"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 31 octobre 2009

Sur le blog du moinillon: Frère Joseph


C'est aujourd'hui le douzième anniversaire
de la mort en martyr de José, de brat Iosif.

MÉMOIRE ÉTERNELLE.
Que le Seigneur accorde le repos à son âme !

Le Père Méthode d'Odessa lui a récemment dédié un chant

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acathiste:

Office:


Le Mont Athos


Au monastère de Vatopaidi, on lit les œuvres de saint Ignace (Briantchaninov). Saint Ignace est un homme de prière, de sobriété; en un mot, c'est un "moine athonite accompli". On peut dire cela, car le Mont Athos n'est pas un lieu, c'est un style de vie. Ainsi, n'importe qui peut-être appelé "moine athonite"!

Higoumène Ephraim de Vatopaidi

Naissance au Ciel de l'archimandrite Théophile Părăian

Le père roumain Théophile (Părăian), un des grands spirituels roumains contemporains, est décédé jeudi 29 octobre. Né en 1929, depuis 1953, il était au monastère de Brâncoveanu, Sâmbăta de Sus (département de Braşov). Il est venu en France en 2000 et en 2008.
(Information trouvée sur orthodoxie.com)

Mémoire Eternelle!

Fr. Teofil Paraian - Brancoveanu Monastery, Sambata de Sus, Romania (13)


L’Archimandrite Théophile Părăian (n. 3 mars 1929 - m. 29 octobre 2009) a été le confesseur du Monastère de Brâncoveanu – Sâmbăta de Sus (département de Braşov) et l’un des plus grands pères spirituels de la Roumanie.
3 mars 1929 : naît (le premier de quatre frères) dans une famille de paysans du village de Topârcea, près de Sibiu, le futur moine, père spirituel et lettré Théophile Părăian ; il est baptisé sous le nom de Jean ; dès la plus jeune enfance, il perd la vue.
1935-1943 : il suit les cours d’écoles pour les non-voyants à Cluj-Napoca et Timişoara.
1943-1948 : il suit les cours du Lycée „C.D. Loga” (pour voyants) à Timişoara ; en ce temps-ci, il rencontre le père Arsenie (Boca) dont il apprend la pratique de la prière de Jésus.
1948-1953 : étudiant puis maître en théologie de l’Institut de Théologie de Sibiu
1 avril 1953 : il entre au monastère de Brâncoveanu, Sâmbăta de Sus, département de Braşov, où il vivra pour le reste de sa vie.
15 août 1953 : il reçoit la tonsure monacale et le nom de Théophile.
15 août 1960 : il est ordonné diacre, après sept ans de monachisme par le métropolite Nicolas (Colan) de Transylvanie
13 mai 1983 : il est ordonné prêtre par le métropolite Antoine (Plămădeală) de Transylvanie
1986: il reçoit la distinction de protosyncelle
8 septembre 1988 : il devient archimandrite
1992 - octobre 2009: il donne un grand nombre de conférence à sujets religieux partout en Roumanie, mais aussi en Allemagne, en France, Espagne ou en Grèce.
Il meurt à l’âge de 80 ans, le matin du 29 octobre 2009, à l’Hopital Militaire de Cluj-Napoca, après une souffrance de quelques mois, étant interné dans plusieurs hôpitaux de Bucarest, Deva, Braşov et Cluj-Napoca.
Volumes publiés

Après 1990, il a publié plusieurs volumes en roumain comprenant des homélies, des transcriptions de conférences et de dialogues (35 livres parus jusqu’en 2008) :
ro: Ne vorbeşte părintele Teofil (Editura Episcopiei Romanului, Roman, 1997)
ro: Duhovnici români în dialog cu tinerii (Editura Bizantină, Bucureşti, 1997)
ro: Lumini de gând (Editura Antim, Cluj-Napoca, 1997; ediţia a II-a: Editura Teognost, Cluj-Napoca, 2003)
ro: Gânduri bune pentru gânduri bune (Editura Mitropoliei Banatului, Timişoara, 1997)
ro: Prescuri pentru cuminecături (Editura Mitropoliei Banatului, Timişoara, 1998)
ro: Cuvinte pentru tineri (Editura Omniscop, Craiova, 1998. Ediţie îngrijită de Aurelian Popescu)
ro: Din vistieria inimii mele (Editura ASCOR-Craiova, Craiova, 2000. Ediţie îngrijită de Aurelian Popescu)
ro: Întâmpinări - interviuri cu Părintele Teofil Părăian realizate de Sabin Vodă (Editura Sophia, Bucureşti, 2000)
ro: Pentru cealaltă vreme a vieţii mele (Editura Deisis, Sibiu, 2001)
ro: Veniţi de luaţi bucurie. O sinteză a gîndirii Părintelui Teofil în 750 de capete (Editura Teognost, Cluj-Napoca, 2001)
ro: Darurile Învierii (Editura ASCOR Craiova, Craiova, 2003)
ro: Cuvinte lămuritoare. Articole şi scrisori (Editura Teognost, Cluj-Napoca, 2002)
ro: Lumini de gînd, 31 de predici din perioada Penticostarului (Editura Teognost, Cluj-Napoca, 2003)
ro: Amintiri despre duhovnicii pe care i-am cunoscut: IPS Serafim, PS Vasile Someşanul, Părinţii: Arsenie Papacioc, Mina Dobzeu, Arsenie Boca, Ilie Cleopa, Paisie Olaru, Serafim Popescu (Editura Teognost, Cluj-Napoca, 2003)
ro: Maica Domnului - raiul de taină al Ortodoxiei (Editura Eikon, Cluj-Napoca, 2003)
ro: Să luăm aminte! (Editura Reîntregirea, Alba-Iulia, 2003)
ro: Cine sunt eu, ce spun eu despre mine (Sibiu, 2003)
ro: Hristos în mijlocul nostru (Editura Eikon, Cluj-Napoca, 2003)
ro: Credinţa lucrătoare prin iubire: predici la duminicile de peste an (Editura Agaton, Făgăraş, 2004)
ro: Bucuriile credinţei (Editura Mitropoliei Olteniei, Craiova, 2004; ediţia a II-a: 2006)
ro: Gânduri senine (Editura ASAB, Bucureşti, 2005)
ro: Sărbători fericite! - predici la praznice şi sărbători (Editura Agaton, Făgăraş, 2005)
ro: Punctele cardinale ale Ortodoxiei - îndrumar duhovnicesc (Editura Lumea Credinţei, Bucureşti, 2005)
ro: Din ospăţul credinţei (Editura Mitropoliei Olteniei, Craiova, 2005; ediţia a II-a: 2006)
ro: Gânduri de altădată, pentru atunci, pentru acum şi pentru totdeauna (Editura Mitropoliei Olteniei, Craiova, 2006)
ro: Gîndiţi frumos - cuvântări la ocazii speciale (Editura Teognost, Cluj-Napoca, 2006)
ro: Rugăciunea - piatra de încercare a tuturor lucrurilor (Editura Agaton, Făgăraş, 2006)
ro: Revărsări de gând (Bucureşti, 2007)
ro: Veniţi de luaţi bucurie. O sinteză a gîndirii Părintelui Teofil în 1270 de capete (ediţia a II-a, Editura Teognost, Cluj-Napoca, 2007)
ro: Cu faţa spre veşnicia fericită (Editura Agaton, Făgăraş, 2007)
ro: Cum devenim mai buni (Editura Agaton, Făgăraş, 2007)
ro: Cale spre bunătate (Editura Sophia, Bucureşti, 2007)
ro: Părintele Teofil Părăian - fără lumină, dar luminat (în limba greacă - Atena, 2007)

Prier (320)



C'est la foi ardente
Bien avant la souffrance
Qui fait le martyr

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 30 octobre 2009

La Mère de Dieu aux Serpents


L'église de la Mère de Dieu Qui Tient Des Serpents est située sur l'île grecque de Céphalonie en bord de mer, à 25 km de la ville d'Argostoli au sud de l'île dans le village de Markopoulo.

Cette église est connue à chaque saison estivale, en la fête de la Dormition de la Mère de Dieu, pour les serpents qui viennent à l'église. Ils sont différents des autres serpents, chauds, doux, ayant une croix sur la tête, sans danger et sans poison, ils laissent les fidèles les prendre dans leurs mains. Ils restent dans l'église, grimpant aux icônes de la Mère de Dieu et sur l'iconostase, comme s'ils participaient à la joie de la fête. Ils sont fermement entrés dans la conscience du peuple comme des "serpents sacrés".

Selon la tradition, après un incendie dans la forêt proche du village, les paysans ont trouvé une icône de la Mère de Dieu, non touchée par le feu. Ils l'ont placée dans l'église du village. Cependant, le lendemain matin, elle n'était plus là. Les paysans l'ont trouvée sur la colline à proximité, sur l'arbre brûlé. Encore une fois ils l'ont apportée à l'Église et les portes ont été verrouillées. Mais, le lendemain, elle a été retrouvée au même endroit dehors. Donc, les paysans ont compris que c'était la volonté de la Mère de Dieu que l'icône reste là. Sur le site de l'arbre brûlé, ils ont construit une église et y ont placé l'icône.

Plus tard sur le site, un couvent de moniales a été construit. Un jour, il arriva que le couvent fut attaqué par des pirates. Les moniales n'avaient aucune protection, sauf celle de la Mère de Dieu. Elles se sont réunies dans l'église et ont prié la Mère de Dieu de les sauver de la destruction et des outrages des pirates. Beaucoup de serpents ont entouré le couvent, si bien que les pirates ont pris peur et sont partis.[...] Voilà comment elles se sont débarrassées de l'assaut des pirates.

Depuis lors, chaque année, les serpents sont venus à la fête de la Dormition de la Mère de Dieu et ont pris congé après la fête. La nature elle-même célèbre et fait l'éloge de la Mère de Dieu, sinon il est impossible d'expliquer leur apparition dans l'église au début du mois d'août et leur départ à la fin du mois. Des milliers de pèlerins arrivent pour la fête et pour voir par eux-mêmes les "serpents de la Mère de Dieu".



Les habitants de l'île vérifient si les serpents apparaissent ou non dans l'année. Lorsque les serpents sortent, on considère que cette année est bénie par le Seigneur. En 1940 et 1953, les serpents ne sont pas sortis, donc des troubles sont survenus qui furent respectivement, la première fois l'occupation de l'île, et la deuxième fois, elle fut frappée par un fort tremblement de terre.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après



Prier (319)



Ne cherche pas d'excuses
Tombe aux pieds du Miséricordieux
Comme la pécheresse d'antan
Et baigne Ses pieds de larmes

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 29 octobre 2009

Un saint Fol-en-Christ au cœur d'Athènes (8)


Il demandait l'aumône, pour donner l'argent aux autres...

Il y a des pauvres et des chômeurs qui demandent de l'aide tous les jours, mais personne ne peut jamais savoir ce quels diamants et quelles âmes saintes sont cachés derrière chaque mendiant que nous rencontrons.

Il a ensuite poursuivi en décrivant l'incident avec l'argent qu'il recueillait par la mendicité et qu'il déposait dans le tronc des pauvres, ce que nous avons décrit plus tôt. J'ai beaucoup de choses à vous dire, chers chrétiens, parce que je crois que l'énigme a été résolue, et pour cela, je tiens à remercier Monsieur Anastase. Je vais raconter un seul incident, et puis je vais laisser Monsieur Annastase prendre le relais.

"Un après-midi, Jean le Fou était debout devant l'icône de la Sainte Mère [de Dieu] J'étais dans le bureau. Je l'entendais parler et je pouvais entendre, sans rien voir, qu'il était en conversation avec une femme, je ne faisais pas attention. Quand je suis sorti du bureau, je ne vis que Jean le Fou, et il n'y avait personne d'autre dans l'église. Le sacristain était allé faire une course. Jean le Fou s'approcha de moi et, après, se prosternant devant moi, comme il le faisait d'habitude, il dit :

"Père, vous devriez aller voir Madame Stamata après les vêpres. Elle vous attend pour lui donner la Sainte Communion parce que ses heures sont comptées, et il se peut qu'elle meure avant ce soir. "

"Et comment sais-tu cela? " lui ai-je demandé.

"Une femme me l'a dit il y a un moment," répondit Jean le Fou.

"Et pourquoi au monde n'est-elle pas venu me l'annoncer?

"Eh bien, elle doit avoir pensé que j'étais le sacristain", dit-il, et il partit immédiatement après.

J'ai une vision claire de l'entrée principale de l'église de mon bureau, et je ne vis aucune femme entrer. Mais malgré cela, je n'ai pas réfléchi plus avant...

Après les vêpres, je suis allé chez Mme Stamata. Sa fille était étonnée quand elle m'a vu, car elle avait l'intention de venir me parler le lendemain, afin que sa mère puisse recevoir la Sainte Communion, pour ne pas m'obliger à aller là-bas dans la nuit. Je suis entré dans la chambre de Madame Stamata et je lui ai donné la Sainte Communion. Elle m'a remercié, et m'a tenu la main pendant un court moment, puis il m'a dit, respirant avec difficulté:

"Père, s'il vous plaît occupez-vous de ma fille et de mes petits-enfants."

Sa fille avait divorcé et elle élevait ses deux enfants toute seule. Comme je partais, elle m'a demandé qui m'avait avisé. J'ai répondu que c'était la femme qu'elle avait envoyé à l'église, qui l'avait dit à Jean le Fou. Elle avait l'air perplexe.

Ce soir-là, deux heures après avoir reçu la Sainte Communion, un peu avant dix heures, Stamata partit vers le Seigneur. A côté d'elle à ce moment étaient sa fille, ses deux petits-enfants et Jean le Fou, qui lisait les Psaumes du Psautier. Ceci m'a été dit par par la fille de la défunte Stamata, qui est ici et peut l'assurer.

Puis Maria (c'était le nom de la fille de la défunte Stamata se leva brusquement et dit:

"Raconte-leur aussi Père Vassily, l'histoire de l'enveloppe avec l'argent, que je croyais que tu avais laissée et pour laquelle je t'avais remercié.

"Oui" dit le père Vassily, "Maria a effectivement trouvé une enveloppe sur une chaise dans la chambre, qui contenait 100.000 drachmes. Elle pensait que je l'avais oublié là et elle vint me la rendre. Mais je n'avais aucune idée de la provenance de l'enveloppe. "

"Mais mon père, toi et Jean le Fou avaient été les seuls à être entrés chez nous. Quand j'ai demandé à Jean le Fou, il a dit: "La Sainte Mère [de Dieu] a envoyé de l'argent pour les frais funéraires, parce que vous êtes pauvres."

"La sainte Mère [de Dieu] fait ce genre de chose" avait-il coutume de dire.

"Je ne l'ai pas pris très au sérieux, et j'étais convaincue que toi Père, tu l'avais envoyé et que tu tentais de cacher la vérité", dit Maria.

"Non, mon enfant, je te l'aurais dit", a déclaré le père Vassily...

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (318)



Garde au cœur
Le souvenir du Christ
De Sa Mère Toute Pure
Et des saints
Et ne crains rien du monde

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

La Russie: Moine Vsevolod de Jordanville

mercredi 28 octobre 2009

Un saint Fol-en-Christ au cœur d'Athènes (7)


Qui était le fou finalement? Lui, ou nous?

"Pandelis, je vais vous dire une chose: après avoir lu la lettre, je me suis demandé qui était fou - lui, ou nous tous? Nous allons parler du reste, le moment venu, ne vous inquiétez pas", a dit Monsieur Anastase. Mais les nouvelles au sujet de la lettre se propagèrent de bouche en bouche, dans tout le quartier. Et comme il fallait s'y attendre, elle avait soulevé la curiosité de tout un chacun.

Ainsi, le samedi matin, le temple sacré de la paroisse fut rempli d'une telle foule nombreuse que le prêtre était perplexe. "C'est la première fois que je vois tant de gens à un service commémoratif" a-t-il dit à l'oreille du sacristain. Mais ce dernier répondit:

"Le fou - Jean le Fou - les a rassemblés, Père!"

"Mais je peux voir aussi des étrangers dans la foule. Ils doivent avoir été ses parents," se dit-il, comme il se dirigeait vers l'autel saint.

Père Vassily avait été en poste dans cette paroisse pendant 28 ans et il connaissait très bien la plupart des paroissiens. Le jeune Dimitri qui aidait dans le sanctuaire avec son frère Paul, dit au père Vassily que Monsieur Anastase demandait son autorisation (si cela était possible) de dire quelques mots après le trisaghion.

"Volontiers, avec plaisir, mon petit Dimitri. Laisse Monsieur Anastase parler," dit-il en hochant la tête affirmativement, en regardant vers le podium où Monsieur Anastase était debout. Comme il l'avoua lui-même plus tard à Monsieur Anastase, il était aussi curieux de connaître la raison pour laquelle l'Église était remplie comme si c'était un dimanche.

Ainsi, vers la fin, et avant les prières de clôture, le père Vassily servit le trisaghion. La congrégation entière pleurait à l'énoncé des paroles "Seigneur, donne le repos à l'âme de ton serviteur défunt Jean..." que Père Vassily chantait. Puis il fit un signe à Monsieur Anastase d'approcher et de dire ce qu'il voulait.

Celui-ci se tint près de l'entrée du sanctuaire et dit:

"Révérend père Vassily, vous devez vous demander quelle était la raison de ce rassemblement béni. Vous devez vous demander pourquoi tout le quartier, mais aussi d'autres chrétiens, qui ne sont pas d'ici, sont venus pour honorer la mémoire de notre frère Jean, qui était connu de nous tous comme "Jean le Fou". Même les propriétaires de magasins ont laissé leurs boutiques fermées, afin de venir à l'église depuis tôt ce matin, pour participer au service divin, et pas seulement pour le service commémoratif du trisaghion - comme beaucoup de gens ont l'habitude de le faire à tort...

Aujourd'hui, Père Vassily, nous nous sommes réunis ici pour honorer un saint, un homme humble que le Seigneur avait abondamment béni d'un esprit saint. Un homme tout comme nous, qui cachait sous l'apparence d'un fou toutes les vertus que le Christ lui avait offertes. Jean était "un Fol-en- Christ", qui prenait soin de son prochain jour et nuit, de façon désintéressée. Il abordait chaque personne avec amour. Il a supervisé le quartier comme un évêque et un gardien de notre orthodoxie et a ramené les âmes - avec sa folie supposée - à notre Seigneur Jésus-Christ presque complètement oublié aujourd'hui.

Beaucoup d'entre nous ont de la chance, parce que nous avons été bénis assez indignement de rencontrer et d'apprendre à connaître un saint de Dieu dans notre vie quotidienne. Mes mots sont trop pauvres pour décrire correctement la vie de notre frère Jean. En fait, je me considère comme indigne, après avoir lu la lettre qui avait été envoyée par le défunt, et que j'ai reçue le lendemain de sa mort, .

Comme il l'a mentionné dans sa lettre, Jean avait été informé d'un événement miraculeux par le Baptiste Bienheureux une semaine avant son décès, afin de se préparer à sa sortie de ce monde. Pour autant que je sache, il n'était atteint d'aucune maladie, et personne n'avait non plus rien soupçonné dans ses comportements. Au contraire, dans les derniers jours de sa vie, il a pris ses dispositions pour laisser un bien important pour notre quartier. Il a pris des dispositions pour nous tous.

Dans sa lettre, Jean donne des conseils et des exhortations à chacune et à chacun de nous par son nom, personnellement,nous disant que nous devons rester fidèles au Christ et étudier la justice de Dieu. Je vais vous lire la lettre dans le détail ", a déclaré Monsieur Anastase, et il tira la lettre de la poche de son manteau. Toutefois, il fut accablé par ses larmes et incapable de dire un mot. Les larmes vinrent également aux yeux de tout le monde.

Père Vassily est alors intervenu en disant:

"Chers chrétiens. Je connais le défunt depuis plus de quarante ans. Mais, peut-être à cause de mon péché, je n'ai pas été en mesure de voir la sainteté de Jean. En entendant Monsieur Anastase plus tôt, certains événements me sont venus à l'esprit, avec Jean le Fou comme personnage principal. Ce n'est que maintenant que je comprends ces événements et que je peux les percevoir comme des actes miraculeux.

Je me souviens qu'un dimanche matin au lever du jour quand j'ai ouvert le temple j'ai trouvé Jean le Fou agenouillé devant l'icône du Christ.

"Comment es-tu entré, espèce de fou?" Lui ai-je demandé.

"Eh bien, cher Père, hier soir, pendant les vêpres j'ai complètement perdu la notion du temps et le sacristain m'a enfermé à l'intérieur!"

"Et quel était le soliloque que tu murmurais devant l'icône du Christ?" lui ai-je demandé.

"Père, je chantais juste une chanson, pour passer le temps," répondit-il.

"Sois plus prudent, car la prochaine fois je vais appeler la police." Je dois avouer que je l'ai réprimandé sévèrement... "Mon Dieu, pardonne-moi ..." a murmuré Père Vassily. "Je réalise seulement pourquoi son visage brillait comme le .... soleil. Et il alla prendre sa place habituelle à côté de l'entrée principale de l'église comme il le faisait toujours, s'asseyant et priant.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (317)



C'est dans la réalité quotidienne
Et non dans l'illusion facile
De ton imagination futile
Que tu dois vivre ta foi

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Mont Athos

mardi 27 octobre 2009

Un saint Fol-en-Christ au cœur d'Athènes (6)



Dernière lettre du fol-en-Christ...

Il a ensuite attiré le jeune Dimitri vers lui et lui a donné un baiser, tout en lui tapotant la tête. Sa mère Polyxeni et son mari Panagiotis qui étaient témoins de la scène étaient manifestement très émus. Madame Polyxeni a alors décidé de dire sa version des choses.

"Pour nous, Jean le Fou a été le soutien de notre famille. Il était le seul qui ait contribué à nous faire retourner vers le Christ. Notre vie a changé, et il nous fait participer à ce miracle du salut. Il apportait la bénédiction en notre maison ...

Pour moi, pour Panagiotis et pour mes enfants, il était un ami et un frère. Comme ses frères, par conséquent, nous avons décidé de vous proposer que nous nous réunissions tous samedi prochain à notre paroisse pour faire l'office du troisième jour, puis vous viendrez tous chez nous pour manger avec nous, pour honorer sa mémoire. "

La proposition de Mme Polyxeni a été bien accueillie par nous tous. Monsieur Anastase en effet a parlé de nouveau, pour ajouter qu'il serait bon de poursuivre le débat impromptu qui avait commencé dans la salle de l'office commémoratif au cimetière, de sorte qu'il a proposé à tous les gens qui étaient présents d'écrire leurs propres expériences avec Jean le Fou lors de leurs contacts avec lui.

Père Dimitri qui se trouvait parmi les personnes endeuillées, s'est adressé à Mme Polyxeni et il a dit:

"Je n'ai jamais pu rencontrer le défunt frère Jean, ce fol-en-Christ, cependant, je voudrais vous demander, si possible et si vous n'avez pas d'objection, si je pourrais venir chez vous et écouter cet exposé béni d'événements miraculeux".

"Ce serait un plaisir, mon père, ce serait en fait un honneur si vous pouviez venir", a répondu Panagiotis.

Donc, tout le monde était impatient d'arriver au samedi suivant. Monsieur Apostoly le boulanger avait organisé l'offrande rituelle de grains de blé et toutes les autres choses nécessaires au service commémoratif. Il avait même informé les prêtres du temple sacré qu'après la Divine Liturgie, il y aurait un trisaghion en mémoire de Jean le Fou. Plus que quiconque, c'était Monsieur Apostoly qui se réjouissait de cette journée.

D'ailleurs, il avait toutes les raisons de se réjouir de cette rencontre, parce que le jour après le départ de Jean le Fou, il avait reçu une lettre recommandée. Il était très surpris de voir que l'expéditeur était Jean le Fou lui-même, qui avait pris des dispositions pour envoyer la lettre à la veille de sa mort.

Monsieur Pandelis, l'épicier très curieux, a supplié Anastase en vain de lui dire quel était le contenu de la lettre. Il a gardé le contenu secret, comme enfermé à double tout et n'a rien divulgué.

- "Ah! Anastase, je sais pourquoi tu ne veux pas me dire ce que précise la lettre. Le pauvre fou défunt y a probablement écrit toutes sortes de bêtises et tu es trop gêné pour les lire" dit-il malicieusement, avec l'espoir de le forcer à parler.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (316)



Les préceptes du Christ
N'ont jamais enseigné
Le relativisme moral
Au Nom de la Charité

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Icône de la Bataille du Kossovo

SAINTS MARTYRS DU KOSSOVO,
PRIEZ DIEU POUR NOUS!

lundi 26 octobre 2009

Un saint Fol-en-Christ au cœur d'Athènes (5)


De saintes âmes vivent parmi êtres humains...

"J'avais l'impression que monsieur Jean était théologien, professeur. Je déduisais cela, de ses analyses théologiques profondes, mais également simplifiées. Il connaissait la sainte Bible toute entière par coeur, et il m'exhortait à lire tous les jours avec foi une ou deux pages de la Bible qu'il m'avait lui-même en cadeau. Il m'a même conseillé de m'agenouiller devant l'icône de la Sainte Mère chaque jour et de Lui décrire en détail les joies de la journée, les soucis et les problèmes.

Il avait l'habitude de dire: "Chère petite Calliope, demande à notre Sainte Mère de devenir ta meilleure amie et tu verras tout change autour de toi. Notre Très Douce Mère est la plus douce de toutes les mères, la plus tendre soeur, la meilleure amie. Parle avec elle - Elle écoute ... "

La nuit dernière, lorsque j'ai téléphoné à Monsieur Jean et un homme qui a décroché le téléphone m'a dit que monsieur Jean était mort et il m'a informé de l'enterrement, je me sentais comme si je venais de perdre mon père ...

Monsieur Anastase se leva soudain et demanda:

"Quand as-tu téléphoné?"

"La nuit dernière, vers huit heures. Je voulais lui demander s'il allait venir ce dimanche pendant mon temps de travail, car je dois avouer que j'avais confiance en Monsieur Jean plus qu'en quiconque - même plus qu'en mes propres parents. .. "

"Mais l'appartement était fermé depuis avant-hier, et je suis le seul qui ait les clés pour lui", a déclaré monsieur Anastase mystifié.

Alors il se tourna vers les autres dans la salle et il demanda si quelqu'un d'autre avait les clés. Les réponses furent toutes négatives ...

"Mais la voix au téléphone ressemblait tellement à celle de Monsieur Jean. J'ai simplement supposé que c'était un de ses parents. Mais maintenant que vous le dites, je me souviens qu'il m'a appelé "Petite Calliope" au téléphone et il était le seul qui m'appelait ainsi! C'est vrai qu'à l'époque, j'ai été si bouleversée par la nouvelle de sa mort, que je n'y ai pas prêté attention, quand j'ai entendu ce qui suit:

Il m'a dit au téléphone: "Et maintenant Petite Calliope, tu t'occuperas des enfants toute seule, parce que ton Monsieur Jean est mort, et ne peut plus vous rendre visite en tant que clown!"
Je suppose que ses proches parents étaient au courant de cette activité, donc je n'ai pas fait attention de ces paroles... Je ne découvre qu'aujourd'hui qu'il n'a pas de parents, et je ne sais pas quoi dire..."

A ce moment, le père de Dimitri qui observait le tout en silence tout en étant assis à une table voisine, se leva et s'écria:

«Cet homme est un saint!"

"Un saint! Un saint! Répéta instinctivement tout le monde...

"J'ai écouté tout ce temps le récit des aventures de notre regretté frère Jean. Tout ce que vous avez dit sur Jean le Fou - comme vous l'appelez - sont des événements miraculeux qui caractérisent seulement les saints de notre Église. Je suis sous l'impression que ce n'est pas un rassemblement funéraire banal, cela ressemble plutôt à une réunion de fête.

Calliope réalisant qu'il lui avait parlé au téléphone alors qu'il était décédé , me remuait l'âme l'âme, et cela m'a rappelé un incident similaire qui a trait à la vie du la saint staretz Porphyrios le brûleur de cabanes .. "

"Mon père, le jeune Dimitri veut aussi dire quelque chose," dit Monsieur Apostoly.

"Allons, dis-le, afin que chacun puisse entendre ce que tu m'as dit tout à l'heure sur Jean le Fou."

Dimitri était un jeune garçon dans ses premières années d'adolescence. Il allait vers ses 14 ans et en était à sa deuxième année à l'école secondaire. Il vivait avec son frère Paul, qui était de trois ans plus jeune que lui, et ses parents, à deux immeubles d'appartements plus bas par rapport à l'endroit où habitait jean le Fou. Au cours de cette dernière année, contrairement aux autres enfants de son âge, il s'était tourné vers Dieu.

Ses amis ne pouvaient pas expliquer que cette considérable volte-face. Ils ont tous demandé ce qui était arrivé pour faire que ce fougueux Dimitri abandonne ses frasques et ses méfaits et se tourne vers l'étude et la prudence. Même ses parents n'avaient aucune idée de la raison de sa conversion. Au début, ils croyaient vraiment qu'il avait été endoctriné par une organisation hérétique. Mais plus tard, ils ont réalisé que rien de tel ne se cachait derrière le changement de leur fils. Ils ont également remarqué que, depuis que leur fils s'était tourné vers Dieu, les problèmes dans leur famille avait commencé à diminuer. Les querelles avaient cessé. Leslouanges des enseignants de l'école avaient remplacé leurs plaintes au sujet de ses méfaits...

Le changement de Dimitri avait changé la famille. Ses parents ont été encore plus surpris, quand ils ont vu leur fils aller à l'église tous les dimanches et faire la lecture de la Sainte Bible que Jean le Fou lui avait donnée en cadeau. Pauvre Panagiotis, père de Dimitri, qui habituellement allait à l'église à chaque Noël et pour Pâques, il est devenu très énervé. Il a discuté de la question avec sa femme Polyxeni.

"Dis, ma femme, penses-tu que Dimitri est en difficulté? Comment a-t-il changé à ce point? Est-il possible qu'il ait souffert d'une déception amoureuse parce qu'une fille l'a quitté? Je crains que les prêtres ne le détruisent. Sans mentionner qu'il risque que ses amis l'insultent et se moquent de lui. Qu'en penses-tu? Ne devrions-nous pas avoir une conversation avec lui?" disait-il.

La pauvre Polyxeni écoutait son mari attentivement. Elle ne parlait jamais. Quand vint le moment, levant la voix, elle dit:

"Je ne sais pas quoi dire, mon Panagiotis. Tu as peut-être raison. Je ne peux pas cacher le fait que ces mêmes pensées ont aussi traversé mon esprit . Mais je sais une chose: depuis que Dimitri a adopté ce nouveau comportement, notre famille s'est calmée. Ses notes à l'école ont montré une nette amélioration. Ses enseignants ont seulement de meilleures choses à dire sur lui. Ils sont même étonnés par Dimitri - Ils m'ont demandé s'il avait un précepteur. Même le jeune Paul, est devenu motivé auprès de Dimitri...

As-tu oublié, mon cher Panagiotis, combien cela nous inquiétait lorsque Dimitri rentrait à la maison après minuit? As-tu oublié le temps, où nous avons trouvé un paquet de cigarettes sous son lit et un magazine avec des photos indécentes? As-tu oublié le temps où nous avons été appelés au commissariat de police pour aller chercher notre fils qui était retenu là-bas parce qu'il avait causé des dommages-intérêts avec d'autres garçons, dans les événements qui ont eu lieu après la fête de leur école? As-tu oublié nos voisins, qui se plaignaient sans cesse que Dimitri et ses amis battaient Jean le Fou et se moquaient de lui?

Écoute, cher Panagiotis: ce que je constate, c'est qu'après le changement de Dimitri, je suis beaucoup plus à l'aise, et et notre ménage aussi. Nos problèmes sont devenus moins nombreux. Même nos querelles en tant que mari et femme sont minimes. Depuis que Dimitri a amené Dieu à la maison, sourire et le bonheur sont de retour pour nous. Alors je me demande, ne serait-ce pas nous qui avons tort? Pourrions-nous être ceux qui étaient responsables pour le chemin que nos enfants avaient pris?"

Panagiotis, au lieu de nous soucier de Dimitri, je suggère que nous le suivons sur son chemin; que l'on commence comme une famille par aller à l'église pour faire ce que Jean le Fou nous dit de faire l'autre jour, quand tu l'as invité à manger avec nous ...

En d'autres termes, que l'on trouve un bon père spirituel et que nous allions nous confesser. C'est ce que voulait dire le fou, quand il a dit que la confession est le carburant qui conduit l'homme vers le ciel. Rappelle-toi comment il nous demandait si nous voulions aller en voyage au ciel et nous avons ri de lui et avons considéré ses paroles comme folie?

"Écoute femme, je comprends ce que tu dis, mais il me semble que nos amis vont se moquer de nous si nous faisons une telle chose," a répondu Panagiotis.

"Cette pensée m'a traversé l'esprit aussi, mais je me rappelai alors autre chose. Souviens-toi Panagiotis, du temps où nous n'avions pas assez d'argent pour payer l'acompte sur notre prêt immobilier et que tu avais demandé à tes amis de t''aider, et ils nous ont tous oubliés? Ils ont tous disparu, et ils ont même cessé de téléphoner. Quand ces amis seront-ils de notre côté? Ils ne viennent, que lorsque nous les invitons à manger avec nous, ou à aller dans une taverne avec nous.

N'es-tu pas celui qui m'a dit qu'ils bavardaient à propos de nous, et que tu avais découvert qu'au fond, ils étaient heureux quand ils nous ont entendu parler de nos problèmes avec les enfants? Nous aurions perdu la maison, si nous n'avions pas trouvé l'enveloppe avec 100.000 drachmes sous notre porte, et, soit dit en passant, nous n'avons jamais su qui l'avait mise là, bien que je soupçonne que le fou était derrière ce geste, a répondu Polyxeni .

"No... non... j'avais demandé au fou, mais il a catégoriquement nié qu'il avait fait une telle chose. D'ailleurs, comment le fou pouvait-il être au courant de nos soucis financiers?"

"Il sait tout, car il a fait sa ronde dans chaque partie du quartier. Peut-être qu'il nous a vu inquiets, et a demandé à Dimitri ou à Paul. N'exclure rien, parce que d'autres familles autour de nous ont également reçu des enveloppes comme ça."

Le dimanche, après cette discussion, les parents ont annoncé à Dimitri qu'ils allaient tous venir avec lui à l'église. En fait, ils ont même réveillé Paul, qui préférait dormir le dimanche. "Nous n'avons qu'un seul jour pour dormir" avait-il coutume de dire. Dimitri fut d'abord stupéfait, et il a cru qu'ils voulaient surveiller ses mouvements. Mais quand il a vu que cette routine a été répétée et que ses parents ont trouvé un père spirituel et ont commencé à lire des ouvrages de spiritualité, il commença alors à parler de miracle.

Ainsi, après quelque coercition de la part de Monsieur Apostoly, le jeune Dimitri a commencé à présenter son propre témoignage, Tout le monde avait maintenant tourné son attention vers lui. Entre-temps, plusieurs autres personnes des tables voisines s'étaient rassemblées autour.

"Un jour, dit le jeune Dimitri, ma mère m'a envoyé à la boulangerie de monsieur Apostoly pour acheter du pain. Comme j'achetai le pain, j'ai fait également quelque chose de mal - quelque chose que j'avais aussi souvent l'habitude de faire avec mes amis . Eh bien, J'ai volé une tablette de chocolat. Monsieur Apostoly n'a pas remarqué, et j'étais sûr que personne ne m'avait vu le prendre.

Mais à partir du jour suivant, que j'ai quitté la maison pour aller à l'école, je trouvais deux barres de chocolat similaires a l'extérieur de notre porte, comme celles que j'avais volé. Cela a duré pendant environ 20 jours. J'ai demandé à ma mère qui continuait à mettre les chocolats là et elle m'a dit que chaque matin, Jean le Fou tirait habituellement les sonnettes dans le bâtiment.

"Ce gars fait des choses folles" disait ma mère. C'est là que j'ai réalisé que le fou devait m'avoir repéré quand j'ai pris le chocolat, et voilà comment il prenait sa revanche. "Je vais montrer à ce Fou, qui essaie de me faire me sentir mal pour un malheureux chocolat que j'ai volé." C'est comme ça que je pensais, à l'époque...

Le lendemain, j'ai trouvé à nouveau des chocolats - un pour moi et un pour Paul, mon frère, accompagnés d'une note avec les dix commandements, avec le commandement "Tu ne voleras pas", souligné.

Je me suis mis très en colère ....

Aussi, dès que l'école était finie, je suis allé directement à l'immeuble de Jean le Fou et j'ai sonné à sa porte. Il a ouvert sa porte et m'a dit avec un sourire:

"Je suis désolé, mon Dimitri. Je sais que vous êtes venu ici pour me donner des coups de poing pour les chocolats. Je suis un imbécile, je mérite les coups de poing. Allons, frappe-moi aussi durement que tu peux. Laisse ta colère sortir. "

J'étais décontenancé, et j'allais partir. J'ai pris peur. Comment le fou savait-il que j'étais venu pour le battre, puisque que je n'en avais pas parlé à personne? Dès que cette pensée m'a traversé l'esprit, il a remarqué:

"Mon cher enfant, tu dois te demander qui m'a dit que tu venais ici pour me battre, n'est-ce pas?"

J'ai hoché la tête affirmativement.

"Eh bien, vois-tu, juste avant ton arrivée, Saint Dimitri était ici, c'est ton saint patron, et la Sainte Mère [de Dieu] aussi, et ils me l'ont dit. Tu sais, ils t'aiment beaucoup, et ils parlent souvent de toi. Par exemple, hier, avec ta camarade d'école Hélène, quand tu l'a giflée, parce qu'elle n'était pas d'accord avec toi, tu les as rendus très tristes et ils pleuraient ici, avec moi. Mon cher Dimitri, je vais te dire un grand secret, à la condition que tant que je serai vivant, tus ne le dises à personne. Acceptes-tu? "

"Oui" lui répondis-je, tandis que je regardais Jean le Fou rayonnant de joie.

"Notre Seigneur Jésus, cher Dimitri, veut venir chez toi, mais chaque fois qu'il vient vous rendre visite, il entend se quereller et il part, très peiné. Alors, il m'a dit de vous donner ses commandements à lire, à bien apprendre, et de bien tous les observer, et alors seulement, il retournera vivre avec vous en permanence. Sais-tu ce que signifie vivre dans la même maison, avec Lui, qui a créé le monde entier? Pars maintenant, rentre chez toi, parce que ta mère va être commencer à s'inquiéter. "

J'ai commencé à partir, mais tandis que je sortais, Jean le Fou a dit avec un sourire:

"Hé, petit Dimitri, où vas-tu? Tu as oublié de me donner des coups de poing!

Je suis parti pour la maison comme si j'avais des ailes pour voler. Dès que ma mère m'a vu, elle m'a demandé pourquoi j'étais en retard, et je lui ai dit que "j'étais à la maison du fou, pour lui dire de ne plus laisser aucun chocolat sur le seuil, parce que j'allais grossir. Maman, Donne-moi 30 drachmes pour donner à Monsieur Apostoly le boulanger, parce que j'ai acheté quelque chose mais je n'avais pas assez d'argent sur moi pour payer. "

Elle m'a donné de l'argent, et je suis allé en courant à la boulangerie et je l'ai tendu à Monsieur Apostoly. Il a été surpris quand je lui ai dit que j'avais pris une barre de chocolat avec le pain, mais que j'avais oublié de la payer.

"Eh bien, j'ai été vraiment surpris, parce que je savais que tu étais un gamin espiègle, cher Dimitri. Mais, dès que tu as fait cette démarche, je me suis que je ne devais pas condamner quiconque, parce que l'on ne sait jamais quel sorte de cœur possède chaque personne. A partir de ce moment, je t'ai beaucoup aimé", expliqua le boulanger.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après