορικοτέρα ρητόρων δακρύων ροή. "Un flux de larmes plus éloquent que les orateurs» (ou, plus probablement: Ρητορικοτέρα ρημάτων δακρύων ροή. ")
ΧΧΧΧ Χριστός Χριστιανοίς Χαρίζει Χάριν. «Le Christ confère la Grace aux chrétiens"
ξΓΘΗ Ξύλου γεύσις θάνατον ηγαγεν, "La dégustation de l'arbre entraîna la mort"
Cξζ ∈ Σταυρού Ξύλω ζωήν εύρομεν, "Par l'arbre de la Croix, nous découvert la vie"
∈ ∈ ∈ ∈ Ελένης εύρημα εύρηκεν Εδέμ. "La découverte d'Hélène a révélé l'Eden"
ΦΧΦΠ Φως Χριστού φαίνοι πάσι. "La lumière du Christ brille pour tous"
ΘΘΘΘ Θεού Θέα Θείον Θαύμα, "La vision de Dieu, une divine merveille"
ΤCΔΦ Τύπον Σταυρού δαίμονες φρίττουσιν. "Les démons craignent le signe de la Croix"
ΑΔΑΜ Αδάμ, "Adam"
ΤΚΠΓ Τόπος Κρανίου Παράδεισος γέγονε, "La place du crâne est devenu le Paradis"
ξζ Ξύλον Ζωής, "L'arbre de vie"
Il y a d'autres éléments et abréviations qui peuvent apparaître sur l'Analavos, mais ceux-ci sont suffisants pour démontrer que ce vêtement saint proclame silencieusement "la prédication de la Croix" (I Corinthiens 1:18) par son symbolisme mystique, déclarant à son porteur, A Dieu ne plaise que je me glorifie, sinon en la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, et moi au monde "(Galates 6:14).

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après 
Hiéromoine Grégoire
du Monastère Sacré de saint Grégoire Palamas
in

Shema-Archimandrit Pimen - Odessa

Hésychie (344)




Tu ne sers pas vraiment le Christ
Si tu n'es pas malgré tout
Même au secret de ton cœur
Dans la joie de la résurrection

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Exposition permanente de photos orthodoxes sur le net

orthphoto.net
fait un appel aux dons pour son site. 
Visitez ce site aux nombreuses
et excellentes
photographies d'églises 
ou d'événements orthodoxes.



Le budget minimum – 2000 Euro :
C’est la somme que nous est indispensable pour accéder à un serveur et menèr un site internet. Grâce à elle nous pourrons continuer notre activité d’aujourd’hui et introduire des petits changements dans le système. De plus, si nous collectionnons 2000 Euros nous serons capables d’accepter les images plus grands et d’autoriser leur publication plus fréquemment.

Le budget normal – 20 000 Euros :
Notre rêve, c’est d’employer au moins une personne qui travaillerait uniquement pour Orthphoto. Cela permettrait, entre autres :
- Le développement continué du portail. Selon les souhaits des utilisateurs, cela pourrait être la créations des collections personalisées des „photos préférés”, le changement de l’organisation du site, l’amélioration du système de vote)
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samedi 27 novembre 2010

Pourquoi nous jeûnons...

Les orthodoxes américains qui sont au nouveau calendrier, fêtent Thanksgiving pendant le carême de la Nativité. Ceux qui ont gardé le calendrier des Pères fêtent Thanksgiving aussi, sans rompre le jeûne puisqu'il n'a pas commencé...




Nous jeûnons parce que les fidèles de l'Ancien Testament jeûnaient. Nous jeûnons parce que Jésus a jeûné. Nous jeûnons parce que les apôtres ont jeûné. Nous jeûnons parce que Jésus n'a pas dit, "si vous jeûnez..." mais, "Lorsque vous jeûnez ..." Donc nous jeûnons.

Mais à quoi bon le faire? Qu'est-ce que la privation de nourriture physique fait pour l'âme spirituelle? La réponse réside dans l'idée d'entraînement et du désir de [saint] Paul pour nous de "glorifier Dieu dans [n]otre corps". Il n'est pas toujours facile de refuser certains aliments. Pour ma part, je pense que la plupart des choses ont meilleur goût avec du fromage dessus, mais rien de tout cela ne m'est permis dans cette saison de jeûne. Pour d'autres, c'est peut-être pas grand-chose, pour moi, cela peut être très ennuyeux. Mais par rapport au fait de repousser les pensées négatives que j'ai sur les gens, ou de placer les besoins de quelqu'un, avant les miens, c'est relativement simple. Donc, je travaille sur les petites choses comme la nourriture, j'apprends à dire non aux choses que je veux, et à être conscient des fois où je peux appliquer cela dans mes relations avec les gens.

Dans les deux Testaments, les fidèles utilisent la prière et le jeûne comme un temps de préparation pour un événement, et cet événement est généralement une expérience avec Dieu. Le jeûne de la Nativité agit de même. Nous préparons nos cœurs, en commençant par la façon dont nous mangeons et vivons, pour créer en nous un désir de plus en plus grandissant de Dieu. Et c'est ce qui arrive à la Nativité. Dieu se manifeste.

Pour moi c'est aussi un rappel constant de ce qui est à venir. Avec le jeûne de la Nativité, ce n'est pas si évident, car les images du Noël profane commencent à se manifester dans la ville avant Halloween, mais avec Pâques, c'est une tout autre histoire. Avant [d'entrer dans]l'Orthodoxie, Pâques se montrait juste un peu  le samedi et je me souvenais de "revêtir quelque chose de beau" le dimanche. Pendant le jeûne du carême avant Pâques, je me rappelais tous les jours de la raison de ce jeûne. Je m'en souvenais parce que j'avais faim, et j'avais souvent faim. Quand je réalisais à quel point j'étais affamé, cela me faisait penser à la raison pour laquelle j'avais faim. Donc il y avait rarement une journée pendant le carême où mon esprit n'était pas lié à la Résurrection. C'est en soi une raison suffisante pour moi de participer au jeûne.

Manger moins diminue votre niveau d'énergie et vous faites les choses plus lentement. Vous vivez la vie plus lentement. Et comparé la folie qui peut envahir Noël, vivre la vie lentement est une caractéristique bienvenue du jeûne. Au cours du carême, vous essayez de regarder moins la télévision, de lire plus, d'aller à l'extérieur dire bonjour à votre voisin, choses que la plupart des gens veulent faire, mais accomplissent rarement.

Le carême ne se fait pas seul. La famille, la famille de l'église, l'Église Orthodoxe  jeûnent ensemble globalement. Le faire ainsi, nous amène donc ensemble et, ensemble, nous nous rapprochons de Dieu. Matthew Gallatin se plaît à souligner que les croyants orthodoxes savent tous ce que vous voulez dire quand vous prononcez un mot: haricots. Nous en avons déjà mangé un trop grand nombre et il y en a encore à venir. Nous luttons tous pour en finir avec eux, et à ce niveau de base, nous sommes impatients d'arriver à la fête. Le jeûne est mieux compris collectivement.

Demain, c'est Thanksgiving. Comment cela fonctionne? Eh bien pour moi, je vais profiter de la dinde, des patates douces avec des marshmallows par-dessus, et de la tarte à la citrouille. J'espère pouvoir profiter de toutes ces choses,  avec ma famille, et nous nous réjouissons d'arriver à la Nativité. Nous essayons de ne pas montrer à tous que nous jeûnons (ce qui est ironique, puisque je vous écris à ce sujet sur ce blog), ainsi quand quelqu'un nous demande de dîner avec eux, nous acceptons. Nous ne fournissons pas de liste de restrictions alimentaires. Nous mangeons ce qui est mis devant nous et nous remercions Dieu de nous bénir. Je pense que cela fonctionnera très bien.

Version française Claude Lopez-Ginisty d'après

Hésychie (343)




Pèlerin du Nom
Par la prière du cœur
Tu traverses chaque jour
Le Royaume du Christ

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 26 novembre 2010

La prière & la garde du cœur




Il a été dit plusieurs fois déjà que la véritable prière est une prière intérieure, effectuée non seulement en paroles, mais aussi avec l'esprit et le cœur. La prière de ce genre capture toute l'attention et la maintient à l'intérieur, dans le cœur. 

C'est pourquoi rester à l'intérieur [du cœur] est une caractéristique inaliénable de la vraie prière et sa condition principale. La pensée de Dieu, étant présente et écoutant la prière, et le fait de repousser toute autre pensée sont inséparables pour rester dans la prière.C'est ce qu'on appelle la sobriété ou la garde du cœur. 


Par conséquent, tous les soins de l'homme qui s'efforce de progresser dans la prière doivent être avant tout dirigés et doivent en fait être amenés vers cette fin: c'est-à-dire, de ne jamais quitter le cœur, le protégeant sobrement de toute pensée, à l'exception de la pensée de Dieu seul; et de faire tout ce que l'on a à faire avec son attention qui ne se détourne pas de Dieu, conscients de Sa présence, comme si on était devant Sa face. C'est la plus haute action dans l'œuvre de la prière. 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
D'après le texte 
de l'édition anglaise 
de
Saint Nicodème l'Aghiorite
Révisé par
 Saint Théophane le Reclus
Unseen Warfare
( Basé sur Le Combat Invisible 
de Lorenzo Scupoli )

Hésychie (342)




Trouve la paix de l'âme et du cœur
Non dans le contentement 
Du monde qui passera
Mais par la seule prière dans l'Eternité

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Mont Athos ( Film roumain)

jeudi 25 novembre 2010

Métropolite Joseph de Saint Petersbourg



Celui qui n'acquiert pas Dieu, ici, ne le verra pas dans la vie future, non plus. Mais comment pouvons-nous savoir si nous L'acquérons ici-bas ou pas? C'est simple. 

Acquérir le Seigneur ne veut pas dire avoir un contentement constant, la joie et la paix dans l'âme. Il s'agit plutôt de nous affliger sur chacun de nos défauts et lacunes. 

C'est précisément le signe que nous possédons le Seigneur, quand nous ne nous sentons pas tranquillement indifférents à nos insuffisances, mais que nous nous affligeons à cause d'elles. 

Si nous n'aimions pas le Seigneur, s'Il n'était pas cher à nos cœurs, nous pécherions tranquillement, aucune de nos fautes ne nous tourmenterait, nous ne verrions rien de mauvais en nous-mêmes, et rien de tel ne nous affligerait.

Certes, il est très triste de devoir reconnaître nos fautes et nos défauts, nos manquements. Mais cette affliction est le salut. C'est cette douleur même qui obtient le Seigneur pour nous, Lui Qui a pitié de tous ceux qui s'affligent et Qui appelle ainsi: "Venez", vous tous qui êtes ainsi, "Je vous donnerai du repos. " (Matthieu 11:28)

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après



En 1931, le Métropolite Joseph fut condamné à 5 ans d'exil au Kazakhstan. Il y officia secrètement jusques en 1937 où le GPU cerna tout le clergé des Catacombes au Kazakhstan. 

Le Métropolite Joseph et d'autres clercs furent condamnés à 10 années supplémentaires. 

Le GPU avait d'autres plans secrets. La nuit du 7/20 novembre 1937, de nombreux clercs et fidèles du Kazakhstan furent mis à mort. Parmi eux de trouvaient le Métropolite Joseph et le Métropolite Cyrille de Kazan. Ils furent amenés dans le désert au loin de Tachkent avec 150 autres clercs. Tous furent fusillés.

Saints Néomartyrs russes, priez Dieu pour nous!

Hésychie (341)



Que ton cœur en Dieu
Ne s'exalte pas 
Le premier pas vers la Paix
Est dans la sobriété

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Lumière Joyeuse, (Valaam)



mercredi 24 novembre 2010

Sermon du Métropolite Georges ( Khodr)




Sermon prononcé le 8 novembre 2010, au Monastère du Saint Archange Michel à Biq'ata


Bien-aimés, je vais prendre comme point de départ le nom du saint que nous célébrons aujourd'hui, Michel, ce qui signifie: qui est comme Dieu. Si nous nous souvenons de Michel, nous nous souvenons de son service pour Dieu! Parmi les saints, il n'y a personne qui ne soit son serviteur. Le principal service des anges est de clamer la louange du Seigneur. Ils planent autour du trône céleste et se rappellent de Dieu. C'est le travail le plus important qui puisse être entrepris. En conséquence, ils nous rappellent à nous humains que notre attitude la plus importante devant Dieu consiste à lui offrir la louange! La deuxième chose est que ce sont des esprits envoyés pour nous servir. C'est-à-dire, comme ils aiment Dieu et Le glorifient en haut dans les cieux, ils descendent de cette louange pour nous servir. Les anges sont nos serviteurs, nous ne sommes pas leurs serviteurs. Et Michel est l'un de ces serviteurs. Cependant, si nous servons un messager de Dieu qui nous renvoie à Dieu, la chose importante est qu'il nous renvoie à Dieu par la repentance. Il n'y a pas de retour autre. En réalité, nous n'avons pas d'existence sauf si nous suivons Dieu et si nous continuons à Le suivre. C'est tout. Nous n'existons pas par autre chose. Nous avons été créés pour l'amour divin et pour répandre cet amour parmi nous. On voit que vous êtes venus pour cette journée - Est-ce une foule autour de Michel? Ou une foule autour de Celui à Qui Michel accorde la louange?

La dernière chose est que le travail de la confrérie établie ici est angélique dans le sens où elle est née pour la louange! Vous entendez dans ce pays et dans cette région "Vos moines orthodoxes, font-ils quelque chose?" Personne ne croit que louer [Dieu] est quelque chose. C'est la chose la plus importante. Si vous fabriquez des voitures et des avions ou si vous parlez de politique, est-ce plus important que d'offrir la louange?! En effet, les moines orthodoxes ne font pas  autre chose que d'offrir la louange. Ils s'élèvent dans les airs ou ils tentent de s'élever dans les airs comme les anges. Si vous rencontrez dans ce diocèse ou ailleurs des gens qui aiment Dieu de cette manière, c'est-à-dire en offrant la louange, que devons-nous leur dire? "Venez, travaillez au sein du gouvernement comme ministres et  députés, car c'est ainsi que vous serez utiles à l'humanité! Parce que quand vous priez, vous n'êtes pas utiles à l'humanité." C'est une pensée extrêmement corrompue, que de dire que parler avec Dieu est un travail secondaire, car ce qui est important parce que nous faisons des voitures et des avions et ainsi de suite... Cette fraternité est établie ici pour se souvenir de nous qui sommes enlisés dans les œuvres du monde, pour se rappeler que ce monde que Dieu a créé afin d'en extraire la louange, n'est pas ce qui est important. Nous voulons vivre et élever nos enfants, mais la chose la plus importante est l'amour de Dieu. Nous allons essayer, nous qui vivons dans le monde - nous allons essayer car cela est difficile - nous allons essayer de rendre grâce à Dieu parce qu'Il nous a donné ceux qui s'engagent dans le plus grand effort qui consiste à être immergé en Dieu! Si vous avez compris ceci ou que vous avez compris un peu, vous sentez en ce jour que pour vous, glorifier le Seigneur en ce lieu est avant tout ce que vous aimez faire.

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après
original

Hésychie (340)



Par le signe de Croix
 Dans la prière
Tu quittes le monde
Pour le Royaume du Christ


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 23 novembre 2010

La foi naît de l'ultime espoir



Il m'a été rappelé aujourd'hui que la foi n'est pas forte, puissante ou confiante. La foi est faible, fragile, et à peine existante. La foi vient de rien de plus que de notre ultime espoir.

A  retour, Jésus fut reçu par la foule, car tous l'attendaient. Et voici, il vint un homme, nommé Jaïrus, qui était chef de la synagogue. Il se jeta à ses pieds, et le supplia d'entrer dans sa maison, parce qu'il avait une fille unique d'environ douze ans qui se mourait. Pendant que Jésus y allait, il était pressé par la foule.Or, il y avait une femme atteinte d'une perte de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tout son bien pour les médecins, sans qu'aucun ait pu la guérir. L'Evangile selon Saint Luc 8: 40-43

C'est seulement quand il n'y a rien d'autre à faire que nous nous tournons vers la foi. Peut-être que c'est seulement alors que nous avons la foi. La fille de Jaïre allait mourir. Il n'y avait rien d'autre qu'il pourrait faire pour l'arrêter - à l'exception de faire acte de foi et de s'accrocher à l'espoir ténu que Jésus pouvait la sauver. La femme avait eu un écoulement de sang pendant aussi longtemps que la fille de Jaïre avait été vivante. Elle avait dépensé tout ce qu'elle avait pour être guéri, et ce fut en vain. Il n'y avait rien d'autre qu'elle pouvait faire, à l'exception d'être dans la foi et l'espérance que Jésus pouvait la guérir. Jaïre et la femme hémoroïsse ont fait cela. Ils ont fait un acte de foi et ils ont été récompensés.

Elle s'approcha par derrière, et toucha le bord du vêtement de Jésus. Au même instant la perte de sang s'arrêta. Et Jésus dit: Qui m'a touché? Comme tous s'en défendaient, Pierre et ceux qui étaient avec lui dirent: Maître, la foule t'entoure et te presse, et tu dis: Qui m'a touché? Mais Jésus répondit: Quelqu'un m'a touché, car j'ai connu qu'une force était sortie de moi. La femme, se voyant découverte, vint toute tremblante se jeter à ses pieds, et déclara devant tout le peuple pourquoi elle l'avait touché, et comment elle avait été guérie à l'instant. Jésus lui dit: Ma fille, ta foi t'a sauvée; va en paix. Comme il parlait encore, survint de chez le chef de la synagogue quelqu'un disant: Ta fille est morte; n'importune pas le maître. Mais Jésus, ayant entendu cela, dit au chef de la synagogue: Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée. Lorsqu'il fut arrivé à la maison, il ne permit à personne d'entrer avec lui, si ce n'est à Pierre, à Jean et à Jacques, et au père et à la mère de l'enfant. Tous pleuraient et se lamentaient sur elle. Alors Jésus dit: Ne pleurez pas; elle n'est pas morte, mais elle dort. Et ils se moquaient de lui, sachant qu'elle était morte. Mais il la saisit par la main, et dit d'une voix forte: Enfant, lève-toi. Et son esprit revint en elle, et à l'instant elle se leva; et Jésus ordonna qu'on lui donnât à manger. Les parents de la jeune fille furent dans l'étonnement, et il leur recommanda de ne dire à personne ce qui était arrivé. L'Evangile selon Saint Luc 8: 44-56

La foi ne naît pas en nous de notre force, mais de notre faiblesse. C'est pourquoi la foi apparaît comme une folie pour le monde. Le monde apprécie la force de caractère et méprise la faiblesse. Mais, la force de Dieu est rendue parfaite dans notre faiblesse. Nous admirons ceux qui semblent avoir une foi solide. Plus que probablement de telle personne vous diront combien leur foi est faible. Fort n'est probablement même pas un adjectif approprié pour décrire la foi. Toute foi profonde et vraie est, au début, née dans le désespoir.

Ce que cette histoire, et d'innombrables autres comme elle dans les Ecritures révèlent, c'est que nous ne devenons pas des gens de foi jusqu'à ce que nous n'ayons pas d'autre choix - quand on ne peut plus compter sur nous-mêmes, quand toute notre force est partie, quand nous avons essayé tout ce que nous savons faire, quand notre sagesse a échoué - alors seulement en désespoir de cause, dans notre faiblesse, nous nous accrochons à cet ultime espoir. Il C'est de cet espoir ultime que la foi est née. 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (339)




Il ne te sert à rien 
D'avoir peur du monde
Possède plutôt 
La crainte révérencieuse de Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 22 novembre 2010

Une nouvelle Orthodoxie: Est-ce la foi de nos Pères?



GML11


L'Eglise orthodoxe professe préserver la foi de l'Eglise apostolique. Partout où un pieux évêque orthodoxe marche dans les empreintes spirituelles des  Pères, là est toute l'Eglise du Christ. Partout où il y a des partisans du roc de la confession de Saint-Pierre, du Christ comme Fils du Dieu Vivant, là est l'Orthodoxie. Et partout où les traditions de l'Église et les Pères sont gardées fidèlement, comme saint Paul nous exhorte à le faire, nous trouvons notre Foi. La succession spirituelle, la foi vivante des saints, l'unité de Dieu, inspirée des traditions liturgiques et spirituelles, l'unicité du témoignage orthodoxe dans le Baptême et la Communion, ceci exprime notre foi.






Mais maintenant, nous trouvons, en particulier en Amérique et en Europe de l'Ouest, un nouveau type d'Orthodoxie, fondé sur l'innovation, les notions néo-papistes "d'officialité", la critique d'étudiants de deuxième année des Pères et des pratiques liturgiques de l'Église, et un relativisme qui soumet la fidélité aux diktats humanistes de l'œcuménisme au-dessus des exigences de la conscience chrétienne.



Nous voyons des ecclésiastiques et des universitaires mal convertis créer, au sein de plusieurs pays modernes, une "église" qui est loin d'être celle des Pères. Cette nouvelle orthodoxie s'est manifestée sous deux formes. D'une part, il y a une prétendue tendance "intellectuelle" dans les milieux modernistes, en remplacement de l'étude pieuse des Pères qui marque la véritable théologie de l'Eglise orthodoxe, avec les traditions de la critique textuelle, souvent marquée par un esprit sarcastique de doute et d'impiété inconnus dans la spiritualité orthodoxe. L'expertise de l'érudition latine est souvent élevée au-dessus de celle des pieux théologiens orthodoxes: "superstitions des Grecs simples d'esprit", comme le fit remarquer récemment un professeur de séminaire. C'est ainsi qu'un autre instructeur de séminaire dans une juridiction moderne en proie à cet esprit de dédain peu édifiant pour la tradition orthodoxe, a commencé un cours sur la Liturgie avec ce commentaire incroyable:  " Maintenant, nous allons voir comment la Liturgie est entrée dans son état de décrépitude actuel..."

Il n'est pas étonnant que ces mêmes "intellectuels" clament qu'ils vont créer un monachisme qui est méconnaissable pour nous orthodoxes traditionnels, car compromis par l'innovation, une spiritualité du cerveau et non du cœur, et par un minimalisme qui rejette l'ascèse orthodoxe traditionnelle avec un discours malavisé à propos de ses abus, plutôt que de ses siècles de triomphes, un monachisme de romantisme et de service social communs vécu, parfois, par des déséquilibrés plus à plaindre qu'à imiter. Pas étonnant, aussi, que ces cercles intellectuels aient créé une Liturgie "réformée" dérivée des données de la recherche historique, plutôt que du témoignage organique vivant d'une Liturgie totalement en adéquation avec ceux qui sont véritablement immergés dans la vie spirituelle qui l'a formée.

D'autre part, nous voyons l'exemple humble et effacé de nos Saints, balayé par l'égoïsme pompeux et emphatique des bateleurs "évangélistes" de la Bible, qui sont entrés dans les diverses juridictions modernistes avec une compréhension de la piété traditionnelle orthodoxe si minime que l'on rougit en y pensant. Les rubriques de la pop-psychologie et la tactique des "fous de Jésus" des années 1960, sont désormais ouvertement prêchées au nom de l'Eglise orthodoxe, parfois avec d'arrogantes dénonciations des ethnies traditionalistes et "arriérées" de l'Eglise où ces individus malavisés sont entrés par la porte arrière. Loin d'eux, est la sûre guidance des principes spirituels basés sur des siècles d'expérience spirituelle-la Sainte Tradition.

On pourrait, bien sûr, se délecter  à l'idée d'un véritable renouveau patristique dans l'Église orthodoxe, un véritable mouvement intellectuel vers le corps brillant de la sagesse contenue dans les Pères. Nous avons désespérément besoin d'une telle chose. Mais un tel mouvement doit être fondé sur l'érudition véritable, et non pas sur des commentaires sarcastiques glanés sur des matériaux  secondaires (et généralement non-orthodoxes) par ceux qui ne peuvent que très peu lire les Pères dans le texte de toute façon. Et certes, un tel mouvement ne peut pas séparer une étude des Pères de la piété traditionnelle, du respect profond de ce qu'ils nous ont transmis, y compris la Divine Liturgie dans sa forme actuelle, et de la civilité commune qui doit caractériser les vrais savants, aspect qui comprend le respect de nos Pères de l'Église et de nos aînés dans la foi.

On pourrait aussi se contenter de cris de joie au retour des évangélistes protestants à la foi orthodoxe. Les évangéliques sincères, profondément enracinés dans un christianisme biblique et ayant le respect de la rectitude morale, comment pourraient-ils faire autre chose que d'agir selon leur foi et embellir notre Église par leur retour à l'Orthodoxie? Mais de tels chrétiens sont à des kilomètres des fumeurs de cigares, distributeurs de tracts et pourvoyeurs du "produit religieux" qui souhaitent à présent utiliser l'Orthodoxie pour "évangéliser" l'Amérique. Les vrais évangéliques comprendraient vraiment le besoin d'auto-perfection en tant que chemin d'accès à l'évangélisation. Et certes, ils seraient entrés dans l'Église, et non pas grâce à l'innovation et aux "deals", mais par une humble soumission à la tradition de l'Église orthodoxe, y compris le baptême, qui est requis pour l'entrée dans l'Église orientale, sauf dans des cas rares et particuliers. En voyant tout ce qu'est cette nouvelle orthodoxie, ainsi que ce qu'elle n'est pas, on est invités à se poser la question: "En effet, cette foi de nos Pères, est-elle la foi pour laquelle beaucoup d'entre nous se sont sacrifiés, même au point de verser notre propre sang? "

Un témoignage inauthentique

La majorité de l'Église orthodoxe souffre sous le joug du communisme et de l'oppression ennemie. Les modernistes-une poignée d'orthodoxes en Europe occidentale et aux Amériques (moins de 20% de l'Orthodoxie mondiale) et les produits, pour la plupart, de la réforme du calendrier des années 1920, toutefois, profitent de la liberté et de la richesse de l'OccidentIls ont utilisé ces avantages pour établir leurs points de vue de minorités, pour favoriser les innovations non-orthodoxes qui pérorent sur leur territoire, et attirer l'attention de la presse dans le Nouveau Monde. Ils ont effectivement privé de voix le corps des orthodoxes véritables. Avec leur argent, ils ont même repris plusieurs anciens Patriarcats mourants, ou ont cherché la légitimité de Sièges en captivité soucieux d'avoir une voix en Occident. De médiocres théologiens et ecclésiastiques, plus marqués par leur expérience dans la salle de réunion d'entreprise que dans les cellules des monastères, terrains d'entraînement pour les chefs spirituels traditionnels, ont vomi des notions de l'Orthodoxie qui, bien que peut-être nouvelles et fascinantes pour un public hétérodoxe naïf, ont des relents de l'esprit novateur de ceux qui ont peu de guidance [spirituelle] et d'expérience du mode de vie qu'ils prétendent enseigner.

Nous voyons des convertis et d'ancien gréco-catholiques (uniates) rejeter les traditionalistes orthodoxes comme des fanatiques et des "éléments marginaux" hors de l'Eglise, tout en violant tous les Canons fondamentaux de l'Eglise Orthodoxe, en invitant à la prière commune avec ceux qui sont hors de l'Eglise-hors de l'Eglise, non pas par vertu de la polémique traditionaliste, mais par les décrets des Pères et des Conciles qui guident notre foi. Tout cela caractérise cette nouvelle église: une religion inauthentique enracinée dans une déviation de la tradition authentique et pleine, parfois, d'un esprit malheureux d'arrogance, une église alimentée par l'hostilité envers les orthodoxes de tradition authentique; [une hostilité]en vers les ethnies qui ont, pourtant parfaitement ou imparfaitement gardé cette tradition, après l'apostasie de l'Occident et envers tout ce qui appelle l'Orthodoxie, et non à un témoignage des valeurs de ce monde, mais à la succession spirituelle et à l'honnêteté.

Tristes conséquences

Une des tristes conséquences de l'ascendant de cette Orthodoxie inauthentique par rapport à la véritable Orthodoxie est, qu'à un moment où les chrétiens occidentaux ont de plus en plus faim de nourriture spirituelle nouvelle, ils se voient offrir la pierre dont parle l'Ecriture à la place du pain apostolique de l'Orthodoxie. L'ersatz d'Orthodoxie fait une victime de l'Occident qui a faim.

L'Orthodoxie enseigne que le Christ a établi une Eglise et que l'Eglise orthodoxe incarne cette véritable Eglise. Il y a des mystères dans cette Église, le Baptême et l'ordination entre autres-qui n'appartiennent qu'à elle. Elle est le critère de la vérité et en elle est la plénitude de la foi chrétienne. Elle est l'ancre que beaucoup de chrétiens occidentaux recherchent.

Cette nouvelle «orthodoxie», cherchant à obtenir la reconnaissance du monde et à donner à des croyances erronées et non-orthodoxes, la saveur de la primauté Orthodoxe historique, a changé cet enseignement. Elle a, en accord avec l'œcuménisme politique, commencé à déclarer que l'Eglise Orthodoxe n'est pas l'unique et véritable Eglise, le critère du christianisme, mais que, dans un esprit de profond amour, elle accepte les sacrements et les usages des autres chrétiens. Ils ont fait de l'Eglise Orthodoxe qui était une ancre, une voile qui ballotte le canot de leur église auto-créée çà et là, au gré des caprices de l'œcuménisme contemporain.

C'est ainsi que le mouvement œcuménique est le plus souvent privé du témoignage véritablement orthodoxe-bien que nous mettions l'accent ici très clairement sur le fait qu'il y a encore quelques voix traditionnelles dans les Eglises orthodoxes et modernistes parmi leurs représentants au sein du mouvement œcuménique, et que l'inauthenticité de ce que ces modernistes ont créé ne les a certainement pas dépouillés de l'orthodoxie dans le sens canonique et technique. Dans les rencontres œcuméniques, les hétérodoxes se heurtent inévitablement au clergé romain rasé en habit ecclésiastique. Le témoignage des apôtres et des patriarches orthodoxes incarné par le costume traditionnel, ils ne le voient que dans les Hiérarques, dont beaucoup sont représentés, et non pas comme des égaux parmi les nombreux évêques, mais comme les équivalents des "cardinaux", des "Princes de l'Eglise", et ainsi de suite. Peu d'œcuménistes voient les représentants orthodoxes à leur divers rassemblements s'abstenir de viande et de produits laitiers, les mercredis et vendredis, et peu, bien sûr, se rendent compte que leurs invités mangeurs de steak orthodoxes, qui ignorent ces prescriptions canoniques, violent les disciplines spirituelles de base de la religion qu'ils prétendent représenter.

Les œcuménistes apprennent de la plupart de ces représentants orthodoxes modernistes que les traditionalistes-la majorité-sont une minorité, empreinte d'un esprit de fanatisme et de "légalisme" incompatible avec l'esprit œcuménique. Ils n'apprennent jamais que nous, qui tenons fermement aux principes de notre foi, le faisons avec un profond désir de l'unité des chrétiens et avec un profond amour pour nos frères et sœurs chrétiens hors de l'Eglise Orthodoxe. Ils n'apprennent pas que nous nous en tenons à notre foi apostolique parce que nous croyons que les non-orthodoxes reviendront un jour à elle, trouver dans l'orthodoxie la réalisation de leurs propres aspirations chrétiennes sincères et honorables. Ils ne savent pas que notre "légalisme" est fondé sur l'adhésion sincère aux enseignements de notre Eglise et que notre «fanatisme» n'est rien de plus une fidélité qui nous conduit pas à la haine pour les non-orthodoxes, mais à un amour profond pour eux.

Si les œcuménistes hétérodoxes sincères pouvaient entendre nos voix, ils entendraient à la fois une voix sévère et aimante une sévère et aimante. Et ils risquent de rencontrer une Orthodoxie d'une puissance beaucoup plus grande que l'Orthodoxie inauthentique qui dit: "Avec vous, nous trouverons l'Église". En effet, ils pourraient se réjouir de l'honnêteté rafraîchissante d'une Orthodoxie qui dit: "Nous sommes ce que vous fûtes, et avec nous, vous pouvez retourner à une unité qui appartient à nous tous, qui ne fut jamais vraiment perdue, et qui a préservé l'Eglise des Apôtres."

L'esprit œcuménique de la Foi de nos Pères est basé sur un amour honnête et sans concession, et non pas sur un amour créé par la facticité et les machinations de l'homme.

Un obstacle à l'unité

Un autre effet tragique de l'ascendant de l'orthodoxie inauthentique est la séparation des orthodoxes eux-mêmes. Ce qui est inauthentique est menacé par ce qui est authentique. L'inauthentique s'efforce de masquer la foi. Ainsi, les mouvements modernistes se sont trouvés de plus en plus séparés de la véritable Orthodoxie. Même quand ils vont dans des endroits comme le Mont Athos, ils cherchent ceux qui les tolèrent, et non pas ceux qui peuvent les conduire, les corriger, et les conseiller. Si nous pouvons arrêter le cours de l'innovation orthodoxe et  persuader les innovateurs de quitter leurs voies fausses, alors nous orthodoxes, nous trouverons l'unité. Cela exige de nous traditionalistes à la fois une attitude intraitable et une attitude d'amour et d'ouverture. Mais cela demande des innovateurs une chose qu'ils n'ont pas: la sincérité et l'humilité. Ils doivent se détourner de leurs erreurs, admettre ces erreurs, et avouer honnêtement qu'ils ne sont pas ce qu'ils devraient être.

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après
reprenant 
Orthodox Tradition
vol. 6, n ° 4, 1989, p. 1-2.

Christ "Holy Silence"
Christ Silence Saint