Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire
jeudi 31 octobre 2013
Leo OLSON: Quelle langue est-ce ? (3)
Nous avons eu un prêtre né en Syrie. Il parlait très bien l’anglais,
avec un léger accent, mais était assurément bilingue, et rêvait probablement
encore en arabe. Notre famille l'aimait, même si son séjour fut bref dans notre
paroisse. Parfois, au cours de la Divine Liturgie, il lisait les prières
sacerdotales en arabe. Ces prières sont censées être silencieuses, selon le missel
rouge à disposition sur le banc, mais la plupart des prêtres les disent à voix
basse. C'est une expérience "culturelle" amusante que d’essayer de
suivre l'arabe qui est lu par le prêtre de droite à gauche et dans le livre est
écrit de gauche à droite en anglais. Toutefois, sur ce point particulier le
dimanche matin, c'était plus que les prières silencieuses du prêtre, il faisait
en arabe, presque l'ensemble de l’office. Ma femme pourrait dire que des
abeilles bourdonnaient autour de ma tête pendant l’office à cause de cela.
Peu après avoir rejoint cette ancienne et sacrée tradition
de célébration, j'étais capable de formuler mes propres pinaillages pécheurs. Cela
arrive à tout le monde. Nous avons tous ces taupinières dont nous faisons des
montagnes de temps en temps. La langue arabe qui dominait les services était la
mienne. J'avais désespérément besoin de guérison et toute ma vie intérieure tournait autour de l'apprentissage du
culte orthodoxe, pas autour d’un cours de langue. Plus de la moitié de la Divine
Liturgie, notre prêtre n'utilisait toujours pas l’anglais. Je me suis penché
vers l'avant et j'ai demandé à une femme d'origine palestinienne en face de
nous : Qu'est-ce qu'il dit? "
C’était très mal pour moi de faire cela. Je savais qu'il n'y
avait rien de bon qui résulterait de cette demande. En tant qu'immigrante, elle
n'a pas, Dieu merci, saisi le
sarcasme américain frustré sortant de mes blessures spirituelles à la tête.
Mais ma femme savait très bien où mon cœur était et je pouvais sentir son regard
à l'arrière de ma tête.
La femme, se pencha en arrière et dit : " Je ne
sais pas. Je ne comprends pas son accent." J'ai ri sous cape et me suis
penché en arrière. Ma femme me regardait avec des yeux qui disaient que
J'avais franchi la ligne. Je murmurai pour elle : "Même elle ne sait
pas quelle diable de langue c'est." Ses yeux devinrent durs, et elle répondit:
"Tu as un problème et tu devrais faire attention à ton propre langage
avant de critiquer le prêtre." Ensuite, j'ai parlé avec le prêtre de sa "surutilisation"
de l'arabe dans l’office. Je lui ai dit que je venais ici pour le culte et que l'arabe
était un problème pour moi. "Je ne sais pas ce que vous dites là (pendant
l’office)". Je pourrais dire qu'il a senti ma blessure spirituelle à la tête
dans le ton que j’employais.
" Habibi", (en arabe bien-aimé ) Dieu n’a-t-il pas
été loué et glorifié aujourd'hui, même si tu ne connaissais pas les mots ? " A-t-il demandé. Il
me sourit sans qu’une autre parole de correction ne soit nécessaire. J'ai répondu
par un sourire, plein de honte intérieure d’avoir laissé mes blessures spirituelles
à la tête se déchaîner ainsi.
Version française Claude Lopez-Ginisty
D'après
Haïjin Pravoslave (CXCII)

Les saisons de l'âme
Sont belles et amicales
Au Soleil du Christ
上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)
Père Seraphim (autrefois à Maldon)
Un certain nombre d'entre nous en Suisse a connu le Père Seraphim. Il était le syncelle du staretz Sophrony de Maldon, il fut avec lui jusques à sa naissance au Ciel.
Halloween
Le recteur de la Cathédrale Saint Jean-Baptiste, Père Victor Potapov a fait une lettre demandant que les enfants de sa paroisse ne participent pas à Halloween…
Voici le texte:
[…]
A QUI DE DROIT
Halloween est une fête avec de profondes racines païennes, et en tant que telle, c'est une célébration contraire à notre foi chrétienne. Je vous demande respectueusement que vous autorisiez ( Nom)….. à être absent avec permission de l'école le 31 octobre […]
*
Dans notre bonne Suisse Romande il y a quelques années ( je n'ai pas vérifié depuis), toute une vitrine était consacrée à cette "fête" dans une des plus grandes librairies catholiques, rattachée à une célèbre Abbaye valaisanne!
O TEMPORA O MORES!
*
mercredi 30 octobre 2013
Leo OLSON: Quelle langue est-ce ? (2)
Nous nous sommes rencontrés chez moi avant l’office, parce
que je voulais les préparer, les "préconvertir", si vous voulez.
J'avais un arsenal d'articles, de brochures magiques de Gillquist (membre de
l’Eglise Evangélique Américaine qui a produit de nombreux petits livrets sur la
foi orthodoxe dans un but de prosélytisme vis-à-vis des protestants évangéliques
américains) et les différentes étapes de l'histoire de l'Eglise. J'ai parlé
pendant une heure. J'étais éloquent. J'étais toute douceur. J'étais le
"channel" de saint Jean Chrysostome.
Cela s'est avéré être une idée horrible, grossièrement
sous-estimée quant à son résultat. Je m'attendais à quelques-unes des questions normales sur la liturgie
de la "haute Église", sur le chant, et les icônes, et la raison pour laquelle saint Georges
terrassait un dinosaure, comme un personnage de Donjons et Dragons (Célèbre jeu de
rôles).
J'ai même abordé le baiser "de vénération" des icônes comme n’étant
pas idolâtre. Je leur ai dit que c'est comme embrasser une image de grand-mère
qui avait Jésus dans son cœur et révérait ainsi le travail de l'Esprit Saint, sans pour autant adorer Kodak. Je pourrais dire que je parlais une langue étrangère pour eux et
ils me soupçonnaient de ruse
spirituelle.
Nous sommes allés à l’office en groupe. Je savais que mon
frère ne voulait pas aller à mon église parce qu'il n'avait pas écouté ma
conférence de préemption qui essayait désespérément de traduire l'Orthodoxie pour
son monde. Mais il fut contraint d'y assister en raison de la pression
familiale. Nous nous tenions tous au banc arrière de la nef obscure, et mon
frère s’est assis après qu’un psaume ait été lu, a remis son chapeau et l’a
tiré vers le bas sur ses yeux. Il avait passé sept minutes dans l’office. Le
reste de mes frères et sœurs étaient les yeux écarquillés, confus et se sentant
gênés de n’être pas mieux vêtus pour la circonstance.
Un vieux monsieur de notre paroisse s’est frayé un chemin
vers nous à partir de l'avant et a demandé à mon frère d'enlever son chapeau.
Cette expérience a été si horrible pour moi, que je suis rentré en moi-même et
silencieusement j’ai prié, disant "Kyrie éléison" encore et encore, aussi
vite que je le pouvais, pour sortir de mon embarras.
Mon frère ôta son chapeau, mais il ne se leva pas. Il croisa
les bras avec morgue et son entêtement s’installa. Je savais qu'il allait supporter
cet office orthodoxe une fois, mais plus jamais ensuite.
J'ai reconnu cette révolte intérieure
passive parce que nous avons les mêmes " blessures spirituelles à la
tête". Je savais aussi qu’il était sans espoir d'essayer de corriger cela,
mais je me suis quand même penché vers lui et à moitié faisant des excuses et à
moitié voulant le frapper au cou pour avoir agi comme un crétin, je lui ai
demandé : "Alors, c’est assez différent, hein? Qu'en penses-tu jusqu'ici?
"
Il me regarda et demanda: "Quelle langue est-ce?"
Je ne pus m'empêcher de rire et je répondis: "Euh, c'est l'anglais. Tout
est en anglais pour l'instant."
Il leva les yeux au ciel et attendit que
l’office soit fini. Il n'y avait "pas de place à l'auberge" pour mon
frère, et je suis sûr qu'il ne serait pas resté à l'Hôtel de l’Orthodoxie si
une chambre lui avait été offerte. Il n'a jamais fait marche arrière et nous
n'avons pas discuté d’Orthodoxie ou de Dieu depuis.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Haïjin Pravoslave (CXCI)

Rencontre le Christ
A chaque instant de ta vie
Dans la compassion
上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)
Prière
Utvrdi, Bože,
svetu pravoslavnu
veru pravoslavnih hrišćana
u
vekove vekova.
*
Affermis ô Dieu
dans la sainte et vraie foi
les chrétiens pieux et orthodoxes
dans
Le chef d'un nouveau martyr roumain donne du myrrhon

Le 22 octobre 2013, le chef d'un nouveau martyr des prisons communistes a commencé à donner du myrrhon. Ce crâne a été trouvé parmi d'autres os et crânes dans les fosses communes de la prison d'Aïoud en Roumanie.
Ceci a eu lieu dans la ville de Targoviste pendant la Divine Liturgie à l'église Saint-Georges.
La veille au soir, les pèlerins entendirent un discours dédié aux nouveaux martyrs des prisons communistes. Cette nuit-là, et avant la Divine Liturgie, un témoin oculaire a témoigné: il était complètement sec. En six heures, au moins un litre de myrrhon avait coulé.
Ceci est considéré comme un signe supplémentaire pour que le Patriarche de Roumanie glorifie les nouveaux martyrs.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Sur le blog Dogmatică Empirică
Il est précisé que le crâne de ce nouveau martyr inconnu, avait toujours manifesté une fragrance forte. Cette fragrance a augmenté après la conférence sur les nouveaux martyrs, et sa vénération, avant qu'un myrrhon abondant ne commence à sourdre de la relique, selon l'auteur qui est en même temps un témoin direct du miracle!
Saint nouveau martyr d'Aïoud
connu de Dieu,
intercède pour nous!
mardi 29 octobre 2013
Leo OLSON: Quelle langue est-ce ? (1)
Dans cet extrait de ses mémoires, Désapprendre Dieu, R. Leo Olson décrit sa conversion à l'Orthodoxie
en venant du fondamentalisme protestant, comme un processus de guérison des "blessures spirituelles de sa tête" et de désapprentissage d’une compréhension problématique de Dieu.
Une part du désapprentissage
de la conception de Dieu que j'avais amassée dans mon éducation protestante
fondamentaliste a été de trouver une façon de parler de la compréhension de
Dieu dans l'Église orthodoxe, de sa spiritualité différente, et parfois de la
vie ethnocentrique en elle.
Comment pourrais-je décrire ce que je vivais et
ensuite le dire aux autres, sans mettre en pièces la spiritualité des gens de
mon passé? Je pensais que, plutôt que d'essayer de tout expliquer, peut-être
que je devrais les inviter à venir voir par eux-mêmes. Cette méthode a marché
pour moi.
Les deux premières fois où j'ai invité quelques-uns de mes
amis protestants et leur famille, l’office n'était pas entièrement en anglais -
un peu de grec ou d'arabe était explicable et acceptable. Quand un évêque réel est
venu, en direct, nous rendre visite, j’ai sorti les lettres de saint Ignace du
premier siècle et j’ai été fier de dire que l'Église mystique et véritable se
manifeste d'une manière particulière lorsque l'évêque est présent. Certains de
mes amis en recherche ont été alléchés par ceci et ont décidé de venir voir.
Bien sûr, l'évêque a choisi de chanter en arabe la presque totalité
de l’office. J'ai été défait. Je vivais une vraie relation avec le
Dieu incarné, et pourtant je ne pouvais pas expliquer aux autres pourquoi des
pans entiers de la Divine Liturgie étaient dans une langue différente.
Je
voulais que l’Orthodoxie soit la tradition de la foi pour eux, où ils pourraient
trouver un sens, la guérison et la rencontre avec Dieu dans une véritable rencontre du type « viens
voir par toi-même ». Quelle langue était parlée, est devenu un réel
problème pour moi comme pour la plupart des convertis chevronnés et des protestants en recherche.
Je me sentis un tel "élitiste américain" quand je réclamai à
mon prêtre que les offices soient entièrement en anglais!… Je lui ai dit que je
savais que je devais embrasser la spiritualité et les offices orthodoxes, mais que
je ne le pourrais pas, je ne le ferais pas, si je devais apprendre l'arabe, le
russe ou le grec. Pour l'amour de Dieu, je suis Américain, pourquoi ai-je
besoin d'apprendre une nouvelle langue? J'ai réalisé que je souffrais encore
d'un "traumatisme crânien spirituel" d’orgueil.
J'avais invité certains de mes frères et sœurs à venir à un
office la veille de Noël. Mes frères et sœurs sont un peu plus jeunes que moi,
et pour la plupart ce sont des produits de tradition chrétienne mixte pentecôtiste/Baptiste.
La plupart d'entre eux travaillaient à leur propre "désapprentissage" de
Dieu, mais ils n'avaient pas pris leur foi au sérieux depuis qu'ils avaient
quitté les pratiques et les communautés religieuses de leur propre enfance.
Ils savaient que j’étais parti dans une autre église et ils soupçonnaient
que c'était une religion totalement différente. Alors quoi de mieux pour leur
montrer le christianisme originel que de les inviter à un office orthodoxe
avant une fête de famille de Noël ? Je veux dire que Noël, c'est la naissance
de Jésus et Qui Il est et pourquoi Il est né - pour nous sauver. Je pensais que,
si je pouvais commencer par cette vérité fondamentale, cela servirait de base
à d'autres conversations avec eux.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Haïjin Pravoslave (CXC)

Ton intelligence
Doit toujours suivre ton cœur
Dans la compassion
上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)
lundi 28 octobre 2013
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire.

Luttez seulement un peu plus.
Portez votre croix sans vous plaindre.
Ne pensez pas que vous êtes quelqu'un de "spécial".
Ne justifiez pas vos péchés
et vos faiblesses,
mais voyez-vous
comme vous êtes en réalité.
Et surtout, aimez-vous les uns les autres.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après les écrits
de Père Seraphim
*
Père Seraphim
le jour de son ensevelissement
Cellule de Père Seraphim

Blessed Father Seraphim,
pray to God for us!
Jean-Claude LARCHET: Recension/ Jean Emériau,« Guide de la faune et de la flore bibliques»
Cet ouvrage, après un exposé général de la situation géographique et du climat des terres bibliques, nous présente, dans une première partie, plus de soixante-dix animaux évoqués dans la Bible, dans une deuxième partie, approximativement le même nombre d’arbres, d’arbustes ou de végétaux, et dans une annexe, une dizaine de minéraux et d’autres éléments de la nature. Chacun d’eux fait l’objet d’un chapitre donnant ses noms en hébreu, en grec et en latin, analysant son utilisation dans la Bible, citant largement un passage de l’Écriture qui en fait mention de manière caractétristique, ainsi qu’un passage d’un auteur ancien, grec ou latin, historien ou naturaliste, qui l’évoque, et proposant, dans un encadré, une petit commentaire libre de l’auteur. Un glossaire, quatre tableaux, sept cartes et des index complètent cet ouvrage qui se présente comme un guide.
Ce livre permet de mieux connaître certaines plantes, animaux ou minéraux qui nous sont peu familiers, ou de les redévouvrir sous un nouveau jour à la lumière de leur contexte biblique.
Ce livre permet de mieux connaître certaines plantes, animaux ou minéraux qui nous sont peu familiers, ou de les redévouvrir sous un nouveau jour à la lumière de leur contexte biblique.
L’auteur est un bon connaisseur du terrain, puisqu’il a déjà publié un « Guide biblique de la terre sainte », un « Guide des voyages de saint Paul » et un « Atlas des pays bibliques ».
Une réserve s'impose cependant: il est dommage que, pour un ouvrage de cette nature, tous les articles ne soient pas pourvus d'une illustration; c'était pourtant facile à réaliser.
Rappelons à cette occasion que les éditions du Cerf ont publié il y a quelques années un livre analogue, mais qui ne concernait que les plantes: « Les plantes de la Bible et leur symbolique ».
Une réserve s'impose cependant: il est dommage que, pour un ouvrage de cette nature, tous les articles ne soient pas pourvus d'une illustration; c'était pourtant facile à réaliser.
Rappelons à cette occasion que les éditions du Cerf ont publié il y a quelques années un livre analogue, mais qui ne concernait que les plantes: « Les plantes de la Bible et leur symbolique ».
Haïjin Pravoslave (CLXXXIX)

Ne méprise pas
L'ascèse qui te dérange
Vis et laisse vivre
上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)
dimanche 27 octobre 2013
Premier office orthodoxe célébré à Kimgansan (Corée)

Du 9 au 16 octobre, l'évêque Innocent d'Oussouri, vicaire du diocèse de Vladivostok, a visité la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC), à l'invitation du Comité orthodoxe de la RPDC et de la paroisse orthodoxe de Pyongyang. La visite a été programmée pour le 65e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Russie et la RPDC.
Durant les derniers jours de sa visite, l'évêque Innocent, accompagné par l'archiprêtre Alexis Sabansky, les prêtres de la paroisse de Pyongyang et les membres de la délégation du diocèse de Vladivostok, ont visité la ville de Wonsan et Kimgansan (Montagnes de Diamant).

Les invités ont visité des lieux d'intérêt et sont allés vers les chutes d'eau dans les montagnes. Un office de prière a été célébré sur la plate-forme panoramique en l'honneur de l'Intercession de la Très Sainte Mère de Dieu. Un office orthodoxe a été célébré pour la première fois dans l'histoire de la présence de l'Eglise orthodoxe russe dans la RPDC.
Les 12 et 13 octobre, l'évêque Innocent a officié pour les Vigiles et la Divine Liturgie, célébrés à l' église de la Trinité de Pyongyang avec l'archiprêtre Alexis Sabansky et deux prêtres coréens.


Etaient présents l'ambassadeur de la Fédération de Russie auprès de la République Populaire Démocratique de Corée, Alexandre Timonine, Président du Comité orthodoxe, Kim Chi Son, et les membres de la représentation diplomatique de la Russie.

La délégation du diocèse de Vladivostok a visité le cimetière commémoratif de Pyongyang. L'évêque Innocent a célébré une litie pannikhide pour les compatriotes russes, rapporte le site du diocèse de Vladivostok.

+ + +
La paroisse de la Trinité Vivifiante à Pyongyang, consacrée en 2006, est sous la juridiction canonique de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de Toutes les Russies. Avec sa bénédiction, le diocèse de Vladivostok aide les prêtres orthodoxes de Corée pour leur ministère.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
*

Haïjin Pravoslave (CLXXXVIII)

L'œuvre du salut
Mosaïque d'actes purs
Sur la Voie du Christ
上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)
FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX
14/27 octobre
18ème dimanche après la
Pentecôte
Mémoire des saints Pères du VIIème Concile
Œcuménique (787). Saints
martyrs Nazaire, Gervais, Protais et Celse (54-68). Sainte Parascève de Serbie
(XIème s.). Saint Nicolas Sviatocha, prince de Tchernigov, thaumaturge de la
Laure des Grottes de Kiev (1143). aint Sylvain, prêtre à Gaza, (IVème s.)
Lectures : II Cor. IX, 6-11. Lc. VIII, 5-15. Sts Pères: Hébr.
XIII, 7-16. Jn. XVII, 1-13.
MÉMOIRE DES PÈRES DU VIIème CONCILE ŒCUMÉNIQUE[1]
L
|
orsque l’impératrice Irène l’Athénienne assuma la régence de son fils,
l’empereur Constantin VI, son premier souci fut de mettre un terme à la persécution
contre les saintes Images, qui avait été déclenchée depuis 726 par Léon III
l’Isaurien (717-741), et s’était poursuivie, de manière encore plus violente,
sous Constantin V Copronyme (741-775). Pour réaliser ce projet, elle fit élever
son conseiller, saint Taraise, sur le trône patriarcal en lui donnant comme
mission de préparer, pour le mois d’août 786, la réunion à Constantinople d’un
grand Concile qui statuerait sur la foi de l’Église en la matière. Mais des
troubles suscités par les iconoclastes les obligèrent à reporter la convocation
du concile à l’année suivante.
Transféré à Nicée, le Septième Concile Œcuménique se réunit dans la
basilique Sainte-Sophie, où s’était déjà tenu le Premier Concile (325), du 24
septembre au 13 octobre 787. Sous la présidence du patriarche saint Taraise, il
rassembla trois cent cinquante évêques orthodoxes, auxquels se joignirent
ensuite dix-sept autres hiérarques, qui abjurèrent l’hérésie iconoclaste. Aux
côtés des représentants du pape de Rome, des patriarches d’Antioche et de
Jérusalem, les moines — qui avaient été farouchement persécutés par les
empereurs iconoclastes — étaient fortement représentés par quelques cent
trente-six d’entre eux.
Après une soigneuse préparation, et après avoir entendu la lecture de
nombreux témoignages patristiques, les Pères du Concile jetèrent l’anathème sur
les hérétiques, qui depuis près de cinquante ans interdisaient aux chrétiens de
vénérer les icônes du Christ et de Ses saints sous prétexte d’idolâtrie. Ils
mirent ainsi fin à la première période de l’iconoclasme, qui devait cependant
reprendre vigueur quelques années plus tard, sous Léon V l’Arménien (813-820),
et n’être définitivement réglée qu’en 843, grâce à l’impératrice Théodora et au
patriarche saint Méthode. Les saints Pères anathématisèrent les patriarches
hérétiques Anastase, Constantin et Nicétas, les métropolites Théodose d’Éphèse,
Jean de Nicomédie et Constantin de Nakoleia et tous leurs partisans. Ils
réfutèrent le prétendu concile œcuménique, réuni dans le palais de Hiéria sur
l’initiative de Constantin V (754), et proclamèrent la mémoire éternelle des
défenseurs de l’Orthodoxie : le patriarche saint Germain, saint Jean Damascène,
saint Georges de Chypre, et tous ceux qui s’étaient offerts à l’exil et à la
torture pour la défense des saintes icônes. Dans la définition qu’ils
proclamèrent lors de la septième et dernière session du Concile, les Pères
déclaraient :
« Nous définissons en toute exactitude et avec le plus grand soin que,
comme les représentations de la Croix précieuse et vivifiante, de même les
vénérables et saintes Images, qu’elles soient peintes, représentées par des
mosaïques ou en quelque autre matière appropriée, doivent être placées dans les
églises de Dieu, sur les saints ustensiles et vêtements, sur les murs et les
tableaux, dans les maisons et le long des routes ; aussi bien l’image de notre
Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ, que celle de notre Souveraine immaculée
la Mère de Dieu, ou des saints anges ainsi que de tous les saints. En effet,
plus nous contemplerons ces représentations imagées, plus nous serons amenés à
nous souvenir de leurs modèles, à nous porter vers eux et à leur témoigner, en
les baisant, une vénération respectueuse,
sans que cela soit, selon notre foi, une adoration véritable, laquelle ne convient qu’à Dieu seul.
Comme on le fait pour la Croix précieuse et vivifiante, pour les saints
Évangiles et les autres objets sacrés, on offrira de l’encens et des cierges en
leur honneur, selon la pieuse coutume des anciens. Car l’honneur rendu à l’image
remonte jusqu’à son modèle (St Basile) et qui vénère une icône vénère en elle la personne (l’hypostase) qui s’y trouve
représentée. C’est ainsi qu’on gardera l’enseignement de nos saints Pères et la
tradition de l’Église catholique (i.e. universelle) qui a reçu le message de l’Évangile
d’une extrémité du monde à l’autre ».
Ce rétablissement définitif
du culte des saintes Images fait l’objet de la fête de l’Orthodoxie, le premier
dimanche du Carême, qui est en même temps l’occasion de célébrer la foi
orthodoxe en général. Ce
n’était pas seulement le culte des saintes icônes que les saints Pères
défendaient ainsi, mais, en fait, la réalité même de l’Incarnation du Fils de
Dieu : « Je représente Dieu l’Invisible, dit saint Jean Damascène, non pas en
tant qu’invisible, mais dans la mesure où il est devenu visible pour nous par
la participation à la chair et au sang. Je ne vénère pas la matière, mais je
vénère le Créateur de la matière qui pour moi est devenu matière, qui a assumé
la vie dans la matière et qui, par la matière (c’est-à-dire son corps mort et
ressuscité), a opéré mon salut ». En assumant la nature humaine, le Verbe de
Dieu la divinisa sans qu’elle perdît ses caractéristiques propres. C’est
pourquoi, bien que dans son état glorifié elle ne soit plus accessible à nos
sens, cette nature humaine du Seigneur peut cependant être représentée. L’icône
du Christ — dont la fidélité est garantie par la tradition de l’Église —
devient ainsi présence véritable de la Personne divine et humaine de son
modèle, canal de grâce et de sanctification pour ceux qui la vénèrent avec foi.
Le second Concile de Nicée est le septième et dernier Concile Œcuménique
reconnu par l’Église Orthodoxe. Toutefois, cela ne signifie pas que d’autres
Conciles Œcuméniques ne puissent se réunir dans l’avenir, mais plutôt qu’en
prenant le septième rang, le synode de Nicée a assumé le symbole de perfection
et d’achèvement que représente ce nombre dans la sainte Écriture (par ex. Gn II, 1-3). Il clôt l’ère
des grandes querelles dogmatiques, qui ont permis à l’Église de préciser, en
des définitions excluant toute ambiguïté, les limites de la sainte Foi
orthodoxe. Désormais, toute hérésie peut et pourra être assimilée à l’une ou
l’autre erreur que l’Église, rassemblée en conciles universels, a
anathématisée, depuis le premier (325) jusqu’au second Concile de Nicée (787).
Tropaire du dimanche, 1er
ton
Кáмени запеча́тану отъ Iyде́й и
во́иномъ стрегу́щымъ пречи́стое Tѣ́ло Tвое́, воскре́слъ ecи́ тридне́вный,
Cпа́ce, да́руяй мípoви жи́знь. Ceго́ ра́ди си́лы небе́сныя вопiя́xy Tи,
Жизнода́вче : сла́ва Bocкреcéнію Tвоемý Xpисте́ ; сла́ва
Ца́рствiю Tвоему́ ; сла́ва cмотре́нiю Tвоему́, еди́не Человѣколю́бче.
|
La pierre étant scellée par les Juifs et les soldats
gardant Ton Corps immaculé, Tu es ressuscité le troisième jour, ô Sauveur,
donnant la vie au monde ; aussi,
les Puissances des cieux Te crièrent : Source de Vie, ô Christ, gloire à Ta
Résurrection, gloire à Ton règne, gloire à Ton dessein bienveillant, unique
ami des hommes!
|
Tropaires des saints Pères, ton 8
Препросла́вленъ еси́ Xpисте́ Бо́же
на́шъ, свѣти́ла на земли́ Oтцы́ на́ши основа́вый, и тѣ́ми ко и́стиннѣй вѣ́рѣ
вся́ ны́ наста́вивый, Много-благоутро́бне, сла́ва Teбѣ́.
|
Infiniment glorifié es-Tu, Christ
notre Dieu, car Tu as établi nos Pères comme des astres sur terre. Par eux, Tu nous as amenés vers la vraie
foi. Très miséricordieux, gloire à Toi !
|
Kondakion des saints Pères, ton 6
И́же изъ Отца́ возсія́въ Cы́нъ
неизрече́́нно, изъ жены́ роди́ся cyгýбъ естество́мъ, его́же ви́дяще не
отмета́емся зра́ка изображе́нія: но сіе́ благоче́стно начерта́юще, почита́емъ
вѣ́рно, и сего́ ра́ди и́стинную вѣ́ру це́рковь держа́щи, лобыза́етъ ико́ну
вочеловѣ́ченія Христо́во.
|
Celui qui du Père a brillé
ineffablement, est né d’une femme, étant double selon la nature. Le voyant,
nous ne nions pas la représentation de la forme, mais la dessinant
pieusement, nous la vénérons fidèlement. Pour cela, l’Église, gardant la
véritable foi, embrasse l’icône de l’incarnation du Christ.
|
Kondakion de la
Très sainte Mère de Dieu, ton 6
Предста́тельство христiа́нъ непосты́-дное, хода́тайство
ко Творцу́ непрело́жное, не прéзри грѣ́шныхъ молéнiй гла́сы, но предвари́,
я́ко Блага́я, на по́мощь на́съ, вѣ́рно зову́щихъ Ти́ ускори́ на моли́тву и
потщи́ся на умолéнiе
предста́тель-ствующи при́сно, Богоро́дице, чту́щихъ Тя́.
|
Secours des chrétiens qui ne les a jamais
abandonnés, Médiatrice incessante auprès du Créateur, ne méprise pas la
voix des pécheurs suppliants, mais viens à notre secours, nous qui
t’appelons avec foi ; hâte-toi d’exaucer les prières et empresse-toi
d’entendre les supplications, toi qui intercèdes toujours, ô Mère de Dieu,
pour ceux qui t’honorent.
|
Hiéromoine
Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Le prêtre : Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père,
et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous.
Le chœur : Et avec ton esprit.
Un don trinitaire
Lors de la Divine Liturgie, nous devenons participants aux
dons de la Sainte Trinité : de la source, qui est l’amour de Dieu le Père,
par la voie et la porte qui est la grâce
du Seigneur Jésus-Christ, la communion du Saint-Esprit vient sur
l’assemblée de l’Église et sur chaque fidèle individuellement. Cette prière
nous « concilie les bienfaits de la sainte Trinité… du Fils, elle nous
souhaite la grâce ; du Père, l’amour ; de l’Esprit-Saint, la communion. Le Fils s’est donné
Lui-même comme Sauveur à nous qui non seulement ne Lui apportions rien, mais
qui avions à son égard des dettes de justice (…) Le Père, Lui, par les
souffrances de Son Fils s’est réconcilié avec le genre humain et a comblé
d’amour ceux qui étaient ses ennemis : voilà pourquoi Ses bienfaits envers
nous sont désignés sous le nom d’amour.
Enfin, Celui qui est « riche en miséricorde » (Éph. II,4), se devait de communiquer Ses propres biens à ceux qui
d’ennemis étaient devenus Ses amis : c’est ce que fait le Saint-Esprit
descendu sur les Apôtres ; c’est pourquoi Sa bonté pour les hommes est
appelée communion » (St Nicolas
Cabasilas).
LECTURES DU DIMANCHE
PROCHAIN : Matines : Jn XX, 11-18; Liturgie : II Cor. 11,31-XII,9,
Lc XVI, 19-31.
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